Une voix tremblante s’échappa. Je me sentis triste. C’était triste, déprimant et amer.
J’avais l’impression d’être seule au monde.
La voix froide du Duc vint au-dessus de ma tête.
“Tu es pleine d’énergie.”
J’étais émotif.
Hic.
– “Tu es mon père !” criai-je en levant la tête.
Pour être honnête, quand le Duc est apparu, on ne pouvait pas dire tout de suite qu’il était mon père.
“Heug…”
Peut-être que c’était à cause de mon corps d’enfant que j’avais l’impression d’avoir été abandonné par mon vrai père. J’essaya de ne pas pleurer, mais il semblait que les larmes sortirent quand même de mes yeux.
Le visage du Duc devint rapidement flou.
Mais c’était aussi la raison pour laquelle je me sentais enhardie. Je ne pouvais pas voir son visage raide et froid
“C’est mon père !”
‘Tout comme Clattie a le Marquis, je t’ai toi.’
“Je veux rentrer à la maison !”
Des larmes épaisses continuèrent à couler sans encombre. Mon nez était acide..
Je serra mes deux petits poings et je serra fort la jambe du Duc.
Je ne manquerai pas cette occasion de partir.
“Papa, emmène-moi loin…”
****
“…”
– “…”
C’était trop calme. À première vue, il semblait même que je pouvais entendre le bruit de la déglutition autour de moi.
J’ouvris tranquillement les yeux.
Au moment où les larmes qui s’étaient formées tombèrent, je vis le visage du Duc Paeraton.
C’était un visage terrifiant.
Ce n’était pas qu’il avait une expression dure ou qu’il avait les yeux déformés. Au contraire, il avait un visage infiniment proche de l’inexpression.
Pourtant, je sentis ses yeux de couleur rouge sang sur moi avec le sentiment de cruauté.
Hoquet.
Le hoquet sortit sans que je ne m’en rende compte.
Le Duc tendit la main vers moi.
‘Non ! Je ne la lâcherai pas !’
Je m’accrocha désespérément à sa jambe.
Bien que je m’accrochais à sa jambe de toutes mes forces, le Duc Paeraton m’attrapa facilement d’une main.
Contrairement à ce que je pensais, il ne m’a pas jeté au loin et ne m’a pas crié d’aller me faire voir ailleurs. Au lieu de cela, il m’éleva au niveau de ses yeux et me fixa.
Ses yeux rouges et mes yeux se rencontrèrent à distance.
Au début, c’était un regard que je n’aimais pas.
‘Oh, qu’est-ce que tu n’aimes pas chez moi ?’
‘Si je continue à vivre ici, je mourrais, alors je n’y peux rien !’
Hoquet.
Contrairement au cri audacieux (intérieurement), de petits hoquets continuèrent à s’échapper.
Le Duc leva un sourcil vers moi avant de commencer à bouger, avec moi toujours dans ses bras.
– “Votre Excellence.” Le député qui regardait comme une ombre, appela le duc de Paeraton comme s’il était soumis à une forte pression.
– “Je rentre.”
Cependant, le duc ne laissa que ces mots et continua à avancer.
Je me demandais dans les bras du Duc à chaque fois qu’il faisait un pas de plus.
‘Si je rentre vraiment avec lui comme ça… est-ce que ça veut dire qu’il ne m’abandonne pas ?’
Mon cœur battait la chamade.
‘Enfin, enfin, je me suis échappée de ce terrible endroit !’
C’est alors que je regardai la porte qui se rapprochait, pas à pas, sans cligner des yeux.
– “Ah.”
Soudain, le duc de Paeraton s’arrêta dans son élan.
‘Pourquoi t’es-tu arrêté ?’
Je leva les yeux vers lui, mais je n’ai rien pu lire sur son visage sans expression. D’une manière ou d’une autre, l’anxiété s’accrocha à mes entrailles.
La sortie était à portée de main, mais il fit demi-tour.
Moi, qui étais soulevée dans les bras du Duc, je n’eus d’autres choix que de tourner le dos à la porte moi aussi.
‘Non, ne me dis pas… ..’
Mon cœur chuta jusqu’au sol. Je tins le duc comme si c’était ma bouée de sauvetage.
‘Non ! Ne me jetez pas !’
Au même moment..
– “Ahhhhhhhhh !”
Un cri fort et terrifiant résonna dans le hall.
‘Qu’est-ce que… ?’
Je m’accrocha à la poitrine du Duc et fixa la source du son.
– “C’est, c’est Tie !”
– “Mademoiselle !”
– “Oh, qu’est-ce qui se passe, bon sang…”
L’apparition de Clattie était visible à travers la foule de gens.
La robe, avec sa broderie de diamants coûtant à elle seule des milliards, était déchirée.
– “Ma, ma robe ! Ma robe est……. !”
Clattie s’assit et saisit la robe en lambeaux.
– “Duc Paeraton !”
Le marquis couvrit les épaules de Clattie et appela le duc jusqu’à ce que son visage devienne bleu.
‘Ce n’est pas possible que ce soit le duc qui a fait ?’
Le Duc n’avait même pas sorti son épée et n’avait pas non plus été proche de Clattie. Cependant, compte tenu du timing et de l’attitude du Marquis, il semblait être le seul responsable.
– “Avez-vous perdu votre sens du jugement ? Vous ne devriez pas être aussi avide.”
Aux paroles froides du Duc Paeraton, le Marquis fut déconcerté.
Je fus surprise de le voir tourner la tête sans protester davantage. Le Marquis, qui était un géant à mes yeux, baissa si facilement sa posture.
‘Il agit comme une personne qui a été poignardée au cou.’
C’était la chose la plus étonnante.
– “Oh, papa !”
Clattie interpella le Marquis avec un visage en pleurs, mais le Marquis ne fit que la réconforter. Il n’interrogea pas le Duc.
Le Duc se retourna comme s’il n’y avait plus rien à voir.
Je soupira de soulagement, toujours accrochée à sa poitrine.
‘C’est une bonne chose que vous ne m’abandonnez pas..’
Au fait, qu’est-ce qui s’est passé avec le Marquis qui s’est fait poignardé ?
Laissant cette question derrière moi, je quitta cet endroit infernal appartenant au Marquis et me dirigea vers la demeure du Duc de Paeraton.
****
‘Le plafond du lit est si beau.’
Je l’avais vu tous les jours pendant les 10 jours que j’ai passés au duché, mais je n’arrivais pas à m’y habituer.
Dès que j’ouvris les yeux, je fus de nouveau surprise.
Ahhhh…
Même si j’avais dormi confortablement, j’avais toujours de la somnolence dans mes yeux.
‘Quelle heure est-il ?’
Les gens ici ne me réveillaient pas, même si je dormais trop. Grâce à cela, je pouvais dormir autant que je le voulais.
Et quand je me réveillais, les servantes entraient dans la pièce comme des fantômes.
“Vous venez de tousser, jeune fille ?”
– “Oui, bonjour.”
À mes mots, une bonne fit un léger signe de tête à l’autre bonne. Les servantes redevinrent silencieuses.
Je jeta un coup d’œil aux servantes debout comme des ornements d’intérieur, trempant leurs mains dans l’eau de lavage.
‘Elles n’ont toujours pas d’expressions aujourd’hui aussi.’
Cela fait un moment que j’étais venue ici, mais je n’avais jamais vu le moindre sourire de leur part, encore moins rire. Elles ne disaient que le nécessaire.
‘Au moins, elles ne semblent pas me détester…’
Après m’être lavée le visage, je descendis du lit.
Le lit ici était plus grand que les lits que j’avais vus dans ma vie précédente, il était donc difficile pour moi de me lever et de me coucher avec un petit corps.
Eh bien, même dans ma vie précédente, je disais que les lits les plus chers étaient les plus grands.
Je n’ai jamais eu de lit auparavant.
Après avoir réussi à atterrir sur le tapis avec mes deux pieds, j’essaya de marcher.
‘Ok, mes jambes ne me font plus mal maintenant.’
Avant, à cause de mes blessures aux mollets, j’avais mal quand je mettais de la force dans mes jambes, mais maintenant, je n’avais plus mal du tout.
Cela faisait aussi longtemps que je n’avais plus eu froid. Après être venue à la résidence de Paeraton, ma santé s’est rapidement rétablie.
Depuis que j’ai échappé aux vieux jours et que je dormais chaque nuit dans une couverture chaude, j’étais en meilleure condition qu’avant ma maladie.
‘Le duc ne vient jamais me voir.’
Même s’il travaillait à un rythme lent, plus de dix jours étaient passés. Je n’ai même pas vu un seul de ses cheveux.
En attendant, je suppose que je ne pouvais pas voir le duc.
‘Je n’ai pas vraiment envie que tu viennes, pourtant.’
Quand je l’ai rencontré pour la première fois, il semblait qu’il ne me considérait pas comme une fille. Je l’avais même appelé papa.
J’avais un peu honte rien que d’y penser.
En tant qu’orpheline dans ma vie précédente, je n’ai jamais eu de famille et je n’avais jamais utilisé le mot papa.
Ugh, c’est embarrassant.
‘Non, c’est un sentiment que je peux avoir parce que je suis pleine et chaude.’
Les sentiments comme la honte ou la gêne étaient un luxe face à la douleur et à la faim. Ces émotions étaient plus faciles à gérer.
‘Je veux rester ici pour toujours.’
Cette pensée gonfla comme un ballon dans mon cœur.
On ne m’a pas dit que je pouvais continuer à rester ici.
‘Mais, avant de nous concentrer sur ça, nous devrions d’abord découvrir qui est le Duc.’
À première vue, le Duc semblait loin des mots comme justice, protection et paix.
‘Il a plutôt l’air d’un méchant.’
D’après ma longue expérience de rofan, il y avait deux types de méchants.
- Un méchant qui doit être vaincu comme le Marquis de Tarenka.
- Un tyrant noir, mais en fait une bonne personne. (généralement limitée aux femmes).
Le numéro 2 est mon attribut de personnage préféré. Et vu le cours des choses en ce moment, le Duc doit être le numéro 2 ! Dans cette vie, j’ai eu du succès !
‘Enfin, le soleil brillera sur ce trous de souris !’ [1]
—C’est ce que j’aimerais dire, mais après ma réincarnation, j’avais vécu dans la maison d’un diable.
La dernière fois, quand j’ai signé un contrat de réincarnation promettant du soleil, j’ai été accueillie par quelque chose qui ressemblait plus à une gouttière.
‘Il n’y a rien eu de ce qu’il a dit qui allait arriver. Je dois être vigilante.’
Maintenant, comment allons-nous le savoir?
‘Je vais payer mon repas.’
J’ai dit au Duc : ‘‘Je peux payer le repas, alors emmenez-moi avec vous.”
Tant qu’il ne me demande pas trop, comme le Marquis l’a fait, j’ai confiance en mes capacités.
Je travaillais depuis que j’étais bébé, même par temps froid.
Alors payons le repas et voyons la réaction du Duc.
‘Si le Duc est le N°1, je devrai faire profil bas et me préparer à m’échapper, et s’il est le N°2, alors ma vie sera pleine de succès !’
Je serrai mon petit poing.
‘Ok, au travail !’
***
“Euh, jeune miss……”
“Ceci est ce que nous faisons…”
Les employés du duc de Paeraton étaient toujours raides. Je n’avais aucune idée si elles bougeaient le jour, je pouvais seulement dire si elles étaient dans la même pièce que moi enfin, si je pouvais réellement les voir. Mais maintenant, les servantes sans expression étaient dans un état rare de panique.
“Donnez-le nous, ce que vous avez dans la main….”
– “Je dois le faire.” Je répondis simplement, puis j’essuya le cadre de la fenêtre avec un grand effort.
– “Mais…”
– “C’est moi qui ai décidé de travailler comme ça et c’est pour ça que je suis venue ici.”
– “Quoi ?”
À mes mots, les servantes furent beaucoup plus embarrassées qu’avant. Elles échangèrent leurs regards pendant un moment, puis ouvrirent la bouche comme si elles étaient déterminées.
“Il semble y avoir une sorte de malentendu.”
– “Ma dame est la plus jeune fille du duc de Paeraton, et vous êtes venue ici pour le travail.. ..?..”
– “S’il voulait que je vive ici parce que j’étais la plus jeune fille de cette maison, j’aurai été ici plus tôt.”
‘Et pas avec le marquis de Tarenka.‘
“La salope illégitime, qui a été abandonnée par son propre père, ne connaît même pas la raison !”
Les mots du Marquis me piquèrent encore le cœur.
Je l’avais nié plusieurs fois car cela ne pouvait pas être vrai, mais je connaissais la vérité.
‘J’ai été abandonnée.‘
‘—Je n’ai jamais vu un parent qui disait qu’il reviendrait.‘
D’ailleurs, le duc de Paeraton ne m’a fait aucune promesse.
‘Un enfant abandonné ne peut jamais vraiment redevenir un enfant.’
La porte en fer qui, dans ma vie antérieure, se fermait froidement devant mes yeux, se reflétait dans la fenêtre.
– “Jeune fille, c’est…”
La servante ouvrit la bouche, voulant dire quelque chose, cependant, une servante l’attrapa comme pour l’empêcher de parler.
Je continuai de nettoyer la surface du verre comme si j’essayais d’effacer les illusions qui se reflétaient sur la fenêtre.
***
“Que fais-tu ici ?”
Au son de la voix froide dans mon dos, j’arrêta de laver les vitres et me retourna.
Sous le soleil de l’après-midi, j’ai vu un bel homme qui avait l’air d’appartenir à une photo.
C’était le duc de Paeraton, mon père (du moins sur le papier).
‘C’est rare, mais on dirait qu’il est rentré tôt aujourd’hui.’
Pendant mon séjour ici, j’ai demandé à plusieurs reprises où il était et j’ai toujours reçu la réponse qu’il était absent.
– “Je suis douée pour le nettoyage.”
Bien qu’elle était à l’origine, propre, elle était si transparente maintenant que c’était comme si elle n’existait pas.
J’étais confiante.
Mais les yeux du Duc s’aiguisèrent.
– “Qui t’a dit de faire cette chose inutile ?”
‘Inutile ?’
– “J’ai dit, je vais payer pour le repas- ack !”
– “Tu te débats encore.”
Avant même que je n’aie fini de parler, le duc de Paeraton me souleva.
Il me regarda comme s’il était réellement face à une chose défectueuse, puis fit quelques pas en me tenant toujours.
Je suis devenue nerveuse presque immédiatement.
‘Pas possible, juste parce que c’était inutile, vous essayez de me jeter comme ça !?’
Mais au lieu d’être jetée, je suis arrivée à un réfectoire.
“Mangez.”
‘Je te tuerai si tu ne manges pas.’ C’est-ce que j’ai compris dans ses paroles.
C’était vraiment un ton qui ressemblait à une menace.
Mon estomac devint aussi petit qu’un haricot, mais j’ai quand même tendu la main vers l’assiette.
Le Duc me fixait pendant que je mangeais (ou luttais pour survivre).
Ses yeux étaient si aiguisés, ‘si je ne mange pas, il pourrait vraiment me tuer !’. C’est ce que je pensais à ce moment-là.
Je voulais mettre le pain dans ma bouche sans me soucier de l’endroit où il finirait plus tard. Mais j’avais aussi mes limites.
“C’est tout ce que tu peux manger ?” demanda le Duc, dès que mes mains s’arrêtèrent.
C’était une voix si froide que même mes os furent gelés.
Une fois de plus, je tendis la main vers l’assiette, mais je ne pus mettre de nourriture dans ma bouche.
Ce n’était pas un mensonge, j’avais vraiment l’impression que j’allais éclater tellement j’étais pleine.
“Seriez-vous capable de manger plus ?”
‘Est-ce une menace ?’
‘Tu penses me tuer en faisant éclater mon estomac !’
‘Hé, espèce de criminel dramatique.. !’
NOTE :
[1] Je pense que c’est une façon de dire qu’elle obtient enfin quelque chose de bien après avoir connu une vie difficile pendant si longtemps.
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Traduit par : Cocojoy
Check par : Panapoco
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