Néo-Life
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Chapitre 64 – Marcus
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Marcus était debout face à l’océan, fermant les yeux et appréciant l’air marin qui venait frapper son visage au rythme des vagues qui se cassaient sur les quais renforcés de la ville, où des dizaines de navires étaient amarrés. Il y avait des bateaux de pêches, mais également des bâtiments plus imposants tels que des galions lourdement armés et dont les canons renvoyaient la lueur du soleil sur les pontons de bois.

Une activité constante et fourmillante prenait place tout autour de l’homme qui se tenait droit sur le bord de mer, savourant ce moment de quiétude avant de quitter la cité maritime, ne jetant même pas un regard au navire de guerre qui allait le ramener à Delmagor, la patrie-mère de l’Empire, là où se trouvait le siège de l’Ordre des Yeux Draconique ainsi que le Palais Impérial, résidence de l’Empereur lui-même.

Cela faisait plus d’un an qu’il était parti du continent pour venir ici, sur Erengar, mener une mission de patrouille classique, comme tous devaient le faire au moins une fois dans leurs carrières.

Après tout, les Terres Eloignées faisaient partie de l’Empire, et il fallait que l’Ordre veille à ce que les intérêts de l’Empire soient servis, même si loin du cœur et des yeux de l’Empereur. Il avait été chanceux de se retrouver à Erengar et non pas sur l’un des continents étrangers tels qu’Iliak, la terre des Elfes.

Après la tentative d’assassinat ratée du Tournoi quelques semaines auparavant, Marcus avait envoyé un rapport détaillé à l’Ordre et avait reçu les instructions de la suite de sa mission très rapidement, grâce à son artefact runique de communication.

Il avait été rappeler à l’ordre un mage Runiste, un dénommé Djilany, qui était attendu à la forteresse d’Embria depuis plusieurs semaines et qui avait décalé son départ à de nombreuses reprises.

Le mage avait été récalcitrant, mais il n’avait plus protesté quand l’Interrogateur de l’Ordre avait menacé de se servir de ses compétences pour le forcer à partir de Delia en plusieurs morceaux. Menaces vaines, bien entendu, les mages runiste affiliés à l’Empire étant une denrée bien trop rare pour être gaspillés, mais elles avaient eu leur effet sur le mage qui avait emballé ses affaires en maugréant.

Marcus et lui étaient donc ensuite partis ensemble jusque Draenor, une cité au nord-est de la capitale, passage obligé de tous ceux qui souhaitaient se rendre à Embria ou aux Quais d’Ys. Marcus et Djilany avaient utilisés une des nombreuses caravanes magiques faisant le trajet entre Delia et Draenor, ce qui leur avait permis d’économiser plusieurs jours de voyage, grâce à la vitesse stupéfiante des Familiers tirant la diligence géante dans laquelle se trouvaient une bonne dizaine de personnes.

L’Ordre avait payé le trajet, bien entendu, et une fois arrivés à Draenor, l’Interrogateur s’était empressé de mettre le runiste dans le transport suivant en direction d’Embria. Mêmes familiers, même carrosse, trajet différent.

Djilany n’était pas quelqu’un de méchant, mais Marcus était quelqu’un de discret, de peu bavard, et le babillage constant de l’homme sur quelque sujet que ce soit, du plus banal au plus inopportun, avait mis les nerfs de l’Interrogateur à rude épreuve.

Il avait décidé que pour le bien et la bonne santé du runiste, il valait mieux qu’ils voyagent séparément.

Il avait donc missionné un sous-fifre de l’Ordre pour escorter Djilany jusqu’à Embria, et lui-même avait décidé de prendre son temps pour se rendre à Quais d’Ys, sa destination finale avant son retour sur Delmagor, telles que les instructions l’avaient missionné.

Il avait pris son temps pour se rendre à la cité maritime, chevauchant un Familier qu’il avait pris à la branche locale de l’Ordre de Draenor, comme il y en avait dans chaque cité de chaque continent appartenant à l’Empire.

Depuis plusieurs mois qu’il parcourait les villes et villages d’Erengar, dont une majeure partie en faction à Delia pour inspecter les garnisons ainsi que la Tour des Mages, il n’avait eu que très peu de temps pour lui, de moments de solitude. Et c’est quelque chose qu’il avait apprécié sur le chemin de Quais d’Ys.

Se retrouver avec lui-même, avec pour seul compagnon le Familier et sa conscience qu’il put recentrer, apaiser. Il traversa le Collectif Fermier et ses milliers d’hectares de terres cultivées qui nourrissaient le continent entier et même une partie des Terres Impériales avec les denrées exportées, mais il ne s’arrêta pas, continuant son chemin et ne voulant pas se mêler aux gens qu’il apercevait de loin.

Au bout d’une semaine de voyage, il était enfin parvenu à Quais d’Ys, et il avait apprécié le fait de retrouver la ville dans laquelle il était arrivé au début de son périple sur Erengar.

Le lendemain de son arrivée, il reçut un message qui confirma que le Runiste était bien parvenu à la forteresse d’Embria et qu’il avait commencé son devoir.

Il fut interrompu dans sa rêverie par un jeune acolyte de l’Ordre qui s’approcha de lui de manière révérencieuse.

« Interrogateur, veuillez m’excuser mais vous êtes demandé au quartier général. »

Marcus se tourna vers le jeune homme qui était venu le requérir et fut surpris de voir qu’il sortait à peine de l’adolescence. L’Ordre n’envoyait habituellement pas d’aussi jeunes recrues en dehors de Delmagor, il finissait de les former et leur faire passer l’Epreuve avant de les faire voyager.

« Quel âge as-tu, Acolyte ? »

Le questionné se redressa, bombant le torse fièrement, content que le fameux Interrogateur s’intéresse à lui.

« Je vais fêter mes seize printemps, Interrogateur ! »

« Et depuis combien de temps fais-tu partie de l’Ordre ? »

« J’ai été recruté il y a six mois, ici même à Quais d’Ys ! J’ai hâte de finir mon Apprentissage et de pouvoir me rendre aux Terres Impériales ! »

Marcus fronça les sourcils et se mit en route, plantant l’Acolyte sur place.

Depuis quand recrutait-on des gens en dehors des Terres Impériales ? Qui plus est à cet âge tardif ? L’Ordre ne recrutait habituellement que des orphelins, prêts à dévouer leurs vies entières à la cause qu’était la défense de l’Empire.

Il secoua la tête en se disant que décidément les temps changeaient. Il arriva en quelques secondes devant l’édifice qu’était le quartier général de l’Ordre dans la ville de Quais d’Ys. Le bâtiment était discret, haut de trois étages avec une devanture classique sans aucune enseigne ou signe distinctif qui révélait sa nature.

Les fenêtres étaient nombreuses, comme toutes les bâtisses de la ville, afin de laisser la lumière du soleil éclairer au mieux et le plus longtemps possible, et la peinture bleu turquoise était raccord avec la plupart des autres maisons de Quais d’Ys.

Marcus avait été émerveillé lors de son séjour à Erengar par la richesse culturelle et la diversité présente d’une partie du continent à l’autre.

Il pénétra dans l’édifice et salua le Clerc de l’Ordre en faction derrière le comptoir de bois présent au rez-de-chaussée.

« L’on m’a fait quérir. Marcus, Interrogateur de la Seconde Phalange de l’Ordre. »

Le Clerc salua silencieusement l’Interrogateur et prit entre ses mains une relique dorée sur laquelle de nombreuses runes courraient. L’artefact se mit à briller et à tourner sur lui-même avant de s’arrêter d’un mouvement sec et dans un son strident qui faillit lui arracher une grimace. L’homme derrière le comptoir hocha la tête d’un air entendu et releva les yeux vers son interlocuteur avant de lui répondre.

« Premier étage, pièce du fond. Entretien prioritaire avec le Troisième Patriarche. »

Marcus ne put s’empêcher de ressentir une forte curiosité à l’annonce de la personne qui voulait s’entretenir avec lui. Le Troisième Patriarche était l’une des figures les plus importantes de l’Ordre, juste en dessous du Vicaire, hiérarchiquement parlant, et avec un pouvoir quasi absolu sur toutes les légions de l’Ordre. Il ne l’avait rencontré qu’une fois, lors de la prononciation de ses vœux, et l’homme lui avait laissé une impression de rigueur, de froideur aussi.

Mais c’était il y a des décennies, et Marcus était alors un jeune homme impressionnable, désireux de faire ses preuves envers l’Ordre qui l’avait recueilli.

Il se dirigea vers les escaliers qui se trouvaient derrière le comptoir et monta les marches deux à deux, sans se précipiter, mais sans non plus perdre de temps.

Il arriva rapidement dans la pièce indiquée par le Clerc, et il remarqua qu’un simple bureau s’y trouvait. Il soupira, une once de soulagement dans son expiration. Il avait craint que le Patriarche ne se soit déplacé en personne, ce qui aurait été très mauvais signe pour beaucoup de gens. Ces gens là ne se déplaçaient pas sans une bonne raison, et ils pouvaient presque rayer un pays de la carte en claquant des doigts s’ils le voulaient.

Familier des entretiens distanciés, il avança et s’assit sur la chaise mise là à cet effet, un artefact en forme de cube posé sur le bureau, attendant qu’il pose ses mains dessus, ce qu’il fit sans attendre.

Aussitôt, les runes gravées sur le cube métallique s’embrasèrent et illuminèrent la pièce encore plus fortement, comme si un soleil miniature se trouvait à l’intérieur.

Quelques secondes plus tard, une silhouette se dessina dans le halo de lumière projeté par l’artefact et cette silhouette était familière à Marcus. Il s’agissait bel et bien du troisième patriarche.

Un homme aux cheveux blancs, mais dont le temps semblait ne pas avoir de prise dessus. Son visage fin contrastait avec son air sévère et ses yeux d’un bleus glacials semblant renvoyer un jugement puissant à chaque fois qu’il vous dévisageait. Il était vêtu d’une robe blanche recouvertes des symboles de l’Ordre en filigrane doré. C’était la tenue officielle des Patriarches, cela voulait donc dire que ce n’était pas un entretien de courtoisie.

Marcus se redressa et salua humblement l’homme lui faisant face.

« Bonjour à vous, Patriarche. Votre humble serviteur se présente devant vous, à votre demande. »

« Bonjour, Interrogateur. J’ai des nouvelles de la plus haute importance à vous communiquer. Tout d’abord, je suis au regret de vous annoncer que votre retour à Delmagor est repoussé jusqu’à nouvel ordre… »

Lorsque Marcus ressortit du bâtiment, une heure plus tard, il était sous le choc, dégoûté et incroyablement déçu par ce qui venait de se passer. Il semblait avoir vieilli de dix ans, son dos s’était courbé sous le poids de la déception et de la colère.

Le patriarche lui avait assigné une mission où il se verrait massacrer des soldats, des femmes, des enfants même. Marcus n’avait jamais été quelqu’un d’ambitieux, ni de mauvais. Il avait toujours trouvé dans sa profession une vérité et un honneur qui lui importait plus que de nombreuses choses dans sa vie.

Il avait donc refusé poliment l’assignement que le Patriarche voulait lui imposer, étant dans son bon droit. Tout homme de l’Ordre pouvait refuser trois missions dans sa carrière, sans justification aucune, et jamais Marcus n’avait usé de son privilège jusque maintenant.

Mais la réaction du Patriarche avait été incroyablement violente. Il avait menacé Marcus, voulant lui forcer la main d’une manière ou d’une autre. Quand il avait vu que rien de tout cela ne fonctionnerait, il avait donc changé de tactique du tout au tout et avait retiré à l’homme ses titres, ses privilèges, et l’avait renvoyé de l’Ordre.

Une trentaine d’années de bons et loyaux services, partis en fumée, car il refusait d’être un monstre. Et cela lui couterait la vie qu’il refuserait encore et toujours avec la même véhémence.

Il s’assit sur le bord d’un des nombreux pontons de Quais d’Ys et se revit, des années en arrière.

Lorsqu’il n’était rien, un simple orphelin. Il avait perdu ses parents suite à une descente de bandits qui avaient presque rasés le village où il habitait. Les quelques survivants avaient fait du mieux pour se nourrir et ne pas mourir à cause de la faune locale, et au bout de quelques jours ils avaient vu débarquer une escouade de l’Ordre, tous chevauchant des destriers incroyablement imposants, des têtes tranchées attachées sur le côté de leurs montures.

Ces têtes étaient celles des bandits qui leur avaient tout enlevés. L’Ordre les avait attrapés, interrogés, et exécutés avant de parcourir la campagne pour trouver d’éventuels survivants de leurs exactions.

Les survivants, presque tous des enfants, avaient été recueillis, Marcus y compris, lavés et nourris, avant d’être emmenés dans une des branches de l’Ordre à Delmagor. Là, Marcus avait appris les principes de l’Ordre et sut qu’il avait trouvé un sens à son existence. Il protégerait l’Empire, et par la même occasion tous ses habitants, des monstres qui l’avaient rendu orphelin.

Durant ces trente ans, son but ne changea pas d’un iota, ni sa vision. Il savait que l’Ordre avait ses défauts, que certains abusaient du pouvoir que leur conférait leur légitimité, mais le bien que les autres faisaient excédait de loin ces quelques abus mineurs. Il s’efforçait d’ailleurs de les traquer dès qu’il le pouvait, avec brutalité et sans pitié aucune.

Et voilà où il en était. Banni, radié de l’Ordre auquel il avait consacré sa vie. Car il avait refusé de massacrer ceux qu’il était censé défendre.

Il serra les dents, repoussant la colère qui grandissait en son cœur, sachant pertinemment qu’elle ne lui apporterait aucun réconfort, aucune aide.

Il reporta son attention sur les vagues, sur les gens allant et venant le long des quais et des pontons, et son calme intérieur revint. Fragile, mais présent tout de même.

Qu’allait-il faire ? Où allait-il aller ?

Il ne pouvait rentrer à Delmagor, pas avec ce qui venait de se passer. Il ressentait un profond dégoût pour l’homme qui venait de le jeter comme une denrée périssable.

Au bout de quelques heures, alors que le soleil disparaissait derrière l’horizon, il se leva et se dirigea vers l’un des grands navires de fret amarrés à l’un des pontons principaux, les matelots en train de finir le chargement de la cargaison.

Il trouva le capitaine affairé à crier sur son équipage et se dirigea vers lui d’un pas franc et assuré.

« Salut, qu’est ce que je peux faire pour toi ? Tu m’as l’air un peu vieux pour t’enrôler dans la marine, mon gars… »

« Vous vous dirigez bien vers l’île Onirique ? »

Les yeux du capitaine s’étrécirent et se firent plus calculateurs, l’homme lui faisant face s’étant transformé d’un coup en potentiel client.

« C’est cela. Et je suppose que vous voulez embarquer ? Il faudra… »

Marcus lui coupa la parole et lui tendit une bourse bien gonflée, l’homme ne se faisant pas prier pour la récupérer et lorgner son contenu.

« Cinq Amecareth d’Or pour aller jusqu’à l’île. Et pour votre discrétion. »

Le capitaine eut les yeux qui s’agrandirent, mais il cacha vite son étonnement derrière une mine réjouie et hocha la tête avant d’accompagner son client vers l’une des cabines réservées aux passagers.

Marcus allait rejoindre un vieil ami là-bas. Quelqu’un qu’il avait connu à Delmagor et qui était venu à Erengar il y avait des années. Peut-être lui pardonnerait-il alors ce qu’il avait fait il y a des années ? Il l’espérait, sinon il était un homme mort.

Il jeta un dernier coup d’œil vers Quais d’Ys, et plus particulièrement les hommes dressés avec les atours de l’Ordre qui étaient sortis des recoins de la cité et l’observait maintenant avec curiosité, ayant sûrement reçu de Patriarche l’ordre de le tenir à l’œil.

« Bonne chance avec cette mission », pensa alors le déchu Interrogateur de l’Ordre des Yeux Draconique.

A des milliers de lieues de là, le Troisième Patriarche, Fernal vil Derna, balançait rageusement un verre en cristal ouvragé contre le mur de son bureau, aux dimensions irréelles, des morceaux de verre volant dans tous les sens, sa suite de servants s’abritant du mieux qu’ils le pouvaient de sa colère fulgurante, chose pour laquelle il était très connu.

Il se leva et une vague de mana explosa, l’onde de choc projetant les meubles légers contre les murs de la pièce, arrachant un gémissement de peur de l’une des servantes présentes. Une aura bleutée persista autour de l’homme richement vêtu et dont les traits exprimaient une rage fulminante.

« Comment ce sale cloporte ose-t-il me dire non ?!?! J’aurais dû le faire exécuter sur le champ ! »

Le plus vieux serviteur de Fernal s’avança, gardant un œil prudent sur les mains du Patriarche et les possibles projectiles à sa portée, pesant chacun de ses mots.

« Patriarche, vous avez bien réagi. Marcus est un interrogateur fidèle de l’Ordre depuis trente ans, et sa mort aurait soulevé bien des questions de la part de nombre de gens. Non pas que vous deviez vous en soucier, mais vous avez-vous-même dit que la discrétion et la prudence étaient de mises sur cette opération. L’Empereur lui-même n’en sait rien… »

« Non, mais quand j’aurais réussi, il me remerciera en personne et me fera très certainement Vicaire à la place du croulant qui occupe cette position depuis bien trop longtemps ! »

Fernal sembla se calmer quelque peu et ses yeux se firent beaucoup plus froids, plus calculateurs.

« Si je voulais Marcus sur cette opération, c’est que je savais ses compétences à la hauteur, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se froisse et se braque autant pour quelques morts négligeables. »

L’homme se rassit derrière son bureau et déplia la missive qui lui était parvenu quelques jours auparavant, lui donnant la solution à un problème que tous dans l’Empire avaient longtemps considérés comme insolvables.

« Prévenez la troisième Légion stationnée à Embria. Je veux qu’elle prépare l’opération dès maintenant et commence à planifier l’invasion. Quand pourront-ils être prêts ? »

« Le temps de planifier la logistique, de préparer les transports et tout le reste, l’opération pourra être effective entre cinq et huit mois à partir de maintenant. Mais…êtes-vous certains que retirer la Légion d’Embria n’aura pas d’impact sur les tentatives Necros pour franchir la forteresse ? »

Le Patriarche réfléchit quelques secondes, comprenant l’implication de ce que disait son servant et l’impact que pourrait avoir une brèche Necros sur Erengar.

« Si nous ne retirons qu’une moitié de la Légion, cela sera largement suffisant, et les défenses d’Embria n’en pâtiront pas trop. Lancez un appel de recrutement pour la Forteresse en même temps, cela permettra de niveler quelque peu la différence. Je veux que tous les rangs Or et supérieurs fassent partie de l’invasion. Il est hors de question qu’un quelconque échec soit envisagé. S’ils se loupent, ma tête saute. Et la vôtre aussi, cela va sans dire, hahaha ! »

Le serviteur inclina la tête et se dépêcha d’utiliser un artefact pour transmettre au commandant de la Légion les détails de plan mis en place par le Troisième Patriarche, priant pour que tout fonctionne bien et qu’il puisse survivre.

Si l’Empereur entendait parler de ce plan, s’ils échouaient à l’une des étapes ou bien encore si un quelconque problème se présentait à Embria, leurs têtes rouleraient sans aucun doute sur le billot Impérial, décorant à jamais le Palais et intégrant la collection de l’Empereur.

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