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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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La situation à Jingdu avait changé du jour au lendemain. La famille Han s’étant retirée des quatre grandes familles les plus riches et ayant été remplacée par la famille Qiao, elle fut rapidement suivie par la montée en puissance d’autres groupes associés aux Qiao.

Alors que la famille Qiao prenait sa nouvelle place parmi les quatre grandes familles, un réseau complexe et caché fut révélé à Yun Xi comme s’il s’agissait d’un parchemin que l’on déroulait.

Yun Xi se trouvait dans le bureau de Mu Feichi, devant une table de billard. Sur la table se trouvait une rangée de documents, chacun maintenu par une pince de couleur différente. Sur les agrafes se trouvaient des autocollants indiquant les dirigeants de la famille Qiao dans les cercles militaires, politiques et commerciaux.

Yun Xi avait dû faire beaucoup d’efforts pour demander aux personnes venues dîner de partir. Dès qu’ils furent partis, Xiang Yuanjiu livra immédiatement les documents au manoir Mu.

Ce n’est qu’après avoir lu les informations que Yun Xi avait appris que le réseau de la famille Qiao était bien plus compliqué qu’elle ne l’avait imaginé.

Cependant, comparé au réseau de la Faction de la Branche, le réseau principal de la famille Qiao était plus enraciné. La raison principale en était qu’ils étaient soutenus par le Premier Ministre, ce qui leur conférait des pouvoirs et une autorité équivalents à ceux de la famille Chen.

D’après ce qu’elle avait lu, Yun Xi était convaincue que son plan allait dans la bonne direction. Aider la famille Qiao à devenir l’une des quatre grandes familles les plus riches permettrait de rationaliser le reste des plans.

Mu Feichi s’appuya sur la porte du bureau et étudia tranquillement sa femme, dont les mains étaient posées sur le billard et qui marmonnait quelque chose pour elle-même.

Si le jeune commandant était un lion dominateur qui dominait le monde de cette femme, alors elle serait le roi qui régnait sur le monde.

Les choses avaient commencé à changer à Jingdu, et Mu Feichi croyait fermement que puisqu’elle avait été celle qui avait commencé, elle serait aussi celle qui finirait.

Quelque chose de nouveau était en train de se former, et même le jeune commandant était impatient de savoir comment les choses allaient se terminer.

L’homme sourit et se dirigea vers sa dame. Il s’appuya sur elle, entoura sa taille de ses bras et posa sa tête sur son épaule. Après avoir parcouru les informations sur la table, il demanda : « Alors, par qui veux-tu commencer ? »

Yun Xi tourna la tête et frotta sa joue contre son beau visage. Avec un léger gloussement, elle s’appuya à nouveau sur lui.

« Regarde-moi ça. Le réseau de la famille Qiao est plus compliqué qu’on ne le pensait, surtout certains qui sont profondément enracinés. On dirait que le Premier ministre a prévu de les utiliser contre toi depuis longtemps.

– Ce vieux renard sournois. Il n’arrête pas de m’embêter au nom de la sécurité et du respect des lois de la nation. Il est naturel qu’il doive faire beaucoup de préparatifs pour faire tomber le Jeune Commandant décoré, sinon les gens penseront qu’il est inutile.

– Mais tu es encore jeune et il est déjà vieux. Cela fait quoi… des années… qu’il a commencé. Soit tu es trop forte pour lui, soit il est trop faible. Mais quand on voit comment il a réussi à élever la famille Qiao en secret, on se dit qu’il n’est pas si bête que ça.

– Il n’est pas bête, mais il n’est pas intelligent non plus », se moqua Mu Feichi. À en juger par sa réaction, il était clair que le Premier Ministre n’avait jamais été une menace pour lui.

Yun Xi s’avança un peu et sépara les documents en trois catégories. Elle désigna ensuite l’un d’entre eux et dit : « Ce Qiao Lixin. Même si c’est un idiot, il peut encore nous être utile. Nous allons commencer par lui. »

Mu Feichi rit et s’appuya sur la table de billard. Il croisa les bras et demanda : « Alors, est-ce que ça va être un piège pour la famille Qiao ou la famille Han ? »

Yun Xi se tourna pour regarder l’homme, et son regard s’attarda sur le haut de sa chemise déboutonnée, probablement parce qu’il faisait chaud à l’intérieur. Elle pouvait clairement voir son torse bien bâti et musclé.

Tout ce que la jeune femme pouvait sentir chez cet homme, qui était respecté et sérieux à tout moment mais qui avait maintenant l’air détendu et décontracté, c’était les hormones qui s’échappaient de lui, et elle commençait à se sentir étourdie par toutes ces hormones.

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