Mutagen
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Chapitre 101 : Plusieurs événements en coulisses
Chapitre 100 : Maîtriser le chien mutant Menu Chapitre 102 : Réveil au milieu de la nuit

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 3 – 19h10 – Parc industriel central, Ville de Pasay, bâtiment de recherche

Nia se tenait à l’intérieur d’une pièce aux murs de métal blanc. Cette pièce avait été construite pour servir de zone de test pour de nombreuses expériences du laboratoire de recherche. Devant elle, trois lances flottantes en glace, de la taille et de la longueur d’un javelot, flottaient. Ses mains continuaient à bouger tandis que les lances de glace flottantes se déplaçaient dans la même direction que ses mains. Elle tournait en rond, sautait et bougeait doucement ses mains comme si elle dansait et les lances de glace s’enroulaient autour d’elle de la même manière.

Tous ceux qui assistaient à ce spectacle pensaient immédiatement au caractère spectaculaire et fantastique de la scène. Avec sa beauté rare, elle ressemblait à une fée des glaces sortie d’un roman fantastique.

À l’extérieur de la zone de test, le professeur Isaach Co et Allen observaient la routine de Nia à travers un miroir unilatéral. Le professeur hocha la tête en observant avec satisfaction les progrès de sa fille adoptive et de son assistante. La capacité de Nia à contrôler et à réduire la température de l’humidité dans l’air avait atteint de nouveaux sommets au cours des deux derniers jours.

À l’intérieur de la zone de test, Nia termina sa routine en lançant les trois lances de glace vers le mur. Les lances volèrent rapidement à la vitesse d’un javelot lancé par un athlète olympique.

DANG ! DANG ! DANG !

Trois sons forts résonnèrent dans la zone de test lorsque les trois lances de glace s’enfoncèrent dans l’épais mur blanc. Nia libéra alors sa capacité des lances de glace, les transformant lentement en eau qui coula le long de la surface du mur et créa une flaque d’eau froide sur le sol. Elle sortit ensuite par la porte et entra dans la pièce où le professeur Isaach et Allen l’observaient.

« Comment ça se passe profe-, non, papa ? »

demanda Nia en souriant.

« C’est génial, Nia ! Tes capacités se sont vraiment renforcées par rapport à ce qu’elles étaient il y a quelques jours. »

Le professeur Isaach souriait d’une oreille à l’autre en louant les progrès de Nia. Il y a quelques jours, tout ce qu’elle pouvait faire était de conjurer deux pics de glace de la taille d’une baguette et d’abaisser la température de l’humidité de l’air dans une petite zone tout en transformant lentement l’humidité de cette petite zone en glace.

Aujourd’hui, elle pouvait déjà conjurer trois lances de glace et même les faire flotter avec un contrôle précis.

De son côté, Allen regardait Nia avec bonheur et envie. Les capacités de sa sœur aînée avaient déjà commencé à s’améliorer alors que lui était toujours le même. Néanmoins, le professeur Isaach regarda Allen en souriant. Maintenant que certaines de ses théories étaient prouvées, il était temps de trouver un moyen et une bonne routine d’entraînement pour Allen.

Le professeur était de très bonne humeur. Après tout, plusieurs de ses théories avaient enfin trouvé une réponse. L’une de ces théories concernait l’évolution des personnes qui possédaient déjà des capacités surhumaines avant l’épidémie.

Comme il le pensait, le mutagène pouvait vraiment améliorer leurs capacités surhumaines. Non seulement les capacités physiques des créatures vivantes pouvaient être améliorées, mais aussi leurs capacités mentales préexistantes.

Une autre de ses théories portait sur la manière de stimuler le processus d’évolution. Le potentiel de croissance et la compatibilité de l’ADN de la personne avec le mutagène étaient-ils les seuls facteurs d’évolution ? La réponse était, heureusement ou malheureusement, non. Cependant, le troisième facteur n’était pas vraiment facile à atteindre. Il s’agissait de stimuler le potentiel d’une personne en dépassant ses limites. C’était une chose très facile à dire mais difficile à réaliser.

L’un des moyens d’y parvenir consistait à suivre un entraînement constant et ardu et à dépasser lentement ses limites. C’est cette méthode que le professeur Isaach avait utilisée pour développer les capacités de Nia à ce point. Les deux jours précédents, après avoir appris la possibilité d’une évolution humaine, il avait fait s’entraîner Nia plusieurs fois par jour, au point qu’elle n’était plus capable d’utiliser sa capacité un seul instant. Cet après-midi, elle était finalement tombée inconsciente à cause d’une forte fièvre. À son réveil, sa capacité avait évolué à ce point.

Il existait une autre façon de stimuler ce potentiel latent. Il s’agissait d’exposer la personne à un danger extrême qui exigeait d’elle des actions dépassant ses capacités actuelles. Cette méthode pouvait être un moyen plus rapide et plus facile d’évoluer, mais elle avait aussi de graves conséquences. Tous les individus n’étaient pas capables de dépasser leurs capacités face à un danger. Il serait même plus probable que la personne tombe dans la panique et échoue. Cette situation pouvait même entraîner la mort. Non, il était très probable que la personne meure.

Si l’on demandait au professeur Isaach ce qu’il pensait du mutagène, il répondrait qu’il s’agissait à la fois d’un désastre et d’une opportunité. Un désastre en raison de ce qui s’était déjà produit, l’apocalypse. C’était une opportunité parce qu’il ouvrait la possibilité aux gens d’évoluer. Selon le professeur, l’humanité avait déjà atteint la fin de l’évolution. La raison en était le mode de vie de la société moderne. Les progrès technologiques avaient toujours été axés sur le confort et le divertissement, ce qui avait coûté cher à l’humanité pour continuer à évoluer.

Aujourd’hui, le mutagène pourrait stimuler l’évolution non seulement de l’humanité, mais aussi des autres créatures de la planète. De plus, il fallait que l’humanité évolue davantage, sinon elle succomberait à la menace de l’apocalypse et risquerait de s’éteindre.

« Allez, vous deux, creusons nos méninges et trouvons un moyen pour Allen d’améliorer ses capacités. »

Le professeur Isaach et ses deux jeunes assistants quittèrent le centre de test et retournèrent à leur bureau après avoir rassemblé les données imprimées dans des dossiers. Le professeur d’âge mûr voulait que ses deux enfants adoptifs s’améliorent. Toutes ses études sur le mutagène avaient montré que des menaces plus puissantes allaient apparaître dans un avenir proche. Ces deux-là devaient améliorer leurs capacités afin d’être en mesure de se protéger, même s’il n’était pas lui-même inclus. D’autres personnes pourraient considérer le professeur Isaach comme un chercheur fou, mais c’était une personne bienveillante au fond.

***

Jour 3 – 20 h 22 – Monastère Saint Paul, La Paz,Ville de Iloilo, Iloilo

Lorsque l’épidémie avait frappé pour la première fois, un avion de ligne était tombé en plein centre de la ville. Le chaos s’était alors installé presque immédiatement. Lorsque les infectés avaient commencé à envahir la vie paisible des habitants, de nombreux survivants avaient fui la ville et s’étaient réfugiés dans la mer entourant l’île d’Iloilo. Quant à ceux qui avaient tardé à fuir et n’avaient pas pu le faire, ils s’étaient pour la plupart rassemblés dans ce monastère.

En raison du terrain entourant le monastère, qui était principalement constitué de terres plates, de plantations et de petits sitios boisés, les habitants du monastère et les survivants qui s’étaient rassemblés à cet endroit avaient réussi à fortifier en toute sécurité les murs et les clôtures préexistants qui entouraient le monastère. Comme le monastère avait été construit assez loin du centre ville et que la zone était entourée de longs ponts bloqués, quelques infectés s’aventuraient proche du monastère avant que les fortifications ne soient terminées. Heureusement pour eux, il y avait une casse à deux pâtés de maisons au nord-ouest du monastère, ce qui leur avait permis de rassembler des matériaux pour les fortifications. L’existence d’escouades de police qui avaient également tardé à fuir la ville et étaient restées dans le monastère avait encore renforcé la sécurité du camp.

En ce moment, les nonnes du monastère étaient occupées à distribuer des bols de porridge aux survivants. La bouillie n’était pas très riche et chaque bol ne contenait qu’une petite portion de viande. Malheureusement, ce serait leur dernier repas avec de la viande. En effet, si le terrain autour du monastère leur donnait l’avantage de la sécurité, il leur manquait aussi des endroits où rassembler de la nourriture et d’autres nécessités.


En réponse à ces problèmes, plusieurs survivants avaient commencé à former des groupes de recherche et de ravitaillement qui sortaient du monastère pour aller chercher des produits de première nécessité un peu partout dans la ville. En raison du danger, la police avait autorisé ces personnes à se munir d’armes à feu. Les survivants de ce monastère avaient été parmi les premiers à mettre en œuvre ce type d’approche face à l’épidémie.

Un peu plus loin, au sud-ouest du monastère, un petit groupe de survivants se précipitait vers le monastère. Le groupe était dirigé par une personne dont les bras avaient évolué au cours de l’épidémie initiale. Cet homme avait vu ses proches se faire mordre un par un par un seul infecté courant dans sa propre maison. Dans son accès de rage, il avait frappé l’infecté à mort à poings nus. Les larmes aux yeux, il avait continué à frapper l’infecté immobile jusqu’à ce que ses bras s’engourdissent.

L’après-midi dernier, il était parti chercher des provisions avec plusieurs survivants qu’il connaissait, mais il avait été retardé à cause d’un certain nombre d’infectés qui étaient passés dans la zone où ils cherchaient des provisions. Après le passage de la horde, il faisait déjà nuit. Comme ils ne pouvaient pas passer la nuit dans cet endroit dangereux, ils s’étaient dépêchés de retourner au monastère.

BAM !

Le chef frappa la tête d’un infecté qui lui barrait la route. Grâce à son évolution, il pouvait exercer une force suffisante avec ses bras pour réduire la tête d’un infecté en miettes d’un seul coup de son tuyau de fer.

Heureusement, il n’y avait pas beaucoup d’obstacles sur le chemin du retour et ils atteignirent le terrain vague juste à l’extérieur du monastère. C’est parce qu’ils avaient traversé la forêt qui leur était familière et qu’ils avaient évité les zones où les infectés pouvaient errer.

CRACKLE !!! BOOM ! !!

Ils s’arrêtèrent tous dans leur élan. Ils se tournèrent vers le nord-est et virent une lumière brillante qui illuminait la nuit à une certaine distance. En plus de cette lumière, plusieurs éclairs d’électricité jaillissaient de la source lumineuse vers le ciel. Devant cette scène, les membres du groupe ne purent s’empêcher d’avoir la chair de poule. Ils décidèrent de partir et retournèrent au monastère à toute vitesse.

***

À environ un kilomètre et demi au nord-est du monastère se trouvait une centrale électrique. La centrale était déjà fermée depuis hier et l’endroit regorgeait d’infectés qui étaient les employés de cette installation avant l’épidémie.

Dans l’une des pièces qui servaient à stocker l’électricité produite par la centrale, se tenait une silhouette humanoïde carbonisée de deux mètres de long. La peau de l’humanoïde était pleine de fissures et était colorée en noir à cause de la carbonisation. La chose la plus remarquable était la faible lumière émise par les fissures. L’humanoïde ouvrit les yeux et rugit face au plafond de la pièce.

CRACKLE !!! BOUM ! !!

En même temps que son rugissement, le toit de la pièce fut explosé et une grande quantité de décharges électriques s’échappa de son corps.

***

Jour 3 – 21h50 – Supérette Day and Night, Route Niog, Bayanan, Ville de Bacoor, Cavite

Une TYT Vios s’était arrêtée devant la supérette à cette heure de la nuit. Il s’agit d’une voiture familiale pouvant accueillir cinq personnes. Ce qui était étrange, c’est que la voiture était recouverte de vignes coriaces. Après l’arrêt du véhicule, trois silhouettes en étaient sorties. La plus âgée était une femme d’une trentaine d’années tandis que les deux autres silhouettes étaient des enfants. L’aîné avait l’air d’avoir onze ans, tandis que le plus jeune en avait quatre ou cinq.

Ils entrèrent dans la supérette dans l’espoir d’y trouver de la nourriture et des provisions, mais ils n’en trouvèrent pas. Tous les étals étaient vides et même la zone de stockage ne contenait que des boîtes vides. Les trois étaient découragés. Ils avaient vraiment faim. À ce moment-là, l’aîné des enfants se rendit aux toilettes pour vérifier s’il y avait quelque chose à y trouver, bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’espoir de trouver quelque chose.

Cependant, l’enfant fut surpris. À l’intérieur de la cabine, il y avait un sac rempli de nourriture et d’autres produits sanitaires. L’enfant avait immédiatement appelé la femme et avait pris le sac, même s’il savait qu’il pouvait appartenir à quelqu’un d’autre. Étonnamment, lorsqu’ils avaient ouvert l’une des poches, ils avaient vu un mot. Après avoir lu le mot, ils avaient su que ce sac de provisions était en fait pour eux. L’enfant qui avait trouvé le sac arborait un sourire radieux. Elle savait qui avait laissé le sac pour eux.



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