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Chapitre 114 : La route vers la maison de Carlo
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 4 – 13h10 – Rue Pasong Buaya, Barangay Pasong Buaya II, Imus, Cavite

Après avoir quitté Firenze, le groupe de Mark avait prévu de se rendre dans la maison la plus proche de leur liste, à savoir celle de Carlo et Anna. Leur quartier se trouvait exactement à quatre kilomètres au sud-est de Firenze, en ligne droite. Cependant, comme la zone était remplie de lotissements voisins et d’embranchements routiers, Mark estimait la distance à un kilomètre de plus, et ce n’était peut-être que l’estimation la plus basse. Il fallait s’attendre à ce qu’ils fassent des détours, car la possibilité de rencontrer des routes sévèrement bloquées et des rues clôturées était élevée.

Mark ne s’y était pas trompé. En raison des routes bloquées, ils avaient dû changer d’itinéraire à plusieurs reprises. Heureusement, les routes qu’ils traversaient étaient des routes de lotissement où seuls les habitants du lotissement passaient, ce qui réduisait le nombre d’infectés errant sur les routes. De plus, la combinaison des deux véhicules fonctionnait bien. Tant que la route ne comportait que peu d’obstacles, le MB Sprinter équipé du bélier en V pouvait repousser les obstacles tandis qu’Emika, sur l’autre véhicule, éloignait les infectés des véhicules à l’aide des lianes qu’elle contrôlait. Comme les lianes étaient en fait constituées de ses cheveux verts fleuris, il y avait des moments où elle n’arrivait pas à contrôler tous les infectés. C’est à ce moment-là que Mark et Abbygale sortaient et s’occupaient des infectés restants si l’élimination des obstacles prenait plus de temps que les infectés ne parvenaient à leur bloquer le chemin.

Il y avait aussi des routes que les policiers de Firenze avaient déjà déblayées pendant qu’ils cherchaient des survivants.

Les obstacles et le temps passé mis à part, leur voyage s’était déroulé sans encombre, jusqu’à ce qu’ils atteignent cette maudite rue principale. Elle était remplie de véhicules abandonnés. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas d’autres routes pour sortir de cette zone sans revenir en arrière et emprunter une autre sortie à plusieurs kilomètres de là. De plus, cette autre sortie traversait de nombreux endroits habités, comme des marchés, des églises et des écoles, et menait également à l’autoroute principale, plus éloignée de leur destination. Quoi qu’il en soit, il n’y avait pas d’autre route à prendre que celle-là, qui les conduirait à un chemin secondaire directement relié au quartier de Carlo et d’Anna.

Tant qu’ils atteindraient cette route secondaire, ils auraient moins de problèmes, car elle traversait une série de vastes terrains vagues. Il y aurait moins d’infectés sur cette route et les possibilités de rencontrer des obstacles étaient presque nulles. Si jamais il y avait des obstacles sur cette route, ils pourraient s’égarer dans les parcelles vacantes et contourner les obstacles.

Pour l’instant, les deux véhicules avançaient très lentement en poussant les véhicules abandonnés sur le côté de la route. À l’extérieur des véhicules, Mark, Mei, Abbygale, Laelaps et Emika s’occupaient des infectés.

Abbygale avait revêtis ses oreilles de chat à sa demande. Avec Laelaps, ils formaient l’avant-garde du groupe. Parmi eux, seul Mark pouvait suivre la vitesse de la petite fille en la voyant donner de puissants coups de pied aux infectés. Laelaps, quant à elle, mordait et déchirait les membres des infectés et utilisait également sa corne sur le front pour transpercer la tête des ennemis. Mark était très satisfait de ce chien qui pouvait comprendre le langage humain, à condition que les mots ne soient pas trop profonds ou compliqués. On peut dire que la mentalité de ce chien n’était plus celle d’un animal, mais plutôt celle d’un enfant.

Mark, quant à lui, était le centre du groupe. Il tirait sur les infectés les plus éloignés tandis qu’il utilisait sa vitesse et sa machette sur les infectés qui parvenaient à s’approcher.

Emika et Mei, qui s’étaient portées volontaires pour aider, étaient les soutiens du groupe à bord du MB Sprinter. Emika protégeait les deux véhicules en bloquant les infectés avec ses lianes. Mei, quant à elle, utilisait l’arbalète plus grande que Mark avait fabriquée au centre commercial pour tuer les infectés bloqués par Emika.

Leur coordination était bonne, en particulier celle de Mei qui pouvait observer le champ de bataille et ne s’occuper que des infectés sans perturber l’élan des autres. Il était courant que les membres d’une équipe qui participaient à une bataille ensemble attaquent le même ennemi en même temps, ce qui était souvent inefficace et avait la possibilité de perturber l’élan de l’autre membre de l’équipe. Mei, qui était novice en matière de combats de groupe, était cependant capable de se tenir à l’écart de ces circonstances.

« Nee~ ! Oncle effrayant ! Les vilains se multiplient ! »

cria Emika qui se trouvait sur le toit du véhicule. Comme elle avait un point de vue plus élevé, elle pouvait voir que le nombre d’infectés augmentait de façon exponentielle.

« De quelle direction ?! »

Mark la regarda et cria.

« De l’avant ! »

En entendant la réponse d’Emika, Mark se leva d’un bond. S’aidant de la barrière métallique carrée d’une station de lavage fermée, il se propulsa sur le toit pour avoir une vue plus large de la situation.

Ce qu’il vit au sud, la direction vers laquelle ils se dirigeaient, était une petite horde qui venait dans leur direction. De plus, l’infecté de tête avait l’air plutôt dégoûtant. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un mutant.

La peau de l’infecté était anormalement et inégalement foncée, mais elle n’avait pas l’air carbonisée ou quoi que ce soit de ce genre. Ce qui le rendait dégoûtant, c’était la texture inégale de sa peau qui pouvait être comparée à la surface du dos de la lune en raison des bosses, des excroissances disgracieuses et des tumeurs sur sa peau. Les vêtements de l’infecté étaient en lambeaux, ce qui accentuait encore son aspect dégoûtant. Il s’agissait d’un cancer de la peau ayant pris la forme d’un humain.

Alors qu’il voyait ce type d’infecté mutant pour la première fois, Mark ajusta la caméra Bluetooth qu’il portait toujours sur son collier pour se concentrer sur le nouvel infecté. Il pouvait sembler grossier même dans la vidéo, mais il avait besoin de le documenter autant que possible, y compris ses capacités et sa force.

« Occupez-vous tous de ceux qui sont à l’arrière ! Laissez-moi m’occuper de ceux qui sont devant ! »

Sur ces mots, Mark sauta du toit et courut vers la direction d’où venait la horde.

Comme d’habitude, l’infecté mutant à l’aspect dégoûtant s’en prit à Mark dès qu’il l’aperçut. En y regardant de plus près, Mark pouvait voir que l’apparence de l’infecté était due à un cancer de la peau. Il n’y avait aucun doute à ce sujet, car tous les symptômes du cancer de la peau auxquels Mark pouvait penser étaient présents sur la peau de l’infecté.

Mark commença à s’occuper des infectés au sein de la horde. Il leur tranchait la tête et le cou à l’aide de sa machette lorsqu’ils étaient proches et passait à son fusil d’assaut pour s’occuper des infectés plus éloignés, car il ne risquait pas de s’approcher de l’endroit où les infectés de la horde étaient concentrés. Cependant, il ne se débarrassa pas immédiatement de l’infecté mutant qui se trouvait devant lui. Pendant qu’il s’occupait des autres infectés, il observait attentivement l’infecté mutant pour voir comment il se comporterait et attaquerait.

Il n’avait pas pu faire de même avec les infectés mutants qu’il avait rencontrés auparavant en raison de la situation périlleuse qui régnait à ce moment-là, mais maintenant, il avait tout le temps d’observer celui-ci. Après tout, pousser les véhicules abandonnés sur la route ne pouvait se faire à la hâte, sous peine d’endommager le véhicule.

Après l’avoir observé, l’Infecté mutant n’était sans doute pas un Mordeur mutant. Ses mouvements étaient plus rapides que ceux des Mangeurs, mais plus lents que ceux des Mordeurs normaux. Cela pouvait être dû à la structure de sa peau qui gênait légèrement ses mouvements.

TSST !

Mark tira sur la poitrine de l’infecté mutant.

Comme Mark s’y attendait, il pouvait sentir la douleur et poussait des cris rauques tout en balançant son corps d’un côté à l’autre. Cependant, il ne mourut pas malgré le tir fatal. Dans le champ de vision de Mark, la blessure causée par le coup de feu était recouverte d’un liquide ressemblant à du goudron. Le liquide se solidifia presque immédiatement, remplaçant la blessure par une plaque de peau noire.

‘Il s’est régénéré ? Non, ce n’est pas une régénération. C’est plutôt comme s’il remplaçait sa peau endommagée. Qu’est-il arrivé à la balle ?’

Mark tenta de s’approcher de l’infecté mutant dans l’intention de lui taillader la poitrine et d’examiner la balle si possible. Cependant, l’Infecté mutant balança son bras dégoûtant vers lui, libérant du pus noir, jaune et vert des boursouflures dégoûtantes qui se trouvaient sur sa peau. Voyant ces amas de liquide gluant voler vers lui, le teint de Mark changea et il esquiva précipitamment.

‘Mince. Il s’en est fallu de peu !’

Shingg !

Mark donna un coup de machette qui trancha le bras de l’infecté. Le bras tomba sur le sol en même temps que le gémissement de l’infecté. Mark recula d’un bond tandis que l’infecté éparpillait le sang sombre de son bras décapité en secouant violemment son corps. Cependant, à l’instar de la blessure par balle qu’il avait reçue auparavant, la plaie ouverte du bras décapité fut rapidement recouverte de goudron noir qui durcit après avoir recouvert la blessure.

Après cela, l’infecté s’était remis à courir après lui comme si de rien n’était.

Mark en conclut que la blessure causée par la balle à l’intérieur du corps de l’infecté avait pu être bloquée par le goudron noir.

L’infecté mutant balança alors son bras restant vers Mark, faisant voler le même liquide de son bras que Mark s’empressa d’esquiver. Mark ne savait pas si ce liquide était nocif ou non, mais il n’avait pas l’intention d’essayer de le toucher. Le pus étant dégoûtant, il suffisait de s’en éloigner. Dans le pire des cas, le pus pouvait transmettre son état de peau, ce qui décourageait encore plus Mark de le toucher.

Comme le schéma d’attaque était le même par la suite, Mark décida de s’arrêter et tua l’infecté mutant d’un coup sur la tête.

La horde fut éliminée par Mark, qui utilisa ses capacités et le terrain à son avantage. Il sautait de véhicule en véhicule, tuant les infectés un par un en toute sécurité.

Cependant, Mark trouvait que leurs mouvements étaient trop lents. Il y avait beaucoup de véhicules abandonnés sur la petite route à double sens. En regardant leur position actuelle, ils devraient avoir encore un demi-kilomètre à parcourir avant de pouvoir sortir de cette route. Alors qu’il essayait de trouver un moyen, ses yeux se posèrent sur Laelaps qui venait de transpercer un autre Mordeur avec sa corne.

‘C’est vrai ! Je suis vraiment un idiot. Je l’avais oubliée !’

pensa Mark en se frappant presque le front.

« Laelaps ! Viens ici ! »

Mark appela.

Laelaps, qui venait de secouer la tête pour se débarrasser du sang sur sa corne, se retourna immédiatement et courut dans la direction de son maître après avoir entendu son cri.


Lorsque Laelaps s’arrêta devant lui, Mark tapota la tête du chien avant d’exprimer son intention.

« Laelaps, peux-tu t’agrandir ? »

Laelaps pencha la tête, ne comprenant pas ce que Mark venait de dire. Remarquant que la chienne n’était peut-être pas en mesure de comprendre le mot “agrandir”, il reformula ses paroles.

« Ce que je veux dire, c’est qu’il faut grandir ton corps. Comme celui que tu avais avant qu’on te trouve.

– Arf ! »

Laelaps aboya après avoir entendu Mark confirmer sa demande.

« Alors, deviens plus grand et aide à pousser ces voitures sur le côté. »

Mark dit en pointant du doigt les véhicules qui bloquaient la route.

Sur ce, les yeux dorés de Laelaps s’illuminèrent et son corps s’agrandit lentement devant Mark. Puis, la chienne commença à pousser doucement Mark avec son museau.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

demanda Mark en remarquant que Laelaps voulait lui dire quelque chose.

Entendant sa question, Laelaps abaissa son corps et déplaça son visage sur le côté comme si elle montrait son dos.

« Tu veux que je monte sur ton dos ?

– Arf ! »

Mark sursauta car l’aboiement qui lui faisait face était trop fort, même avec ses écouteurs.

« D’accord. »

Mark grimpa sur le dos de Laelaps et s’assit avant de commencer à tirer sur les infectés. Laelaps, quant à elle, commença à pousser les véhicules sur le côté, encore plus vite que le véhicule n’avait réussi à dégager la route.

Ceux qui connaissaient la forme de Laelaps étaient ravis de la méthode employée par Mark pour dégager la route, tandis que ceux qui venaient de voir le chien doré de trois mètres de haut étaient abasourdis et stupéfaits.

D’un autre côté, Abbygale, Mei et Emika regardaient Mark avec envie. Emika, toujours aussi vive, n’en pouvait plus et cria.

« ONCLE EFFRAYANT ! Laisse-moi monter aussi !

– Arrête de crier Chibi Dryade! Ta voix suffit à appeler une grande horde ! »

Tout en se chamaillant, le groupe de Mark avançait plus vite qu’avant. Ils atteignirent bientôt la route secondaire et la traversèrent en toute sécurité sans trop d’obstacles à part les endroits inégaux de la route dus au fait que la route secondaire n’était pas entretenue.

Mark ne retourna pas à l’intérieur du véhicule et se contenta de monter sur le dos de Laelaps pour le reste du trajet. Il avait également emmené Mei et Abbygale avec lui, laissant Emika, qui boudait, dans la voiture familiale. Emika ne pouvait pas quitter le véhicule puisqu’elle était chargée d’éloigner les infectés avec ses lianes.

Au bout d’une demi-heure, Carlo et Anna aperçurent la plaine inondable familière qui servait de plantation à une grande quantité d’épinards d’eau. À cette époque, les plantes sur l’eau brillaient d’un vert luxuriant différent de la couleur brunâtre qu’elles avaient avant l’épidémie.

Cette plaine inondable se trouvait juste derrière le quartier où se trouvait la maison de Carlo. Après avoir traversé cette zone inondable, il ne restait plus que quelques mètres à parcourir pour apercevoir la maison de Carlo. Sachant cela, le cœur de Carlo ne pouvait s’empêcher de battre plus fort en se demandant s’ils pourraient trouver sa famille ici. Et si c’était le cas, étaient-ils encore en vie ?



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