Red Fox
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Chapitre 2 – Griz Olfrid
Chapitre 1 – Tout commença Menu Chapitre 3 – Proche de la mort

— Salut !

Se retrouvant dans une pièce étrange et devant un homme qu’il ne connaissait pas, Alice était complètement déboussolé et nerveux. Il fit alors instinctivement un pas en arrière.

Voyant son étonnement et sa peur, l’homme devant lui décida alors de le mettre en confiance.

— N’ait crainte, dit-il d’une voix rassurante. Je ne te veux aucun mal.

— Qui… Q-qui êtes-vous… Et où sommes-nous ?

— Moi !? Et bien actuellement… On peut dire, je suis toi, mais pas toi ! Et nous nous trouvons dans une matérialisation magico spirituelle que j’ai créée ou si tu préfères, nous sommes dans ta tête.

— Comment ça vous est moi ? Même avec des années de plus je ne pense pas vous ressembler.

— Ahahahah, ne le prend pas au sens propre voyons. Je dis ça vu qu’actuellement, je loge dans ton corps. Répondit l‘homme joyeusement.

— Mais alors qui êtes-vous réellement ?

Regardant le plafond puis le sol cherchant quoi répondre l’homme étrange finit par dire :

— Hum… Bon, en bref, je me nomme Griz Olfrid, je suis un mage et le chef d’une Reebell*. Tu peux me tutoyer, ravie de faire ta connaissance !

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Reebell, qualifie un petit groupe d’aventuriers similaire à une guilde. En plus clair, c’est une espèce de groupe de raid fonctionnant comme une guilde, mais sans les restrictions qui sont imposées aux guildes. Ils sont moins de quinze en général.

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Un éclair vif percuta Alice, puis ses yeux s’écarquillèrent et se remplirent d’étoiles. Devant lui se trouvaient ce qu’il rêvait d’être depuis son bas âge, un aventurier et maître.

Une chaise apparut derrière Alice et s’avança vers lui, lui forçant à s’asseoir. Griz quant à lui prit également place sur un siège assez moderne tout en croisant ses jambes et ses bras. Alice regardait Griz d’un air interrogateur et blasé.

— Quoi ? Ce n’est pas parce qu’on est dans ta tête qu’on n’a pas droit au confort, non ? Questionna Griz amusé. Passant, je suppose que tu sais comment j’ai atterri dans ton corps.

Ne s’étant pas encore posé la question Alice réfléchit un instant et finit par se remémorer les événements survenus après avoir fui les voyous.

— Oui, je crois que c’était dans la rue au moment où je m’enfuyais.

— Exactement ! Je tiens d’ailleurs à préciser que ce n’était pas volontairement choisi, c’est uniquement le fruit du hasard.

— Mais pourquoi n’es-tu pas sortie de mon corps ?

— Tout simplement parce que sans réceptacle, je ne peux pas ou plutôt « plus ». Mon essence spirituelle n’aurait pas mis long feu sans corps et je n’avais plus assez de force pour sortir de ton corps. D’ailleurs, si tu n’avais pas été là, je serais sans doute déjà dans l’autre monde.

— Mais comment es-tu sorti de ton corps et quand pourras- tu sortir du mien ?

— AHAHAH… Tu veux vraiment que je sorte. Parce qu’après tout le bazar que tu as mis là, dehors, sans vouloir t’effrayer, tu peux être sûr de perdre ta vie prématurément et de façon plus que douteuse.

Très clairement agacé par la façon de Griz de tout lui mettre sur le dos, Alice bondit de sa chaise et criât :

— LE BAZAR QUE J’AI FOUTU ? C’EST TOI QUI DIRIGEAIS MON CORPS !

— Oui, je l’admets, mais c’est juste parce que tu le voulais ! Rappelle-toi, je t’ai demandé si tu voulais que ça change et tu m’as répondu « oui ». Exposa Griz, tout en détournant les yeux.

Face à cette réponse, Alice grinça légèrement des dents et les deux hommes se fixèrent dans les yeux, se lançant des étincelles, pour savoir à qui la faute. Griz soupira puis se leva à son tour et d’un sérieux exemplaire, il s’avança vers Alice posa sa main sur son épaule et dit :

— Bon écoute, pendant le peu de temps où je suis resté dans ton corps, j’ai eu accès à quasi tout ce qui te concerne et je peux te certifier… Que tu as une vie de merde et que tes rêves, tu peux les oublier ! Mais, si tu veux, je peux t’aider. En échange, je ne te demanderai que de m’aider également.

D’abord choquée par la déclaration de Griz, la flamme intérieure d’Alice qui mourait, brilla à nouveau quand on lui dit que son rêve pourrait se réaliser. Lui, qui avait une vie misérable et à qui personne n’aurait jamais proposé de l’aide avait une chance de tout changer.

Serrant les poings, Alice se plongea dans une grande réflexion. Pouvait-il vraiment y arriver même avec l’aide de cet homme, a non pas douter, très fort ? Non, avant ça, pouvait-il faire confiance à cet homme ? Un parfait inconnu ! De plus qu’entendait-il comme « aide » en retour ?

— Tu n’es pas obligé de me donner ta réponse maintenant. Mais souviens-toi d’une chose. Aucun être ne mérite le rang d’esclave et ça quels que soient ses traits raciaux, ses actes ou sa culture. Ceux qui osent reléguer d’autres êtres au rang d’esclave ne valent pas mieux que la merde qu’il chie.

Ces mots marquèrent la fin de la discutions, tout devint noir, et  Alice se réveilla en sursaut. Plein de sueur et haletant, celui-ci regarda autour de lui. Il était toujours dans le bordel et autour de lui se trouvaient Naëlle, le vieux Tony et d’autres filles.

Tous le regardaient avec admiration ; Naëlle se jeta sur lui les larmes aux yeux et lui dit « merci ». Le vieux Tony s’approcha et dit :

— Ton acte était complètement fou, mais je te garantis que la raclée que tu as mise à cet homme à réchauffer le cœur de nombreux d’entre nous.

Séchant ses larmes et se détachant d’Alice, Naëlle lui posèrent la question :

— Depuis quand es-tu devenu si fort ? Je pensais que tu n’avais aucune maîtrise de la magie et que tu n’avais que ta compétence « archive » ?

Confus Alice ne put que dire :

— Moi-même, je ne connaissais pas cette force jusqu’à il y a peu.

— En tout cas, la magie que tu as utilisée n’est pas à la portée de n’importe qui. Lança le vieux Tony. Ça relève au moins d’un chevalier d’élite niveau 3.

Dans ce petit instant de bonheur, une des filles du bordel déclara soudainement d’une voix remplie d’anxiété :

— Tout ça, c’est bien beau, mais après ! N’oubliez pas Vondredimilus est un noble, il n’aura qu’à trouver un éffaceur de sort pour annuler le contrat qu’il a signé et …

— Ne t’inquiète pas ! Coupa Alice. J’ai le pressentiment qu’aucun mage de ce royaume ne pourra le faire. Je vous demande donc de ne pas sortir avant 2 ou 3 heures.

Sur ces mots, Alice se leva du fauteuil sur lequel il était puis demanda au vieux Tony si celui-ci pouvait aller récupérer ses affaires restées dans les vestiaires.

Ses affaires en main, Alice prit la direction de la porte de secours (porte que les nobles utilisaient pour prendre la fuite quand leurs femmes ou des officiers royaux les cherchaient) et se mit à marcher en direction de chez lui.

Nord de Chromecasteul (royaume de Gralge)

Le portail d’un domaine s’ouvre laissant entrer deux carrosses empruntant un chemin pavé traversant d’immenses et au bout duquel se dresse un grand manoir. Arrivé devant le manoir, les carrosses s’arrêtent, un homme accompagné de deux gardes descend de l’un d’eux, c’est vondredimilus. À peine arrivé fit appeler urgemment son pemage**.

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Pemage (mage personnel) est un mage du royaume chargé de la protection d’un noble.

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Dans le grand salon du manoir, Vondredimilius se tenait debout un verre d’alcool à la main, celui-ci avait retiré sa veste et retroussé les manches de sa chemise. Des bruits de pas pressé résonnaient se rapprochant petit à petit puis la porte s’ouvrit laissant entrer 3 soldats et un homme d’une vingtaine d’années aux cheveux dorés. L’homme aux cheveux dorés était vêtu d’une longue robe noire avec plusieurs bandes dorées, violette et rouge et il tenait dans sa main droite un bâton magique. L’homme regarda Vondredimilus et fut surpris de voir le visage de son maître ainsi déformé. Instantanément, il lança un sort de guérison sans même qu’on lui demande. Le visage de Vondredimilius retrouva son état d’origine.

— Mon maître, que vous est-il arrivé ?

Vondredimilus se tourna vers son pemage et lui montra le sceau magique du contrat qu’Alice lui avait imposé puis il fit apparaître le contrat.

— EFFACE CE CONTRAT ! CE SALE ENDETTÉ, IL VA LE REGRETTER. Cria Vondredimilus cette fois-ci le visage déformé par la colère.

Aussitôt les ordres de son maître entendus le pemage qui se tenait devant pris le contrat, le déposa au sol et prononça la formule classique d’effacement :

—Magie d’effacement : brise sort.

Le contrat se souleva alors du sol et fut enfermé dans une sphère magique qui éclata par la suite.

— Alors ? c’est bon ? Demanda Vondredimilus déjà avec les pensées des supplices qu’il ferait subir à Alice.

— N-non. Répondit le pemage lui-même étonné.

— Comment ça « non » !? S’énerva Vondredimilus.

— Calmez-vous monsieur, j’ai juste sous-estimé la magie qui le constitue.

Sentant qu’il lui fallait utiliser un sort plus élaboré, le pemage se saisit du contrat invitant tout le monde à sortir pour ne pas endommager le manoir. Ils sortirent du manoir et prirent la direction des jardins arrière. Une fois dans le jardin, le pemage déclara :

— Je m’excuse d’avance pour les fleurs de mademoiselle votre fille, monsieur.

— À mort ces stupides fleurs ! Je lui en achèterais d’autres. Proclama Vondredimilus.

—Très bien monsieur.

Le pemage déposa à nouveau le contrat au sol et tous prirent quelques mètres de distance puis le pemage se mit à réciter une formule :

« Que cette magie soit réduite à néant et consumée par le feu, TORNADE D’EFFACEMENT ».

Tout autour du contrat des flammes se mirent à tourner et grandit à vue d’œil, jusqu’à ce qu’enfin une puissante tornade de feu avec le contrat en son centre apparaisse. Cette tornade était immense et dégageait une telle chaleur que les végétaux environnants commencèrent à brûler. Le pemage visiblement très fier de lui ne put s’empêcher de sourire. Six secondes après, la tornade cessa Vondredimilus et son pemage avait tous deux le sourire aux lèvres jusqu’à ce qu’ils virent le contrat retomber tout doucement vers le sol telle une plume.

— Non, c’est impossible quand il atteindra le sol, il se désintégrera, c’est sûr ! Pensèrent à voix haute les deux hommes.

Alors ils suivirent le contrat des yeux effectuant ainsi avec leur tête tous les zigzags de celui-ci. Le contrat arrivé au sol, rien ne se passa. Cela était tellement choquant que les deux hommes furent tous deux le même tic nerveux. Leur œil tremblait activement.

—JE VAIS TE TUEÉÉEEE ESPÈCE DE GROS CON ! ET ÇA SE DIT MAJOR À L’EXAMEN DE pemage. Cria Vondredimilus littéralement en train de sauter la gorge de son pemage.

Privé d’oxygène le pemage se décolorait à vue d’œil ; dans un dernier souffle celui-ci dit à son maître :

— beuh…du…du calme…monsieur…debain…on…iras…drouver…zelui…gui…bous a bait zigné ze gontrat et ze lui reglrai zon compte (Du calme mon seigneur demain, on ira trouver celui qui vous a fait signer ce contrat et on lui réglera son compte).

— Demain, il sera trop tard d’ici quelques heures, je devrais dépenser une partie de mon précieux argent pour racheter un putain de bordel et en plus ça ce contrat m’oblige à ne pas me venger d’eux.

Pour empêcher leur maître de tuer le pemage les gardes se saisir de lui et l’éloignèrent.

— Lâchez-moi, bande d’idiots, lâchez-moi !!!

Les gardes ne pouvaient évidemment pas lui laisser tuer un pemage alors ils ne lâchèrent pas Vondredimilus. Quelques instants après, quand Vondredimilus fut calmé, les gardes finirent par le lâcher. Voyons que son maître était de nouveau calme, le pemage s’avança vers lui, mais à distance suffisante juste au cas où, afin d’expliquer plus clairement ce qu’il avait en tête.

— Si, je puis me permettre, mon seigneur, ce n’est pas vous qui vous vengerez, c’est plutôt moi qui irais écraser un insecte par pur plaisir. De plus, si on y réfléchit en rachetant l’endroit, vous pourrez rapidement retrouver l’argent que vous aurez perdu, si vous voyez ce que je veux dire.

Ne comprenons pas immédiatement où son pemage voulait en venir, Vondredimilus se mis réfléchir, bingo, un bruit de tiroir-caisse résonna dans sa tête et un sourire vil se dessina sur son visage ; c’était l’évidence même beaucoup de noble allaient et dépensaient beaucoup dans ce bordel. Vondredimilus mit son poing devant sa Bouche, toussota quelque peu et répondit :

— Bon, très bien, demain, tu t’occuperas de cette affaire.

Sud-est de chromecasteul

Au Sud-est de Chromecasteul, se trouvaient les quartiers malfamés qui servaient de résidence aux endettés et à toute la racaille de la ville. Un endroit sans foi ni loi où se passait des choses comme nulle part ailleurs. Ici et là on pouvait voir des gens se battre pour un rien, des viols en plein air, des enfants de six ans rackettant plus les grands qu’eux de plusieurs années, des gens tellement bourrés que leur simple vue pouvait augmenter le taux d’alcoolémie, …

Aux environ de vingt-heures, Alice arriva devant chez lui. Une petite maison de trois pièces dans laquelle lui et son père vivaient avec seulement le minimum requis : de l’eau, de la viande, des provisions, des médicaments, une armoire de taille moyenne, … Son père était à la maison un jour sur 3 en raison de son travail dans les mines, dans les montagnes à l’extrême Est de la ville. Un travail dangereux mais assez bien payé.

Fatigué par les événements du jour, Alice se jeta sur le lit afin de récupérer. Allongé, il regardait le toit et réfléchissait aux avantages qu’il pourrait avoir en acceptant l’offre de Griz et aussi aux conséquences que cela pourrait entraîner. Commençant à sombrer dans le sommeil, Alice repensa aux élèves qui venaient d’arriver dans sa classe, puis ferma les yeux et s’endormit.

Au petit matin, le soleil même pas encore levé des cris retentit.

— ENFOIRE ! Ramasse-toi çà *coup de poing* ; ET QUE JE NE VOUS REVOIS PLUS TRAÎNER PRÈS DE CHEZ MOI, Raaauuh peuuuh.

Alice fut réveillée par ces cris et immédiatement, il pensa à leur voisin, M. Ticole, un gentil homme, mais parfois casse bonbon. Celui-ci devait encore avoir surpris des gens dans sa maison.

Réveillé, Alice décida de s’apprêter pour l’école, ainsi, il prit la direction de la pièce qui leur servait de douche et fit sa toilette. Toilette faite, il enfila son uniforme, fit son sac, mangea un bout de pain et enfin se décida à partir. Contrairement à d’autres matins Alice se sentait super-léger et plein d’énergie, il ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire.

A peine le pied mis hors de la maison une voix virile et grave s’adressa à Alice :

— Hey, toi le petit con d’à côté !

C’était le voisin bruyant du matin, Ticole Makosso.

— Ton père est rentré hier ?

— Non, il n’est pas rentré !

— Très bien, alors quand il rentrera, préviens-lui que j’ai trouvé un travail moins dur et mieux payé que celui de la mine.

— OK !! Je vous remercie pour votre aide ! Dit Alice d’un air réjoui.

— Ce n’est rien, il faut se serrer les coudes entre miséreux ; aller file, j’voudrais pas te mettre en retard.

Ainsi, Alice reprit tranquillement son chemin réjoui par la nouvelle que son voisin venait de lui annoncer. Son père pourrait avoir un travail moins pénible et dangereux. Cette pensée lui faisait un bien fou jusqu’à en presque oublier les événements qu’il avait à gérer.

En cours de route, quasiment arrivé à l’académie Alice vue passer devant lui un convoi de calèches de luxe, il y en avait environ 8 et sur ces calèches figurait l’armoirie d’une famille noble avec les initiales V.V.LUS ce qui rappela à Alice un nom qu’il ne pourra pas oublier de sitôt.

— V.V.LUS ?! Maintenant que j’y pense y a une fille qui porte les mêmes initiales dans notre classe se pourrait-il qu’elle soit parenté à cette enflure ?

— Hey Axe. S’écriâmes des voix à l’arrière.

Alice se retourna, sachant déjà à qui étaient ces voix. « Axe » excepté son père, les seuls à l’appeler comme ça étaient ses meilleurs potes Takasa, Rud, Ui et Valch. Comme attendu, il se retourna et les aperçut à quelques mètres de lui. Et là, Takasa plein de fougue traversa rapidement la distance entre eux et dit les étoiles plein les yeux :

— Hey, hey, hey, mon pote, t’es au courant de la nouvelle ?

Enthousiasmé par l’ardeur de son ami, Alice répondit joyeusement :

— Laquelle ?

— Il parait que le noble de haut rang Van Vondredimilus et ses gardes se sont fait botter le cul par accroche toi bien… “Un en-det-té” !

L’excitation dont Alice faisait preuve s’évapora instantanément. Ses yeux écarquillés s’entrefermèrent et son sourire se crispa légèrement.

— D’où ce convoi extraordinaire ! En plus, il parait que le noble trempe dans des affaires louches en rapport avec la pègre et aussi qu’il aurait été pris en otage par un élève de l’académie. Ajouta Ui, avalant le poivron dans sa main.

La bouche d’Alice s’ouvrit légèrement et dans ses yeux, on pouvait apercevoir comme la mort. Alice se dit qu’il était dans la merde. Si ce qu’il a fait venait à trop s’ébruiter celui-ci pourrait se faire exécuter et la communauté des endettés subirait également des répercussions.

— Heu… Les gars dites-moi… Qui, non, comment vous avez appris ça ? Interrogea Alice.

— Moi, je l’ai appris de ma grand-mère qui elle-même l’a appris d’une amie qui l’a appris d’une connaissance et qui l’aurait appris d’une certaine personne. Dit Takasa.

— Moi d’un de mes collègues de travail. Poursuivi Ui.

— Moi également. Dit Valch.

— Moi, je l’ai appris d’un garde du manoir des Pinjons, qui l’a appris d’une prostituée. Dit Rud.

— Et toi, t’étais pas au courant ? Demanda Ui à Alice. Parce qu’apparemment ça s’est passé près de l’endroit où tu travailles !

Connaissant bien ses amis Alice jugea bon de ne rien leur dire pour le moment. Vu comment ils sont, ils seraient capables de s’en vanter aux quatre coins de la communauté endettée. Alors il se contenta de dire anxieusement :

— Si, j’ai bien entendu des trucs du genre hier, mais bon.

— Dites les gars, la fille de ce noble est bien dans notre classe, non ? Interrogea Valch avec un sourire assez sinistre.

— Oui, c’est la fille qui nous a ridiculisés il y a trois jours, Van Erika. Répondit Takasa. À quoi penses-tu ?

— Et bien… Et si… On essayait de la kidnapper.

— HEIN !!! S’étonnèrent les autres.

— T’ES MALADE TOI !!! S’écria Alice

— Non, les mecs réfléchissez un peu, si nous kidnappons cette fille et arrivons à coopérer avec ce fameux endetté, on pourrait très bien tirer une très grosse somme d’argent sans craindre la mort. S’exclama Valch.

Les mots de Valch firent peser une atmosphère sinistre dans le groupe, mais celui-ci faisait preuve d’un sérieux à couper le souffle.

— Et qu’est qui te fait croire qu’on pourra coopérer avec cette endetté et qu’on pourra s’en sortir vivant !? Rétorqua aussitôt Ui paniqué.

— Si réellement, il existe un endetté capable d’attaquer un noble de haut rang, ça veut dire qu’il doit être balèze. Et si c’est un endetté, il doit forcément en avoir marre de la situation dans laquelle nous vivons, et veut y remédier et pour cela il ne lui faudra pas que des muscles, il lui faudra aussi de l’argent. Qui plus est, il faut aussi envisager l’option que ce mec ait des compagnons ! Alors qu’est-ce que vous en dites ? ça peut le faire ! Répondit Valch.

— Arrête de déconner, tu penses vraiment que ce sera possible ? D’abord, comment comptes-tu faire pour la kidnapper, vu le cortège d’aujourd’hui, il faut s’attendre à ce qu’elle soit entourée de chevaliers ? S’exclama Takasa.

— T’inquiètes, j’ai ma petite idée, mais ça me prendra un peu de temps. Alors vous me suivez ou pas !? Dit Valch.

Alice donna raison à Valch sur deux points : le fait que les choses doivent changer et qu’il faudra plus que des muscles pour les faire changer. Mais même s’il est vrai que dans leur vie, ils ont été amenés à commettre des délits pour survivre, mais de là à penser à un kidnapping, il ne pouvait pas s’y résoudre.

— Pour ma part, c’est non et je suis sûr que ce mystérieux justicier dirait la même chose. Je ne veux pas perdre ma vie sur de simples hypothèses. Répondit Alice.

— Il a raison Valch, c’est de la folie de faire ça ! Dit Uî, hochant sa tête de gauche à droite.

Takasa et Rud eux restèrent silencieux ne sachant quoi répondre tant un kidnapping était au-dessus des délits qu’ils avaient commis

— hm…. Fit Valch.

Et cela marqua la fin de la discussion et les amis reprirent leur route vers l’académie dans un silence mortuaire.

Arriver à l’académie et entrer en classe Alice et ses amis s’installèrent. Les cours n’ayant pas encore commencé, deux chevaliers en armure légère étaient debout auprès d’Erika ; observant cela, Alice se fit remarquer que les gardes iraient sûrement ce poster devant la porte pendant le cours. La porte de la salle de classe s’ouvrit et laissa entrer deux personnes, telles les stars qu’ils semblaient être, tout le monde les regarda, c’était Yuri et Angel.

À leur vue, Alice sentit son corps bouillir comme si en y avait allumé un feu puis il vit Griz apparaître à ses côtés.

**la suite au prochain chapitre**

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**la suite au prochain chapitre**



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