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Chapitre 82 : Éliminer les criminels en fuite
Chapitre 81 : Charger vers le poste de police Menu Chapitre 83 : Sauver les survivants dans le centre médical de la ville

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 3 –  9h35 – Toit du centre de commandement de la police de Bacoor, Boulevard Molino, Bayanan, Ville de Bacoor, Cavite

BANG ! BANG ! BANG !

Un groupe de sept détenus s’agitait dans tous les sens. Cinq d’entre eux tiraient avec des pistolets, tandis que deux tenaient un bouclier anti-émeute et une matraque de police. Les hommes armés tiraient à l’aveuglette dans la panique. Devant eux, on pouvait voir un flou rouge qui esquivait avec agilité les tirs d’armes à feu.

Clic ! Clic !

Le chargeur du pistolet de l’un d’entre eux était vide et il entendit deux fois le bruit de cliquetis alors qu’il essayait de tirer. À ce moment-là, le flou rouge fonça droit sur lui. Alors que le flou fonçait droit sur lui, il put voir la silhouette plus clairement.

C’était une petite fille !

Ses yeux se dilatèrent. Quel genre de monstre était-ce ? Ce n’était pas du tout une petite fille !

Après cette fraction de seconde où il réalisa ce avec quoi ils se battaient, les yeux du détenu devinrent noirs. Il reçut un coup de pied sur le front sans pouvoir réagir et son cou se plia en arrière.

L’un d’entre eux mourut juste comme ça !

Les autres criminels devinrent frénétiques. Qu’est-ce qui se passait ? Ils n’en avaient pas la moindre idée !

Lorsque le coup de pied avait porté, ils avaient vu pendant une fraction de seconde une petite fille avec une robe rouge à volants, le pied planté sur le front de leur camarade. L’instant d’après, le cou de leur camarade fut plié à un angle anormal avant que son corps ne vole vers le mur derrière eux !

BANG ! BANG !

La petite fille se transforma à nouveau en une image floue et recula.

TSST !

L’un des hommes qui tiraient sur la petite fille s’écroula. Il avait un trou sur la tempe et saignait abondamment.

Sur le toit de la passerelle suspendue, Mark avait immédiatement sauté en arrière après avoir tiré sur l’un des détenus qui tirait sur sa fille.

PANG !

Un coup de feu avait fait un trou à l’endroit où il se tenait avant de sauter.

TSST !

La personne qui lui avait tiré dessus venait de tomber avec un trou sur le front.

Mark était furieux. Cette bande d’imbéciles était en train de se liguer contre Abbygale ! Il rangea son pistolet dans le holster et ramena le fusil d’assaut sur son côté. Il utilisait le pistolet car le M16 n’était pas adapté au sprint, était plus difficile à viser et ne convenait pas aux espaces étroits. Mais il ne s’en souciait plus !

TSTSTSTSTSTSTST !!!

Il passa le M16 en mode automatique et fit pleuvoir la moitié d’un chargeur de munitions sur le groupe avec lequel Abbygale se battait !

Les hommes armés tombèrent immédiatement, suivis de près par ceux qui portaient le bouclier. L’un d’entre eux réussit à réagir à temps et bloqua le barrage de balles avec le bouclier anti-émeute. Mais était-il en sécurité ? NON !

Avec un craquement, son cou se plia tandis que le pied d’une petite fille entrait en contact avec le côté droit de son visage !

Abbygale atterrit sur le toit après avoir donné ce coup de pied vicieux. Elle regarda les hommes morts, puis son père. Elle était mécontente et cria.

« PAPA ! Ces méchants sont à moi ! »

TSST !

Mark avait abattu un autre détenu qui avait essayé de lui tirer dessus depuis la fenêtre.

Il regarda Abbygale et lui dit.

« Tu as mis trop de temps à les tuer.

– Muu ! Papa méchant !

– Pfft. D’accord ! Ajoute ces types à ton score. »

En entendant cela, la petite fille se calma. On aurait dit qu’elle tenait plus au cadeau qu’à l’acte de tuer. Même si elle était comme ça, elle restait une petite fille ! Les enfants aimaient toujours recevoir des cadeaux de leurs parents !

Sur le toit de l’hôtel de ville, le chef et ses deux subordonnés ne savaient que dire après avoir entendu la conversation du père et de la fille. Ces deux-là étaient plus sauvages que ces criminels !

Cependant, les deux personnes leur inspiraient une crainte persistante. Ils n’étaient pas du tout humains ! Il valait mieux qu’ils n’offensent pas ces monstres, sinon ils ne sauraient même pas comment ils étaient morts !

« Nous devons faire un rapport à Madame plus tard. »

dit le chef Mallari, ce qui fit hocher la tête de ses subordonnés, impuissants.

Le bruit des armes s’arrêta. Ce n’était pas parce que les criminels étaient déjà éliminés, mais parce que les détenus restants s’étaient repliés à l’intérieur. À en juger par l’apparence, celui qui dirigeait les criminels avait jugé la situation dangereuse et avait commencé à se concentrer sur la défense.

Les éclaireurs avaient été anéantis. Il en fut de même pour le groupe sur le toit. Mark sauta sur le toit et rejoignit Abbygale qui regardait vers le bas en écartant les doigts un par un. Mark faillit rire. La petite fille avait du mal à compter ses points.

Mark regarda à ses pieds. Il étendit sa zone de détection en contrebas et sentit que les criminels restants se rassemblaient et préparaient une embuscade dans plusieurs pièces.

En comptant le nombre de tués, les éclaireurs étaient neuf personnes alors qu’il y en avait huit ici. Au total, ils avaient tué dix-sept personnes. Il en restait encore six à l’intérieur, ainsi que le chef des criminels.

Les tuer était très facile pour Mark, car les trois policiers les couvraient de leurs tirs. Sinon, ce serait beaucoup plus difficile et dangereux. Les éclaireurs n’osaient pas sortir leurs têtes en même temps, ce qui lui permettait de s’en prendre au nombre limité de têtes qui sortaient.

Pourtant, c’était vraiment injuste pour ces criminels. Alors qu’ils devaient viser leur cible à l’extérieur, la personne à l’extérieur anticipait déjà leurs mouvements. Pour Mark, c’était comme s’il jouait à un jeu d’arcade où les ennemis dont les tirs pouvaient l’atteindre affichaient un marqueur rouge. Pour lui, cependant, il y avait une soudaine poussée de fluctuations émotionnelles chez les personnes qui prévoyaient de tirer, ce qui lui permettait de détecter plus facilement l’endroit d’où le tir viendrait.

C’était du vrai piratage ! Un vrai piratage de mur !

Mark regarda Abbygale qui avait fini de compter son score. Alors qu’il avait un système de triche de piratage de mur, cette fille avait injecté un système de triche de vitesse dans le jeu appelé Vie Réelle !

Elle avait esquivé cinq personnes qui lui tiraient dessus avec des pistolets et s’en était sortie indemne. Cet exploit ne pouvait être reproduit par personne !

Hein ?

Mark, confus, regarda soudain dans une direction éloignée. Il détecta deux autres personnes dans la pièce la plus éloignée du centre de commandement. Leur fluctuation émotionnelle était très faible. Ce devait être la raison pour laquelle il ne les avait pas détectés plus tôt. Cependant, Mark avait également pitié des deux personnes qu’il venait de détecter. L’émotion qui les enveloppait était le désespoir. Si l’on considérait les possibilités, ces deux-là devraient être des femmes. Et elles se retrouvaient ici, coincées avec un groupe d’animaux en peau humaine. Il était très facile de savoir ce qui leur était arrivé.

Alors que la fusillade se calmait, les trois policiers rattrapèrent le père et la fille qui se tenaient sur le toit. Le chef Mallari et Abbygale s’aperçurent que quelque chose n’allait pas car Mark regardait dans une certaine direction.

« Papa, qu’est-ce que tu regardes ?

– Rien. »

Mark secoua la tête. Comme s’il allait raconter ce qu’il venait de déduire à une petite fille.

Le chef Mallari s’approcha des deux.

« Mark, il doit bien rester quelques-uns de ces salauds à l’intérieur, non ? Quels sont tes plans ? »

De l’avis du chef, foncer aveuglément à l’intérieur était une mauvaise idée. Il y avait trop de pièces dans le centre de commandement. Ils ne sauraient pas où se cachaient ces criminels. Bien sûr, il ne penserait jamais que Mark avait déjà déterminé l’emplacement de ces types.

Mark entendit sa question, mais il ne répondit pas et regarda le chef avec confusion.

« Je suis surpris. Tu ne vas rien demander sur nous ? »

Le chef sourit amèrement.

« Je ne vais pas m’embêter. Je ne pense pas que tu répondras de toute façon. »

Mark rit. Au moins, cette personne savait ce qu’il fallait demander et ce qui ne fallait pas demander.

« Pour ce qui est de ta question. Nous entrerons par effraction.

– Quoi ? Ce sera dangereux sans plan concret. Qui sait où ces salauds se cachent ?

– Vous n’avez pas à vous inquiéter de ça. Suivez-nous. »

Sur ce, Mark se retourna et dégaina à nouveau son pistolet. L’intérieur du commissariat devait être étroit et utiliser un fusil d’assaut à l’intérieur était une idée saugrenue, à moins d’arriver dans les couloirs principaux, ce qui était peu probable. Les criminels se cachaient non loin d’eux après tout.

Il entra dans le centre de commandement avec Abbygale et les trois policiers derrière lui. Ils furent accueillis par une volée d’escaliers menant au troisième étage du centre de commandement.

Arrivé au troisième étage, Mark dirigea le groupe vers le côté ouest du couloir. Il s’arrêta alors devant l’une des portes.

Le chef savait qu’il s’agissait de l’un des bureaux utilisés par ses défunts subordonnés. Il éprouva des remords car il savait que les subordonnés qu’il côtoyait ces derniers jours n’étaient plus là. Cependant, ce n’était pas le moment de pleurer les morts. Ils étaient ici pour s’occuper des déchets de la société.

TSST !

Mark tira sur la serrure de la porte et l’ouvrit d’un coup de pied.

BANG ! BANG !

Plusieurs coups de feu retentirent, obligeant les policiers à reculer et à se mettre à l’abri. Mark se cacha également contre le mur, mais il n’était pas aussi paniqué que les policiers. Abbygale, toujours aussi calme, se précipita à l’intérieur sans attendre les instructions de son père.

Ils entendirent ensuite un cri et des bruits de casse avant qu’Abbygale ne sorte comme si de rien n’était.

Mark voulut réprimander la petite fille pour avoir foncé comme ça, mais décida de le faire plus tard. Il se retourna sans vérifier l’intérieur de la pièce et poursuivit sa route dans le couloir.

Les trois policiers ne purent s’empêcher d’être curieux. Le chef Mallari envoya l’un de ses subordonnés vérifier ce qui se passait à l’intérieur tandis qu’il suivait Mark avec l’autre policier.

Le subordonné qu’il avait envoyé vérifier revint bientôt et lui transmit l’information. Ce que le policier avait vu, c’était un détenu au cou brisé, allongé sur une table en bois cassée.

Le chef secoua la tête. Il savait qu’on n’avait vraiment pas besoin d’eux ici. Il avait donc envoyé ses deux subordonnés récupérer les armes et l’équipement utilisés par les détenus décédés. Il était le seul policier à continuer à suivre Mark.

Mark vérifia plusieurs pièces. Il semblait choisir des pièces au hasard, mais dans chaque pièce qu’il choisissait, quelqu’un se cachait à l’intérieur. Cela se produisit cinq fois et il ne resta qu’une seule personne.

Mark fronça les sourcils.

La dernière personne courait vers la pièce la plus éloignée où les deux femmes qu’il avait détectées étaient détenues.

« Chef Mallari, le dernier va prendre des otages. Que veux-tu faire ? »

Le chef était choqué.

« Des otages ? Peux-tu les sauver ?

– Tu sais que je demande toujours à être payé quand il s’agit de sauver des vies, n’est-ce pas ? »

‘Bon sang ! Pourrais-tu être un tant soit peu compatissant ?’ Le chef se maudit en son for intérieur.

« On peut en parler plus tard ? Ce n’est pas comme si nous pouvions t’échapper, n’est-ce pas ?

– D’accord. »

Mark se précipita vers le bout du couloir et entra dans la dernière pièce.

La porte n’était pas verrouillée et semblait avoir été délibérément laissée ouverte.

Mark ouvrit la porte d’un coup de pied et la scène à l’intérieur leur fut révélée. Mark retira immédiatement la petite fille du champ de vision et l’empêcha de voir la scène.

« Gale. Reste ici. Ne jette pas un coup d’œil à l’intérieur. Le méchant est à moi. »

Voyant ses yeux sérieux, la petite fille acquiesça. Cette petite fille était très raisonnable par rapport aux autres enfants de son âge. Elle savait que ce qu’il y avait à l’intérieur n’était pas pour elle. Elle se rendit sur le côté du couloir et s’assit sur le coin.

Mark et le chef Mallari entrèrent dans la pièce. C’était l’une des salles de repos de la station. Il y avait plusieurs lits superposés. Cependant, l’odeur nauséabonde du jus de mâle était suffocante.

Au fond de la pièce, un gros homme tenait en joue deux femmes nues.

« Bienvenue Chef ! »

Le gros homme sourit de manière sarcastique et sinistre au chef avant de se tourner vers Mark.

« Et toi ! Qu’est-ce que tu es ? Il y a aussi ce petit monstre ! Qu’est-ce que vous êtes, bande de salauds ! Vous avez ruiné tous mes plans ! Allez au diable, bande de salauds ! »

Le gros homme jura en pointant son arme sur Mark. Cependant, la personne en question ne réagit même pas et se contente de le fixer. Le gros était abasourdi par le regard de Marc.

Mark le regardait comme s’il regardait un mort.

« Merde ! Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Tu crois que tu peux me tuer sans tuer ces deux salopes ?! Essaie donc ! »

À sa provocation, Mark ne répondit pas mais laissa échapper un sourire sinistre. Il rangea son pistolet sous les yeux choqués du gros et du chef.

« Qu’est-ce que tu fais ?! »

demanda le chef, paniqué. Mark n’avait pas répondu.

« Hahaha ! Tu as choisi de te rendre à cause de ces putes ? C’est ta fin ! »

Cependant, le sourire de Marc ne diminua pas. Il leva sa paume droite ouverte vers le gros homme.

« Tu es fou ? Qu’est-ce que tu crois être en train de faire, espèce d’enculé ? »

Mais il s’étouffa. Il avait perdu la main sur son arme et celle-ci était tombée par terre. Il avait même lâché les deux femmes qu’il tenait. Son corps avait tremblé, ses yeux, ses oreilles et son nez avaient commencé à saigner. Il avait ressenti une douleur à la tête, comme si elle allait se briser. Au dernier moment, il avait essayé de regarder Mark.

Ce dernier pointait toujours sa paume ouverte vers le gros homme en affichant un sourire sinistre. Cependant, ses yeux brillaient maintenant d’une lueur rouge.

Avec cette dernière scène horrifiante en tête, le gros homme tomba inconscient.

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