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Chapitre 111 : L’inconnu
Chapitre 110 : Le mystère derrière le fruit en or Menu Chapitre 112 : L’éveil de Joseph

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 4 – 7h52 – Complexe appartement Firenze, La Joya St., Buhay na Tubig, Imus, Cavite

Mark sortit un bloc-notes et se prépara à écrire les détails importants de leurs plans. En particulier, il serait préférable de prendre note des endroits qu’ils devaient vérifier et de les classer du plus proche au plus éloigné. De cette façon, ils pourraient faire une recherche linéaire au lieu de faire des allers-retours lorsqu’ils n’en avaient pas besoin.

Malheureusement ou heureusement, Mei, Abbygale, Odelina et Mélissa n’étaient là que pour discuter. Mei n’avait manifestement pas l’intention de rechercher sa famille et Abbygale n’avait plus de famille à rechercher. Quant à Mélissa, ses deux parents travaillaient à l’étranger et elle n’avait aucun moyen de les rechercher. De plus, ses amis proches vivaient à Manille et dans d’autres endroits très éloignés. Quant à Odelina, ses parents étaient déjà décédés et les parents et frères et sœurs de son mari vivaient également à l’étranger. La seule sœur d’Odelina vivait également avec ses beaux-parents à l’étranger.

Leur discussion s’était déroulée sans problème. Les autres membres voulaient rechercher leurs familles si possible. C’était une bonne chose qu’Ann et Carlo soient voisins et qu’ils puissent se rendre chez eux pour chercher leur famille en une seule fois. C’est aussi la raison pour laquelle Ann, d’apparence peu fiable, avait pu entrer et travailler dans l’entreprise de la famille de Carlo.

Quant aux deux sœurs, Charmaine et Cielo, leur père, leur demi-frère et leur belle-mère vivaient également à Manille, ce qui rendait toute recherche impossible pour l’instant, voire pour l’avenir.

« Au fait, où est Elsa ? »

demanda Mark en regardant les deux femmes.

Elsa était l’aînée de la fratrie. Elle était aussi l’une des personnes les plus proches de Mark, comme une sœur, à l’instar de Charmaine et Carlo. Cependant, il n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait et sa seule piste était ses jeunes frères et sœurs.

« À ce propos, Grande Sœur est allée au Mall of Asia pour un rendez-vous avec Erwin ».

répondit Cielo. Apparemment, lorsque Charmaine s’était rendue à l’hôtel de ville tôt le matin, Elsa était encore à la maison et elle ne savait donc pas où se trouvait leur grande sœur.

« Hmm… »

Mark se tapota le menton en entendant cela. Le Mall of Asia était situé dans la ville de Bay City qui avait été transformée en zone d’évacuation par l’armée. Il se souvint alors de quelque chose et tapota inconsciemment sa ceinture. Cependant, il ne trouva pas ce qu’il voulait obtenir.

« Gege, le téléphone est dans la voiture. Je l’ai chargé hier quand tu t’es effondré. »

Mei dit après avoir vu les actions de Mark.

« Je vois, Mei’er peut aller chercher le téléphone. Nous pouvons peut-être demander à Angeline. Ils devraient avoir une liste de leurs réfugiés, non ?

– Oui. »

Mei se leva et se dirigea vers le garage sous les regards confus de tout le monde. Ils ne comprenaient pas pourquoi les deux avaient soudainement parlé de téléphones alors que les services téléphoniques étaient déjà hors service depuis le matin du premier jour de l’apocalypse. Après tout, les seuls à connaître l’existence du téléphone satellite que Paula avait donné à Mark étaient Odelina et ses deux enfants.

« Mec, pourquoi parles-tu de téléphone ? Il n’y a déjà plus de réseau. »

Carlo s’exprima, ce qui fit hocher la tête à tout le monde.

« Le téléphone dont je parle est un téléphone satellite directement connecté à la ligne de communication militaire.

– Quoi ?! »

Tout le monde fut surpris.

« Alors, frangin, tu peux contacter l’armée ?

– Nous ne pouvons contacter que le groupe de Bay City. »

Mark déclara.

« Alors Grand Frère, n’est-il pas possible de leur demander de nous secourir ? Surtout pour les personnes que nous devions chercher. »

demanda Charmaine.

« Il ne faut pas compter sur eux. »

Mark secoua la tête et poursuivit.

« Si les militaires se déplacent pour évacuer les gens, ils ne pourront pas établir de priorités et finiront par sauver tous les survivants avec lesquels ils entreront en contact. À moins que la personne qu’ils devaient rechercher soit un scientifique célèbre ou quelqu’un d’expert ou probablement un politicien de haut rang, ce cas se produira. Si nous comptons sur eux, nous ne saurons pas quand ils pourront retrouver vos familles. Dans le pire des cas, ils n’y parviendront pas. De plus, les effectifs militaires de Bay City manquent cruellement. Il leur a même fallu trop de temps pour récupérer les survivants au centre commercial où nous nous trouvions auparavant, à cause du manque d’effectifs. »

Mark énonça les faits qui lui semblaient les plus probables.

Ainsi, ils avaient enfin compris les circonstances. Si Mark s’était appuyé sur l’armée avant, tous ceux qui étaient ici en ce moment ne seraient pas là. Dans le pire des cas, ils seraient déjà morts et n’auraient aucune chance de rester ici.

C’est pour cette raison qu’ils étaient tous devenus reconnaissants envers Mark, qui s’était éloigné de la possibilité d’aller dans un endroit plus sûr juste pour les trouver. Il en allait de même pour Sundra, Mélissa et Ann, qui ne figuraient pas sur la liste de Mark au départ. Même si on pouvait dire qu’elles étaient ici par caprice ou parce qu’elles voulaient rester, il n’était pas faux de dire qu’elles avaient aussi été sauvées par Mark.

C’est à ce moment que Mei revint enfin, un téléphone à l’allure étrange, à cause de son antenne trop grande, à la main.

« Gege, voilà. »

Mei s’assit à côté de Mark et lui tendit le téléphone.

« Merci. »

Mark commença alors à naviguer sur le téléphone à la recherche du numéro que Paula y avait enregistré. Après avoir appuyé sur le bouton d’appel, Mark attendit que l’autre ligne réponde.

Au bout d’une dizaine de secondes, la ligne s’était enfin connectée.

« Allô ? Mark ? »

Une voix féminine familière répondit au téléphone. Ce n’était pas Angeline, mais Paula qui répondait.

« Paula ?

– Oui, c’est moi. Pourquoi n’as-tu appelé que maintenant ? »

Paula avait l’air contrariée.

« J’ai eu beaucoup de choses à faire de mon côté. Au fait, où est Angeline, j’ai quelque chose à lui demander.

– C’est… »

Paula s’interrompit d’un ton triste.

« Il s’est passé quelque chose ? »

demanda Mark en fronçant les sourcils, remarquant que quelque chose n’allait pas dans le ton de Paula.

« Ange est dans le coma en ce moment.

– Comment ? »

***

Jour 3 – 5 h 57 AM – Autoroute Tirona, Kawit, Cavite

Le convoi conduit par les militaires venait de quitter le centre commercial de Bacoor il y avait un peu plus d’une demi-heure. Ils avaient pris beaucoup de temps malgré la courte distance parcourue, car les infectés bloquaient maintenant les rues, alors que l’équipe de secours militaire était passée par cette route la nuit précédente. De plus, ils avaient également rencontré plusieurs infectés mutants, ce qui les avait encore plus gênés dans leurs déplacements.

Une autre chose qui leur mettait la pression était la horde qui les suivait depuis qu’ils avaient quitté le centre commercial. Les infectés les plus lents avaient déjà été abandonnés, mais les plus rapides continuaient d’arriver. Leur nombre était infini et le bruit des armes à feu ne cessait de retentir. Les bruits de la bataille dans toutes les directions rendaient les survivants qu’ils transportaient agités pendant tout le trajet.

« Nous atteignons enfin la voie rapide. »

Le lieutenant Rafael était soulagé. Dans son véhicule blindé, Angeline et Paula étaient également à bord. C’était leur privilège compte tenu de leurs liens familiaux. Reyah et sa fille Sariya étaient également à bord. La petite Sariya était une évoluée, même s’il s’agissait d’une évolution légère, mais elle était précieuse pour l’armée. C’est pourquoi elles bénéficiaient d’un traitement spécial.

Lorsqu’ils arrivèrent sur la voie rapide, non seulement le premier lieutenant se sentit soulagé, mais aussi les autres soldats. C’est parce que la voie rapide était une route fermée et qu’elle avait déjà été nettoyée en grande partie par l’équipe de secours lorsqu’ils étaient passés à cet endroit hier. Comme l’autoroute n’était accessible que par les voies d’entrée et de sortie, il était impossible que les infectés affluent soudainement comme cela s’était produit sur l’autoroute. De plus, même s’ils laissaient la horde derrière eux les suivre, ils pourraient accélérer sur la voie rapide et laisser les infectés derrière eux.

Cependant, ce soulagement poussa les soldats à baisser leur garde à ce moment-là.

Une ombre humanoïde au corps gigantesque franchit les murs de la voie rapide et se dirigea directement vers leur convoi à une vitesse fulgurante.

Les soldats ne réagirent pas, car personne ne s’attendrait à ce que quelque chose saute à plus de trois mètres de haut en passant par-dessus les murs. De plus, l’attaquant était parti d’un angle mort et s’était dirigé directement vers les camions militaires au milieu du convoi au lieu d’affronter les soldats exposés sur le toit de leurs véhicules qui tiraient sur les infectés à l’arrière.


BAM ! SHIINK !

L’humanoïde atterrit bruyamment, juste à côté du camion en mouvement. Il avait immédiatement agité sa main, ce qui avait provoqué un bruit de tranchage métallique.

C’est alors que l’horreur frappa.

La moitié du camion avait été tranchée, y compris les corps des survivants assis sur le côté droit du camion.

« AHHHHHH ! »

Des cris d’horreur s’élevèrent du camion tandis que les survivants assis de l’autre côté du camion virent que les corps des survivants devant eux étaient fendus horizontalement à travers leurs estomacs.

Parmi ces survivants hurlant…

Joseph, qui avait vu les corps de son père et de leur collègue Calvin se fendre en deux, éclaboussant son visage de sang.

Les supports métalliques du toit du camion, sur le côté droit, avaient tous été tranchés et la bâche du toit s’était mise à flotter au gré du vent, car le camion n’avait pas cessé de rouler. En raison de l’entrée soudaine d’air à l’intérieur du camion et de la vitesse à laquelle il se déplaçait, la partie supérieure des corps des victimes s’était immédiatement détachée de la partie inférieure, laissant apparaître une scène macabre d’intestins et de sang sur le plancher du camion. Certains des corps au bout du camion étaient même tombés du camion, éparpillant également le sang et les tripes sur la route.

« Papa… »

Joseph s’affaissa lentement sur le sol, sans se soucier du sang et des trippes qui jonchaient le sol. Il tenait le torse décapité de son père qui n’avait pas encore rendu son dernier soupir.

« Joseph… »

Bernard appela d’une voix faiblissante en tendant la main vers le visage de son fils.

« Papa ! »

Les larmes coulaient enfin de ses yeux. Son chagrin avait pris le dessus sur le choc. Il prit les mains de son père et le laissa toucher son visage une dernière fois.

« Deviens fort… Survis… »

Le corps de Bernard s’était finalement affaissé. Il mourut les yeux ouverts.

D’autres survivants se trouvaient dans la même situation que Joseph. Dans le camion, il y avait des gens qui se connaissaient. Si la personne qui se trouvait devant ou à côté d’eux n’était pas de leur famille, il pouvait s’agir de leurs amis ou de leurs proches collaborateurs. Pourtant, ils avaient tous vu leurs corps coupés en deux comme ça. Tandis que certains pleuraient leur perte, d’autres avaient failli perdre la raison à cause de cette expérience traumatisante.

Voir des personnes que l’on aime mourir à cause d’une maladie est une chose. Les voir mourir à cause d’un accident en est une autre. Les voir tués par quelqu’un en est une autre. Mais voir un être cher se faire couper en deux, éclabousser son visage et ses pieds de sang et de tripes, et le voir mourir lentement…

Cela rendrait beaucoup de gens fous…

Le camion avait ensuite perdu le contrôle et s’était renversé sur le côté gauche, les moteurs et autres mécanismes du camion ayant été endommagés lors de l’attaque. À cause de la vitesse à laquelle il roulait, le camion avait glissé sur une bonne distance, peignant de sang le milieu de la voie rapide.

À l’extérieur du camion, les véhicules militaires étaient enchevêtrés dans une bataille sanglante.

Leur ennemi pouvait enfin être décrit.

Il s’agissait d’un humanoïde mâle d’un mètre quatre-vingt-dix à la peau grise. Son torse était très fin et ses os sortaient presque de sa peau. Contrairement à son torse, ses membres étaient fermement formés par des muscles empilés. Le plus remarquable n’était cependant pas la forme de son corps, mais son poignet droit inexistant, remplacé par une lame en forme de griffe d’un mètre de long, faite d’un matériau inconnu.

RATATATATAT !!!

L’humanoïde se déplaçait à une vitesse telle que les soldats qui lui tiraient dessus ne pouvaient même pas l’atteindre d’une seule balle malgré le fait qu’ils utilisaient tous des fusils d’assaut M16.

« AAHHH ! »

Un soldat hurla alors que son bras était tranché par l’humanoïde. Un autre soldat alla aider le soldat hurlant, mais avant qu’il ne puisse le faire, la tête du soldat hurlant s’envola avec une traînée de sang.

Enragés, les soldats restants se mirent en formation, les visages sérieusement affligés.

« Capitaine ! Nous avons besoin de renforts à l’arrière ! Nous avons un inconnu ici ! Nous perdons des hommes ! »

L’un des soldats cria à la radio en signe d’alarme. C’était parce qu’un autre soldat avait été décapité et que ses jambes s’étaient détachées.

« Inconnu », c’est ainsi qu’on appellait les êtres dont on ne savait pas s’ils étaint des infectés mutants ou des mutateurs ratés. C’était même parce qu’il y avait des anomalies même parmi les infectés mutants, ce qui les empêchait de différencier ces deux types d’existences d’un seul coup d’œil. De plus, l’inconnu était d’un tout autre niveau que les infectés ordinaires.

Et affronter un inconnu, même pour les militaires, était une mission suicidaire.



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