Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Sur ce, il avait pensé à autre chose et avait adouci son ton. « La présidente Yuan m’a appelé cet après-midi et m’a dit de ne pas oublier de préparer une boîte d’oranges fraîches. Les oranges n’ont pas été en vente ces derniers jours, alors j’ai demandé à quelqu’un d’en faire venir une boîte de l’étranger. Je te laisserai du jus d’orange fraîchement pressé demain matin. »
Encore du jus d’orange…
La veine de Qiao Nian se creusa sur sa tempe et son visage fut envahi par l’impuissance. Elle ne dit rien d’autre que « mm » et raccrocha.
Un autre message était arrivé sur son portable, une réponse de Shen Jingyan. En substance, il voulait dire qu’il était « très occupé ces derniers temps et qu’il n’aurait probablement pas le temps de prendre un repas ».
Qiao Nian n’y voyait pas d’inconvénient. Elle était la seule personne à contrôler son temps et son emploi du temps. Elle l’avait invité à manger parce qu’elle le lui avait promis auparavant. Mais si Shen Jingyan ne pouvait pas venir, ce n’était pas de sa faute. Ils n’avaient qu’à s’arranger pour se revoir plus tard.
Elle lui répondit brièvement, puis laissa son téléphone portable de côté et commença à se sécher les cheveux.
Le sèche-cheveux que Ye Wangchuan avait préparé était bon. Il n’était pas très chaud, mais il parvenait à sécher ses cheveux rapidement.
Après s’être séché les cheveux, Qiao Nian se lava pour aller se coucher. Elle n’avait pas besoin de ces produits pour le visage et se passa simplement de l’eau sur le visage.
Quelque chose clignotait sur son ordinateur portable.
Elle l’ouvrit pour jeter un coup d’œil.
Un employé de la plateforme où elle avait téléchargé sa musique lui avait envoyé un message privé : [Grand Patron Zhui Guang, un gros bonnet de Pékin veut vous inviter à manger. Auriez-vous le temps de l’honorer de votre présence ?]
Qiao Nian n’avait aucune envie de répondre à ce message. Elle l’avait effacé et avait éteint son ordinateur portable, puis s’était dirigée vers son lit.
Elle s’était engagée dans la musique uniquement parce qu’elle voulait aider Nie Mi à défendre cette culture traditionnelle. Bien sûr, elle y prenait plaisir et trouvait plutôt déstressant de créer elle-même de la musique de temps en temps. Mais c’était tout !
Elle n’avait ni le temps ni l’envie de rencontrer quelqu’un pour un repas juste pour ça !
…
Chez la famille Shen.
Après avoir reçu une réponse de la plateforme, l’expression de Wei Ling devint terrible. Son habituelle expression calme et posée était à présent une rare nuance de colère tandis qu’elle se moquait. « Ce Zhui Guang pense vraiment qu’il est important ! »
Qiao Chen jouait du piano à côté. Elle s’arrêta alors et demanda gentiment : « Qu’y a-t-il, ma tante ? »
D’habitude, Wei Ling ne se donnait pas la peine de lui répondre. Mais maintenant qu’elle était furieuse, elle ne le lui cacha pas. Elle dit froidement : « J’ai demandé à quelqu’un d’inviter Zhui Guang à manger, mais “il” a refusé. »
Si Wei Ling n’avait pas mentionné son identité, elle n’aurait pas été aussi contrariée que l’autre partie l’ait repoussée. Le problème était qu’elle avait déjà dit qu’elle faisait partie de l’Association de Piano, et cette personne l’avait quand même repoussée. Quel snob !
Elle avait déjà été rejetée par Nie Mi une fois aujourd’hui. Ce n’était pas grave puisque Nie Mi était internationalement connue. Mais Zhui Guang n’était qu’un passionné de musique qui n’avait rien à ‘son’ nom, et ‘il’ se comportait de façon si hautaine.
Voyant sa colère, Qiao Chen se mordit la lèvre et s’approcha pour passer son bras autour du sien. Elle prit un air raisonnable en disant : « Tante, je sais que toi et mon oncle cherchez Zhui Guang à cause de moi. »
« Il n’est qu’un solitaire bizarre qui mélange la musique traditionnelle et le rock et qui amuse quelques personnes sur Internet. J’ai entendu dire que les gens qui jouent du rock se croient toujours bons et uniques. Il pense probablement qu’il est célèbre maintenant et veut se rendre spécial en étant si insaisissable. Il n’a aucune idée de qui il vient de rejeter ».