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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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Bien sûr, même avec Dino Zeglun, les natifs de Kollon et les fragments du cœur du Golem vivant, ce n’était pas suffisant pour influencer l’opinion publique.
Cela ne fonctionnerait que si l’on révélait qu’ils avaient également kidnappé le saint roi et mis en place une marionnette pour tromper les sujets du saint royaume.
« Les grands prêtres Montiano et Connyu, ainsi que le paladin commandant Sir Vitura, sont au courant.
– Qui est le plus digne de confiance parmi eux ?
– Aucun. »
Rani l’affirma sans ambages, puis s’expliqua.
« Les grands prêtres Montiano et Connyu ont été soudoyés. Après avoir découvert qu’il s’agissait d’un imposteur, je suis allée leur parler, mais ils se sont contentés de sourire et de me dire de bien me débrouiller lors de l’épreuve qui suivra le festival et de bien servir le saint roi. Ces deux-là ont certainement été achetés.
– Tu ne peux pas être sûre qu’ils ont été soudoyés en vous basant uniquement sur cela, n’est-ce pas ?
– Non, nous avons aussi parlé du doigt. Mais la seule réponse que j’ai obtenue a été un sourire. Comme pour dire que j’étais déjà dans la paume de leurs mains, incapable de faire quoi que ce soit… »
Le fait que ces deux personnes aient été soudoyées a été particulièrement dévastateur pour Rani.
Montiano et Connyu étaient des amis proches de McLan, qui l’accompagnaient depuis son adolescence. Ils étaient les personnes les plus puissantes du Saint Royaume après le Saint Roi McLan.
« …À partir du moment où j’ai été convaincu qu’ils étaient du côté de Zipfel, j’ai perdu espoir. Après tout, Montiano est le grand prêtre en charge des lois du château, et Connyu est en charge de l’administration. »
En d’autres termes, les lois et l’administration du royaume sacré étaient entièrement entre leurs mains.
Même le roi sacré étant un imposteur, la situation était extrêmement désespérée.
Une pensée traversa soudain l’esprit de Jin.
‘Le saint royaume est tombé entre les mains du clan Zipfel, mais que fait le clan Runcandel à ce sujet ? Les laissent-ils tranquilles alors qu’ils sont au courant ? Ou peut-être n’ont-ils pas encore compris la situation ?’
Il y avait de fortes chances que ce soit la seconde hypothèse.
Il n’y avait actuellement aucune information sur la bataille entre Murakan et Kadun à Santel.
De plus, Santel étant la terre sainte de l’empire Shoal, et un endroit calme et paisible, c’était une terre où les Runecandels n’avaient pas planté beaucoup de monde.
Et Jin n’avait pu découvrir cette situation que lorsque Murakan avait été attaqué près de Santel et qu’il avait rencontré Rani.
Si ces coïncidences ne s’étaient pas produites, il n’aurait pas connu le véritable état du royaume sacré.
« Et le Paladin Commandant Vitura ? »
La dernière personne à connaître le secret du saint royaume.
C’était la seule personne qui connaissait le secret du saint roi et qui ne faisait pas partie du cercle rapproché de McLan.
« Je n’ai jamais rencontré Sir Vitura. Mais il est hostile à la politique de mon père depuis longtemps. Il a toujours affirmé avec force que mon père devait être renversé.
– C’est pour cela que tu ne l’as pas rencontré ?
– De plus, il a toujours insisté pour que nous ayons des relations plus amicales avec les Zipfels. Je pensais qu’il le faisait uniquement parce qu’il détestait mon père, mais je crois qu’il travaillait peut-être avec les Zipfels depuis longtemps.
– L’armée, la justice et l’administration sont toutes tombées entre leurs mains. C’est sans espoir, avorton.
– Rencontrons Vitura.
– Tu as écouté ce que j’ai dit ?
– Oui, je l’ai écouté. Mais contrairement aux deux grands prêtres, tu n’as pas vérifié par toi-même, n’est-ce pas ?
– Mon père ne l’aimait pas beaucoup non plus. On dit que même lors des réunions officielles, la vue de Sir Vitura le faisait grincer des dents. C’était au point qu’il faisait toujours tout un foin pour ne pas inviter Sir Vitura aux dîners officiels. »
Il s’agit là d’actes que le dirigeant d’un pays, et le saint roi, ne pouvait accomplir sans éprouver une extrême aversion pour cette personne.
Comme on pouvait s’y attendre, Rani fut influencée par le saint roi et n’aima pas non plus Vitura.
Non, elle le méprisait.
Jin regarda Rani dans les yeux, semblant se souvenir de quelque chose.
« Rani, comment était ton père envers le Grand Prêtre Montiano et le Grand Prêtre Connyu ?
– Eh bien, évidemment… Qu’il s’agisse de dîners officiels ou de réunions, il s’asseyait toujours à côté d’eux et discutait de tout ce qui concernait son règne. Il se promenait aussi avec eux dès qu’il en avait le temps.
– Que penses-tu que tu ferais si tu étais le saint roi, Rani ? Dans une situation où le saint royaume a été pris par le clan Zipfel, dès la racine.
– Pardon ?
– Si c’était moi, je resterais proche des espions ennemis. De manière à ce qu’ils ne se doutent pas que j’ai remarqué. D’un autre côté, je ferais en sorte d’être en désaccord avec ceux qui pourraient m’aider. Au moins, pour sauver les apparences. »
Rani cligna des yeux une fois, puis secoua la tête en signe de dénégation.
« C’est possible. Cependant, mon père disait souvent qu’il détestait Sir Vitura, même lorsque j’étais la seule personne présente.
– Tu peux interpréter cela comme le fait qu’il jugeait que même les murs du château avaient des oreilles. Bien sûr, c’est un peu exagéré. Mais même ainsi, il n’y aura rien de mal à vérifier.
– Et si je me faisais prendre en le cherchant ? Si Sir Vitura est la marionnette des Zipfels, il m’emprisonnera sans aucun doute. Jusqu’à présent, ils jugeaient qu’il était impossible que je m’enfuie parce qu’ils avaient la vie de mon père entre leurs mains mais… Maintenant, de leur point de vue, j’ai tué les soldats qui s’étaient transformés en Golems vivants et qui se sont enfuis. »
Murakan haussa les épaules.
« Pourquoi s’inquiéter d’être pris quand tu m’as ? Penses-tu que de simples paladins du Saint Royaume pourraient m’arrêter ? »
Rani ignorait encore à quel point Murakan était devenu fort.
C’était normal, car la vision de Murakan survivant de justesse à l’attaque de Kadun était encore fraîche dans son esprit.
Cependant, l’important n’était pas de savoir si Murakan pouvait vaincre Sir Vitura et les paladins.
« Ce n’est pas le problème. Supposons que vous parveniez à maîtriser les paladins et à vous enfuir avec moi. Que ferons-nous ensuite ? Nous serons recherchés et mon père… mon père… »
Rani n’arrivait pas à terminer sa phrase.
Après que Zipfel ait enlevé le saint roi, il ne leur restait plus qu’à garder Rani en vie.
Car ils voulaient utiliser le symbole du « père et de la fille » que les sujets aimaient tant.
C’est pourquoi Rani avait été chargée de lire les bénédictions lors du festival de l’Avent d’Ayula.
Elle menaçait tranquillement de tuer McLan si elle n’obtempérait pas ou si elle provoquait un autre incident.
Cependant, si l’on y réfléchissait calmement, la probabilité que le véritable roi saint soit encore en vie était infiniment faible.
Puisqu’ils avaient pris le contrôle de tout le royaume et qu’ils disposaient d’une doublure parfaite, il n’était pas nécessaire de le garder en vie.
Rani n’était qu’une carte que le clan Zipfel pouvait utiliser. Une fois que les sujets lui auraient tourné le dos après l’avoir vue s’effondrer, ils pourraient l’abandonner.
« Mon père… Il est fort probable qu’il ne soit plus de ce monde… »
Rani le savait.
Mais elle avait écarté cette idée parce qu’elle ne voulait pas y penser.
Ses yeux devinrent larmoyants.
« Rani. »
Rani essuya ses larmes et serra les dents.
Rien ne se résoudrait en pleurant.
« Comme tu l’as dit, j’irai rencontrer Sir Vitura. Mais s’il te plaît, promets-moi une chose.
– Qu’est-ce que c’est ?
– Il semble que tu veuilles chasser les Zipfels en influençant l’opinion publique, mais si Sir Vitura est un espion, comme je le pensais, cela ne marchera jamais. C’est sans doute pour cela que tu veux rencontrer Sir Vitura. »
Comme le disait Rani, ce n’était pas qu’il n’y avait aucune chance que cela fonctionne, mais si Vitura était un espion, alors Jin serait obligé de faire appel à d’autres forces.
Il prévoyait d’obtenir l’aide du Palais Caché, ou même d’enfreindre la loi des Runcandels et de demander de l’aide à Luna.
Jin devait à tout prix empêcher le saint royaume de tomber entre les mains des Zipfels.
« Si les choses tournent mal, aide-moi à rétablir le royaume sacré après que tu seras devenu porte-drapeau. Je souhaite recevoir de l’aide non seulement de toi et de Murakan, mais aussi de tout le clan Runcandel. »
Jin acquiesça.
« Je comprends. »
* * *
Il était impossible d’invoquer uniquement Vitura.
Même si elle était la fille adoptive du saint roi, Rani n’était qu’une paladine de seconde classe des Protecteurs de la Doctrine.
Les trois hommes réfléchirent un moment avant de décider de se rendre en personne à la résidence officielle du roi.
Qu’il ait été convoqué seul ou qu’ils l’aient rencontré dans sa résidence… S’il s’agissait d’un espion, le résultat serait le même.
« Tiens, n’est-ce pas Rani Salomé ? N’es-tu pas la fille de Sa Majesté, le saint roi, et l’enfant à problèmes des Protecteurs de la Doctrine ? »
Vitura était assis avec arrogance au milieu d’un bureau spacieux, un sourire évident sur le visage.
Derrière lui, les Paladins du Bouclier d’Or directement sous son commandement lui lançaient des regards acérés.
« Qui sont ces gens que tu as amenés ? »
demanda Vitura en désignant Jin et Murakan.
« …Ce sont des amis.
– Des amis, mon cul ! Ce sont sûrement ceux qui ont tué nos soldats au temple de l’Est et qui se sont enfuis avec toi. Huhu, Rani Salomé. En fait, je te cherchais. Il n’est pas normal que la personne censée lire les bénédictions dans quelques jours disparaisse soudainement, n’est-ce pas ? »
‘C’est voué à l’échec.’
Jin et Murakan ne purent s’empêcher de penser la même chose en même temps.
‘Merde, le jugement de Rani était-il correct ? Qui aurait pu deviner que la raison pour laquelle le Saint Roi détestait cet homme était en fait qu’il était un espion ? Le saint roi s’est-il laissé séduire par ces gens sans rien savoir ?’
La force de Murakan était revenue à 40 %, il ne serait donc pas difficile de s’échapper.
« Tu devais savoir que si tu agissais ainsi, la tête de ton père tomberait… On dirait que tu as repris tes esprits en t’enfuyant, hein ? C’était la meilleure chose à faire. Assieds-toi. »
Rani s’assit devant Vitura, l’expression vide.
Jin et Murakan restaient immobiles, réfléchissant au moment de s’enfuir.
Trickle~
Vitura sourit en remplissant sa tasse de thé.
« Kayn.
– Oui, commandant. »
Le paladin appelé Kayn fit un pas en avant en répondant.
« Emmène-les et mets-les dans le donjon. J’ai beaucoup de questions à leur poser. Contacte également les Zipfels. Dis-leur que nous avons capturé Rani.
– Oui, monsieur. »
Kayn se dirigea vers Jin et Murakan avec les trois autres paladins. En entrant dans la résidence, Jin et Murakan avaient rendu leurs armes. Bien sûr, même sans leurs armes, traiter avec les paladins ne posait aucun problème.
‘Ce sera fatigant de reprendre l’épée quand… Hein ?’
Shing !
Le son aigu d’une épée que l’on sortait de son fourreau.
Cependant, ce n’était pas les paladins du Bouclier d’Or qui avaient dégainé leurs épées.
Le Paladin Commandant Vitura Velter.
C’était le son de son épée qu’on dégainait.
Slash !
Étonnamment, son épée était dirigée vers ses subordonnés, qui venaient de recevoir ses ordres.
D’un seul coup, les quatre Paladins du Bouclier d’Or furent égorgés.
Les têtes qui portaient encore leur casque roulèrent sur le sol dans un bruit métallique.
Les paladins du Bouclier d’Or sous son contrôle direct étaient tous des 7 ou 8 étoiles.
Mais ils n’avaient aucun moyen d’éviter l’épée que le commandant en chef avait brandie derrière eux.
D’autant plus que le commandant était un chevalier proche des 9 étoiles.
Les corps des paladins se convulsèrent, la tête tranchée.
« Ne crie pas, Rani. Et tu as vraiment fait du bon travail pour me trouver. Combien de souffrance as-tu dû endurer ? »
Alors que Rani redressait son corps par réflexe, Vitura lui couvrit la bouche avec sa main.
Jin et Murakan regardèrent Vitura avec perplexité.
Le commandant en chef des paladins de Vankella, Vitura Velter.
Il n’était pas l’outil des Zipfels.
« Approchez, s’il vous plaît, Seigneur Jin Runcandel. »
Il connaissait même le visage de Jin.
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