Seigneur de Grotte Loup des Neiges : « Si j’avais pu intervenir quand le Qi froid a commencé à apparaître à la surface de son corps, j’aurais peut-être encore pu la sauver. Mais là, à moins de révéler ma divinité devant les masses et que je ne devienne un Sage de Huitième Rang, je ne peux absolument rien faire. »
À part lui, d’autres pratiquaient des techniques de glace, mais sans qu’elles fussent leur spécialité. Le seul dans ce cas était lui, le Seigneur de Grotte Loup des Neiges. Il était le mieux placé pour en parler au sein du Groupe.
Stressé par une Montagne de Livres : « Quel est le problème avec ce Qi froid ? Est-ce un problème avec un organe précis dans son corps ? »
Un problème qui ne peut pas être résolu par la cultivation… Peut-être que la combinaison avec la science et la technologie pourrait marcher ? L’Éventail de Feu Impérial Trois Étoiles
en est après tout un bel exemple.
Seigneur de Grotte Loup des Neiges : « Jeune ami Shuhang, pensez-vous à la chirurgie ? C’est inutile. Si même son corps a été scellé dans un cercueil de glace, alors le Qi froid doit également avoir pénétré chaque pouce de son corps jusqu’à affecter son âme. Ne me dites pas que songez à remplacer tous ses organes et son âme même ? »
Ses fantasmes impitoyablement brisés, Song Shuhang soupira. « Ah… Quelle histoire tragique. Aîné Li Tiansu, ne m’en veuillez pas, d’accord ? C’est au-delà de mes capacités, je ne peux rien faire! Maintenant que vous êtes au paradis, ne revenez pas me hanter sous la forme d’un fantôme rancunier! »
En tant que bonne personne, il avait de la volonté, mais pas le pouvoir de passer à l’action.
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Au petit-déjeuner, ils mangèrent les délicieux plats méticuleusement préparés par la Jeune Maîtresse Candy.
Elle avait cet effrayant rire chaleureux. Mais par rapport à la veille, elle avait plus d’énergie et de vitalité.
Song Shuhang poussa un soupir discret. Si cette jeune femme était vraiment devenue attardée, il ne saurait vraiment pas que faire d’elle. D’un autre côté, elle ne pouvait pas rester femme de ménage pour le reste de sa vie.
Avant de partir, il alla dire au revoir à Doudou et à l’Aîné Blanc : « Je pars. Doudou, s’il vous plaît, soyez sage! »
Le pékinois leva les yeux au ciel et tourna la tête vers le Vénérable. « Aîné Blanc, Song Shuhang se plaignait indirectement. Même s’il me l’a dit à moi, en réalité, il pensait à vous. »
Son interlocuteur rit jaune.
La main que le jeune homme secouait se raidit. Doudou, être aussi cru!? Il y a des choses qui ne se font pas! Vous allez vous attirer des histoires!
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Cité Universitaire de Jiangnan. Les examens avaient commencé.
Un diplôme venant de cette université était vraiment précieux, aussi les étudiants faisaient tous de leur mieux.
Avant le début des épreuves, Song Shuhang était lui aussi légèrement nerveux.
Par le passé, il avait révisé de toutes ses forces la veille de chaque examen. Cette fois-ci, il s’était couché très tôt. Avec un tel écart par rapport à ses habitudes, il était un peu mal à l’aise.
Lorsque les sujets furent distribués, il griffonna furieusement sur son papier…
Sans s’en rendre compte, il termina le tout rapidement.
Pourquoi ai-je l’impression que c’était trop facile ? Il leva la tête et regarda alentour. Tous les autres élèves avaient du mal à répondre aux questions.
Seuls les crissements de stylos gribouillant sur le papier pouvaient être entendus dans toute la salle d’examen. Il jeta un coup d’œil à l’horloge. Trois minutes seulement s’étaient écoulées.
À quelle vitesse sa main avait-elle bougé pour répondre à toutes les questions en seulement trois minutes ?
Que faire alors ? Il ne pouvait pas rendre son papier tout de suite, non ?
Un instant plus tard, il se décida à tenir son stylo et à faire semblant de continuer à écrire. Il ferma les yeux et pratiqua les Écrits d’introspection méditative. La vie était courte, il ne devait pas perdre de temps à ne rien faire alors qu’il pouvait cultiver.
Après avoir ouvert ses Acupoints du Cœur et de l’Oeil et avoir conclu un contrat avec l’Esprit Fantôme, l’image de son Vrai soi dans sa conscience avait subi quelques changements.
Il n’était pas devenu plus mystique ou raffiné, mais plus étrange.
Dans l’espace au sein de sa conscience, il pouvait voir que son image ne portait aucun vêtement sur son torse. Son visage solennel était fermé au-dessus de muscles semblables à du marbre. Et… ses cheveux étaient plus courts ?
Bizarre. Je suis quelqu’un qui aime lire, et j’ai toujours admiré au fond de mon cœur les cultivateurs avec des épées volantes sous leurs pieds. Pourquoi mon Vrai moi devient-il de plus en plus étrange ?
Est-ce parce que je lis trop peu et que l’idée d’un intellectuel fait défaut ? Bon, c’est décidé. Après la fin de l’épreuve, j’irai à la librairie. Cela fait longtemps que je n’y suis pas allé…
Une séance de pratique dura environ une demi-heure, ce qui lui convenait parfaitement.
Il se leva, rendit sa copie et quitta tranquillement la salle.
La surveillante fronça les sourcils en le regardant. Puis, elle parcourut les feuilles couvertes de ses réponses, pensive.
Cet étudiant lui avait fait mauvaise impression… Après la distribution des sujets, il était resté immobile, sans bouger.
Elle l’avait même vu dormir à poings fermés.
Quand avait-il écrit tout cela ?
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Pour l’épreuve d’anglais l’après-midi, il avait retenu la leçon. Il répondit lentement aux questions, traînant pendant environ une demi-heure avant de rendre son papier, sans attirer l’attention cette fois-ci.
Il passa devant les autres salles de classe. Yangde, Gao Moumou et Tubo étaient encore en plein combat, il ne semblait pas qu’ils en sortiraient de sitôt.
– « Bah! Je vais aller à la librairie jeter un coup d’œil aux livres. »
Il se mit en route en véritable habitué.
Le même chemin, le même magasin, la même gentille et jolie propriétaire.
Cela ne faisait qu’un mois, mais il avait l’impression de ne pas s’y être rendu pendant un siècle. Avait-il vécu trop de péripéties ?
Après avoir passé la porte d’entrée, Song Shuhang était comme un poisson dans l’eau. Il trouva rapidement quelques livres sur les avions, puis s’accroupit dans un coin et commença à lire.
Bientôt, il prendrait des cours avec l’Aîné Blanc. Bien qu’ils ne seraient pas en danger puisque celui-ci pourrait utiliser son épée volante, amasser des connaissances n’était jamais inutile.
Dans l’entrée, la propriétaire lui jeta un coup d’œil discret. Pourquoi est-il là ? Ce n’est pas la période des examens ? Il n’a pas peur d’obtenir de mauvaises notes quand même ?
Elle savait que l’Université de Jiangnan proposait deux repêchages. Mais après trois examens ratés, un étudiant ne gagnait qu’un billet gratuit pour rentrer chez lui.
À moins qu’il ne soit convaincu de passer facilement. En y réfléchissant bien, n’est-il pas beaucoup plus grand qu’avant ?
Il semblait plus élancé, moins poupon. Il était franchement agréable à regarder, avec son physique de mannequin.
Après avoir noté qu’il était devenu bien plus beau, la propriétaire retourna à la lecture de son livre.
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Le temps passa à toute vitesse et le soir arriva.
– « Il est déjà si tard ? » Song Shuhang choisit à la hâte deux livres au hasard et les plaça sur le comptoir pour les emprunter, puis il rentra.
De retour dans la maison du Maître Praticien, il sortit ses clés pour ouvrir la porte, et après être entré, la claqua sans la verrouiller.
Puis il tourna la tête… « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Que s’est-il passé ici ?! »
Devant lui se trouvait un désert, une étendue infinie de terres stériles sans la moindre végétation, couverte de sable jaune.
Quelque chose ne va pas avec mes yeux, ou bien est-ce une illusion ?
Il s’accroupit à la hâte et toucha le sol. C’était vraiment du sable. Il pouvait littéralement le sentir filer entre ses doigts! Ce n’était pas une illusion ou un fantasme, mais bien un désert!
Est-ce que l’Aîné Blanc a fait des siennes ? fut la première pensée qui lui vint à l’esprit. Le cultivateur était une cible toute désignée pour ce genre de mystère.
– « Aîné Blanc, Doudou! Vous êtes là ? »
Hormis l’écho de sa voix, il ne perçut aucun signe d’activité.
Après un long moment.
Il se frotta le front. Se peut-il que ce ne soit pas une de leurs farces ?
… Mais que se passe-t-il ? Ai-je été transporté dans l’espace et jeté dans un désert ?
Ou ai-je… voyagé dans un autre monde ?
Il était devenu plus ouvert et pouvait facilement accepter la réalité d’un phénomène surnaturel. De vrais pratiquants avaient déjà envahi sa vie, voyager dans un autre monde n’était pour lui pas irréaliste.
Mais dans les romans, avant de traverser l’espace ou le temps, le personnage principal faisait généralement face à une catastrophe lui faisant perdre tout espoir. Puis il était soudainement frappé par la foudre, électrocuté, ou même écrasé sous une météorite. Supposé mort, donc.
Song Shuhang, lui, n’était qu’un étudiant à l’Université de Jiangnan. Il venait simplement de commencer à se plonger dans le monde de la cultivation et sa vie prenait un virage magnifique. Pourquoi diable aurait-il été transporté dans un autre monde ?
Et puis, il n’avait fait qu’ouvrir la porte d’entrée de la maison du Maître Praticien! Il n’avait pas été frappé par la foudre ou par une météorite!
Quel genre de blague était-ce là ?
Je ne veux pas aller dans un autre monde, merde! Demi-tour!
Il se retourna. La porte par laquelle il est entré n’était plus là. Il ne vit que le désert, nulle porte ou mur.
Était-ce un piège pour le tuer ?
Que faire ?
Il sentit que son cœur battait toujours calmement, ses pensées claires.
– « D’abord, je dois déterminer si j’ai été transporté ailleurs sur Terre ou si je suis dans une autre dimension ou dans un royaume magique. Si je suis simplement ailleurs dans le monde, je ne devrais pas avoir trop de problèmes à rentrer. Mais si je suis transporté dans une autre dimension… »
Il sortit son téléphone.
S’il y avait ne serait-ce qu’une misérable barre de réseau, cela signifiait qu’il était toujours sur la planète bleue! Mais dans le cas contraire…
Il regarda l’écran. Pas de signal.
– « Pas de panique, reste calme. Peut-être que, comme c’est un désert, le réseau ne passe pas. De ce que j’ai lu dans les histoires, quand on voyage dans un autre monde, il y a souvent deux ou trois lunes dans le ciel. Puisqu’il fait encore jour, je devrais attendre qu’il fasse nuit… Ah. Où est le ciel ? »
Il leva les yeux et réalisa qu’il n’y avait rien au-dessus de sa tête. Ni ciel bleu, ni nuages. Juste un genre de trou noir qui tournait sur lui-même.
Ai-je vraiment voyagé dans un autre monde où les lois de la physique sont différentes des nôtres ?
Si oui, que dois-je faire ?
Il contempla son téléphone, en proie aux regrets. Il avait effacé tous les romans où le personnage principal était transporté vers un monde différent.
Il aurait pu y jeter un coup d’œil et voir si un héros avait été abandonné dans une mer de sable. Il aurait alors pu avoir des idées sur la marche à suivre pour survivre, jusqu’à conquérir le monde.
– « Ok! Reste calme, ne panique pas et ne perds pas pied. D’abord, survivre dans ce désert. »
… Comme si je pouvais rester calme!
Je suis dans un autre monde!
Il ne rêvait pas. Non seulement il était Dieu savait où, mais pire encore, il avait été balancé dans un désert sans aucun signe de vie!