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Chapitre 468 – Quel bonheur…
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Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies conduisit le Jeune Maître Tueur de Phénix et Song Shuhang sur une plage de sable de l’autre côté de la petite île. Après quoi, il tendit la main et ouvrit une porte dissimulée là.

C’est si facile d’entrer dans sa salle du trésor ? L’Aîné Sept Vies n’a-t-il pas peur de se faire voler ?

Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies prit les devants et entra le premier dans la salle secrète. Ses deux invités le suivirent ensemble.

Derrière la porte, ils virent un puits circulaire paraissant être sans fond. Il n’y avait pas d’escalier. L’Aîné monta sur son Épée volante et descendit lentement. Song Shuhang et Tueur de Phénix firent de même sur celle du second.

Après un long moment, le Vrai Maître vit enfin une lumière au loin. « Est-ce que nous sommes arrivés ? »

– « Oui. Mon coffre au trésor est juste ici, » déclara le Maître du Palais en souriant et en tendant un doigt vers l’avant.

Là-bas, il y avait une tortue de jade blanche d’une centaine de mètres de long ; cette statue était incroyablement réaliste. La lueur était émise par le corps du reptile allongé dans ce gouffre, parfaitement immobile.

Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies éclata de rire : « Et voilà ! Alors ? »

Le Jeune Maître soupira. « Cher Daoïste Sept Vies, vous êtes vraiment incroyable. »

– « Hehe ! J’ai eu la chance de devenir ami avec cet Aîné tortue. »

Un Aîné tortue ? Les yeux de Song Shuhang s’illuminèrent. Cet énorme truc était-il donc vivant ?

Alors qu’il était plongé dans ses pensées, leur hôte les accompagna au-dessus du dos de la créature.

– « Comme vous le savez, j’ai fait plusieurs serments étranges dans ma jeunesse. Je suis devenu ami avec l’Aîné en réalisant l’un d’eux. Ensuite, j’ai déplacé mon trésor dans son corps. » Après quoi, il tapota doucement le sommet de la carapace.

Une écaille s’ouvrit, se transformant en porte.

– « Entrons. Mon trésor est à l’intérieur. »

Avant de le suivre, Song Shuhang jeta un coup d’œil aux yeux de l’énorme tortue ci-dessous.

Elle n’avait pas bougé le moins du monde, même pas les paupières.

❄️❄️❄️

Après être entré, Song Shuhang découvrit une immense pièce blanche.

Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies et le Jeune Maître Tueur de Phénix planaient tous les deux dans les airs. C’était comme s’il n’y avait pas de gravité à l’intérieur.

Plusieurs étagères, boîtes et coffres en bois flottaient. Ils contenaient les biens les plus précieux de l’Aîné.

Ce dernier fit signe à l’étudiant. « Eh bien ! De quoi aurait besoin notre jeune ami Shuhang ? »

– « Je ne sais pas trop. Aîné, que proposez-vous ? »

Il tint son menton entre ses doigts. « Vous êtes déjà au Deuxième Rang. De ce que je vois, vous avez déjà des vêtements et des armes magiques. Vous ne manquez pas non plus de techniques de cultivation et vous avez des pilules et de quoi vous soigner… »

– « Aîné, pourquoi ne pas me donner quelques talismans de qualité ? » proposa Song Shuhang. Les talismans du Maître du Palais au Talisman des Sept Vies lui avaient déjà sauvé la sienne plusieurs fois.

Particulièrement ceux qui lançaient une attaque à l’épée, qui lui avaient permis de se débarrasser de plusieurs ennemis puissants d’un rang supérieur.

– « À ce propos… Je peux tout au plus fabriquer des talismans de Quatrième Rang, en raison des limites de mon domaine de cultivation. Si vous le souhaitez, je peux vous en donner quelques-uns. » Il tendit le bras et fit un geste de la main.

Trois piles de papiers quittèrent l’une des étagères voisines et allèrent directement rejoindre sa paume.

Ensuite, il les compta comme s’il s’agissait de billets de banque et donna trois liasses de vingt talismans chacune à l’étudiant.

– « Vingt Talismans d’Armure, vingt Talismans d’Épée et vingt Talismans Flottants. Tous sont de Quatrième Rang et sont un peu meilleurs que ceux que je vous ai donnés la dernière fois. Vous pouvez considérer ces soixante talismans comme la récompense pour m’avoir envoyé cet enseignant. Il nous reste donc à voir ce que vous aurez en échange du Cristal du Dieu de Sang ! » rit l’Aîné Sept Vies.

Song Shuhang se força à sourire et accepta les soixante talismans… Ce n’était pas lui qui avait envoyé le professeur sur l’île !

– « En ce qui concerne le Cristal, j’ai pensé à plusieurs choses. Jeune ami Shuhang, jetez-y un œil et dites-moi ce que vous préférez. »

Il le conduisit devant trois gros coffres.

À l’intérieur du premier, il y avait une corde dorée.

– « C’est une copie de la Merveilleuse Corde Contraignante. Elle permet de lier un ennemi. Bien que ce ne soit qu’une simple copie, elle peut immobiliser un cultivateur de Cinquième Rang pendant un petit moment. Cependant, elle peut être utilisée un nombre limité de fois. Je l’ai utilisée cinq fois après l’avoir obtenue, il reste encore seize utilisations. Après, elle se transformera en une corde ordinaire. »

Une corde qui pouvait être utilisée pour lier ses ennemis seize fois. Cet objet avait un usage réduit, mais un potentiel illimité s’il était bien employé. De plus, il pouvait même lier les cultivateurs de Cinquième Rang pendant un petit laps de temps… Dans un combat entre pratiquants de ce niveau, un court instant était plus que suffisant pour déterminer l’issue d’une bataille.

Song Shuhang hocha silencieusement la tête. C’était un très bon artefact !

– « Maintenant, le deuxième… C’est une marionnette, » déclara le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies en ouvrant le second coffre.

À l’intérieur du coffre se trouvait une marionnette fabriquée avec un grand soin… Song Shuhang la trouva très familière. Elle avait l’apparence d’un dragon occidental et mesurait environ trois mètres de long pour deux de haut. Sa couleur était d’un blanc argenté. Hormis ce dernier point, elle était presque identique au dragon noir qu’il avait vu à l’intérieur de la grotte de She Lan.

– « Cette marionnette volante a été fabriquée par la Secte Noir de Jais. Vous pouvez l’allumer en mettant des pierres spirituelles à l’intérieur. Si la qualité des pierres est suffisamment élevée, elle peut même dépasser la vitesse du son. Avant d’atteindre le Quatrième Rang, quand vous serez alors capable d’utiliser une Épée volante, elle fera une très bonne monture. Le seul inconvénient est que sa consommation d’énergie est assez importante, » poursuivit l’Aîné.

Song Shuhang tomba immédiatement amoureux de la marionnette.

C’est comme un chevalier dragons ! Trop cool !

Même si ce n’est qu’une marionnette… C’est quand même très cool !

Mais le plus important était qu’après avoir mis la main sur cette machine, Song Shuhang pourrait voler librement dans le ciel avant même d’atteindre le Quatrième Rang !

– « Jeune ami Song Shuhang, il semble que vous aimez vraiment ce deuxième trésor ! » rit le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies. « Cependant, je veux toujours vous recommander le troisième. »

Il ouvrit le dernier coffre.

À l’intérieur, il y avait une petite pousse de bambou, visiblement délicieuse.

– « Est-ce une sorte de trésor naturel ? Comment doit-on le préparer avant de le manger ? » demanda l’étudiant.

Il se souvenait que le Vénérable Blanc avait découvert deux pousses de bambou qui l’avaient aidé à ouvrir son Acupoint du Nez après consommation. Elles avaient vraiment eu bon goût après que Candy de la Secte des Voleurs Sans le Sou les avait cuisinées.

– « En fait, vous n’avez pas vraiment besoin de manger celui-ci… Même si c’est possible, ce serait du gâchis, » commenta-t-il en agitant vivement la main.

Le Jeune Maître Tueur de Phénix, qui regardait la pousse depuis le début, dit : « Je sens du Qi de monstre… Non, attendez. Le Qi est encore plus abondant. C’est un objet qui a réussi à acquérir de l’intelligence après avoir cultivé ? »

– « Exact. Cette petite chose a poussé dans un endroit possédant un Qi abondant. Ce qui est encore plus incroyable, c’est qu’elle ne s’est pas transformée en monstre. Après avoir développé un peu d’intelligence, elle évolue vers la forme d’un objet sensible. Tant qu’on en prend bien soin et qu’on lui permet de mûrir jusqu’à se transformer en bambou, on obtiendra automatiquement un trésor magique doté de réflexion sans même avoir besoin de le travailler. »

C’était un très bon trésor !

Ce n’était pas facile pour un objet de développer des capacités intellectuelles. Non seulement il fallait investir de nombreuses ressources pour ce faire, mais il fallait aussi y mettre les sentiments et rester à côté jour et nuit. Enfin et surtout, il était nécessaire d’avoir beaucoup de chance.

Même parmi les trésors de l’Aîné Blanc, seule l’Épée Météore avait développé un peu d’intelligence.

Quant à cette petite pousse de bambou, il suffisait de la faire cultiver et d’attendre sa maturité pour obtenir un bâton pensant.

La valeur de ce trésor dépassait de loin celle du Cristal du Dieu de Sang.

– « Cher Daoïste Sept Vies, y a-t-il un problème avec cette petite pousse de bambou ? » demanda Tueur de Phénix. Pourquoi vouloir l’échanger contre le Cristal de Song Shuhang ?

C’était comme échanger un diamant aussi gros qu’une tête humaine contre une pièce de monnaie !

– « La pousse de bambou n’a aucun problème en elle-même… En fait, ce n’est pas quelque chose qui m’appartient. Elle réside temporairement dans mon trésor car elle a conclu un marché avec moi. Chaque fois que j’effectue une transaction avec un Daoïste à l’intérieur de cette cachette, je dois le laisser entrer en contact avec la pousse. Elle cherche un maître qu’elle aime pour partir avec lui. »

Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies avait des origines mystérieuses et un groupe incroyablement influent l’aidait en coulisses. Tout le monde dans le Groupe des Neuf Provinces #1 était au courant. Il n’avait jamais évité ce sujet de conversation quand on lui en parlait, mais il évoquait très rarement la nature de cette organisation.

Il avait vraiment des objets étranges entre les mains… Aussi étranges que les serments qu’il avait fait dans sa jeunesse…

Song Shuhang sourit. « Est-ce une de ces histoires où l’objet reconnaît son maître ? »

– « Ouais, c’est l’idée ! »

– « Qu’est-ce que je dois faire ? »

– « Il vous suffit de tendre la main et de l’attraper. Ensuite, regardez comment il réagit. »

Song Shuhang hocha la tête et épousseta son kesa, puis s’avança. Il demanda en passant : « Aîné Sept Vies, si quelqu’un est reconnu par la petite pousse et repart avec, combien de temps lui faudra-t-il pour se transformer en bambou ? »

Le Maître du Palais au Talisman des Sept Vies prit un air pensif et a dit : « Hmm… Elle devrait se transformer en un petit bambou dans environ 500 ans, qui sera presque mature dans 2.000 ans. »

500 ans rien que pour démarrer la croissance !

Alors qu’il était plongé dans ses réflexions, la main de Song Shuhang atteignit la pousse.

Ferme et douce, elle était très agréable au toucher.

Puis, l’esprit de l’étudiant trembla.

Une illusion du ciel et de la terre apparut devant ses yeux. Un bambou colossal se tenait entre les deux. Une extrémité du bâton perçait le ciel, l’autre les profondeurs de la terre. Il donnait l’impression de vouloir dominer à la fois l’un et l’autre.

– « Incroyable ! » Song Shuhang soupira, ému.

Mais alors, le bâton retira son extrémité inférieure du sol et l’attaqua !

Dong ! Le son de deux objets métalliques entrant en collision se fit entendre, et Song Shuhang sentit sa tête bourdonner. Il se sentit incroyablement mal.

Quel bonheur…

Un bruit de tonnerre résonna entre le ciel et la terre.

Le son brisa directement l’illusion et réveilla Song Shuhang.

À ce moment-là, il avait déjà reculé d’une dizaine de pas, sous le choc.

Est-ce que ce truc vient de m’attaquer ?

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