La Venue du Fleuve Céleste | 天阿降临
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Chapitre 7 – Justice et vérité
Chapitre 6 – L’importance de bien manger Menu Chapitre 8 – Armes à feu de mêlée

Il était tard dans la nuit, alors Chu Jungui ajouta du bois de chauffage au feu de camp, entra dans le canot de sauvetage et commença à se reposer. En tant qu’humanoïde, il avait besoin de dormir de la même manière, mais dans une qualité supérieure et avec un processus plus contrôlé. Pendant son sommeil, une micro-puce spéciale était chargée de surveiller son environnement et de le réveiller au moindre signe suspect.

Rien ne se passa pendant la nuit.

A l’aube, Chu se réveilla d’un profond sommeil. En étendant ses membres, il se sentit soudain rafraîchi. Le vent froid le saluait et lui faisait frissonner la nuque. Sur cette planète, il faisait froid au petit matin.

Un abri devait être construit le plus rapidement possible. Le canot de sauvetage était inconfortable à vivre, il était trop petit pour y mettre de l’équipement et il n’avait aucun dispositif de défense.

Les explorations du premier jour avaient révélé que cette planète n’était pas si sûre et les petits animaux qu’il rencontrait, qu’ils soient brouteurs ou carnivores, devenaient de plus en plus grincheux. De plus, il avait découvert que les espèces de la planète n’étaient pas très sensibles à la douleur. Même percés par une dague, au lieu d’essayer de s’échapper, ils luttaient et continuaient d’attaquer.

Il était possible que, sur cette planète où la teneur en soufre et en arsenic était si élevée, les plantes et les animaux aient un tempérament très violent. Il semblait avoir sous-estimé les dangers et devrait renforcer son armement pour affronter les plus grandes bêtes.

Il déclencha donc l’imprimante XD et imprima une hache de bûcheron et une longue scie. Bien que son bouclier et sa dague aient des usages multiples, ils n’étaient pas aussi efficaces que des outils spécialisés.

Il déterra ensuite quelques morceaux de charbon du fond du feu éteint. Il les avait enterrés sous le feu la nuit précédente pour les carboniser. Après avoir mis les charbons dans le raffineur, quelques tiges furent extraites en un clin d’œil. Certaines matières, après le traitement initial, demandaient beaucoup moins d’énergie lors du raffinage pour en faire des matières premières standard.

Il ramassa quelques morceaux de pierres au hasard, les écrasa et les passa dans le raffineur pour avoir un peu plus de métal. Mais il était plus préoccupé par le petit bidon de gaz qu’il recueillit pendant le processus de raffinage. Celui-ci avait une forte teneur en oxygène, suffisante pour le soutenir pendant quelques heures.

C’était un processus peu efficace et long, mais, petit à petit, l’oiseau faisait son nid.

Après ces préparations, il chargea l’imprimante d’acide industriel, de carbone et de fibres de bois comme matrice de mélange de base et obtint un instant plus tard une petite boîte de poudre noire. C’était la poudre à canon la plus basique. Si l’on pouvait trouver du salpêtre, il en résulterait une poudre à canon plus performante.

Avec la poudre à canon et une tige en cuivre fournie avec le canot de sauvetage, il était capable de fabriquer des balles.

L’imprimante commençait à fonctionner. Quelques instants plus tard, les balles sortaient une par une. C’était des balles standard de 9 mm dont la puissance était limitée par nature. De plus, en utilisant la poudre noire de base, la puissance était encore plus réduite. A 50 mètres de distance, cela n’était pas très meurtrier.

Mais c’était toujours mieux que de ne pas avoir d’arme du tout.

De plus, il avait appris les Tactiques de Combat de Mêlée, c’est-à-dire le combat rapproché et même le combat au corps à corps. Même le pire des pistolets, tant qu’il était tiré à bout portant, ne faisait pas moins de dégâts.

Les matériaux utilisés pour fabriquer le pistolet étaient plutôt simples. Peu de temps après, un P1911 en argent foncé était fabriqué.

Il prit le pistolet, plaça le chargeur, et le déclic fut si agréable que tous les bons souvenirs lui revinrent. Avec le pistolet à la main, il se sentait beaucoup plus à l’aise.

Il souleva le pistolet et se déplaça rapidement. En une fraction de seconde, il avait déjà visé 8 cibles différentes et appuyé sur la gâchette. Seules des séries de cliquetis retentirent, car le chargeur n’était pas chargé. Après avoir testé l’arme, il réalisa que le chargeur ne pouvait contenir que 8 balles, ce qui était encore un peu petit. Il n’avait malheureusement pas de plan pour un chargeur plus grand.

Il se consola lui-même : “Peut-être que huit cartouches suffiraient, ou au pire il faut s’enfuir vite après avoir tiré.”

Une hache et une scie sur le dos, un pistolet et un dague à la taille et un bouclier à la main. Tel était son équipement. Dans le sac à dos, il y avait de l’eau et un petit réservoir d’oxygène. Lorsqu’il repartit vers la forêt, il était assez bien équipé et n’était plus dans l’état où il se trouvait au moment de l’atterrissage.

Il suivit d’abord l’itinéraire du premier jour, puis s’enfonça quelques kilomètres plus profondément dans la forêt. Il ne s’arrêtait que lorsqu’il avait mal aux poumons, pour éliminer les toxines et reprendre de l’oxygène.

Au cours de son exploration, il découvrit par hasard une vallée. Celle-ci était entourée de montagnes, d’une végétation luxuriante. A sa grande surprise, il y avait un petit étang au milieu de la vallée.

Bien qu’il soit heureux de voir la source d’eau, il était plus prudent dans ses actions. Dans les pays primitifs, une source d’eau attirait souvent les créatures féroces qui l’entouraient, attendant leur proie. Plus les lieux étaient calmes, plus le danger était présent.

En louchant, il regarda de loin dans cette vallée. Le scanner à longue portée montrait qu’il y avait de nombreuses réactions magnétiques vibrantes de vie dans la vallée, mais il ne savait pas exactement de quel genre il s’agissait.

Après un moment d’hésitation, il renonça à explorer la vallée. Le danger dans la vallée était inconnu, son équipement était encore très primitif et sa puissance de feu loin d’être suffisante. Pour explorer la vallée avec une certaine confiance, il aurait dû au moins porter une mitrailleuse lourde.

Bien entendu, il n’avait pas les plans d’une mitrailleuse lourde, pour l’imprimante portable, ni même d’un fusil automatique, mais cela ne le gênait pas. Il avait mémorisé les plans de plusieurs modèles de mitrailleuses lourdes. Tant qu’il avait la patience de fabriquer toutes les pièces et composants, il pourrait en assembler une lui-même.

L’obsession de Chu Jungui pour les mitrailleuses lourdes ne venait pas seulement des souvenirs de sa jeunesse, mais de ses instincts, plus l’arme était féroce, plus il devenait fanatique.

Ce n’était pas un cas isolé. Lorsque l’humanité entrait dans l’ère de l’exploration interstellaire, un explorateur chevronné avait déclaré :

La puissance de feu est la justice et la taille du canon représente la vérité!

Chu Jungui partageait cette conviction.

Il marqua la localisation de la vallée sur la carte et ajouta un marqueur de danger. A la réflexion, deux autres marqueurs furent ajoutés, un pour la viande et un pour l’eau.

Il retourna sur ses pas, choisit un arbre de bonne taille à la lisière de la forêt. Il l’abattit, scia le tronc en bandes de tôle, l’attacha en fagot et le ramena au canot de sauvetage.

Non loin du canot de sauvetage se trouvait un petit plateau, deux à trois mètres plus haut que les environs, avec un sommet plat. C’était un endroit plus approprié pour construire un abri.

Il tailla un manche en bois et l’inséra dans le bouclier, pour la transformer en pelle. En débarrassant le petit plateau des herbes et des débris, il nivela d’abord une zone plate, puis s’avança pour mesurer les coins, et clouer un pieu en chacun d’eux.

Un plan approprié de l’abri fut sélectionné de mémoire et scanné en projection holographique de ses propres yeux. La projection holographique fut placée à l’endroit du site, les coins de la cabine s’adaptant parfaitement aux pieux situés en dessous.

Il était très satisfait. En utilisant les quatre pieux comme base, il en cloua d’autres, puis les croisa avec des planches de bois pour les fixer.

Pour la première fois, il construisait une cabane en rondins à partir de rien, mais cela demandait peu d’efforts. Avec une projection holographique et divers marquages, il n’avait pas à savoir si les murs étaient bien verticaux ou les sols horizontaux. Le seul problème était le manque de matériaux. Il devait faire plusieurs voyages dans la forêt pour ramasser suffisamment de bois.

Par chance, le minerai de fer était abondant. Il n’avait aucun scrupule à produire de nombreuses attaches métalliques. Ces attaches avaient été conçues et perfectionnées pendant des années. Elles étaient incroyablement simples et pratiques. Il suffisait d’ajouter des attaches aux coins des planches, et une fois assemblées, les deux planches étaient solidement fixées l’une à l’autre.

Comme par magie, en quelques instants, le toit et les murs étaient tous sur place. Sur un des quatre murs, une porte faisait face au canot de sauvetage, tandis que l’on pouvait voir de petites fenêtres sur les autres murs, pour bien observer les environs.

Ensuite, utilisant des graisses animales et des fibres végétales comme matières premières, il imprima quelques feuilles de tissu imperméables et en recouvrit le toit.

Enfin, Il posa une grande planche renforcée par terre, fixa des pieux et des bandes de renfort tout autour, resserra les attaches, et le sol prit forme.

Quand la nuit tomba, une petite cabane à toit plat fut finalement érigée sur le petit plateau.

Il aménagea tout ce qui était utile, du canot de sauvetage à la cabane. En outre, une plate-forme de travail fut assemblée pour y installer le raffineur et l’imprimeur. De même, il se rappela qu’il devait faire entrer le plancher d’énergie stellaire et le chargeur, de peur qu’il pleuve soudainement pendant la nuit.

L’eau de pluie sur la planète était très acide en raison de l’excès de soufre dans l’air. Les pièces métalliques de ces produits bruts n’étaient pas résistantes aux acides. Quelques contacts avec les pluies acides et ils seraient tous inutilisables.

La cabane ne faisait que quelques mètres carrés et avec tous ces objets, elle avait l’air un peu encombrée.

Cependant, un nid doré est toujours pire que votre propre niche.

Il mangea simplement un peu, but assez d’eau, puis s’allongea avec aisance dans la cabane qu’il avait construite de ses propres mains.

Ce n’était pas encore l’heure de dormir. Il se contenta de s’allonger les yeux fermés. Et dans son esprit, un plan pour la conception d’une mitrailleuse lourde se présenta.

L’arme était démontée en ses différents sous-ensembles. Puis le reste des pièces disparut et il ne resta que le canon. Après une série de calculs numériques compliqués, il modifia ce dernier.

La modification consistait à choisir entre le calibre minimum 10,6 et le calibre maximum 12,7, qui ne différerait que de quelques millimètres et ne serait pas visible à l’œil nu de loin.

Il hésita un moment avant de se décider finalement pour le calibre 11.5. Bien qu’il ait voulu qu’il soit aussi lourd et gros que possible, les réalités de la situation ne lui permettaient pas de faire ce qu’il voulait. Dès que le calibre du canon fut modifié, toutes les pièces devaient l’être en conséquence, à l’exception du trépied. Il fallait reconsidérer non seulement la taille des pièces, mais aussi la résistance du canon.

En ajoutant du carbone et du nickel au fer, l’acier pouvait être produit dans le raffineur. Cependant, son raffineur était trop rudimentaire pour en contrôler le contenu et les proportions avec précision. La qualité et la résistance de l’acier seraient préoccupantes. Alors, il fallait augmenter l’épaisseur de chaque partie de la mitrailleuse lourde afin d’en augmenter la résistance.

En conséquence, le travail de révision de la conception doublait. Même si sa puissance cérébrale était comparable à celle d’un ordinateur, il devait rester debout jusqu’à minuit avant que la conception finale ne prenne forme. La nouvelle mitrailleuse lourde était épaisse et solide, pesant plus de 40 kilos. Du style robuste du début de l’ère industrielle.

C’était vraiment une mitrailleuse lourde digne de son nom “lourde”.

En effet, La forme était acceptable, mais la durée de vie de cette mitrailleuse lourde était d’environ 2000 coups, ce qui était très décevant. Mais quand il y pensait, il faudrait plus de dix jours pour produire 2000 cartouches de munitions avec cette vieille imprimante XD. En dix jours, il aurait remplacé la mitrailleuse lourde par une nouvelle. Celle-ci n’aurait pas atteint la fin de sa vie.

Cette planète était riche en minéraux, comme la planète mère. S’il avait la chance de trouver des terres rares et colorées, il pourrait construire une imprimante de nouvelle génération. A ce moment-là, portant un obusier ou un canon laser sur le dos, il pourrait se promener dans la forêt comme dans son jardin.

Alors qu’il imaginait l’avenir dans son esprit, Il plongea dans un sommeil profond.

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