Mutagen
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Chapitre 129 : Éviter le troisième chef de faction
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 5 – 7h33 – École primaire Queens Row, Zone A Queens Row, Ville de Bacoor, Cavite

Le capitaine Dela Rosa et ses subordonnés étaient une fois de plus déconcertés par ce que Mark venait de dire. L’une des raisons était qu’il avait deviné correctement ce qu’était Dominador et l’autre était qu’il avait dit que la personne en question se dirigeait maintenant vers leur position avec ses hommes. Ils avaient beau essayer de trouver la raison ou la méthode, ils n’arrivaient pas à imaginer la réponse actuelle.

Mark, lui, était sûr de sa déduction. Lorsqu’il avait remarqué un Mutateur qu’il ne connaissait pas dans sa zone de détection, il pensa immédiatement que cette personne était le chef de la troisième faction dont parlait la femme soldat, Dominador. Il était impossible que ce Mutateur soit sous l’emprise de quelqu’un. En se basant sur les fluctuations émotionnelles de ce mutateur, Mark en déduisit que cette personne ne pouvait être qu’un chef et non un subordonné.

Alors que les soldats étaient encore sceptiques quant à la venue de Dominador, ils virent un groupe de personnes se diriger vers eux à une certaine distance. Comme le chemin sur lequel ils marchaient était un chemin droit parallèle au bâtiment de l’école au sud de l’école, il n’y avait aucune chance qu’ils ne puissent pas voir le groupe qui s’approchait.

« Tout le monde se met derrière moi et les soldats et reste vigilant. Odel, au cas où il se passerait quelque chose, emmène tout le monde.

– Oui, maître. »

Odelina répondit tandis que les autres acquiescèrent et se positionnèrent derrière comme Mark le leur avait ordonné.

En entendant les ordres que Mark donnait à son groupe, les soldats se déplacèrent également devant eux. Il ne faisait aucun doute que Dominador et ses hommes étaient venus à la rencontre du groupe de Mark. En dehors de cela, il n’y avait aucune autre raison pour que ces gens s’approchent du bâtiment où leur escouade s’était installée.

Quant à fuir, il n’en était pas question. Mark le savait aussi. La fuite gonflerait sûrement l’ego de l’autre groupe et le prestige des soldats en prendrait un sacré coup. Même si c’était dangereux, Mark ne voulait pas montrer sa faiblesse à l’autre partie. S’il montrait un signe de faiblesse, l’autre partie, qui ne venait manifestement pas avec de bonnes intentions, essaierait de l’exploiter.

« Il semblerait que ce bâtard en veuille à votre groupe. Savez-vous pourquoi ? »

Le capitaine Dela Rosa se plaça à côté de Mark et lui demanda. De son côté, Mark le regardait avec une expression incrédule, comme s’il regardait un idiot. Voyant l’expression de Mark, le capitaine fut confus et posa une autre question.

« Y a-t-il un problème avec ma question ? »

Sachant que le capitaine n’en avait vraiment aucune idée, Mark soupira.

« Tu demandes pourquoi ces types sont après nous alors que c’est toi la raison. Sérieusement.

– Moi ? »

À cette question, Mark ne répondit pas car Dominador et ses hommes étaient déjà près d’eux. Le capitaine Dela Rosa n’avait pas non plus le luxe de chercher la raison et s’avança.

De son côté, Dominador s’arrêta à environ deux mètres de l’endroit où se tenaient les soldats et le groupe de Mark.

« C’est une très rare occasion de te voir jusqu’ici Dominador. Tu as besoin de quelque chose ? »

Le capitaine Dela Rosa l’accueilla avec un sourire sarcastique.

En réponse à la salutation du capitaine de l’escouade, Dominador sourit avec assurance, sans se soucier de l’attitude du capitaine Dela Rosa.

« J’ai appris par mes hommes qu’un nouveau groupe de survivants était arrivé. Je me suis demandé pourquoi certains comme vous semblaient respecter le chef de ce groupe. Je ne peux m’empêcher d’avoir envie de les rencontrer. »

Dominador parla d’un ton aimable. Cependant, les soldats ne semblaient pas s’y intéresser. Les soldats froncèrent encore plus les sourcils, en particulier le capitaine Dela Rosa. Il comprenait maintenant pourquoi Mark avait dit qu’il était la raison pour laquelle cette personne abominable était venue ici.

Après que Dominador ait parlé, l’homme armé à ses côtés lui chuchota quelque chose à l’oreille. Après ce murmure, ses yeux se posèrent sur Mark qui se tenait légèrement derrière le capitaine Dela Rosa. Dominador ignora le capitaine et s’avança vers Mark.

« Tu dois être le chef du groupe qui vient d’arriver, n’est-ce pas ? Ce monsieur s’appelle Dominador. Si te le permet, j’aimerais t’inviter, toi et ton groupe, dans notre base pour un geste de bienvenue. »

Dominador se présenta et tendit la main vers Mark, l’invitant à lui serrer la main. Ce faisant, ses yeux ne quittaient pas Mark et le jaugeaient.

D’un autre côté, Mark était le même. Il n’avait pas besoin de deviner ce qu’il y avait dans l’esprit de la personne en face de lui, alors il regardait son apparence et déduisait le type de capacité que cette personne pouvait avoir en tant que mutateur.

En regardant Dominador, qui portait un costume de soirée à rayures, un chapeau fedora et une cigarette à la main, il avait l’air d’un patron de syndicat criminel stéréotypé. Son comportement ne laissait planer aucun doute à ce sujet. Mark observa Dominador, qui attendait sa réponse à son invitation.

Néanmoins, l’expression de Mark trahissait l’attente de son interlocuteur.

Mark regarda le capitaine Dela Rosa et prit la parole.

« Capitaine d’escouade, il n’y a plus de raison de rester ici, emmenez-nous déjà dans vos quartiers. »

Mark décida d’ignorer l’autre partie. Non pas parce qu’il voulait lui faire honte, mais parce que son invitation ne l’intéressait pas. De plus, lui qui détestait les présentations, il était hors de question de répondre à une poignée de main, surtout à une personne qui jouait la comédie devant lui.

À ce que Mark fit, non seulement Dominador se figea, mais les soldats et les membres de son groupe trouvèrent également son action incroyable.

« Qu’est-ce que… Tu n’as pas le sens de la courtoisie, n’est-ce pas ? »

Dominador s’exprima avec son sourire crispé.

Finalement, Mark se tourna vers lui et répondit.

« Oui, je n’en ai pas, surtout avec les gens qui aiment simuler leur propre courtoisie devant moi.

– Pfft ! »

Ne pouvant plus se retenir, la femme soldat qui parlait à Mark plus tôt laissa échapper un petit rire étouffé. Elle semblait vraiment détester cette personne pour une raison ou une autre et en voyant Dominador tomber dans un revers, elle ne put s’empêcher de rire.

Sachant que ce que faisait sa subordonnée était inapproprié, le capitaine Dela Rosa feignit une toux et jeta un regard à la femme soldat qui l’arrêtait.

Cependant, il semblait que son rire attisait les émotions des hommes que Dominador avait amenés avec lui.

« Espèce de bâtard, notre chef t’invite poliment. Tu devrais avoir l’honneur d’être invité personnellement par notre chef ! »

L’un des hommes s’avança et beugla.

Malheureusement, ses hurlements furent accueillis par un regard dédaigneux de Mark.

« Q-Qu’est-ce que c’est que ce regard ! »

L’homme bégaya en essayant de menacer Mark. Néanmoins, il ne reçut aucune réponse car la personne sur laquelle il criait ne faisait plus attention à lui.

« Capitaine d’escouade, qu’attendez-vous ? Nous n’avons pas beaucoup de temps à perdre ici. »

Mark pressa le capitaine de partir une fois de plus.

« Très bien. Mes hommes ! Allons-y. »

Le capitaine Dela Rosa ne put qu’acquiescer et ordonner à ses subordonnés de continuer avant de se tourner vers Dominador.

« Dominador, il semble que tu aies perdu ton temps en venant ici. Nos invités ne s’intéressent pas à ton invitation, vous pouvez donc partir. »

Après avoir dit cela, le capitaine n’attendit pas la réponse de la personne et se retourna en faisant signe au groupe de Mark d’avancer.

« Je t’ai donné une chance, mais tu n’as pas voulu la saisir. »

Dominador prit la parole alors que Mark s’apprêtait à partir. Mark tourna la tête pour le regarder et lui sourit. Son sourire était cependant plein de dérision.

« Pourquoi chérirais-je une chance de devenir ton subordonné ? Je n’ai pas le temps de jouer aux rois avec toi. »

Mark tourna alors le dos et partit, laissant Dominador abasourdi.

Dominador ne s’attendait pas à ce que tout son stratagème soit percé à jour. Il s’était adressé poliment à l’autre partie, car il mesurait pourquoi le capitaine Dela Rosa était respectueux envers lui. S’il parvenait à inviter le groupe susmentionné, il l’enrôlerait dans sa faction tout en l’informant de tout ce qu’il voulait savoir. Si cela ne fonctionnait pas, il jouerait des mots avec l’autre partie pour obtenir ce dont il avait besoin et planifierait ses prochaines actions par la suite. Néanmoins, non seulement il n’avait reçu aucune réponse, mais il s’était même ridiculisé.

De plus, il semblait que non seulement cette personne était capable de voir à travers son stratagème, mais qu’elle était même capable de voir à travers sa personnalité et ses objectifs. Il était donc incapable de réagir face à l’autre partie, ce qui le rendait encore plus ridicule.

Quoi qu’il en soit, il trouvait cela inconcevable et sa rage commençait à bouillir à l’intérieur de lui.

« Chef, que devrions-nous faire ? »

demanda l’un de ses hommes.

« Tu me demandes ce qu’il faut faire ? Que pouvons-nous faire d’autre ? Retournez à la base ! ALLEZ-Y ! »

Ne pouvant plus contrôler sa colère, il commença à s’en prendre à ses hommes.

Tu vas payer pour ça !

Dominador hurla dans son esprit en pensant à cette personne qui l’avait ridiculisé.

***

« C’était vraiment bon ! L’expression de son visage était satisfaisante à regarder ! »

Comme ils étaient plus éloignés maintenant, la femme soldat ne se retenait plus et riait. Pourtant, personne ne la réprimande et même le capitaine Dela Rosa sourit en regardant Mark. Ses réactions et sa réponse étaient tellement hors normes qu’il parvint même à faire se figer l’ignoble Dominador.


Mark, quant à lui, observait les réactions des soldats à ce qui s’était passé. Il semblait que ces soldats avaient une haine profonde envers ce chef de faction et qu’ils se réjouissaient de le voir faire face à un revers soudain.

« Merci de nous avoir montré ça ! »

La femme soldat s’approcha de Mark et lui tapa sur l’épaule comme une amie proche.

Mark fronça les sourcils en voyant que la femme soldat se sentait trop proche de lui, mais il l’accepta car elle n’avait pas d’intentions cachées. C’était juste sa personnalité pure qui lui permettait de faire cela sans le savoir.

« Mark, êtes-vous sûr de vous ? Se brouiller avec ces gens est une mauvaise idée si vous voulez mon avis. »

Le capitaine Dela Rosa prit la parole.

« Cela n’a pas vraiment d’importance. Nous n’avons pas l’intention de rester ici. Tant que ce que nous sommes venus faire ici est terminé, nous partirons. »

Mark répondit. Puis, comme il se souvenait de quelque chose, il ajouta.

« En fait, il vaudrait mieux que vous quittiez aussi cet endroit le plus tôt possible.

– Pourquoi ça ? »

Le capitaine de l’escouade et ses subordonnés étaient tous déconcertés par la raison pour laquelle il les avait soudainement mis en garde.

« Tôt ou tard, cet endroit sera submergé par les infectés.

– Mais cet endroit est sûr. Il ne devrait pas tomber à moins qu’un inconnu n’apparaisse. Dans ce cas, nous avons également plusieurs contre-mesures à exploiter. »

La femme soldat s’était interposée.

« Je ne parle pas de ça. Ce n’est pas bon d’en parler ici. J’en donnerai la raison plus tard. »

Sur cette conversation, les deux groupes se dirigèrent ensemble vers leur destination, sous le regard des réfugiés curieux qui se trouvaient à proximité.

***

Jour 5 – 8h02 AM – Complexe appartement Firenze, Rue La Joya, Buhay na Tubig, Imus, Cavite

RATATATATATA !

« Chef ! Nous ne pouvons plus tenir ! »

Un policier avait beuglé dans sa radio alors qu’il se trouvait sur le toit d’une maison et qu’il tirait avec son fusil d’assaut.

Il n’y avait pas que cet officier de police sur le toit, il y en avait plusieurs autres. Ils étaient tous occupés à tirer sur les infectés qui se trouvaient devant eux.

Ils étaient tous tournés vers l’ouest du lotissement, où se trouvaient les terres agricoles. Et ce qu’ils voyaient, c’était l’enfer. Une partie du mur séparant le lotissement des terres agricoles avait déjà été percée. Parmi les débris provenant du mur brisé se trouvait le corps d’un scorpion infecté de cinq mètres de long qui avait été tué à l’aide de plusieurs grenades.

Pourtant, même si le scorpion infecté avait été tué, le mur s’était déjà effondré.

Non seulement les officiers de police de Firenze n’étaient pas en mesure de reconstruire le mur, mais avec le nombre d’infectés qui se dirigeaient vers leur position, tout le monde savait qu’ils ne pourraient plus assurer la sécurité de l’endroit.

Si Mark était là, il saurait ce qui se passe. La police faisait face à la vague qui revenait sur le rivage en ce moment. En ce moment, ils essayaient de retenir des milliers d’infectés. De plus, il y avait beaucoup d’infectés mutants dans les rangs des ennemis.

Pour l’instant, la police n’essayait plus d’éliminer les infectés, mais elle gagnait du temps pour que tout le monde se prépare et évacue. Une fois les préparatifs d’évacuation terminés, ils abandonneraient cet endroit.

« AAHHH !!! »

Un cri d’effroi retentit alors qu’une araignée infectée de trois mètres de large réussit à se faufiler le long du mur et s’élança vers l’un des officiers de police sur le toit de la maison.

PANG !

« Merde ! »

SP02 Agbayani, dont les bras étaient désormais recouverts d’une couche métallique, se porta immédiatement au secours du policier qui venait de crier et frappa la tête de l’énorme araignée d’un coup de poing. Mais il était déjà en retard. La moitié de la taille du policier qui avait été attrapé avait déjà disparu de son corps. Il était déjà inanimé, les yeux écarquillés d’horreur.

« Les préparatifs sont prêts ! Tout le monde se replie ! »

La voix du chef Mallari résonna dans les oreilles de tout le monde à travers la radio. En entendant cet ordre, tout le monde se sentit soulagé. Tout le monde battit immédiatement en retraite tout en continuant à tirer sur les infectés qui affluaient maintenant par la brèche du mur.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’un convoi composé de plus d’une douzaine de véhicules quitte Firenze. Les personnes à l’intérieur des véhicules étaient toutes en proie aux remords. Ils ne s’étaient sentis en sécurité que pendant quelques jours et ils devaient à nouveau affronter le monde infecté.

Quant aux rangs de la police, ils étaient désespérés. Bien qu’ils aient réussi à partir et à faciliter la fuite, ils avaient perdu plus de la moitié de leurs hommes à cause des insectes infectés et des infectés mutants qui étaient capables d’escalader les toits des maisons sur lesquelles ils se trouvaient. Comme les infectés étaient trop nombreux, ils n’avaient pas pu aider leurs camarades à temps.

Maintenant qu’ils avaient quitté Firenze, aucun d’entre eux ne savait quel genre de vie ils allaient devoir affronter en dehors de la sécurité des murs.

Au cinquième jour de l’apocalypse, la colonie de survivants de Firenze était tombée aux mains des infectés.



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