Néo-Life
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Chapitre 65 – Souterrains (1)
Chapitre 64 – Marcus Menu Chapitre 66 – Souterrains (2)

Marlon, Palkor et Vladimir se trouvaient tous les trois à l’intérieur du Fort, ou du moins de son édifice principal, qui se révéla être un point de passage pour accéder aux Souterrains.

Des dizaines de gens entraient et sortaient du bâtiment de couleur ocre, équipés de pioches, de sacs volumineux ainsi que de divers outils pouvant servir à la prospection ou bien encore à la chasse.

Au centre du hall, se trouvait une trappe gigantesque ouverte sur trois ascenseurs massifs qui ne cessaient de charger et décharger les Forgecielois allant et venant des profondeurs.

Juste avant les cabines se trouvaient deux comptoirs, distribuant des quêtes à tous ceux qui voulaient optimiser leur voyage dans les Souterrains, tenus tous deux par deux hommes vêtus de rouge, signe d’appartenance à la caste des soldats de la cité volcan.

« Bon, je crois qu’il faut qu’on y aille, les gars ! »

Vladimir les poussa gentiment tous les deux, impatient d’accéder aux Souterrains. Ils avancèrent ainsi vers le comptoir de droite et après avoir présenté tous les trois leur Sangsue d’identification, ils demandèrent à voir les quêtes disponibles pour leur voyage.

D’un air blasé, le militaire leur tendit une pochette épaisse remplie de divers parchemins sur lesquels étaient détaillées des dizaines, voire des centaines de quêtes suivant leur rang de difficulté.

Marlon regarda attentivement chacune d’entre elles et remarqua que la plupart étaient des quêtes de récoltes, demandant souvent de grosses quantités de tel ou tel minerai. Mais il y en avait d’autres, des quêtes de chasse, et celles-ci étaient celles qui intéressaient le plus le trio d’aventuriers.

Quelques jours auparavant, ils avaient tous trois étés convoqués dans le bureau du Forgeur Céleste, dans l’Académie, et Than, sur un ton très sérieux, leur avait annoncé qu’ils avaient reçu l’autorisation d’explorer les Souterrains et de participer plus avant au bien-être de la cité. Il avait également laissé entendre très clairement que Palkor et Vladimir étaient responsables de la surveillance de Marlon et que tout ce qui se passerait serait de leur responsabilité, bon comme mauvais.

Un peu plus d’un mois s’était écoulé depuis que Marlon avait commencé son instruction à l’Académie, et il avait fait preuve d’un comportement exemplaire, apprenant avec avidité chaque parcelle de savoir que voulait bien lui donner la ville volcanique et son institution.

En sortant de l’entretien qui s’était révélé très court, le jeune homme avait demandé à ses deux compagnons ce qu’étaient les Souterrains et pourquoi il leur fallait une autorisation pour y accéder. Palkor comme Vladimir étaient en effet très excités en sortant du bureau de Than et le runiste se demandait quel en était la raison.

C’est Palkor qui finit par expliquer en quoi cette nouvelle était excitante, et surtout une très bonne opportunité pour tous les trois.

« Forgeciel est une cité creusée à même le volcan, tu l’as compris. Mais nous n’avons pas arrêté de creuser une fois que la cité a été construite ! Nos ancêtres se sont rendus compte qu’un réseau de grottes gigantesque se trouvait en dessous de la chaîne de montagne des Monts d’Argent, et que d’incroyables richesses s’y trouvaient. »

Les yeux de Palkor brillaient d’anticipation alors qu’il expliquait au runiste les détails sur les Souterrains. 

« Depuis des milliers d’années, nous creusons encore et toujours, dévoilant de nombreuses galeries inexplorées, riches en minerais et en gemmes. Mais il y a également toute une faune et une flore inhérentes à ces niveaux souterrains, et c’est une opportunité en or pour s’entraîner et récupérer des matériaux rares que l’on ne peut trouver presque qu’ici ! »

Marlon, pris de curiosité par l’excitation que semblaient éprouver les deux compères, demanda alors :

« Et vous n’y avez jamais été auparavant ? Je pensais qu’étant de Forgeciel, ça ne serait pas un problème pour vous. »

Vladimir comme Palkor secouèrent la tête avant d’expliquer plus précisément les conditions d’accès aux Souterrains.

« Le problème est que premièrement tu dois être diplômé de l’Académie et qu’ensuite tu dois absolument travailler en équipe pour y accéder. Et par équipe, je veux dire trois personnes minimums, et comme tu l’as remarqué, je n’ai pas énormément d’amis excepté Vladimir. Qui plus est, une accréditation du Conseil est demandée pour tous ceux qui veulent y aller, et pour cela, il faut avoir fait quelque chose d’important pour la cité. Père nous l’a dit, l’expérimentation sur les batteries de mana est le détail qui nous a permis d’avoir l’autorisation. Et je pense que le Conseil veut te tester par la même occasion… »

Il reprit son souffle, et finit son explication avec un grand sourire.

« Les Souterrains s’étendent sur des dizaines et des dizaines d’étages, et beaucoup d’endroits ne sont pas explorés, les Sangsues de Minage creusent de nouveaux accès tous les jours ! C’est un peu comme un coffre au trésor géant dans lequel personne ne sait ce qu’il va trouver ! »

Et c’est ainsi qu’ils s’étaient retrouvés, quelques jours plus tard, à choisir des quêtes devant le comptoir, dernière étape avant de descendre dans les profondeurs des Souterrains.

Marlon laissa Palkor et Vladimir choisir les quêtes, conscient que même s’ils n’avaient jamais été dans les Souterrains, ils en savaient tout de même bien plus que lui.

Le colosse blond finit par trancher et il brandit deux parchemins au soldat avec un grand sourire, certain d’avoir trouvé ce qu’il leur fallait pour commencer.

Une fois validées, Marlon entendit le bruit familier de son interface et l’ouvrit, pas surpris de voir le chaos s’afficher devant ses yeux.

Qu%%es choisiùù :

Ex$$*sd les ù$$)àà des Sout**=’(« …

Chmmssùùù des Achaùùàç__///…

Il ne développa pas le détail des deux quêtes, persuadé que l’Interface lui montrerait exactement le même type de message bugué, et à la place il préféra jeter un œil sur les deux vélins que tenait le colosse et auxquels Palkor jetait déjà un œil.

Quête journalière n°1358 issue par le Conseil des Mines de Forgeciel

Un nouvel accès a été creusé au niveau 58 des Souterrains, et une exploration sommaire est nécessaire. L’évaluation du danger est minime ( Rang argent ) et un groupe de trois personnes est recommandé pour cette mission.

Conditions de succès : Cartographier sommairement les parties inexplorées, en partie ou totalement. 10 pièces d’argent par kilomètre cartographié. Des détails sur la faune et la flore ainsi que des échantillons engendreront une rémunération supplémentaire.

Quête journalière n°1423 issue par le Conseil des Artisans de Forgeciel

Demande de matériaux pour les artisans de la cité. Préférence pour des métaux propices aux alliages ou bien des carapaces d’Achaiens.

Conditions de succès : Au moins dix kilos de minerai ou bien dix kilos de matériel chitineux Achaien. Rémunération évolutive suivant la quantité et la qualité fournie.

Le runiste contempla les deux quêtes, les trouvant très explicite, mais il demanda tout de même un éclaircissement au géant blond.

« J’ai deux questions, les gars. Comment cartographie-t-on une grotte ou une galerie ? Et seconde question, mais non des moindres, qu’est-ce que c’est qu’un Achaien ? »

Les deux Forgecielois le regardèrent comme s’il était en train de blaguer, mais un long soupir de Palkor lui fit comprendre qu’il n’en était rien.

« J’oublies toujours que tu n’es pas d’ici et que tu ne connais pas encore grand-chose de notre culture… »

« A part que vous êtes des mordus de la perfection et que vous n’aimez pas beaucoup les étrangers, tu veux dire ? »

Palkor ignora la pique amicale de Marlon et se contenta de lui répondre, non sans avoir levé les yeux au ciel en signe d’exaspération feinte.

« Pour cartographier, c’est très simple, Forgeciel fournit une Sangsue dédiée à chaque équipe qui descend dans les Souterrains, on la récupérera en descendant. C’est un peu similaire à un Observateur, sauf que l’artefact se contente de cartographier ce qui se trouve autour de nous. Et quant aux Achaiens…disons que ce sont de gros insectes… »

Vladimir reprit son ami, soucieux du détail.

« Disons de TRES gros insectes, dont la plupart peuvent te trancher en deux si tu ne fais pas attention, et dont les carapaces sont très solides, pouvant résister à beaucoup de choses dont la lave, les coups, les sorts…enfin tout dépend de la taille de la bestiole ! On trouve de tout, certaines équipes ont déjà rapportées avoir vu des monstres rang Vermeil ou Platine dans les niveaux les plus profonds. Mais en général, c’est plus entre Argent et Or, donc on n’a pas à s’inquiéter plus que ça. Je suis là, après tout ! hahaha ! »

Marlon ne fut pas inquiété par la description de Vladimir, bien au contraire. Il se sentait excité, impatient.

Cela faisait un mois qu’il s’était fait rosser par Romuald, à quelques jours près, et depuis cet instant, à part les entraînements hebdomadaires de l’Académie, il n’avait à aucun moment pu étancher son désir de violence, de revanche.

Dormant bien les premiers jours, ses instincts de violence et sa soif de sang avaient resurgi au fil du mois, tout d’abord par à-coups, puis de plus en plus fréquemment, chaque fois un peu plus intensément.

Il arrivait à se canaliser la journée, grâce à [Soin de l’Esprit] et aux exercices de méditation enseignés par l’Académie pour canaliser le mana et se renforcer, mais ses pulsions se faisaient de plus en plus urgentes, pressantes.

Cela avait eu pour conséquence de plonger Marlon encore plus passionnément dans les cours dispensés, détournant ainsi ses pensées les plus sombres. Mais il avait recommencé ses cauchemars, ses visions de mort et de cruauté, et la voix dans sa tête avait pris de plus en plus d’importance au fil du mois qui s’était écoulé, susurrant des promesses tentantes et des litanies de vengeance attisant la colère dans le cœur de Marlon.

Jusque-là, il avait réussi à rester discret et à ne pas faire voir à ses deux compagnons le problème avec lequel il se battait.

Il savait ce qu’il lui fallait, ce dont il avait besoin pour calmer toutes ces pulsions. Du sang et de la violence. Et ces Achaiens semblaient être des cibles parfaites pour cela.

« Qu’est-ce qu’on attend, alors ? Allons-y ! »

Ils se dirigèrent donc vers la cabine d’ascenseur et Marlon ne put s’empêcher de remarquer la numérotation des étages qui allait jusqu’au niveau 232. Impressionnant.

Vladimir, lui, se contenta d’appuyer sur la ligne runique représentant le niveau 58, celui indiqué par leur quête, et dans un chuintement les portes se fermèrent alors que la cabine commença à s’enfoncer dans les profondeurs des Souterrains.

Il fallut cinq bonnes minutes pour qu’ils parviennent à l’étage souhaité, et lorsque les portes s’ouvrirent, c’est un air chaud et humide qui frappa le visage des trois aventuriers. Encore plus chaud que dans la cité de Forgeciel, ce qui n’était pas peu dire. Mais ce n’est pas ça qui interpella Marlon. Non, ce qui attira son attention, c’était l’agencement des lieux.

Ils avaient débarqué dans une cavité énorme, et devant eux se trouvaient tout le nécessaire à un séjour de longue durée. Il y avait deux ou trois échoppes différentes, un étal de nourriture sur lequel des plats presque aussi appétissants que les Délices de Sarthu étaient présentés.

Des patrouilles de soldats semblaient aller et venir dans les galeries dont la cavité était truffée. Presque tous les cent mètres une ouverture était présente et s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne, éclairée par des lampes runiques diffusant la même lumière orangée que dans le reste de la cité.

A quelques mètres, un groupe d’individus semblaient être en train de négocier la valeur d’un sac plein de métal dont la couleur bleutée renvoyait la lumière presque aussi efficacement qu’un miroir et leur discussion semblait très animée, chose exceptionnelle pour Forgeciel.

Il y avait aussi des artisans en train de réparer des lames ébréchées sur des enclumes dans ce qui passait pour l’avenue principale de la caverne, et les odeurs de métal se mélangeaient à celles moins attirantes de sueur et de crasse inhérentes à ce genre de structure minière où la propreté n’était pas la priorité ultime.

Palkor laissa échapper un sifflement de surprise.

« Je ne m’attendais pas à ce genre de décor en arrivant ici. Je comprends mieux pourquoi certaines équipes ne remontent pas pendant des semaines… »

Vladimir, lui, semblait observer avec insistance une ribambelle de jeunes femmes aux atouts proéminents et qui semblaient être là pour divertir les équipes présentes dans le Souterrain. Elles lui souriait avec insistance et se pavanaient pour l’attirer dans leurs filets.

Palkor lui donna rapidement un coup prononcé dans les côtes, arrachant un grognement au géant.

« Pas touche, Vlad ! On est là pour les Souterrains, pas pour explorer les méandres sinueux de ces prostitués… »

Palkor avança vers un édifice sur lequel une enseigne clamait en langage runique :

« Succursale du Conseil des Mines »

Marlon et Vladimir lui emboitèrent le pas et quelques instants plus tard, après avoir rempli un formulaire détaillé et présenté chacun leur Sangsue d’Identification, ils ressortirent, une sphère dorée flottant à côté d’eux, couverte de runes astrales brillant d’un reflet bleu.

Un Cartographe. C’est le nom que lui avait donné l’employé de la succursale, et tout ce qu’ils avaient à faire, c’était d’avancer dans les différentes galeries et cavités non explorées pour que la Sangsue fasse son travail et cartographie les lieux.

« Bon, maintenant que l’on est équipés avec ce truc, on se met en route ? »

Vladimir avait été déçu de ne pas pouvoir s’amuser avec les femmes de joie pendant qu’ils remplissaient la paperasse, et il était donc pressé de se lancer dans l’exploration pour se changer les idées et oublier sa frustration.

Marlon, lui, avait hâte d’explorer cette nouvelle facette de Forgeciel, après le mois qu’il avait passé à suivre gentiment les cours et à s’entraîner avec assiduité tous les jours. Il ne pouvait pas mettre de chiffres quantifiables sur ses progrès à cause des problèmes d’affichage de l’Interface, mais il sentait qu’il avait fait beaucoup de progrès, que cela soit dans sa pratique du combat ou bien encore dans sa force ou sa rapidité. Il avait hâte de pouvoir mettre ses apprentissages en pratique.

Ils suivirent donc Palkor vers le fond de la caverne, endroit où se trouvait la nouvelle galerie creusée et qui donnait sur des cavernes inexplorées, objet de leur quête.

Marlon ne put s’empêcher de remarquer certaines galeries bloquées par des portes vitrées, gardées par des soldats au garde-à-vous et ne laissant approcher personne. L’air semblait brumeux derrière les vitres.

« Qu’est-ce qui se passe derrière ces portes ? »

Palkor regarda dans la direction qu’indiquait Marlon avant de répondre.

« Ce sont des galeries où l’air n’est pas respirable. Ce sont des vapeurs dégagées par le volcan qui peuvent tuer un homme en moins d’une minute. Les galeries sont donc condamnées et de nouvelles creusées dans des directions différentes…il y en a un sacré paquet, mais ce sont les inconvénients de construire une cité dans un volcan, je suppose, haha. »

« Et vous n’avez jamais pensé à fabriquer des masques à gaz ? »

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

« Un système filtrant qui grâce aux runes pourrait transformer les vapeurs soufrées du volcan en oxygène. Et tu intègres ça à une sorte de masque qui est fixé sur le visage et ne laisse rien passer d’autre. »

Palkor stoppa net sa progression et jeta un regard étrange à Marlon. Le même regard que lorsqu’il lui avait parlé des batteries de mana.

« Tu as encore beaucoup d’idées comme celle-là ? Dis-le-moi tout de suite, hein. »

Puis il reprit sa marche, marmonnant des possibilités ainsi que des combinaisons de concepts runiques auxquels Marlon ne comprenait toujours pas grand-chose, malgré les progrès qu’il avait fait en la matière.

Vladimir se pencha près de Marlon et lui parla doucement, laissant Palkor à ses ruminations solitaires.

« N’en sors pas trop, tout de même. Déjà qu’on ne le voie pas beaucoup, si tu lui donnes trop d’idées il va se transformer en ermite et ne sortira plus de son atelier. Je crois qu’il a emmené avec lui un prototype de batterie de mana, et j’espère que celui-ci fonctionnera… »

En effet, depuis que Palkor avait commencé les expérimentations sur la batterie de mana, il avait enchaîné les échecs, certains plus bruyants et explosifs que d’autres.

Au fil de ses tentatives, il s’était renfermé sur lui et n’était presque plus sorti de la Résidence, si ce n’était pour se rendre aux cours de l’Académie et se nourrir sous la pression conjuguée de Marlon et Vladimir qui le trainaient au Marché pour lui changer les idées.

Mais le lendemain de l’entretien avec Than, il était sorti triomphant de son atelier, dansant et riant, caquetant même, et tenant entre ses mains un gant de paume recouvert de runes et fait d’une matière solide mais souple à la fois.

Son impatience d’explorer les Souterrains était fortement liée à l’essai qu’il voulait faire avec sa nouvelle Sangsue, et Marlon espéra juste qu’il n’avait pas donné une idée à Palkor qui le mettrait encore dans tous ses états.

Au fil des semaines, le lien de camaraderie et d’amitié entre ces trois jeunes gens n’avait fait que se renforcer, et le runiste, malgré ses soucis, se sent profondément lié à eux, sentiment inconnu depuis sa naissance. Mais il éprouvait une joie et une facilité à être lui-même auprès d’eux. Il leur avait caché le coté psychotique de sa personnalité, bien entendu, mais pour tout le reste il leur faisait confiance.

Ils arrivèrent rapidement devant une entrée de galerie illuminée, gardée par deux soldats, à qui ils présentèrent leur identité rapidement, leur expliquant qu’ils étaient là pour explorer. Ils vérifièrent également le Cartographe, puis s’écartèrent pour laisser passer le trio d’aventuriers.

Palkor jeta un coup d’œil vers Vladimir avec un sourire entendu, et ce dernier secoua la tête en soupirant alors qu’il prenait la tête du trio et s’engageait dans la galerie, qui était plus étriquée que ce qu’ils avaient l’habitude de voir dans Forgeciel.

Le colosse blond dégaina l’épée longue qu’il portait dans le dos, en la faisant glisser latéralement du fourreau ingénieusement conçu, et ses traits se tendirent instantanément alors que les bruits de la caverne s’atténuaient de plus en plus à chaque pas qu’ils faisaient dans la galerie.

Palkor avança plus prudemment, dégainant également la dague qu’il portait à la ceinture et dont la garde était recouverte de runes.

Marlon, suivant leur exemple, mit son épée au clair, une simple lame fournie par le Forgeur Céleste lors de leur entretien et strictement réservé aux expéditions souterraines, règle à laquelle il ne comptait pas déroger.

L’air oppressant de la galerie les forçait à respirer calmement, profondément, et le son de leur pas sur la roche devint bientôt le seul son qu’ils entendaient, hormis leurs inspirations.

Ils marchèrent ainsi pendant de longues minutes, n’échangeant aucune parole, se concentrant sur la galerie qui s’ouvrait devant eux et qui ne présentait aucun signe de vie, aucun changement si ce n’était les lumières runiques qui se faisaient de plus en plus espacées.

« Attendez, les gars, il faut que je m’occupe de l’éclairage ! »

Palkor s’arrêta et sortit du sac qu’il portait en bandoulière une sphère métallique, encore une, mais dont la teinte était de couleur ocre. Il appuya dessus et des runes s’illuminèrent, la boule métallique volant près du plafond sans un bruit, quand soudainement elle se mit à dispenser une lueur presque aveuglante.

Elle ne projetait que vers le plafond et l’intensité baissa progressivement pour s’adapter et ne pas les aveugler. Mais grâce à cette Sangsue, ils n’auraient plus à s’inquiéter des recoins sombres de la galerie ou bien même de la caverne à venir.

Ce n’est qu’au bout de cinq minutes supplémentaires qu’ils parvinrent à une ouverture de la galerie sur une cavité, bien plus grande, plongée entièrement dans le noir alors que les sangsues d’éclairage avaient disparu quelques mètres avant l’ouverture.

Palkor prononça un son correspondant à un commandement en langue Astrale et la boule lumineuse avança dans la caverne, projetant de la lumière sur une bonne moitié de la superficie caverneuse, ce qui était terriblement efficace au vu de sa taille.

Et ce qu’ils virent était un spectacle incroyable. Une vue à couper le souffle, tout droit venue d’un autre monde.

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