Red Fox
A+ a-
Chapitre 1 – Tout commença
à suivre... Menu Chapitre 2 – Griz Olfrid

Royaume de Gralge

Tête baissée, démarche peu sûre d’elle, portant son uniforme, Alice se rend à l’académie Cromecasteul comme tous les jours.

Soudain une voix retentit :

— Hey, Axe !

Alice se retourna et aperçut son groupe d’amis. Il les attend un instant et ils se saluèrent avec une série de tapes dans les mains et de gestes.

Le binoclard, Takasa dit :

— Vous avez appris la nouvelle, il parait qu’une nouvelle va débarquer aujourd’hui et d’après mes sources elle serait roulée comme une déesse. Et qui sait avec un peu de chance, elle pourrait tomber sous le charme de l’un d’entre nous.

Puis d’un air interrogateur et d’un ton moqueur Alice lui posa la question :

— Comment ça tes sources ?

Takasa ricane puis leur raconte qu’il avait surpris une conversation entre deux profs qui en parlaient mais qu’il n’avait pas pu finir la conversation parce que quelqu’un approchait. Ui l’enrobé dit :

— C’est ça que t’appelle source ?

— A ton avis, comment les services de renseignement du royaume ont-ils leurs infos. Rétorqua Takasa.

—  Bah, quoi qu’il en soit, il ne faut pas trop espérer qu’elle craque sur un de nous cinq ou un truc du genre. Dit Alice, sourire ironique à la bouche.

— Ouais, c’est sûr !!! s’exclama, Valch et Rud resté silencieux jusque-là.

— Haut les cœurs mes amis, nous verrons bien ! S’exclama Takasa toujours enthousiaste.

Une fois arrivé en classe et les cours débutés, le professeur principal ne présenta pas seulement une nouvelle, mais aussi un nouveau et il les laissa se présenter. La nouvelle commença :

— Je me nomme Angel Galgame Sherili, je viens d’Hargelion et comme vous pouvez le voir, je suis une elfe, enchantée.

Alice bouche entrouverte ne put détourner son regard d’Angel. Il se rendit compte à quel point le monde était vaste et rêvait des aventures qu’il pourrait mener.

Puis d’une voix sûre et amicale, armée d’un sourire charmeur, le nouveau prit la parole :

— Bonjour à tous j’m’appelleYuri Onôre, 16 ans, quant à mes origines, je préfère les garder pour moi enchanté de faire votre connaissance.

Ces deux nouveaux arrivants étaient tous deux attirants, la fille était d’un teint assez pâle, avait des cheveux noirs de taille moyenne, des yeux verts, des formes voluptueuses et arborait un magnifique sourire. Le garçon n’était pas en reste : teint clair et lumineux, cheveux ébouriffés de couleur bleus, musculature robuste et portait fièrement un bandana noir motif à blanc et gris. Très vite, des chuchotements admiratifs sur les nouveaux arrivants s’élevèrent de la classe.

— Bien, maintenant vous pouvez vous asseoir. Prenez une des places vides. Dit le professeur.

La salle comptait 4 rangées de 12 bancs chacune. Yuri prit place bancs devant Alice dans la rangée à sa droite, Angel prit place juste à côté d’Alice dans celle de gauche. Une odeur de fleurie se propageait autour d’Angel. Cette délicate odeur attira Alice et celui-ci lança timidement :

— Bon…bonjour.

— Excuse-moi, je n’ai rien écouté. Dit Angel.

Alors Alice prit son courage à deux mains et lui dit de voix claire et limpide :

— Bonjour.

Et elle répondit avec sourire :

— Bonjour.

Les yeux d’Alice brillaient, son cœur battait fort et l’excitation l’envahissait, mais cela fut de courte durée, la lumière dans ses yeux perdu son éclat et il fut pris de tristesse quand il songea au moment où Angel aurait vent de sa situation sociale et se conduirait comme tous les non endettés de cette école.

Les heures passèrent et les cours se succédèrent jusqu’à la pause du midi, Alice et ses amis étaient assis dans un coin de la classe mangeant et discutant joyeusement quand tout à coup deux élèves se levèrent et s’approchèrent vers eux.

— Yo les déchets !! Depuis tout à l’heure on n’entend que vous qu’est-ce qui vous arrive !? Ne me dites pas que ce pervers de Takasa recommence encore avec ses fixettes sur les filles de la classe ? Dit le premier.

— Ou alors ce serait plutôt Alice qui projette à nouveaux de voler le prof ! S’exclama le deuxième avec un sourire moqueur.

Ses deux hommes, qui s’attaquaient à eux, étaient des nobles le premier se nommait TaÏzon Nilnon et le second Priffe Tropeur, l’arrogance et le dégoût était visible sur leur visage, ils avaient pour habitude d’humilier la bande d’Alice de par leur origine et leur action antérieures.

— À moins que ce soit Valch veuille encore commettre une tentative d’assassinat, franchement les mecs comment pouvez-vous encore rire, manger et discuter dans vos situations ? N’avez-vous donc aucune honte !? S’exclama Nilnon à voix haute.

— Ne vous croyez pas à notre niveau tout simplement parce que nous sommes dans le même établissement. N’oubliez pas que vous et les quelques autres endettés de Cromecasteul êtes parmi les chanceux à qui le royaume a offert la possibilité de suivre des études décentes afin de vous rendre utile plus tard ; mais ne vous voilez pas la face même une fois diplômée vous finirez juste exploité par le royaume. Et j’espère que l’un de vous passera à mon service AH AH AH. Compléta Griffe d’un air satisfait.

Alice ainsi que ses amis baissèrent la tête ; la tristesse et la colère déformaient leurs visages. Les élevés de la classe leur lancèrent alors des regards détestables et remplis de dégoût. Alice serait le point et les dents, il regardait toujours plus bas et essayait de retenir ses larmes et il se dit :

« Bah, voilà, comme toujours, on se fout de notre gueule et nous rabâche qu’on n’a pas d’avenir tout ça à cause de notre rang social. Avec tout ça, je me demande si vraiment, je dois continuer à couver ce rêve ».

Soudain, on entendit un ricanement faible mais audible, c’était l’un des nouveaux élèves, Yuri. Le silence retentit dans la salle et tout le monde se braqua sur lui, puis d’un ton calme celui-ci dit :

— Pitoyable.

Pour les 5 bougres, ce fut le coup de massue qui les mit à terre, mais pour la classe le déclenchement d’un fou rire.

— Regardez, même le nouveau est d’accord ! AHAHAH. S’exclama Nilnon. Vous n’êtes que des déchets.

Sur ces mots, les assaillants partirent en rigolant et satisfaits. Les discussions et les rires des 5 amis n’étaient plus que silence et froideur. Mais dans la classe, la seule personne à ne pas rire d’eux était Angel ; cela ne passa pas inaperçu aux yeux d’Alice, plutôt qu’un air moqueur et supérieur, l’expression d’Angel était celle de quelqu’un essayant de cacher sa compassion.

Ding ding dong, la cloche retentit et ce fut le signal pour tous de reprendre sa place. Quelques minutes après, Alice regardait du coin de l’œil Angel et il se mit à imaginer ce que pouvait être la vie hors de ce royaume et celle d’aventurier ; combattre des monstres, explorer des donjons, découvrir l’inconnu et par-dessus tout ce qu’est la vie dans une guilde. Les heures passèrent et la cloche sonna la fin des cours. Alice rangea ses affaires puis avec ses amis, ils s’en allèrent sans un mot. Dehors, une fois à bonne distance de l’académie, ils commencèrent à exprimer leurs émotions.

— Tous des enfoirés ! Un jour, ils verront de quoi on est capable ! Je me donne 10 ans pour atteindre mes objectifs et après… Ahahaha !! Cria Takasa, révolté, mais joyeux.

— Ouais ! Faut pas désespérer les gars, on finira bien par rembourser nos dettes un jour ou l’autre qui plus est nos petits boulots nous aident déjà dans cette voie ! Poursuivit Ui.

— Tu peux parler, toi, tes dettes ne sont pas aussi lourdes que les nôtres. Dit Valch découragé.

— En plus, moi, j’ai entendu dire que la situation de ceux qui réussissent à rembourser le royaume reste la même, voire pire, y en a même qui disent que pour les garder à tutelle le royaume les envoie dans des champs de l’enfer. Lança Rud, le silencieux.

— Ouais, je suis d’accord, pas sûr qu’on nous accorde notre liberté si facilement, mais si ça arrive, j’espère pouvoir réaliser mon rêve et qu’on restera pote. Dit Alice.

— En parlant de rêve les gars, vous pensez que ça peut coûter combien l’entretien d’un harem ?! S’exclama Takasa d’un air pervers.

— Takasaaaaaaa !!!! Dirent les autres en soupirant.

— Quoi ?? C’est une question ! Après tout, je suis un homme ? AHAHAHAH ! Rétorqua-t-il.

Les 5 amis continuèrent de marcher et discuter ensemble un moment puis se séparèrent. Alice regarda le ciel et se fit remarquer qu’il était déjà tard et qu’il devait accélérer le pas, sinon il risquerait d’arriver en retard au boulot. Alors il se mit à vite marcher et prit un raccourci passant par une ruelle. Quelques pas plus tard, Alice tombe sur une bande de types avec qui il avait des problèmes, il leur avait volé puis escroqué de l’argent. Ne s’étant pas encore fait remarquer, il tenta de s’éclipser discrètement, mais l’un des membres du groupe l’aperçoit et en informe aussitôt les autres. Le groupe se jeta précipitamment sur Alice, le coinçant contre un mur et encerclant celui-ci. Le chef, à l’arrière, s’avança puis poigna Alice.

— Aliiice, comment ça va depuis le temps, tu t’es bien amusé avec notre thune ? On t’en veut pas tu sais !

— Ah bon, donc on peut passer l’éponge. Dit Alice d’un air amical espérant se sortir de là.

— Mais bien sûr, il faut juste que tu nous rembourses.

Grâce à sa magie, le chef de la bande recouvrit sa main libre de roche, surplombé d’épines.

N’ayant aucune grande aptitude à la magie et étant désavantagée devant leur nombre, Alice ne vue qu’une seule solution pour se sortir de là, la fuite. Regroupant toutes ses forces dans sa jambe, Alice mit un gros coup de pied dans l’entre-jambes du chef des voyous. Le chef de la bande se mordit la lèvre de douleur, son visage se froissa dans un mélange colère et de douleur puis il s’écroula immédiatement.

— Ohhhhhh, chef ! Lancèrent les voyous.

Une ouverture créée, Alice saisit sa chance.

— Attrape-le !

— Sale bâtard !

L’un d’un voyou attrapa le bras d’Alice dans sa fuite, mais Alice réussit à se dégager et mis sa meilleure vitesse. Poursuivi par les voyous, Alice courut comme jamais auparavant. Après quelques passages à travers diverses ruelles et dix bonnes minutes de course-poursuite, Alice finit par semer ses poursuivants. Alice sortit alors des ruelles et pris l’une la rue principale.

Un bruit inaudible résonnait et quelque chose que nul ne pouvait voir se déplaçaient à toute vitesse en ligne droite, celles-ci semblaient avoir été projetées par quelque chose. Sur la rue principale empruntée par Alice, la chose venait en contre sens à Alice puis finalement, collision, Alice fut projetée au sol. À terre, Alice fut envahie par de violents maux à divers endroits de son corps. Des vertiges vertigineux l’envahissaient, ses oreilles bourdonnaient, sa vision était trouble, son estomac semblait avoir été retourné une centaine de fois, son crâne lui faisait mal comme s’il avait heurté un mur et il sentait comme un feu à l’intérieur de lui. Mais dans un éclair de réflexion, il repensa à la menace derrière lui et à son job qu’il ne pouvait perdre sous aucun prétexte donc en dépit de ce qu’il ressentait, il rassembla ses forces, se releva et se remit à courir.

Essoufflé, Alice arrive juste à temps à son job. Ce qu’Alice ressentait tout à l’heure ne se manifestait plus depuis un moment alors il enfila sa tenue, prit ses affaires et partit travailler. Alice travaillait comme hommes de ménage dans un hôtel-restaurant de renom où venait séjourner pour la plupart des nobles en voyage, des riches commerçants, … ; le salaire n’était pas à plaindre, mais à cause de ses dettes, il ne gagnait quasiment rien, qui plus est, ce travail n’était pas de tout repos, car à lui seul Alice devait s’occuper d’une grande partie du bâtiment.

Astiquer, astiquer, frotter, frotter, ranger et balayer dur étaient le travail d’Alice. Alice, épuisé par ses tâches ménagères, essuya son visage en sueur d’un coup de manche, il avait fini dans ce secteur et songeait à attaquer le prochain quand soudainement, il tomba à genoux un bras tendu en guise et l’autre serrant sa poitrine. Lui, qui suait déjà, se transforma en véritable fontaine. La douleur qu’il ressentait tout à l’heure était de retour et cette fois-ci, en plus, il avait l’impression que son corps était écrasé par quelque chose.

— Que m’arrive-t-il, j’ai… Mal.

Se demandant ce qui lui arrive, il repensa à ce qui s’était passé dans la rue. Soudainement, la douleur jusque-là si forte s’atténua rapidement. Ne ressentant presque plus rien Alice se releva soufflant un peu pour récupérer. Soudainement, Alice se retourna instinctivement, il venait de sentir une présence dans son dos. Regardant derrière lui, Alice se rendit compte qu’il n’y avait rien. Pourtant, il eut vraiment l’impression que quelqu’un se tenait derrière lui.

De nouveau sur pieds, Alice s’inquiétait et une flopée de questions lui trottait dans la tête, mais pas le temps de s’inquiéter pour ça maintenant, il fallait qu’il gagne assez d’argent, et comparé à l’endroit où il se rendait maintenant cette douleur n’était absolument rien. Alice ramassa ses instruments et reprit sa route. Alice ouvrit la porte de service menant au sous-sol et descendit les marches. Cet endroit était loin d’être un sous-sol ordinaire, en effet, cet endroit s’avérait être un bordel.

— À chaque fois que je descends dans cet endroit, ça me donne la gerbe. Murmura-t-il d’un air dégoûté.

— Et encore toi, tu ne rentres pas dans les chambres ! S’exclama un vieil homme s’approchant d’Alice.

C’était un employé au même poste qu’Alice et aussi un endetté, le vieux Tony.

— Ah … M. Tony… Bonsoir. Dit Alice.

— Bonsoir mon petit. À mon époque, c’était moins compliqué de rembourser ses dettes et les endettés n’étaient pas traités comme de la vermine. Mais depuis qu’ils ont augmenté le frais d’acquittement, c’est devenu invivable et tout ça a fini par créer un cercle vicieux ou ceux déjà tombés doivent tomber encore plus bas pour s’en sortir.

— Oui, transformer les pauvres en criminels, les criminels en bandits et les bandits en truand.

Alice scrutait attentivement l’intérieur du bordel cherchant quelque chose. Puis demanda de voix inquiète au vieux Tony :

— M. Tony, savez-vous où se trouve Naëlle ?

Naëlle était une amie d’enfance d’Alice ayant été vendu à cet établissement par son père afin de pouvoir rembourser ses dettes, elle travaillait dans le bordel comme un moyen d’attirer la clientèle.

Devant cette question le visage du vieux Tony se durcit, puis pour répondre à la question, il indiqua d’un mouvement de tête le couloir menant vers les chambres. Alice eut peur de comprendre et l’inquiétude commençait à l’envahir. Voulant savoir ce qui était arrivé à son amie, il se dirigea vers le couloir. Avant même d’arriver au couloir, derrière un mur se trouvant devant ; sans doute un défaut d’architecture ; il vit Naëlle recroquevillée sur elle et couverte d’un drap.

— Naëlle… ?

Naëlle sortit sa tête de ses bras, d’épaisses larmes coulaient sur ses joues et des marques de coup et des bleus tapissaient son visage ici et là, ses lèvres étaient asséchées et tremblantes. Alice mit un genou au sol et déposa sa main sur l’épaule de Naëlle.

— Alice ?

— Naëlle, qu’est-ce qui s’est passé ?

Brusquement tel un moteur qui se lance Naëlle se remise à pleurer de plus belle, son visage était largement déformé par l’émotion, dans le même temps, elle répondu à Alice la voix trouble :

— Aujourd’hui un noble du nom de Vondredimilus… est venu et il a demandé à.… ce que je sois son jouet, et bien sûr vue la somme d’argent proposée… Ils ont accepté de me livrer.

Entendant cela, Alice sentit son sang bouillir, il rageait de voir son amie dans cet état et serrait son poing de toutes ses forces. Des bruits de pas se rapprochaient d’eux et une voix remplie d’arrogance se fit entendre :

— C’est la dure réalité mon ami, tant qu’elle n’aura pas racheté sa liberté elle restera une marchandise et temps qu’elle le sera, elle restera également un jouet et de préférence MON JOUET AHAHAHAH.

L’homme qui parlait était le noble dont parlait Naëlle, un homme rondouillard et chauve, il s’appelait Vondredimilus Van et derrière lui se tenait 9 gardes armés d’épée. Alice en colère, jusque-là, se calma en entendant ces mots qui lui rappelaient que lui aussi était dans une situation où il lui fallait de l’argent pour vivre pleinement sa vie.

« Si tu pouvais le faire taire, le ferais-tu ? »

« Oui ! »

« Si tu pouvais le frapper sans en subir les conséquences, le ferais-tu ? »

« Oui ! »

« VEUX-TU QUE CELA SE PRODUISEEEEE ??? »

« BIEN SÛR QUE OUIIIIII !! »

Voilà quel dialogue Alice pensait avoir avec son subconscient à l’intérieur de sa tête, avant d’ouvrir sa bouche et de dire d’un air monstrueux :

— Hey, tas de chair, serre les dents.

— Heiiiin ????? C’est à moi que tu parles le pou…

Avant même la fin de cette, Alice bandit dans les airs et d’un coup-de-poing enrager, survolter, rapide et dynamique, il frappa Vondredimilus qui se retrouva en un instant de l’autre côté de la pièce. Ce coup partit à une telle vitesse que les gardes ne purent rien faire, mais voyant cela les 9 gardes ne pouvaient rester inactif alors ils brandirent leurs épées, utilisèrent la magie pour se renforcer et attaquèrent Alice. À ce moment, Alice leva son bras droit devant ses adversaires.

— Arrêt-choc !

Tout à coup, les gardes se retrouvèrent tous emprisonnés dans une bulle où le temps semblait figé puis l’instant d’après ils furent traversés par un puissant courant électrique ce qui les fit tomber. Suite à cette scène qui paraissait invraisemblable, tous les spectateurs présents en restèrent bouche bée. De son côté Alice n’ayant nullement fini avec Vondredimilus marcha vers lui, lui poigna et le souleva d’une main. Vondredimilus avait décollé de quelques centimètres du sol et gigotait, son visage était méconnaissable enflé, ensanglanté et quelques dents en moins. Ce coup-de-poing donné par Alice avait suffi à le déformer par peur d’un autre coup celui-ci regardait sur le côté et avait les mains devant son visage ; de maigres gouttes commencèrent à sortir de ses yeux.

— M. Vondredimilus, vous êtes un noble n’est-ce pas ? Alors j’aurais besoin que vous me rendiez un petit service. Soyez bon seigneur et rembourser les dettes de toutes les personnes ici présentes. Dit Alice sourire aux lèvres.

— J zuis braiment bezole bais j beut brien bfair bour za, zé pas de bmon rezort, bais zi tu beux je beut brazeter zet hotel en entier, bitier, be frabbe blus (je suis vraiment désolé, mais je ne peux rien faire pour ça, ce n’est pas de mon ressort, mais si tu veux, je peux racheter cet hôtel en entier, pitié, me frappe plus.). Répondit Vondredimilus.

— Tss, vas pour le rachat, mais tu devras aussi donner un peu de ton argent pour dédommager Naëlle et les autres filles.

Alice lâcha alors Vondredimilus et fit apparaître grâce à la magie un papier.

— gu’ez gue zé ? (Qu’est-ce que c’est ?).

— Un contrat magique, vous connaissez sûrement. Vous allez signer un certain nombre de close comme ça, je suis sûr que vous tiendrez parole et aussi, c’est pour m’assurer que vous n’essayerez pas de vous venger. Allez maintenant signez, si vous tenez à vos doigts.

Suite à ses paroles menaçantes et à sa position actuelle, Vondredimilus n’eut d’autres choix que de signer. Aussitôt que la marque fût apposée sur le contrat, celui-ci s’enflamma et un sceau magique se posa sur le noble. Alice lâcha le noble puis dit :

— Bien, maintenant ramassez vos gardes et foutez le camp.

Dès la fin de la phrase d’Alice, Vondredimilus s’empressa d’exécuter les ordres qu’on venait de lui donner. C’était un spectacle vraiment pitoyable.

Un instant, après que le noble et ses hommes furent partis. Alice lâcha un lent soupir et brusquement posa un genou au sol, ses bras tremblaient, il avait du mal à respirer et suait à grosses gouttes. Dans la salle, les jeunes filles présentent ainsi que le vieux Tony n’en croyait pas leurs yeux « un noble mis en déroute par un gueux, endetté qui plus est !! » Une chose jamais arrivée jusqu’à cet instant. Le vieux Tony ne put alors s’empêcher de lâcher :

— Putain… De merde.

Naëlle croyant rêver, s’approcha d’Alice pour se rassurer que ce qui venait de se passer était bien réel.

— Alice est-ce que ça va ? Tu as bien frappé ce noble n’est-ce pas ? Dit Naëlle en larmes.

Celui-ci, ne pouvant répondre suite à son état, ne put que hocher la tête en signe d’approbation.

— Depuis quand peux-tu utiliser ce genre de magie ? Et cette force comment ?

Se sentant complètement vide et morose Alice s’évanouit.

Il fut alors plongé dans un espace qui se présentait comme une pièce recouverte de documents du sol au plafond et devant lui se tenait un homme de trente ans environ, cheveux ramenés vers l’arrière, poils au menton, portant une blouse blanche et des lunettes. Et soudain celui-ci s’exclama très amicalement :

— Salut !

**la suite au prochain chapitre**



Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
à suivre... Menu Chapitre 2 – Griz Olfrid