Lors de l’ouverture de ces quatre Acupoints, les pratiquants de Premier Rang avaient une certaine probabilité d’obtenir une compétence particulière. Les plus chanceux en obtenaient deux.
Song Shuhang en avait obtenu une en ouvrant son Acupoint de l’Œil, mais rien avec celui du Nez.
Serait-il assez chanceux pour en acquérir une nouvelle avec l’Acupoint de l’Oreille ou de la Bouche ?
– « Cela fait plus d’un mois que j’ai commencé ma cultivation. Et je suis sur le point d’ouvrir l’Acupoint de l’Oreille… J’ai l’impression d’avoir rêvé… » Il soupira, ému.
Tous les aînés du groupe de discussion disaient qu’un cultivateur solitaire rencontrait de nombreux obstacles en suivant sa propre voie. Mais lui avait fait la connaissance de Douce Plume, du Maître Praticien, de Seize du Clan Su, de l’Aîné Blanc… En conséquence, sa progression en tant que pratiquant avait été rapide au point qu’il n’y avait fondamentalement aucune différence entre sa vitesse et celle des disciples d’élite des grandes sectes.
Dans sa poche, Dame Oignon pleurait à chaudes larmes… I l est déjà sur le point d’ouvrir son Acupoint de l ’ Oreille alors qu ’il n’a commencé à cultiver qu’il y a un peu plus d’un mois ?
Elle, elle avait dû souffrir pendant 300 ans pour ouvrir trois Acupoints… Et il lui restait encore un long chemin à parcourir avant d’ouvrir le suivant !
Comme si cela ne suffisait pas, Song Shuhang avait presque rempli son Acupoint de l’Oreille avec du Qi Sanguin grâce à elle ! Dame Oignon était encore plus contrariée en se souvenant qu’il l’avait mangée.
Elle avait directement aidé son pire ennemi !
Quel destin horrible. Qu’aurait-elle pu faire à part pleurer ?
❄️❄️❄️
Samedi 13 juillet. Légère pluie.
Song Shuhang se tenait au milieu d’une forêt de montagnes. Il leva doucement les mains et ferma les yeux, essayant d’écouter le son des petites gouttes d’eau qui tombaient sur ses paumes.
… sur les feuilles des arbres…
Le chant des oiseaux…
L’agitation des insectes rampant dans le sous-bois…
La course des petits animaux dans les buissons…
Même le bruit des créatures se déplaçant sous terre…
Tous ces sons parvenaient jusqu’à ses oreilles en formant une magnifique symphonie. Malgré lui, il s’y plongea à corps perdu.
Song Shuhang pouvait entendre tout cela parce qu’il avait ouvert son Acupoint de l’Oreille.
Comme il l’avait prédit, la quantité de Qi Sanguin dans son Acupoint avait franchi une limite après sa pratique du jour, brisant son goulot d’étranglement. L’instant d’après, il s’était senti comme une personne sourde ayant soudainement retrouvé l’ouïe. Il pouvait alors percevoir des sons variés qui lui avaient été inaccessibles jusqu’alors.
Ouvrir l’Acupoint de l’Oreille ne signifiait pas renforcer ce sens.
Si quelqu’un parlait, outre une meilleure netteté, Song Shuhang ne ressentait aucune différence et n’était pas agressé par le bruit. Cependant, sa gamme auditive était plus étendue que celle des mortels !
La symphonie de la nature était si merveilleuse qu’il souhaitait pouvoir l’écouter pour toujours.
Dommage, il n’avait pas obtenu de compétence suite à cette ouverture.
Il avait encore une chance avec l’Acupoint de la Bouche.
Song Shuhang avait confiance en sa bonne étoile !
Même s’il n’obtenait rien lors de l’ouverture de cet autre Acupoint, il avait déjà obtenu une compétence intéressante avec l’Acupoint de l’Oeil. Il n’avait pas besoin d’être bouleversé.
Après un long moment…
Ses vêtements étaient complètement trempés quand il sortit à contrecœur de sa contemplation émerveillée.
Il ne le savait pas, mais écouter le chant de la nature était extrêmement bénéfique pour les pratiquants. Leur mental et leur énergie s’amélioraient grandement grâce à cette symphonie.
L’endroit qu’il avait choisi un peu par hasard avait été idéal pour sa percée.
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– « Mon Acupoint de l’Oreille est enfin ouvert. Demain, je pars en voyage pour la mer de Chine orientale. » Song Shuhang prit son téléphone et vérifia ses messages. Aucune nouvelle du Vénérable Blanc. « Cela signifie-t-il que même lui ne peut pas trouver Doudou aussi vite ? »
Doudou et Guoguo devaient s’être extrêmement bien cachés !
– « S’il ne peut pas les ramener ici ce soir, je partirai seul et j’attendrai qu’ils me rejoignent plus tard. »
Il rangea son téléphone puis sortit la Pierre d’Illumination de sa poche et regarda Dame Oignon.
Les pousses tendres étaient alors de la taille d’un ongle.
– « Après l’Acupoint de l’Oreille vient celui de la Bouche. Je me demande si la manger me donnera autant de Qi Sanguin… » murmura-t-il.
Par contre, sans un aîné pour l’assister, ce choix était risqué…
Ah ? Stop ! Est – ce que j’imaginais sérieusement manger Dame Oignon ?
J’ai des idées plutôt dangereuses …
À ce moment-là, l’esprit d’oignon vert, toujours attachée à la pierre, frissonna. « S’il vous plaît… Ne me mangez pas, s’il vous plaît ! » Elle avait trouvé très douloureux d’être hachée avec un sabre.
Song Shuhang s’exclama, un peu surpris : « Eh ? Vous pouvez parler, alors ! »
– « Oui, oui ! Ne me mangez pas, d’accord ? Si vous ne me mangez pas, je peux vous donner la Technique Bouddhiste du Lion Rugissant ! Vous voulez ouvrir votre Acupoint de la Bouche, n’est-ce pas ? La technique y est liée ! Si vous l’apprenez, elle vous aidera à progresser ! »
– « Oh ? » Il sourit sans rien dire de plus.
– « Faisons un marché. Si vous promettez de ne pas me manger, je vous remettrai immédiatement la Technique Bouddhiste du Lion Rugissant. D’accord ? »
– « Ça marche, » dit-il en souriant. Après tout, il n’en avait pas eu l’intention. Chaque fois qu’il se rappelait qu’elle pouvait se transformer en une jolie fille, sa conscience le tourmentait à l’idée de la croquer.
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Pendant ce temps, le Vénérable Blanc suivait la piste de Doudou et du petit moine.
Il volait dans une direction précise sans en dévier. Il semblait confiant.
La raison ? La compétence terrifiante de traque en sa possession !
Après avoir voyagé un moment, il descendit du ciel, puis chercha une branche tordue à une extrémité. Il la lança vers le ciel.
Elle tourna seize fois, puis tomba au sol et pointant vers le sud-ouest.
– « Oh ! Sud-ouest, hein ? » Le Vénérable hocha la tête et transforma à nouveau son épée en couche de lumière.
Sa technique de traque était incroyablement efficace et seul lui la maîtrisait.
Peu importait à quel point un fugitif était doué pour masquer ses traces, rien ne pouvait empêcher le Vénérable Blanc de le retrouver à l’aide de sa Technique de Traque des Branches ! Rien !
Le principal problème de cette technique était le fait qu’il était le seul à pouvoir l’utiliser.
De plus… elle avait d’autres défauts.
Par exemple, si le Vénérable Blanc volait dans la direction indiquée par la branche et que les fugitifs changeaient brusquement de direction, il irait dans le mauvais sens jusqu’à sa prochaine utilisation de la technique. Ce qui pouvait lui faire perdre un certain temps.
Cependant, sa précision absolue était terrifiante, si bien que trouver Doudou et le petit moine n’était qu’une question de temps !
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Dimanche 14 juillet. Temps clair.
Le Vénérable Blanc, Doudou et le petit moine ne sont toujours pas là …
J e n’ai reçu aucune nouvelle de Dou ce Plume après qu’elle soit allée aider son amie.
Song Shuhang ôta son protège-poignet pour le sport. De près, le tatouage 3D d’un Power Ranger et un bracelet pour fille étaient bien visibles.
Après quoi, il remit silencieusement l’objet les couvrant en place. Il était trop embarrassé pour laisser ses amis les voir.
Tant qu’il les avait tous les deux sur lui, le Vénérable Blanc et Douce Plume pouvaient facilement le retrouver. Par conséquent, même s’il partait pour une île en mer de Chine orientale, il devait les conserver précieusement.
Problème : il devait éteindre son téléphone dans l’avion.
Et si Douce Plume ou le Vénérable voulaient le contacter et qu’il n’était pas disponible ? Et si l’Aîné lançait une de ses Épées volantes jetables en y accrochant Doudou et le petit moine ?
L’avion allait exploser, non ?
Douce Plume était tout aussi dangereuse. Si elle utilisait sa Technique d’Évasion Aérienne de Dix Mille Lieues, elle percerait un énorme trou dans l’avion en arrivant. Alors, bonne chance pour survivre.
Si je ne reçois aucun message, je les appellerai avant de monter dans l’avion. Autant faire de mon mieux pour éviter ces scénarios catastrophes …
Alors, son téléphone sonna.
Gao Moumou.
– « Shuhang, est-ce que tu es encore chez toi ? Zhuge Zhongyang a envoyé quelqu’un pour te récupérer. Est-ce que tu es prêt ? »
– « Oui, je suis prêt. J’attends le chauffeur alors. »
Mis à part l’invisible Brise-Tyran, il n’emportait qu’un petit sac à dos qui contenait quelques dizaines de milliers en liquide.
Il avait la bague de bronze à son doigt, ainsi que le pendentif pour augmenter sa vitesse autour de son cou. Dans sa poche, un Talisman d’Épée, huit Talismans de Protection du Mal, des pilules de Qi Sanguin, de la potion de Trempe Corporelle et des pilules de jeûne.
Il était paré.
– « Attends en bas, il arrive. » Après avoir terminé sa phrase, Gao Moumou se moqua de lui : « Tu n’avais pas dit que tu avais des amis qui voulaient nous accompagner ? Comment se fait-il que tu sois tout seul ? La honte ! Ou alors tu as oublié de leur dire que le voyage était déjà payé ? »
– « Héhé ! Ils avaient tous quelque chose à faire, mais ils nous rejoindront plus tard sur l’île. »
Après quoi, dépité, Gao Moumou raccrocha.
Dire que finalement, je pars vraiment tout seul… Song Shuhang mit son sac sur son dos et sortit de sa chambre. « Maman, j’y vais. »
Madame Song regardait la télévision. « Sois prudent. Et si tu revois Yu Rouzi, tâche de la ramener ici pour quelques jours une fois de retour de voyage ! »
– « Ok. » Il agita la main en souriant.
En parlant de Douce Plume… Deux jours plus tôt, quand elle était arrivée dans son colis, Song Shuhang avait eu l’impression que quelqu’un l’avait constamment surveillé en le toisant d’un air glacial… Était-ce une simple impression ?