Après s’être réveillé, Roland appela immédiatement Tilly.

«J’ai des informations détaillées concernant l’île flottante. C’est en effet un produit des Diables, et ils l’appellent la Divinité des Cieux ».

Tilly était stupéfaite; D’où venaient les informations de Roland?

«En bref, j’ai des moyens spéciaux. » Roland était naturellement conscient de ses doutes, mais la question concernant le fait que le Seigneur Cauchemar soit piégé dans le Monde des Rêves était une affaire complexe à expliquer, et il décida de ne pas en parler. «Les informations peuvent avoir des incohérences, vous ne pouvez donc les utiliser que comme référence. Nous devrons toujours compter sur vous pour vérifier la situation actuelle. »

Après cela, il donna un aperçu simple de la Divinité des Dieux.

«C’est donc une ville flottante? » Demanda Tilly, choquée.

«Oui.» Roland hocha la tête. «Mais elle est bien plus grande qu’une ville normale. »

Selon Valkries, lorsque le noyau de pouvoir magique fusionnait dans l’obélisque qui produisait de la brume rouge, cela produisait un résultat surprenant. Bien qu’elle n’ait pas participé à la construction de la Divinité des Cieux, elle connaissait parfaitement sa structure. Afin de stabiliser les pouvoirs magiques, les Diables avaient subi de multiples essais, l’un d’entre eux avait eu lieu il y a environ un siècle à la ville de Tapunise, qui s’était terminée par la destruction presque totale de la ville. Le pouvoir magique violent déchira la strate et fit s’effondrer les structures alors que l’explosion rasa la ville. D’innombrables Diables inférieurs furent projetés dans l’air et transformés en purée après être tombés au sol.

Pour éviter la fuite d’informations, le Roi avait finalement appelé cela un accident de pouvoir magique. Bien que les dégâts aient été désastreux, le plan ne s’arrêta pas et devint plus gros à la place. L’une des raisons était l’approche de la Bataille de la Divine Volonté, l’autre étant le besoin urgent des Diables de repousser les restrictions de la Brume Rouge. Le désastre avait permis aux Diables supérieurs de réaliser que le plan était réalisable.

La Divinité des Cieux était le résultat final.

Le pouvoir magique pénétrait sur quelques milliers de kilomètres dans le sol et soulevait la terre sur des dizaines de kilomètres, formant une fondation stable. Vu de dessus, il s’agissait d’une île flottante. Mais d’en bas, la vue était large et étroite, comme un sommet de montagne inversé. Après plusieurs révisions du pouvoir magique du noyau, la Divinité des Cieux avait les capacités de flotter et de se déplacer dans le ciel.

C’était à cause de cette caractéristique que les démons considéraient cela comme le seul moyen de contrer le Royaume Ciel-Mer. En prenant le contrôle du territoire humain, les Diables gagnaient du temps pour se reposer et se réorganiser, et pour construire encore plus de Divinités des Cieux pour se rendre dans le territoire ennemi, amenant une armée massive de Diables Fous pour attaquer le royaume Ciel-Mer.

Cette information fit comprendre à Roland que les améliorations apportées par les Diables au cours des 400 dernières années ne devaient pas être minimisées. Bien qu’ils aient emprunté des voies technologiques complètement différentes, ils n’étaient pas plus faibles que les humains.

Le pouvoir magique était indiscutablement une force avec un grand potentiel, comme le montrait la Divinité des Cieux. Que ce soit en déchirant la terre et en envoyant des milliers de structures dans le ciel ou en tirant un morceau de terre entier dans les airs, les deux nécessitaient une quantité d’énergie stupéfiante. Les Diables avaient réussi à la suite d’essais et d’erreurs. Cependant, la quantité entraînait généralement des changements dans la qualité. Si ces expériences étaient utilisées avec la théorie scientifique, leur puissance monterait en flèche.

C’était la même chose pour les humains.

Roland estimait qu’il était crucial de développer le raisonnement scientifique derrière le pouvoir magique après la guerre. Même s’il n’avait aucune connaissance du pouvoir magique, il pouvait guider les générations futures dans le domaine de la recherche.

C’était l’essence de la démarche scientifique.

Tant que quelque chose existait, il était possible de l’observer et de l’expérimenter.

«Même si je ne sais pas comment vous avez obtenu vos informations, cela semble être le cas. » Tilly parla après l’avoir écouté. «Alors, comment suggérez-vous que nous nous occupions de la Divinité des Cieux? »

«Premièrement, elle pourrait résister à notre puissance de feu, donc la Première Armée devrait préserver ses forces. Deuxièmement, les Chevaliers Aériens seront cruciaux dans notre prochaine bataille,» dit Roland lentement. «Il y a un moyen de la vaincre, mais la probabilité de succès est inconnue. »

Même s’ils utilisaient la Gloire du Soleil contre l’île en mouvement, le résultat final pourrait ne pas être suffisant. Cela avait été prouvé depuis longtemps dans l’histoire. Lors de l’Opération Carrefour, les premiers essais d’armes nucléaires qui avaient été testés avaient explosé avec un rendement d’environ 23 kilotonnes, l’un dans l’air et l’autre sous l’eau. Le premier essai avait été incapable de détruire sa cible : un vaisseau de 300 mètres de long, et la portée destructrice du second essai ne dépassait pas les mille mètres. Ces exemples prouvaient que face à de grandes cibles, même le pouvoir dévastateur des armes nucléaires était grandement réduit.

De plus, la Divinité des Cieux était bien plus grande que les cibles de ces tests.

C’était comme utiliser des grenades pour bombarder la Chaîne des Montagnes Infranchissables. Même en lançant des centaines de grenades, on ne ferait qu’écorcher les sommets.

Bien qu’avoir une quantité suffisante était la solution pour résoudre tous les problèmes, c’était impossible en raison de leur manque de rendement. Après avoir pris en compte les progrès technologiques de la Cité Sans Hiver, la limite de puissance était de dix kilotonnes.

En conséquence, Roland devait développer un autre plan en conjonction avec la nécessité d’utiliser la Gloire du Soleil pour compléter l’attaque.

Le cœur de la Divinité des Cieux était sans aucun doute l’obélisque. Selon les explications de Valkries, il était situé au centre de la ville. Pour aider à l’accumulation de la brume rouge, les Diables inférieurs encerclaient l’obélisque et creusaient constamment des fosses profondes – ce qui était aussi leur travail principal en tant que Diables incapables de magie. Étant plus dense que l’air, la brume rouge tombait peu à peu au fond et formait le Bassin à Brume Rouge qui s’étendait progressivement en un lac au fil des ans.

Cela rappela à Roland la Cité des Diables qu’il avait vus dans un fragment de mémoire: d’innombrables tours érigées en anneau autour d’une falaise, où l’on pouvait trouver de la Brume Rouge cristallisée au milieu de la fosse. Ce fut probablement à travers une accumulation d’un millénaire que le développement du lac atteignait une profondeur aussi choquante, où l’immense pression forçait les couches inférieures de la Brume Rouge à augmenter en densité au point de se liquéfier et de se solidifier en cristaux.

La ville transformée en Divinité des Cieux était une vieille ville, où un lac de brume rouge résidait de la même manière au bas de l’obélisque, ce qui était évidemment le point de percée.

La brume rouge mentionnée par Valkries vérifiait leurs spéculations et expériences – la brume rouge était essentiellement un brouillard composé de bactéries microscopiques, apparaissant de cette manière en raison de leur taille extrêmement petite et pratiquement indétectable même avec un grossissement. En même temps, ces minuscules organismes possédaient un pouvoir magique capable de dissiper et de dévorer tout pouvoir magique externe ne provenant pas des Diables. C’était la raison pour laquelle Lily n’avait pas réussi à contrôler la Brume Rouge.

La Brume Rouge possédait de nombreuses caractéristiques biologiques, comme la peur du feu. Sous des températures élevées, la Brume Rouge tentait de s’échapper, ce qui ressemblait à une décomposition à partir d’une vue normale. Lorsque la température montait à un certain degré, la Brume Rouge s’enflammait, ce qui n’était pas différent de toutes les formes de vie à base de carbone. Avec un point de combustion d’environ 800 à 900 degrés, on pouvait dire qu’ils avaient un point de combustion exceptionnel.

La seule différence était qu’ils étaient extrêmement petits. Par conséquent, faudrait des effets explosifs qui s’activaient lorsqu’ils étaient mélangés à l’air. Hache-de-Fer avait autrefois brûlé la capitale du Royaume de Wolfheart, la Cité de Tusk. Maintenant, ce qu’il devait faire serait de brûler tout le ciel.

La combustion de la Brume Rouge diminuerait rapidement l’énergie magique disponible et épuiserait l’oxygène autour; Par conséquent, les températures initiales devaient être suffisamment élevées. En théorie, avoir une grande quantité d’incendiaires produirait le même effet, mais cela nécessiterait une flotte de bombardiers pour transporter des centaines, voire des milliers de seaux remplis d’essence jusqu’à la Divinité des Cieux.

Quant à la Gloire du Soleil, quel que soit son rendement, la température au point d’impact était un nombre fixe qui ne pouvait être modifié.

Le seul problème qui devait être résolu était de passer à travers la grande armée de Diables et de Bêtes Démoniaques protégeant la zone et de voler au-dessus de l’obélisque pour espérer toucher la cible.

«Tant que nous avons un moyen. » L’expression de Tilly se calma. « Indépendamment de la probabilité de succès, tout le monde s’unira et y parviendra. Laissez-nous faire, mon frère. Je vais rapporter la bonne nouvelle au quartier général. »

Sa confiance fit remplir la poitrine de Roland de chaleur.

Il s’arrêta un moment. Après s’être calmé, il prit sa plume et un morceau de papier. «Oui, j’ai besoin que vous transmettiez quelque chose à Mademoiselle Edith Kant. »

Après avoir posé la plume, il ne rangea pas la lettre dans une enveloppe; Au lieu de cela, il la tendit à Tilly.

Celle-ci balaya son regard et ne put s’empêcher de froncer les sourcils. « Les mots ici sont… »

«C’est l’écriture des Diables. » Répondit Roland, indifférent.