Le Salon de Discussion des Cultivateurs | Cultivation chat group | 修真聊天群
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Chapitre 186 – Quand vos cheveux atteindront vos hanches, voudrez-vous m’épouser ?
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Le Vénérable Blanc était plongé dans sa méditation. Il s’y était tellement absorbé qu’il n’avait absolument aucune idée de ce qui se passait autour de lui!

Il était alors assis en plein milieu d’un vaste désert, et à ses côtés tournaient des choses similaires à un tas d’hologrammes 3D.

L’image d’un endroit magnifique, la terre sainte des cultivateurs. Celle d’un monstre-bête à la forme étrange. Celle d’une bataille formidable entre cultivateurs. Celle de nombreux trésors magiques mystérieux.

Elles passèrent rapidement devant lui, mais disparaissaient tout aussi vite.

En dehors du cercle de ces hologrammes, le désert ne cessait de grandir en suivant les fluctuations de son esprit…

Il pouvait créer ou détruire une myriade de mondes d’une seule pensée!

En devenant un Vénérable Spirituel, le Septième Rang, chaque fois que le pratiquant méditait, une simple idée pouvait remuer l’énergie de son corps et impacter le monde réel, créant ainsi une “réalité parallèle”, connectée et pourtant détachée. Semblable à une illusion, elle était un poil plus compliquée que cela. Elle était toujours fausse, car elle n’existait pas en tant qu’entité réelle. Pourtant, son existence était tangible… On pouvait tendre la main pour toucher tout ce qui s’y trouvait, sans pouvoir faire la différence avec de vrais objets.

Dans les temps anciens, un Vénérable Spirituel avait créé par inadvertance une ville animée où d’innombrables personnes résidaient et communiquaient. Une fois sorti de ses pensées, son énorme illusion disparut sans laisser de trace. Ainsi naquirent les légendes sur les villes fantômes.

La réalité parallèle la plus connue remontait à l’Antiquité. Une Secte de taille moyenne nommée le Pavillon de l’Eau Cristalline avait vécu en paix sous la direction de son Maître de Pavillon, une certaine Fée Chu, douce et amicale, un Véritable Monarque de Sixième Rang.

Un jour, ce groupe s’était engagé dans un conflit avec une grande Secte de cultivateurs. Tout le Pavillon de l’Eau Cristalline fut anéanti et personne n’en avait réchappé, sauf elle.

Dans son désespoir, elle fut promue au Septième Rang.

Sa peine extrême avait alimenté l’énergie spirituelle dans son corps et elle avait ainsi créé un nouveau Pavillon de l’Eau Cristalline. Les disciples y avaient continué leurs conversations animées et joviales, comme avant leur mort, poursuivant leur entraînement difficile, menant une vie paisible…

Plusieurs centaines d’années plus tard, quelques cultivateurs étaient tombés par hasard sur ce Pavillon de l’Eau Cristalline et y avaient reçu un accueil chaleureux. Ils furent incapables de voir que tout n’était qu’illusion. Ce n’avait été qu’après être retournés dans leurs propres Sectes et avoir évoqué cette affaire qu’ils avaient découvert la vérité dans les archives de leur secte.

La Fée Chu avait continué de vivre dans un rêve de sa conception.

Une pensée pouvait créer tout un monde. Tant qu’un Vénérable Spirituel le souhaitait, il pouvait faire apparaître des individus, des objets, des créatures fantastiques, et même les faire échapper à la mort.

Mais une réalité alternative n’était après tout qu’une illusion. Même si on pouvait toucher les gens à l’intérieur, au point de ressentir leur chaleur et leur énergie, ils n’étaient finalement qu’un rêve.

Tel était l’état du Vénérable Blanc à ce moment précis.

Pendant son entraînement, il pensa à son passé, et ses souvenirs se transformèrent en un monde bâti à l’aide de sa forte énergie spirituelle.

Dans sa mémoire était profondément gravé un événement des plus précieux pour lui. D’où cette vaste étendue qui avait tissé sa trame dans le monde réel.

Le désert, le cheval blanc, le jeune homme en robe verte. Tout cela faisait partie de ses souvenirs d’enfance…

Tant qu’il cultivait ainsi – ou du moins continuait son train de pensées – ce désert et ces images ne disparaîtraient pas.

Doudou le savait. Voilà pourquoi il restait simplement allongé là, à attendre la fin de sa séance d’entraînement.

❄️❄️❄️

Song Shuhang était tout engourdi, allongé sur le sable, tentant de reprendre son souffle.

Le jeune homme au cheval blanc l’avait déjà affronté sept fois. D’abord, pour des techniques de poing au corps à corps. Puis pour pratiquer les techniques au sabre. Ensuite vinrent l’épée, le gourdin, les jambes, le bâton, la lance…

À chaque séance, il avait utilisé de nouvelles tactiques pour le torturer. Cela étant dit… Il en avait également bénéficié.

– « Sept fois, ça suffit, non ? »

A ce moment-là, le tintement mélodieux s’éleva une fois de plus… Et un adolescent conduisant un cheval blanc s’approcha…

Encore ? Qu’est-ce qu’il va inventer cette fois ?

– « Petit Blanc, où étiez-vous passé ? Je pensais que vous vous étiez perdu! » Il laissa son cheval sur le côté et proposa : « Petit Blanc, utilisons quelques techniques au marteau! »

Puis il prit deux énormes marteaux attachés sur la croupe du cheval.

Des sabres, des lances, des gourdins, d’accord… Mais pourquoi diable un cultivateur aurait-il besoin d’un marteau ?

À quel genre de Secte appartient cette arme ? Ce style de combat est vraiment naze!

Reprenant ses esprits, Song Shuhang refusa d’un signe de la main. « Non merci, je suis trop fatigué. Pouvons-nous faire une pause ? »

Il lâcha cela pour la forme, mais savait pertinemment que l’adolescent se contenterait de lancer une des armes vers lui avant d’attaquer, ne lui offrant d’autre choix que de se défendre.

Toutefois, à sa grande surprise, le jeune homme eut l’air perplexe. « Une pause ? » Il jeta alors les deux marteaux sur le côté et se précipita vers Song Shuhang, l’air heureux. « Alors, même Petit Blanc sait ce qu’est le repos ? Très bien, reposons-nous un peu, d’accord ? »

Et merde… “Pause” était le mot magique ?

L’étrange cultivateur s’assit à côté de lui et rit, sans dire un mot. Il semblait savourer cette courte accalmie.

Ils restèrent là pendant une bonne dizaine de minutes. Le jeune en vert tourna soudain la tête vers le Surhomme et ses yeux se mirent à briller!

Song Shuhang, regardé fixement ainsi, se sentit mal à l’aise.

– « Petit Blanc, vous êtes vraiment beau! »

Les cheveux de l’étudiant se dressèrent sur son crâne. Même s’il savait que ce “Petit Blanc” n’était pas lui, quand il entendit “vous êtes beau” avec de tels yeux, il en eut la la chair de poule.

– « Petit Blanc, quand vos cheveux atteindront vos hanches, voudrez-vous m’épouser ? »

– « Certainement pas! » refusa-t-il immédiatement sans la moindre hésitation.

– « Non ? Petit Blanc, pouvez-vous quand même laisser vos cheveux pousser ? Vous auriez fière allure! »

Il croisa les bras devant lui. « Non non non, certainement pas! »

– « C’est vrai ? Génial! J’ai vraiment hâte de vous voir avec les cheveux longs. » Son visage débordait de joie.

… Il s’avéra qu’ils ne discutaient pas vraiment.

Dès le début, il parlait juste à un certain “Petit Blanc”.

Song Shuhang avait une expression terrible, comme s’il venait de voir les photos érotiques que Doudou avait sauvegardées sur son PC.

D’un autre côté, cet adolescent ne ressemblait-il pas au Vénérable Blanc ?

❄️❄️❄️

– « Achoo! Quelqu’un parle dans mon dos ? » Le pékinois frotta son nez et s’étira. Un certain jeune homme utilisait avec enthousiasme son marteau pour le frapper. Au bruit, on aurait juré qu’il battait le fer.

Doudou gémit. « À gauche, à gauche… Oh… Voilà, juste un peu plus fort… Que c’est bon… »

❄️❄️❄️

D’un autre côté.

La pauvre Candy devenait folle. « Ramenez-vous! Crevez! »

La technique Main Sans Ombre était poussée à sa limite, elle avait même réussi à prendre l’avantage.

– « Hehe! Petit Blanc, vous êtes vraiment génial. » Même si le cultivateur en robe verte était en difficulté, il ne paniqua pas et continua d’attaquer calmement.

– « Petit Blanc ta sœur, ta mère! »

– « Hehe! Petit Blanc, je suis sur le point de contre-attaquer! » Sa force augmenta brutalement au point de renverser la balance.

Le visage de la Jeune Maîtresse Candy était plein de larmes.

❄️❄️❄️

Pendant ce temps, au sommet d’un immeuble dominant l’immense maison du Maître Praticien, deux silhouettes se dessinaient.

Le Maître de Branche Jing Mo, dont la tête était pleine de cheveux hérissés argentés, et le Directeur Chen.

Le premier regarda le bâtiment et demanda d’une voix grave : « C’est là ? »

– « Oui, Maître de Branche. C’est la résidence de Stressé par une Montagne de Livres et de son Aîné. Une Formation défensive entoure la maison. Il semble qu’il s’agisse de leur base d’opérations temporaire. »

Jing Mo avait volé sur son épée toute la nuit sans se reposer et s’était rendu directement dans la région de Jiangnan pour rejoindre le manager Chen.

– « Nos informateurs ont déjà confirmé la mort du Cultivateur Tournesol. Son dernier emplacement connu est une petite ruelle avec des signes de bataille. Ensuite, aucune trace de lui. »

Enfin, le Directeur tendit un trousseau à son Maître de Branche. « Voici les clés de ce bâtiment. »

La serrure de la porte d’entrée avait été détruite par le Vénérable Blanc, et Song Shuhang avait appelé quelqu’un pour la réparer.

Les informateurs de la Secte Démons Sans Frontières, qui espionnaient les lieux, réussirent ainsi à obtenir des doubles en utilisant une certaine technique sur le serrurier.

Le Maître de Branche Jing Mo accepta les clés et hocha la tête : « Bien joué. Attendons pour le moment d’avoir récupéré un peu d’énergie avant de passer à l’action. »

Le Directeur Chen poussa un soupir de soulagement. Il avait évité une crise et ne s’était pas fait tabasser.

– « Commençons par nous éloigner. » Le Maître de Branche et son subordonné montèrent sur l’épée volante et disparurent, mais ce dernier ne remarqua pas qu’avant leur départ, son supérieur laissa discrètement sur place une figurine en bois avec les clés.

Après leur départ, elle se transforma et prit grossièrement l’apparence de son propriétaire. Il s’agissait d’un clone lié à ses cinq sens, similaire à un drone sans pilote moderne, sauf qu’il était doté de bien plus de fonctions.

Elle commença à se déplacer et bondit vers la maison du Maître Praticien.

Lorsqu’elle arriva devant la porte, elle s’arrêta et observa les alentours, puis sortit le trousseau, déverrouilla l’entrée et en passa l’encadrement.

L’instant suivant, le Maître de Branche Jing Mo se figea…

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