Mutagen
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Chapitre 103 : Passer le reste de la nuit
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 4 – 1h42 – Complexe appartement Firenze, La Joya St., Buhay na Tubig, Imus, Cavite

« Pourquoi ne retournez-vous pas dormir, les filles ? »

dit Mark en s’asseyant sur la chaise à côté de la table à manger.

Il était assis avec un bol de soupe fumante et une assiette de frites sur le côté de la table. Apparemment, lorsque Mei avait commencé à faire du bruit dans la maison pour le trouver, Odelina avait fait chauffer sa part de soupe et de frites qu’ils avaient pour le dîner. C’était une servante très pratique. Il n’y avait pas besoin de lui dire ce qu’elle devait faire.

Malgré la présence de la nourriture devant lui, Mark ne pouvait pas commencer à manger. C’était parce qu’à part Cielo, le chien et les enfants, tout le monde le regardait. Il ne se souciait pas vraiment de ce qu’ils voulaient faire, mais il était tout de même mal à l’aise d’être observé pendant qu’il mangeait.

Pourtant, personne ne partit après qu’il leur eut dit de se rendormir. Il décida de les ignorer et commença à manger.

« Gege, où es-tu allé ?

– Je me suis réveillé et je me suis senti raide, alors j’ai décidé de me déplacer. J’ai aussi inspecté la région en cours de route. »

Mark répondit en agitant sa cuillère devant lui.

« Tu aurais dû me réveiller.

– Pourquoi devrais-je le faire ? Tu as besoin de dormir, sinon tu n’auras pas d’énergie demain quand nous partirons.

– Mais… »

Mei baissa les yeux. Elle avait l’air en colère, mais elle ne voulait pas le gronder pour une raison quelconque.

Flick !

« Guuu. »

Mei se tint soudainement le front avec les deux mains. Elle venait de recevoir une pichenette sur le front.

« Si tu veux dire quelque chose, dis-le.

– Non. Je… »

Mark soupira et secoua légèrement la tête. Mei n’osait vraiment pas le gronder, même s’il s’y attendait. En fin de compte, il se contenta de lui ébouriffer la tête.

Autour d’eux, les autres femmes observaient la scène avec un sourire amer. Les deux avaient déjà créé leur propre espace, ignorant le fait qu’ils étaient encore là.

« Maître. »

Mark regarda Odelina après qu’elle l’eut appelé.

« Qu’est-ce qu’il y a ?

– Tu as l’air différent pour une raison ou une autre.

– Différent ? Comment ? »

Mark avait l’air confus.

« Je ne sais pas comment expliquer. J’ai juste eu l’impression que c’était comme ça.

– Vraiment ? Peut-être que c’est à cause des changements dans mon corps après avoir évolué à nouveau. »

Entendant sa raison, Odelina acquiesça. C’était la seule raison possible pour expliquer ce qu’elle ressentait.

« Au fait, est-ce qu’il s’est passé quelque chose après que je sois tombé inconscient ? »

demanda soudain Mark.

« Il ne s’est pas passé grand-chose, Maître, à part le fait d’avoir attiré une bonne quantité d’infectés à l’extérieur de Citta Italia et que Janette ait mis le bazar à l’intérieur de la voiture.

– Mis le bazar… Ah, je vois. C’est pour ça que tu étais dans la voiture tout à l’heure ?

– Oui. Je viens de finir de nettoyer. »

Mark acquiesça, il comprenait ce qu’Odelina voulait dire en disant que Janette avait fait du désordre.

« Nous devrions lui acheter une couche pour adulte. »

Il dit après avoir avalé une bouchée de soupe.

Sur le côté, cependant, les visages des autres femmes avaient changé. Comment pouvait-il continuer à manger tout en parlant de choses dégoûtantes ? Comme Mark était inconscient, il ne l’avait pas senti, mais l’odeur des excréments que Janette avait excrétés était affreuse, surtout dans un environnement fermé.

Mark regarda alors Charmaine.

« Comment va Cielo ? »

Charmaine fut surprise. Elle savait déjà que son Grand Frère pouvait détecter les gens grâce à leurs émotions, mais c’était incroyable d’en faire l’expérience. Personne ne lui avait dit que Madame Lanie leur avait déjà envoyé sa jeune sœur et pourtant, il le savait. Il semblait aussi savoir qu’il était arrivé quelque chose à Cielo pour qu’il pose cette question.

À la question de Mark, Charmaine répondit d’un air abattu.

« Cielo va bien maintenant mais elle a des bleus sur tout le corps et elle semble avoir été traumatisée par ce qui lui était arrivée.

– Qu’est-ce qui s’est passé ?

– Madame Lanie a dit que la zone intérieure du lotissement où nous vivons a été occupée par un syndicat de gangs après l’épidémie. Cielo a été capturée par eux avec d’autres femmes. La police, sous la direction de Madame, a fait une descente dans le quartier quand la plupart des gens sont sortis pour se ravitailler et a sauvé les femmes capturées.

– Pas étonnant… »

marmonna Mark en réfléchissant profondément.

« Quelque chose ne va pas ? »

Mélissa s’interposa en remarquant son comportement peu naturel.

« En fait, quand je suis allé me promener, j’ai détecté des hommes qui surveillaient la zone à l’extérieur de Firenze. Si je ne me trompe pas, il doit s’agir de membres de ce syndicat de gangs. »

Tout le monde changea d’expression. Il semblait que les infectés mis à part, il y avait d’autres dangers autour de cet endroit.

« Quoi qu’il en soit, que fait-elle ici ? »

Mark désigna la petite femme qui se tenait derrière Mélissa et Charmaine en silence.

« Grand frère, Anna n’a nulle part où aller alors on l’a laissée rester avec nous. »

Mark regarda la femme qui s’appelait apparemment Anna.

« C’est vrai ? Mais on part demain, qu’est-ce que tu vas faire ?

– Je… Je ne sais pas. »

Anna balbutia sa réponse après avoir été interrogée de la sorte trop brusquement. Elle ne put s’empêcher de baisser les yeux, car elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire.

« Grand frère, on ne peut pas l’emmener avec nous ? »

Charmaine s’interposa, ce qui fit froncer les sourcils de Mark. Même s’il voulait répondre à la demande de sa sœur, l’espace dans le véhicule n’était pas très grand. Il devait aussi retrouver ses autres amis. S’il laissait n’importe quelle personne rencontrée venir avec eux, l’espace dans le véhicule ne serait pas suffisant.

Voyant que Marc ne répondait pas et se contentait de froncer les sourcils, Charmaine baissa les yeux. En fait, Cielo voulait aussi rester à cet endroit. Cependant, elle savait que cet endroit n’était pas sûr non plus. Au vu de ce qu’elle avait vu ces derniers jours, les choses ne feraient qu’empirer de jour en jour. Le seul endroit où elle pouvait se sentir en sécurité pour le moment était auprès de son Grand Frère. C’est pourquoi elle n’avait pas suggéré de laisser quelqu’un en arrière.

Mark soupira. Il pouvait sentir et comprendre ce que Charmaine pensait. Il décida d’accéder à sa demande une dernière fois. S’il n’y avait pas assez de place dans le véhicule, ils en trouveraient un autre. Au vu des circonstances, il serait également possible qu’il finisse par emmener la famille et les proches de ses amis. La recherche d’un autre véhicule pourrait être inévitable.

En ce qui concernait Anna, il avait juste besoin de confirmer quelque chose.

« D’accord, c’est la dernière Charm. »

Charmaine fut surprise.

« Grand Frère ! Merci ! »

Elle exprima sa gratitude avec un large sourire avant de regarder derrière elle.

« Vite ! Remercie mon Grand Frère tolérant ! »

Charmaine tira Anna vers l’avant.

« Merci. »

Anna remercia Mark avec crispation.

« Anna, c’est ça ? »

Marc pointa sa cuillère vers elle.

« Oui !

– Qu’est-ce que c’est que cette réponse aiguë ? Quoi qu’il en soit, je te laisserai venir avec nous à cause de Charm, mais que peux-tu faire ? Je ne veux pas de bagages inutiles avec nous, alors tu dois montrer ta valeur au groupe. »

Mark avait l’air très strict, ce qui rendait Anna encore plus nerveuse.

« Je n’ai pas de compétences exceptionnelles, mais je sais cuisiner. »

Elle désigna alors la soupe que Mark était en train de manger.

« C’est moi qui l’ai préparée. »

Mark regarda alors Odelina pour obtenir une confirmation et elle acquiesça.

« D’accord, tu t’occuperas de la nourriture. Fais de ton mieux. »

Marc décida de son rôle. Il pouvait dire que la soupe qu’il mangeait en ce moment avait bon goût. De plus, les autres membres avaient leurs propres rôles mais personne n’était placé pour s’occuper de la cuisine. Odelina pourrait le faire, mais elle était le conducteur principal et l’un de leurs combattants. Elle avait aussi d’autres choses à faire, donc lui retirer la gestion et la préparation de la nourriture lui ferait du bien. Quant à Charmaine qui préparait la nourriture…

Marc n’osait pas y penser.

Alors qu’ils discutaient, une ombre blanche apparut dans la salle à manger.

PAK !

Mark attrapa de sa main gauche une petite fille avec des oreilles de chat sur la tête.

Tout le monde fut surpris. Ils n’avaient vu qu’une ombre passer et pourtant, Mark avait attrapé cette ombre d’une seule main sans même regarder.

« Petite fille, ne fonce pas toujours comme ça.

– Muuu… Papa ! »

L’ombre blanche était Abbygale qui venait de se réveiller. Remarquant que son père s’était déjà réveillé, elle avait foncé dans la salle à manger pour essayer de le serrer dans ses bras, mais elle s’était fait prendre comme ça.

Mark prit alors la petite fille dans ses bras et la laissa s’asseoir sur ses genoux pendant qu’il mangeait.

« Quand les adultes parlent, tu ne devrais pas faire ça, d’accord ? »

Il l’avait strictement dit à Abbygale. Il savait qu’il devait s’efforcer de lui inculquer lentement les bonnes manières.

« Oui… »

Mark s’apprêtait à continuer à manger mais…

« Papa. »

Mark regarda Abbygale.


« Qu’est-ce qu’il y a ?

– Désolée… Et merci… Pour le toutou. »

Sur ce, la mauvaise humeur de Mark s’envola.

Il continua à manger pendant qu’ils commençaient à réfléchir à un nom pour le chien qui était silencieusement recroquevillé dans le salon.

Ils suggérèrent tous des noms comme Goldie, Butterscotch, Bretagne et Biscuit, mais ils finirent par choisir le nom proposé par Mark, Laelaps. Laelaps était le chien d’or de la mythologie grecque qui était chargé de protéger le futur roi des dieux. Ce nom correspondait parfaitement à la couleur de la fourrure du chien et aux pointes dorées qui entouraient son corps.

Mark termina son repas et ils se couchèrent tous pour la nuit. Malheureusement pour Mark, Mei et Abbygale ne purent dormir que dans sa chambre, les autres étant déjà occupées.

***

Jour 4 – 6 h 01 – Complexe appartement Firenze, La Joya St., Buhay na Tubig, Imus, Cavite

Suivant les plans de Mark, ils étaient déjà tous réveillés et se préparaient au départ. Même Anna, à l’air peu fiable, était déjà réveillée et aidait aux préparatifs bien qu’elle ait l’air à moitié endormie.

Pendant qu’ils se préparaient, Carlo et Sundra étaient arrivés.

« Frère ! »

Comme il l’était il y a quelques années, ce type courut vers Mark et le salua en le serrant dans ses bras. Mais…

Mark s’était esquivé avec agilité et il avait fini par étreindre un poteau électrique.

« Mec ! C’était pour quoi ça ?! »

dit Carlo en se frottant le front.

« Sérieusement, regarde ton âge. Tu fais encore ça.

– Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? C’est juste un câlin entre potes.

– Oui, oui. Un câlin entre potes. »

Les deux hommes se regardent en silence avant de laisser échapper un ricanement. Mark tendit son poing et Carlo frappa le sien.

« Frère, merci de nous avoir sauvés.

– Tu devrais remercier Charm. Si elle ne m’avait pas dit où tu étais, je serais encore en train de te chercher.

– Ouais. Je ne pensais pas qu’elle viendrait nous demander des coupons de réduction et qu’elle deviendrait la raison pour laquelle nous avons été sauvés. »

En entendant cela, Mark se tourna soudainement derrière lui et regarda Charm dont le visage avait déjà rougi d’embarras.

« Carlo ! Il faut vraiment que tu dises ça à Grand Frère ? »

souffla Charmaine.

« Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? »

Carlo répondit d’un air innocent, ce qui fit hocher la tête de Mark et de Charmaine.

C’est que ce type n’avait vraiment jamais changé.

« Cielo ! »

Carlo cria soudain en appelant Cielo qui venait de sortir de la maison. Il se précipita alors vers elle.

« Ce type… »

Mark était resté sans voix. Ils n’avaient pas encore fini de parler.

« Euh… Désolée pour ça. »

Sundra, qui suivait Carlo, s’excusa pour le comportement de son petit ami.

« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. J’ai l’habitude que ce type soit comme ça. »

dit Mark en soupirant.

Mark s’approcha de Carlo et de Cielo ainsi que de Sundra.

« Vous venez tous les trois avec nous, n’est-ce pas ?

– Bien sûr ! »

répondit Carlo sans hésiter.

« Et toi Cielo ?

– Je n’ai pas le choix, n’est-ce pas ? Je ne sais pas pourquoi ma sœur fait trop confiance à votre groupe mais au moins, je peux me fier à ses paroles.

– Eh bien, c’est suffisant. Tu n’as pas besoin de nous faire confiance si tu ne le veux pas. Si c’est la sécurité qui te préoccupe, je peux au moins te dire qu’il est plus sûr de nous côtoyer que de rester ici. »

Cielo acquiesça et Charmaine, qui se trouvait derrière Mark, la fit monter dans le véhicule. Malheureusement, l’état d’esprit de Cielo n’était pas au beau fixe. Même si elle parlait à Mark, son regard était vide et dépourvu de tout projet d’avenir.

OUAF !

« D’accord, toi aussi. »

Mark s’accroupit sur le sol et tapota le chien aux cornes d’or devant lui. Il était très satisfait de ce chien. Il était raisonnable et indépendant. Si Mark avait raison, ce chien était un lévrier irlandais. C’était juste difficile à déterminer à cause des changements sur son corps. De plus, pour une raison quelconque, il restait toujours près de Mark pendant qu’ils se préparaient, rendant même Abbygale jalouse puisque Laelaps ne voulait pas jouer avec elle.

Une demi-heure plus tard, les préparatifs étaient terminés. En regardant à l’intérieur du véhicule, presque tous les sièges étaient occupés. Le véhicule entier devait pouvoir accueillir vingt personnes avec le chauffeur et douze étaient occupées maintenant, ce qui le rendait assez bondé. Cela avait rendu Mark encore plus déterminé à trouver un autre véhicule à utiliser. Aucun des véhicules apportés par Madame Lanie ne l’intéressait, il n’avait donc pas d’autre choix que d’en trouver un à l’extérieur. Au moins, il essaierait de trouver un minibus ou un fourgon blindé utilisé par les banques pour transférer de l’argent. De plus, aucun d’entre eux n’osait s’asseoir à côté de Janette à l’arrière du véhicule, ce qui augmentait la densité de la foule.

Lorsque tout le monde à l’extérieur était prêt à monter dans le véhicule…

BANG ! BANG ! BANG !

Plusieurs coups de feu retentirent en provenance de la direction des portes et ces coups de feu n’étaient que le début de l’histoire.



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