Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
Mark, suivi de Mei, descendit l’échelle tandis qu’Ange les attendait en bas. Ensuite, les trois hommes étaient retournés à leur lieu de rencontre.
Ils virent Reyah assise au même endroit que lorsqu’ils étaient partis. Il semblait que Sariya dormait paisiblement en utilisant les genoux de sa mère comme oreiller.
Mark put entendre le bruit léger d’une perceuse sur un objet en métal. Le son provient de l’aile ouest du toit.
« Pourquoi travaillent-ils là ? »
demanda Mark à Ange en regardant l’endroit où se trouvaient les équipements et les boîtes à outils. Ces choses n’étaient plus là. Ils avaient probablement déplacé leur zone de travail.
« Ils ont dit qu’il y avait un enfant qui dormait, alors ils ont changé de place pour ne pas le déranger. C’est aussi plus près de l’endroit où tu voulais utiliser ces choses. »
Entendant sa réponse, il acquiesça et se dirigea vers l’aile ouest tandis que les deux filles le suivaient.
Avec l’apparence actuelle de Mark, une chemise noire avec des taches de sang, des gants noirs aux deux mains, une ceinture de sécurité à la taille, un revolver dans l’étui droit de la ceinture, une machette accrochée à sa ceinture derrière lui, un fusil à pompe accroché à son côté gauche et son visage moyen mais insouciant tout en portant un bonnet noir lâche sur la tête, il pourrait avoir l’air badass et cool, d’autant plus qu’il y avait deux jolies filles qui suivaient derrière lui.
Pourtant, il n’y a pas de scène de ce genre. Mark ne voulait tout simplement pas jouer le rôle et avait l’air assez troublé. De plus, les deux filles qui le suivaient avaient un air gêné.
Paula, qui se trouvait à proximité, s’en aperçut et s’approcha de Mark pour lui demander.
« Qu’est-ce qui s’est passé ?
– Demande à ton amie ce qui s’est passé. »
Mark répondit en levant sa main gauche fermée et en désignant du pouce Ange qui se trouvait derrière lui.
Paula comprit que son amie avait encore fait une bêtise. Elle attrapa Ange et l’éloigna.
Comme il n’y a plus de distractions, Mark voulait vérifier le matériel que les hommes avaient rassemblé quand il avait réalisé quelque chose. Il se retourna et se dirigea vers la mère et la fille avec Mei.
« Tu as besoin de quelque chose ? »
demanda Reyah à voix basse, ne voulant pas réveiller accidentellement son enfant.
Mark ne répondit pas tout de suite et attira doucement Mei devant lui et la tint sur ses épaules.
« Je peux te la confier un moment ? »
Il n’y avait pas à dire, Reyah avait immédiatement accepté. Mark poussa Mei vers l’avant et la fit s’asseoir à côté de Reyah.
« Gege… »
Mei ne voulait pas vraiment quitter Mark et le regardait avec des yeux de chiot. Mark lui caressa la tête.
« Mei’er, reste ici, d’accord ? Je ne peux pas te laisser souffrir de crises de panique juste parce que tu veux me suivre là-bas.
– Mais…
– Continue à te reposer. N’inquiète pas trop ton Gege. Mme Ismail sera ici avec toi. Je lui demanderai plus tard si tu t’es bien comportée ou non. »
Sur ce, Mei acquiesça à contrecœur.
Reyah regardait à côté, confuse. Gege ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Elle ne s’appelle pas Mei ? Pourquoi l’appelle-t-il Mei’er ? Ce sont des surnoms ?
Les gens ordinaires de ce pays ne comprendraient pas ce genre de choses.
Elle sortit de sa confusion en entendant le nom que Mark lui donnait.
« Uhm… Mark, c’est Mark, n’est-ce pas ?
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– Peux-tu faire quelque chose pour la façon dont tu m’appelles ? »
Reyah avait l’air très troublée.
« C’est vrai ? Hmmm… Pourquoi pas… Mme Reyah ? »
Elle soupira.
« C’est beaucoup mieux. J’ai eu plusieurs mauvaises expériences où les gens autour de moi me regardaient comme une terroriste chaque fois que quelqu’un m’appelait par le nom de mon mari. »
Elle sourit ironiquement.
Mark acquiesça. Il comprenait vu qu’il avait lui aussi des difficultés à cause de son nom, qui était beaucoup trop courant.
***
« Qu’en penses-tu ? »
Mark était arrivé et avait vu que les choses dont il avait besoin étaient prêtes. Pour l’instant, il regarda les caisses ouvertes qui contenaient différentes sortes de feux d’artifice.
Il tint dans sa main un petit feu d’artifice de type fusée avec un corps et une pointe en plastique de la taille de son auriculaire.
Il y avait d’autres feux d’artifice. Il y avait notamment des fusées colorées en forme d’araignée, de chrysanthème et de pivoine. Il y avait même des cylindres dont on ne sait pas quel type de feu d’artifice ils contenaient. Mais cette fois-ci, c’étaient les petites fusées sifflantes devant lui qui étaient les plus aptes à attirer les zombies.
Leur explosion n’était pas très puissante, mais elles étaient très bruyantes lorsqu’elles étaient allumées.
« Celle-ci est bonne. Je ne pense pas qu’elle déclenchera les alarmes incendie même si je l’allume à l’intérieur. »
Mark répondit à Bernard qui était à côté de lui et qui était d’accord avec ce qu’il avait dit.
Joseph était de l’autre côté et se passait des cordes de Manille sur le bras.
Quant à Fernan et Calvin, ils se tenaient près du mur, près de l’échelle au-dessus de l’escalier de secours de cette aile, pour une pause cigarette.
Mark jetta un coup d’œil sur le mur à sa gauche. Il y avait les deux tôles rectangulaires qu’ils avaient préparées en s’appuyant sur le mur, debout sur les côtés les plus courts. Des trous avaient été percés dans les coins des tôles et deux autres sur les côtés, légèrement au-dessus de la ligne médiane des tôles.
Tout est prêt… Il ne reste plus qu’à attacher les tôles et à les descendre jusqu’à l’escalier en contrebas.
« Je vais commencer à me préparer. S’il vous plaît, mettez quelques-unes de ces fusées là-dedans. »
Mark tendit un petit sac écologique à Bernard. Puis il cria.
« Fernan ! J’ai besoin d’emprunter le toyau que je t’ai donné tout à l’heure !
– Pas de problème ! Le tuyau que j’ai laissé est à côté du sac que je portais tout à l’heure ! »
Fernan lui répondit en criant.
Mark se souvint que les sacs avaient été laissés près de Reyah.
Qu’est-ce qu’il fait à laisser son arme derrière lui dans un moment pareil ?
Sur ce, il retourna dans l’aile sud du toit pour se préparer.
***
Lorsque Mark était revenu, il avait vu Paula et Ange parler à Mei. Quand Mei vit que Mark était déjà revenu, elle leur dit quelques mots et marcha rapidement vers lui tandis que les deux étudiantes la suivaient.
« Quelque chose ne va pas ?”
– Gege, elles ont dit qu’ils voulaient s’excuser.
– Parce qu’Ange nous a espionnée ?
– Oui. C’est Paula qui avait répondu.
– Tu vois, cette amie à moi fait des bêtises de temps en temps, alors je voudrais m’excuser en son nom.
– Qu’est-ce que c’est que ces excuses trop formelles…
– Eh bien, tu nous as sauvés avant, mais elle a fait quelque chose d’irrespectueux.
– Non, c’est bon.
– Vraiment ?
– C’est vrai. N’est-ce pas Mei’er ? »
Mei acquiesça.
Voyant que les excuses de son amie avaient abouti, Ange prit la parole en souriant largement.
« Paula, je te l’ai dit. Ce n’est pas grave. Je n’ai même pas compris de quoi ils parlaient. »
Avant même que Paula ne puisse répondre…
« Bien sûr que non. Tu crois que je te laisserais écouter aussi longtemps si tu comprenais tout ce qu’on dit ?
– Wah… »
Ange se figea. Elle pensait qu’il venait de la remarquer lorsqu’il avait crié comme ça, mais penser cela… On aurait dit qu’il savait quand elle était arrivée !
« Gege, depuis combien de temps nous a-t-elle écoutée ?
– Depuis le moment où tu as dit cette blague minable.
– Uuuuhhh. »
Le lapin baissa la tête, embarrassée, et son visage devint rouge comme une pieuvre bouillie.
Paula lança un regard à son amie Ange, qui ne peut qu’émettre un rire étouffé.
« De toute façon, il faut que je me prépare. On va commencer le plan.
– Ce n’est pas dangereux, n’est-ce pas ?
– Pas vraiment, je dois juste attirer les zombies et les faire éclater. »
Mark se tint soudain le menton alors que quelque chose lui venait à l’esprit.
« Je suppose… que je vais porter ça pour être sûr.
– Porter quoi, Gege ?
– Ahh ! Ange s’écria.
– Tu parles bien de ces choses qui se trouvent dans ton sac ! Ses yeux pétillaient.
– Tu l’as vu ? Ne me dis pas que tu as fouillé dans les sacs sans permission.
– Je ne l’ai pas fait ! Je l’ai vu quand tu as demandé le petit sac quand tu es tombé ! »
Elle répliqua comme un chat à qui l’on marchait sur la queue.
« Arrête de crier. Ce n’est pas comme si je ne t’entendais pas. »
Mark se gratta la tête.
« Gege…
– Ange… »
Mei et Paula se sentaient exclues. Enfin, pas pour longtemps.
Mark les regarda.
« Suivez-moi, je vais vous montrer ce qui l’excite le plus. »
Mark ouvrit son sac de sport.
Un par un, il enleva la raison pour laquelle son sac semblait trop encombrant.
Il en sortit un ensemble d’armures de sport de science-fiction.
Les deux filles qui avaient vu l’armure pour la première fois avaient également été stupéfaites.
L’armure noire se composait d’une veste à manches, d’un torse et d’un dos, d’épaules, de coudes et de bras, et d’un casque couvrant le visage. Chaque pièce avait un design aérodynamique avec des contours réfléchissants de couleur argentée.
Dans l’ensemble, l’armure avait vraiment fière allure.
« Où as-tu eu cette armure et pourquoi ne l’as-tu pas portée tout à l’heure ? demanda Ange avec curiosité.
– Je l’ai vue dans un magasin de sport quand j’allais à la salle d’arcade. Quand les zombies sont apparus, j’y suis retourné et je l’ai pris. Mais je n’ai pas vraiment eu le temps de le porter. Et aussi… »
Il montra les nombreuses boucles et fermetures éclair.
« On ne peut pas le porter facilement avec tous ces trucs. Ça avait l’air compliqué. Alors j’ai cherché un sac et j’ai tout mis dedans.
– En fait, après que j’ai tout mis dans le sac, les zombies ont atteint le troisième étage. Vous connaissez la suite de l’histoire, les filles. »
Elles avaient toutes acquiescé.
« Bon, j’ai besoin que vous m’aidiez à trouver comment porter ça. »
Les filles acceptèrent sans hésiter. Ange était enthousiaste à propos de l’armure. Paula et Mei, quant à elles, voulaient aider, car c’est le maximum qu’elles puissent faire.