Mutagen
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Chapitre 81 : Charger vers le poste de police
Chapitre 80 : Changement de plan Menu Chapitre 82 : Éliminer les criminels en fuite

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 3 – 9h10 – 4ème étage de l’hôtel de ville de Bacoor, Boulveard Molino, Bayanan, Ville de Bacoor, Cavite

La députée ne vit aucun changement dans l’expression de Mark, mais elle remarqua le choc sur le visage de Charmaine après qu’elle eut prononcé le nom du lotissement.

« Quelque chose ne va pas ? »

À sa question, Mark décida d’être franc. Il savait aussi que l’expression de Charmaine en disait long.

« Cet endroit est juste en face du lotissement où se trouve sa maison.

– C’est vrai ? Attends, vous êtes frères et sœurs, non ? »

demanda la députée, ce qui agaça Mark.

« Pourquoi demandes-tu quelque chose de privé ?

– Je m’excuse. Je suis juste devenue curieuse. Mais je crois que j’ai compris. »

Madame Lanie regarda tour à tour Mark et Charmaine. Comme Mark sentait ce à quoi elle pensait, il dit.

« Tu y penses trop. Oui, nous ne sommes pas des frères et sœurs biologiques. Et alors ? Tu devrais arrêter de penser à des choses inutiles. »

Sérieusement… les femmes. Mark voulut ajouter mais se contenta de l’exprimer dans son esprit.

« Qu’est-ce que tu en penses ? Tu nous accompagneras là-bas ? S’il y a des gens que vous devez trouver là-bas, je peux dire à mes hommes de les trouver.

– Es-tu en train de dire que tu vas laisser souffrir les gens sous ta juridiction juste parce que j’ai refusé ?

– Non, je n’ai pas dit cela. Au moins, si tu acceptes de nous aider, je peux faire de la prise en charge de ces personnes une priorité. »

En repensant à toute cette conversation, Mark ne pouvait penser qu’à une seule chose. Les politiciens sont vraiment rusés. Cependant, il ne pouvait pas refuser tout de suite celle-ci. Il regarda Charmaine et son regard suppliant. Il soupira.

« Si vous pouvez trouver vos propres véhicules. Alors, je pourrai au moins vous aider à sortir de ce bâtiment. »

Les yeux de tous ceux qui l’avaient entendu s’éclaircirent. Mark balaya leurs espoirs en s’adressant à la députée.

« Ne vous faites pas trop d’illusions. Je veux que vous nous aidiez d’abord à trouver quelqu’un et que nous en parlions plus tard. Nous avons encore autre chose à faire. »

Sur ce, Mark parla à Madame Lanie de la jeune sœur de Charmaine et de sa description avant de passer à la discussion sur la façon de traiter avec les gens du Centre de Commandement de la Police et du Centre Médical de la Ville.

***

Jour 3 – 9:30 AM – Toit de l’hôtel de ville de Bacoor, Boulevard Molino, Bayanan, Ville de Bacoor, Cavite

« Mei’er, fais-le. »

dit Mark en fixant le drone qui survolait le toit du centre médical de la ville. Sur le toit du centre médical, il y avait plusieurs personnes portant des blouses et des uniformes sales.

Après la discussion avec la députée, Mark avait passé un quart d’heure à se préparer et était retourné sur le toit pour commencer son plan. Cependant, il n’y avait pas que lui et Abbygale sur le toit. Derrière lui, il y avait trois policiers. L’un d’entre eux était le chef Mallari, qui s’était porté volontaire pour participer à l’opération. Le chef participant était en fait favorable au plan. De tous les membres de la police, c’est lui qui pouvait avoir le plus d’effet sur l’esprit des criminels.

À l’aide du drone, Mark avait dit aux gens de se rendre sur le toit du centre médical et avait utilisé la même méthode que celle qu’il avait utilisée pour donner la radio à Charmaine.

L’un des médecins prit la radio qui se trouvait sous le drone et le laissa s’envoler après le signal de Mark.

« Bonjour, je suis le docteur Galvez. Est-ce que ce que vous avez dit tout à l’heure est vrai ? Nous serons sauvés d’ici ? »

dit le docteur en s’adressant à la radio.

Mark ne répondit pas et tendit sa radio au chef de la police pour qu’il parle.

« Dr. Galvez, ici le chef de la police Mallari. Ce que cette personne a dit tout à l’heure est vrai. Vous devez juste attendre un peu plus longtemps, car nous devons d’abord récupérer les armes dans le commissariat. »

Ce que le chef de la police avait dit avait été entendu par toutes les personnes qui se trouvaient derrière le Dr Galvez. Les infirmières s’étaient serrées les unes contre les autres et les autres avaient sauté de joie. Enfin, ils allaient pouvoir quitter cet endroit !

« Merci, chef Mallari. »

Le Dr Galvez exprima sa gratitude.

« Ne me remerciez pas, docteur. Sans cet homme à mes côtés, tout cela aurait été impossible. Et c’est un échange. Vous êtes au centre médical et vous avez tous les médicaments. Nous ne pourrons vous aider qu’une fois que vous aurez emballé les médicaments dont il a besoin. »

En entendant cela, le docteur Galvez acquiesça. Il le savait déjà. Le drone, la radio et l’homme qui les avait contactés en premier n’appartenaient pas au gouvernement. Cette personne ne les aiderait qu’en échange d’un paiement approprié.

« Chef, nous allons rassembler tout ce que nous pouvons obtenir. Quel médicament veut-il ?

– De l’insuline, pour les diabétiques de type 2. Vous en avez en stock ?

– Il devrait rester cinq bouteilles.

– D’accord. Je vais abréger cette conversation. Nous avons d’autres choses urgentes à faire.

– Alors, chef, nous attendrons. »

Les silhouettes des gens sur le toit de l’hôtel de ville reculèrent tandis que le docteur Galvez posa la radio dans sa main. Il cria ensuite aux gens derrière lui.

« Tout le monde, vous avez entendu. Rassemblez tout. Nourriture, médicaments et autres équipements nécessaires que nous pouvons transporter. Mettez les injections et les flacons d’insuline dans un autre conteneur. Nous attendrons qu’ils nous recontactent. Ils sont notre seul moyen de sortir d’ici ! »

Tout le monde acquiesça et ils se précipitèrent tous dans le bâtiment.

De retour sur le toit, Mark reçut la radio que le chef lui avait remise. Il fallait maintenant s’occuper des gens du poste de police.

Mark et les policiers déduisirent quelques-unes des possibilités qui s’offraient à eux. D’abord, si les criminels étaient armés. Si c’était le cas, il était probable que ces gens aient déjà saccagé l’armurerie de fond en comble. Il n’y avait donc plus de raison d’aller au premier étage et les armes et l’équipement étaient peut-être déjà stockés dans les étages supérieurs. Deuxièmement, il y avait la possibilité que les criminels s’échappent. Il y avait quatre façons de s’échapper. Deux d’entre elles pouvaient conduire les criminels à infiltrer l’hôtel de ville par désespoir, une autre les conduisait à s’échapper vers les terres agricoles derrière le complexe et la dernière était plus en faveur des policiers et c’était si les criminels essayaient de s’échapper par l’avant du poste de police. Dans ce dernier cas, les criminels seraient certainement tués par les infectés.

En raison des deux voies d’évacuation, six policiers participaient en fait à ce plan. Trois d’entre eux étaient avec Mark pour infiltrer le centre de commandement et trois autres pour surveiller le chemin suspendu menant au quatrième étage de l’hôtel de ville. Ils n’avaient qu’à tirer sur les criminels qui passaient sur le chemin et il n’y avait pas d’échappatoire pour eux.

Au début du plan, Mark ramassa un débris de la taille d’une balle de golf sur le toit.

BABOUM ! BABOUM !

Mark plissa les yeux et activa sa poussée d’adrénaline en la concentrant sur son bras droit. Avec son corps légèrement renforcé, il lança le débris vers la fenêtre du dernier étage du centre de commandement.

SWOOSH ! CRASH !

Les morceaux de fenêtres s’éparpillèrent dans la pièce et sur le trottoir en contrebas. La pierre lancée par Mark devait avoir un impact sur l’esprit des éclaireurs qui les observaient.

Il ne s’agissait pas d’une mission furtive. Les criminels avaient vu leur groupe depuis longtemps et Mark était sûr que ces types l’avaient également vu auparavant. Plus tôt, lorsqu’il avait détecté ces criminels, il n’y avait qu’une seule personne qui gardait le dernier étage, mais maintenant, il y en avait plusieurs. Mark était sûr que ces types avaient été alertés de son existence.

Si c’était le cas, il n’avait qu’à faire irruption sur la ligne de front et s’occuper directement de ces gens.

Après avoir brisé les vitres, Mark se tourna vers le chef. C’était son tour.

« Tous les détenus de la station ! Rendez-vous à la police ! »

Le chef cria en direction du bâtiment. Mark balaya le bâtiment du regard et sentit que les gens à l’intérieur du centre de commandement étaient intimidés par les cris du chef Mallari.

Cependant, quelques personnes ne semblaient pas affectées. Mark entendit un léger cri à l’intérieur du bâtiment et l’intimidation se dissipa pour les personnes concernées. Il semblait qu’il y avait quelqu’un qui dirigeait la bande de rebuts de la société.

Mark se tourna vers Gale.

« Gale, que dirais-tu de faire un concours avec Papa ? »

Abbygale le regarda d’un air confus. Les trois policiers à côté d’eux étaient du même avis et tendirent l’oreille à la conversation du père et de la fille.

« Papa, quel concours ? »

Abbygale pencha la tête d’un air mignon.

« Voyons qui vaincra le plus grand nombre de ces méchants. »

Les policiers n’en revenaient pas.

« Mark, qu’est-ce que tu dis à ta fille ? »

Le chef ne put s’empêcher de demander. Cependant, les deux policiers en question se contentèrent de le regarder et d’ignorer sa question.

« Alors Papa, si je gagne, je veux un cadeau.

– Quel cadeau veux-tu ?

– Je le dirai à papa plus tard.

– D’accord. Alors si je gagne ?

– … »

La petite fille réfléchissait sérieusement. Mark lui ébouriffa les cheveux et sourit.

« Fais un câlin à Papa si je gagne. »

Gale acquiesça en souriant.

Les policiers ne savaient pas quoi dire à propos de la conversation entre les deux. Bien sûr, c’était le père qui gagnait. Que pouvait faire une petite fille dans cette situation ?

Mark regarda le centre de commandement puis le chef Mallari.

« Il y a des mouvements à l’intérieur. Nous commençons. Vous n’avez qu’à nous couvrir. »

Après avoir dit cela, Mark avait dégainé son pistolet et sauté sur le toit de la passerelle suspendue, Abbygale le suivant. Il plongea la main dans son col et mit en marche la musique de son téléphone.

Une autre chanson de combat fut jouée. Le rythme cardiaque de Mark s’accéléra, son taux d’adrénaline augmentant. Ses yeux étaient devenus plus vifs et sa concentration avait augmenté de plusieurs niveaux !

Le chef fut choqué de voir Abbygale suivre son père et tenter de l’attraper. Il s’agissait d’une situation dangereuse, après tout, et ce n’était pas un endroit où une petite fille pouvait s’aventurer. Cependant, avec la vitesse d’Abbygale, serait-il capable d’attraper la petite fille ? Bien sûr que non.

« Chef ! Qu’allons-nous faire ? »

demanda l’un des policiers.

« Bon sang ! Respectez le plan ! Couvrez-les ! »

Les policiers sortirent leurs pistolets et visèrent les fenêtres du centre de commandement. Si quelqu’un essayait de jeter un coup d’œil par la fenêtre, ils tireraient. Cependant, lorsque les trois hommes regardèrent Mark et Abbygale, ils devinrent bouche bée.

Rapide ! Les deux n’étaient déjà plus qu’à quelques pas du bâtiment !

TSST ! TSST !

Mark tira deux fois avec son pistolet silencieux et les deux criminels armés qui tentaient de passer par la fenêtre furent réduits au silence pour toujours.

Il semble que la police ne soit pas la seule à ne pas réagir aux mouvements du père et de la fille. Même les éclaireurs qui se trouvaient devant le centre de commandement étaient abasourdis.

Mark plissa les yeux en sentant des mouvements sur le toit du centre de commandement. Il semblait qu’il y avait encore d’autres personnes capables de suivre la situation.

Plusieurs personnes montèrent sur le toit. Certaines d’entre elles tenaient même des boucliers anti-émeutes et portaient des casques de police.

Abbygale les vit. D’un simple coup de pied sur le toit de l’allée, la petite fille se transforma en un flou rouge et sauta sur le toit avant de foncer vers les méchants qui venaient de sortir. Abbygale donna un coup de pied à la surface du bouclier anti-émeute que tenait l’un des criminels, le projetant contre le mur et le faisant tomber directement dans l’inconscience.

BANG ! BANG !

La fusillade entre les deux groupes commença. Les éclaireurs réagirent enfin et tentèrent de tirer sur Mark qui courait toujours sur le toit de l’allée, mais ils furent repoussés dans leur cachette alors que la police commençait à leur tirer dessus.

Plusieurs éclaireurs avaient même été tués, mais pas par les tirs des policiers, mais par Mark qui était plus proche.

« Chef ! Qu’est-ce que c’est que ça ?! »

Les policiers étaient à la fois stupéfaits et abasourdis. Pendant qu’ils se protégeaient, ils avaient tout vu. La petite fille qu’ils pensaient n’être qu’une distraction et qu’il fallait protéger avait en fait sauté à plusieurs mètres de là, sur le toit du centre de commandement, et avait assommé l’un des criminels. De plus, le criminel était en fait un homme d’âge moyen bien costaud qui était même équipé d’un bouclier anti-émeute et d’un casque !

Mark, quant à lui, n’avait peut-être pas l’air très attirant, mais les policiers expérimentés dans ce domaine ne pouvaient pas ne pas remarquer que Mark visait déjà les criminels avant même qu’ils ne sortent la tête de l’eau ! Même si tous ses tirs n’étaient pas précis, la moitié des tirs qu’il effectuait tuait une personne par balle !

En voyant les performances des deux, le chef se souvint de leur contact avec la branche de la police qui avait sécurisé Firenze. Il avait compris. Ce père et cette fille étaient peut-être les mêmes que cette personne ! Des gens qui avaient acquis des capacités surhumaines !

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