Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1202 : Une guerre éclair
Chapitre 1201 : Preuve Menu Chapitre 1203 : Un présent noir comme de l’encre

Les camps des familles Porte de Pierre Rouge et Tusk étaient situés près de la route menant à la ville, dans un endroit initialement conçu pour les besoins temporaires des caravanes et des mercenaires et qui, désormais, servait de résidence aux délégations.

Ce campement, bordé de basses clôtures de bois, étant situé à l’opposé de la Baie des Sédiments et jugé relativement sûr, aucune mesure de sécurité particulière n’avait été prise. Aucune des délégations n’avait envoyé de sentinelles. Elles s’étaient contentées de tracer, au centre du camp, une ligne de démarcation à l’aide de lances et de boucliers.

La plupart des gens, bien entendu, savaient pertinemment que cette ligne n’était que symbolique. Tant que le seigneur de la ville portuaire n’aurait pas pris sa décision, les deux délégations resteraient courtoises aussi ne valait-il pas la peine de disposer là des sentinelles, surtout par un temps aussi humide.

Une centaine de soldats de la Première Armée purent donc s’approcher jusqu’à deux cent mètres du camp sans qu’aucune des deux familles ne les remarque, jusqu’à ce que ceux-ci exigent leur reddition.

– « La Première Armée de Graycastle prend désormais officiellement le contrôle de la Baie des Sédiments. En vertu de la Loi de la Cité Sans Hiver, votre conduite constitue une intrusion et une utilisation d’armes à feu illégales. Je demande votre reddition immédiate, sans quoi nous serons contraints de recourir à la force et vous en devrez supporter toutes les conséquences. »

C’était absurde!

Le commandant de la délégation Tusk tira les rideaux et aperçut un homme qui, de l’extérieur du camp, parlait à travers un étrange cylindre. Non loin de lui flottait un drapeau aux armoiries inconnues. Cependant, il avait bien eu du mal à associer ces soldats à Graycastle, pays lointain qui, pour lui, n’existait qu’à travers les rumeurs.

Ces gens revêtus de capes dégoulinantes sous la pluie, étaient, à ses yeux, pathétiques et ridicules. Le fait que, de surcroît, ils viennent exiger le désarmement de plusieurs centaines de personnes lui semblait totalement irréaliste.

Le commandant descendit au rez-de-chaussée et constata qu’il était rempli de mercenaires au langage grossier et aux gestes obscènes. S’il n’avait pas plu, ils seraient certainement allés cracher au visage de cet homme, comme le faisaient généralement les gens d’origine humble. Mais lui, en tant que noble, allait devoir trouver des stratégies efficaces.

Que faire s’il s’avérait que ces gens soient vraiment des hommes de Graycastle ?

Peut-être devrait-il attendre que la famille Porte de Pierre Rouge agisse ?

Ne voulant pas donner à ces hommes l’impression qu’ils étaient faibles, il ne pouvait ni ordonner à ses chevaliers de déposer les armes, ni leur envoyer un ambassadeur à fins de négociations.

D’après lui, ces soldats supposés venir de Graycastle ne risquait pas de les attaquer soudainement. Ils étaient, en effet, très loin du camp et les mercenaires étaient armés alors que les soldats, dehors, n’avaient même pas un cheval.

Les minutes passant, il finit par oublier l’avertissement de la Première Armée.

Pour les nobles du Royaume de Wolfheart, les guerres prenaient beaucoup de temps. Il fallait d’abord observer l’ennemi et donner les ordres adéquats avant de combattre. Ils avaient procédé ainsi lors de combats contre l’Église d’Hermès.

Mais la Première Armée, qui avait déjà combattu les Diables, voyait les choses de manière totalement différente c’est pourquoi la bataille éclata sans que personne n’ait le temps de comprendre ce qui se passait.

Il s’était à peine passé un quart d’heure que quatre mortiers se mirent à tirer. Certes ils n’étaient pas aussi puissants que les Canons de Forteresse, mais suffisaient largement à détruire leurs tours de guet, faites de bois. Par ailleurs, ceux-ci étant bien plus faciles à transporter que l’artillerie de campagne, les soldats les utilisaient souvent pour ouvrir le combat.

Le camp fut aussitôt rasé et les furieuses protestations des membres de la délégation noyée sous le rugissement des obus. Les maisons en bois s’effondrèrent sous l’impact des ondes de choc faisant voler partout des fragments de piliers, de portes et de fenêtres.

Le commandant d’unité de la Première Armée donna aussitôt l’ordre aux soldats d’assiéger le camp. 

Aucune des deux familles ne parvint à contre attaquer efficacement. Des mercenaires intrépides se précipitèrent dans la poussière mais furent aussitôt abattus. Afin d’éviter des pertes accidentelles, la Première Armée attendait que la pluie emporte cette poussière pour avancer. Ce n’était pas par bonté d’âme mais parce que le Roi avait besoin de mineurs.

Dans l’intervalle, ils renouvelèrent leur injonction et cette fois, la plupart des gens cédèrent.

Les tirs cessèrent. En moins de trente minutes, la menace qui contrariait le Baron venait d’être éradiquée.

De retour au manoir, Jean Bate était encore sous le choc.

S’il savait que Graycastle était puissant, jamais il n’aurait pensé que c’était à ce point. À ses yeux, la bataille qui venait de se dérouler n’avait rien de conventionnel.

Il comprit alors pourquoi Hache-De-Fer lui avait dit « attendez et vous comprendrez. »

Force lui fut de reconnaître qu’ils étaient efficaces et il était presque ravi du déroulement des évènements. Le contraste flagrant entre le silence des soldats et le bruit assourdissant des explosions l’impressionnait encore plus que les armes en elles-mêmes.

Qu’avaient pu bien pouvoir vivre ces gens avant pour en arriver là où ils en étaient ?

– « Êtes-vous à présent convaincu que nous avons le pouvoir de gérer la Baie des Sédiments ? » Demanda Hache-De-Fer, interrompant le cours de ses pensées ? 

Jean Bate demeura un moment silencieux, après quoi il hocha la tête.

– « Détendez-vous », dit Hache-De-Fer en esquissant un sourire. « Vous n’avez pas à craindre notre armée puisque vous avez décidé de servir le Roi Roland. Nous ici, il n’arrivera rien à la Baie des Sédiments, pas plus que nous ne laisserons quiconque braver l’autorité de Sa Majesté. Vous êtes désormais des nôtres. »

« L’un d’entre eux… comme c’est étrange », se dit le Baron qui jamais n’aurait pensé un jour s’allier à un autre pays. Mais aux yeux du Commandant, cela semblait si naturel…

Curieusement, force lui fut de reconnaître que l’idée ne lui déplaisait pas.

Après un moment de silence, il poussa un profond soupir :

– « Je vais prendre en charge la campagne de relocalisation. »

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