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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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Le Paon des sept couleurs était une organisation d’information de renommée mondiale. C’était une organisation qui gardait la trace de tous les événements et de tous les individus dans les innombrables clans qui existaient à travers le pays.
Et même eux ne pouvaient pas identifier la vieille femme aux cheveux cendrés.
C’était un résultat attendu, puisqu’elle n’avait pas emprunté la porte de transfert, mais un bateau. Aucune information ne pouvait être extraite en se basant uniquement sur les apparences. Il n’y avait pas non plus d’insignes sur sa tenue.
En fait, elle était venue avec un bateau rempli d’or et pas un seul membre allié. Ils interrogèrent les membres de l’équipage du navire pendant des heures, et ils insistèrent sur le fait qu’ils ne savaient rien.
« Si vous venez du Paon de Sept Couleurs, prenez mon argent. »
Elle était vraiment une force avec laquelle il fallait compter. En plus de la visite des chefs de division des forces spéciales, sa visite avait fait paniquer les gardes.
Quoi qu’il en soit, la vieille femme se dirigea vers le manoir.
Jet relaya l’information. En réponse, Kashimir et Jin avaient haussé les épaules.
« À mon avis, c’est juste un artisan à la retraite. Je n’aurais jamais pensé recevoir un don aussi important. J’ai l’impression d’avoir accompli quelque chose ! Je suppose que les gens doivent vivre dans la lumière plutôt que dans la clandestinité.
– Si elle est venue avec un bateau rempli d’or, c’est qu’il y a une arrière-pensée. Soit il y a une demande importante, soit il y a des informations confidentielles à obtenir. »
Kashimir prit la parole.
« Je ne pense pas que ce soit le cas. Pourquoi ne pas le faire par pure gentillesse ?
– Un navire plein d’or ? Quelle que soit votre estimation, cela fait au moins un million.
– Vous avez envoyé la moitié de cette somme au gang des pirates… Ce n’était pas par pure bonté ?
– C’était un retour d’ascenseur.
– Hmm, si j’étais vous, je ne leur aurais même pas donné cinquante mille, encore moins cinq cent mille. S’ils demandaient plus, je les forcerais à… Ah, je suis si jaloux !
– Taisez-vous. Si vous êtes jaloux de Cosmos, je vous donnerai une prime. C’est ce qu’on appelle la gentillesse.
– Vous êtes le meilleur, jeune maître. Vous êtes la seule personne que je vénère !
– Quoi qu’il en soit, envoyez un de vos agents auprès de la vieille femme, Sir Kashimir. »
Jin poussa Jet et dit à Kashimir.
« J’y ai pensé aussi. Si elle n’est qu’une donneuse, je la traiterai comme telle. Sinon, je la renverrai sur ses pas. »
Il envoya le plus jeune des Sept Grands, Bran Pyully, accueillir la femme.
Trente minutes plus tard, Bran et la vieille femme entrèrent dans le manoir en riant ensemble.
Mon Dieu !
Oh, Seigneur !
Jin et Kashimir, qui se trouvaient au deuxième étage, en furent les témoins. Ils avaient compris qu’elle n’était pas qu’une simple donneuse.
‘Bon sang, ce n’est pas n’importe quel monstre…?’
En fait, il s’agissait d’une ‘incroyable’ guerrière.
Ses mains plutôt larges, qui devaient tenir des armes depuis sa naissance, étaient couvertes par des gants, et ses muscles condensés et purs étaient cachés sous sa robe.
Jin et Kashimir la voyaient pour la première fois, mais ils savaient qui elle était au premier coup d’œil. Ce n’était pas une vieille femme avec un gros portefeuille. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’elle devienne une personne légendaire.
Cependant, elle trottait avec un sourire sur le visage.
Même si quelqu’un voulait voir son immense puissance et son aura, sa méthode unique pour supprimer l’émission d’aura était une œuvre d’art.
La vieille femme leva les yeux et leur sourit. Dès qu’elle avait franchi la porte, elle avait identifié leurs positions malgré le fait qu’ils aient étouffé leur présence autant que possible.
« …C’est un peu une surprise. Jeune Maître, la connaissez-vous ?
– Aucune idée.
– Oh, vous deux. Pourquoi agissez-vous ainsi ? C’est quelqu’un de spécial ? »
Kashimir ne pouvait même pas comparer cette situation avec la visite des chefs de division, où le Paon Sept Couleurs était en fait entré en mode panique totale. Cette situation le figeait.
« Je pense que nous devrions descendre.
– Allez-y, s’il vous plaît. Je vais prévenir les autres. Jet, va chercher Mlle Alisa.
– Alertez les agents pour le protocole d’urgence. »
Au cas où la situation s’aggraverait, ils devaient préparer les unités les plus puissantes à une éventuelle bataille.
Il avait un mauvais pressentiment.
‘J’ai l’impression qu’elle est venue en sachant que je suis ici… Qui diable est-elle ?’
Et cette question se résolut d’elle-même dès l’arrivée de Quikantel.
« Quelle est cette énergie ? Elle ressemble à celle de la chaîne de montagnes d’Ante… Impossible que ce soit elle… Oh, si. Cette horrible sensation doit être due à elle. »
Quikantel parla froidement.
« La Terreur d’Ante ?
– Il y a quarante ans, les dragons ne s’approchaient jamais des montagnes d’Ante. S’en approcher signifiait être incapable de voler ou flirter avec la mort. Tout cela à cause de cette femme.
– Je n’ai jamais entendu parler de ça.
– Bien sûr. À cette époque, nous, les dragons, ne pouvions rien faire. À cette femme, en tout cas. Vanessa Olsen n’était pas très célèbre dans la société humaine. »
La raison pour laquelle elle n’était pas connue des humains était qu’elle ne révélait presque jamais sa force devant d’autres personnes. Ceux qui avaient été témoins de sa puissance n’avaient pas survécu pour raconter l’histoire.
Même les dragons commençaient à l’appeler la ‘Terreur d’Ante’. Plus précisément, ils ne lui avaient pas collé ce nom, mais ce surnom était apparu naturellement.
Elle était, par essence, une tueuse de dragons.
« Elle est peut-être venue pour Mlle Quikantel et Murakan.
– Je ne pense pas… La probabilité est faible. Il y a très longtemps qu’elle a cessé de chasser les dragons. Je n’ai pas entendu parler d’elle en train de chasser des dragons de nos jours. Je pensais qu’elle était morte, mais je crois qu’elle est toujours là. »
Murakan secoua la tête.
« Quelle étrange humaine. D’après ce que j’ai entendu de Jet, elle avait un portefeuille bien garni. ‘Je vais te tuer, et voici les réparations’. Quelque chose comme ça ? Un homme très imprudent.
– Murakan, tu dois arrêter de te faire des illusions. Tu t’es affaibli. Tu ne tiendrais même pas cinq secondes contre elle.
– Bon sang. Si tu le dis comme ça, je dois essayer. »
Pendant qu’ils se chamaillaient, Vanessa entra dans la chambre d’amis avec Kashimir.
Au bout d’un moment, Jin décida de la confronter lui-même. Il ne voulait pas que Kashimir ait à s’occuper d’elle tout seul.
« Attendez juste à côté de Mlle Quikantel.
– Hah. Je me demande combien de temps il faudra pour que ton énergie spirituelle me donne du pouvoir. Même si j’avais la moitié de mon ancienne puissance, tu ne serais pas en train de dire des bêtises. Il semblerait que ma guérison soit plus lente… »
Jin laissa Murakan à ses réflexions et entra dans la chambre d’amis. Il ne prit même pas son épée avec lui. Il voulait aborder son invité comme un hôte avant qu’il ne se montre hostile.
‘Ou peut-être…’
C’est peut-être son père qui l’avait envoyée.
L’idée lui vint à l’esprit. Aucune autre explication n’avait été un tant soit peu plausible.
Sir Kashimir a probablement parlé à son père de mes progrès, et je suis sûr qu’il a mentionné la lame de l’Ombre et l’illustre exploit à l’Épée. Il a donc envoyé quelqu’un pour mesurer précisément mes compétences.
Ironiquement, tandis que Kashimir s’efforçait de garder son calme, Vanessa explorait librement la pièce.
Il semblait que l’équipage ne savait toujours pas à quel point elle était forte. La façon dont elle dissimulait son aura était immaculée.
Bran Pyully, qui l’avait d’abord escortée, ne voyait en elle qu’une donneuse inoffensive. L’information concernant l’objectif du don avait été identifiée.
« Excusez ma présentation tardive, madame. Je suis Jin Grey, le premier commandant du Paon Sept Couleurs.
– Vous êtes le garçon qui était à côté de Sir Kashimir tout à l’heure. Un poste si élevé pour quelqu’un d’aussi jeune. Vous devez être très talentueux.
– Ce n’est que mon titre. Mon travail est très subalterne.
– C’est vrai ? Hm… Je ne pense pas qu’un travailleur subalterne puisse faire un travail aussi important et qualifié que celui du Paon de sept couleurs.
– Haha, Jin est en fait mon neveu. J’avais peur qu’il s’égare dans une voie obscure si je n’appliquais pas un peu de népotisme. Je suis sûr qu’il voulait juste vous saluer. »
Jin acquiesça à la dissimulation élaborée de Bran. Vanessa resta là, et comme si elle allait partir, elle s’approcha de Bran pour lui serrer la main.
« Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de vous rencontrer, Sir Bran. J’espère qu’il n’est pas nécessaire d’ériger une statue à mon effigie pour mes contributions. Cela ne correspondrait pas au nom de la ville libre.
– Euh, vous partez si tôt ?
– Fufu, je suis très occupée à faire ces surprises pour les autres.
– Eh bien, c’est un peu… S’il vous plaît, mangez avec nous. Je ne peux pas accepter de montrer un tel manque de respect envers un invité.
– Ce n’est pas grave, Sir Bran. J’ai plutôt une petite requête. Ah, bien sûr, ce n’est pas en faveur de la donation.
– Je n’ai jamais supposé une telle chose. Je vous en prie, dites ce que vous pensez, Mlle Vanessa. »
Les yeux de Vanessa se tournèrent vers Jin.
« J’aimerais emprunter votre neveu. Veuillez me guider, Sir Jin. Même si je ne peux pas manger, j’aimerais jeter un coup d’œil à la ville. Ainsi, je n’aurais aucun regret. »
Bran jeta un coup d’œil à Jin et à Kashimir. Jin savait ce qui se passait.
‘Maintenant, j’en suis certain. Cette réaction dès mon arrivée… C’est pour évaluer mes compétences.’
Même s’il était risqué de la suivre, il n’y avait qu’une seule façon de s’en sortir.
« Je vous guiderai avec tout mon respect et mon honneur, Madame.
– Une merveilleuse réponse, Sir Jin. Je suis ravie. »
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