Mag avait préparé plus de 30 pains pour le déjeuner, et ils partirent en peu de temps. L’arôme de viande avait vraiment aiguisé l’appétit de nombreux clients, qui lui demandèrent d’en préparer davantage.
Cependant, il ne pouvait rien faire de plus. Il n’en avait pas prévu tant que cela. Ceux qui venaient en premier étaient donc servis les premiers. Il avait besoin d’au moins deux heures pour pétrir la pâte et faire cuire la viande. Ce n’était pas comme le riz frit Yangzhou qui ne lui demandait que quelques minutes pour chaque assiette.
Les clients étaient également intéressés par le magnifique sac. Quelqu’un avait même dit vouloir l’utiliser comme une petite bourse. Beaucoup pensaient que le dessin au dos était vraiment mignon. Leurs compliments avaient ravi Amy.
À l’heure du dîner, plus de gens avaient entendu parler de la nouvelle recette et plus de clients étaient venus. Le riz frit et le roujiamo les rendaient fous. Ils étaient préparés d’une manière inhabituelle, mais leur goût était enivrant. Ces plats avaient complètement chamboulé leur concept de ce qu’était la nourriture.
Certes, c’était cher, mais la ville du Chaos n’était jamais à court de gens riches. Cela ne les dérangeait pas de dépenser quelques pièces d’or pour s’offrir un bon repas.
« Désolé. Aujourd’hui n’est qu’une vente à titre d’essai, et nous avons tout vendu. Nous commencerons à le proposer officiellement demain. Mais comme il faut du temps pour le préparer, la quantité pour chaque repas est limitée. Revenez tôt demain si vous le pouvez. » Mag reconduisit le dernier client avec un sourire et retourna le panneau d’entrée. Il poussa un soupir de soulagement. Bien qu’il eût mangé du riz frit et un roujiamo, il se sentait un peu fatigué après une aussi longue journée.
Il avait vendu plus de 90 roujiamo en un jour. À cause de la nouvelle offre, le nombre d’assiettes de riz frit qu’il avait vendues était un peu moins élevé qu’auparavant, soit plus de cinquante assiettes. Au total, il avait fait un profil de plus de 360 pièces d’or.
Il avait besoin de se lever tôt le lendemain pour pétrir plus de pâte et faire davantage de pains. Il devait vendre 1000 roujiamo pour débloquer le pudding au tofu.
Maintenant qu’il était propriétaire d’un restaurant, il avait décidé de ne plus prendre part au conflit entre les partisans du salé et les adeptes du sucré.
Il était malgré tout un peu curieux. Est – ce que les gens d’ici seront comme ceux de ma vie passée ? Est – ce que certains préféreront la version salée et d’autres la sucrée ? J’espère qu’ils pourront bien s’entendre. Sinon, peut – être qu’ils vont se battr e tous les jours dans un ring s’ils en trouvent un à l’extérieur.
La voix d’Amy interrompit ses pensées. « Père, tu dois être très fatigué. Laisse-moi te masser les épaules » lui dit Amy, tenant Vilain Petit Canard dans ses bras.
« Miaou, miaou… » miaula celui-ci, semblant être d’accord avec elle.
Il regarda les deux jolis petits êtres et caressa la tête de sa fille. « Ne t’inquiète pas. Père n’est pas fatigué. Assieds-toi là et attends un peu. Mais si tu as sommeil, tu peux aller te laver et aller dormir » dit-il en secouant la tête.
Elle refusa. « Non. Je t’attendrai aujourd’hui. » Puis elle donna une caresse sur la tête du chat. « C’est vrai, hein ? Vilain Petit Canard ? »
« Miaou » répondit-il en baillant. Il fit “oui” de la tête, visiblement avec réticence.
Mag sourit. « Alors je vais me dépêcher. » Il nettoya les assiettes, essuya toutes les tables et lava le sol. Au moment où il avait fini, une demi-heure s’était écoulée.
Amy était assise sur la chaise longue, à moitié endormie, et le chat l’était déjà dans ses bras.
Il dénoua son tablier, l’accrocha, s’essuya les mains et se dirigea vers eux. « Mets-le dans le panier. Allons monter nous coucher » dit-il d’une voix douce en caressant les cheveux de l’enfant.
Elle hocha la tête. « D’accord. »
« Miaou… » Vilain Petit Canard semblait l’avoir entendu. Il se réveilla et jeta un regard maussade à l’homme. Puis il secoua la tête en tenant la robe d’Amy entre ses petites pattes roses et ne voulut pas partir.
Sa maîtresse secoua la tête. « Non, Vilain Petit Canard. Père a dit que tu dois dormir ici dans ton panier. » Puis elle le prit et le tint contre sa poitrine. « De plus, tu es si moche : si je me réveille et que je vois ton visage au beau milieu de la nuit, je pourrais te chasser du lit tellement j’aurais peur » ajouta-t-elle en quittant la chaise.
Mag ne put s’empêcher de rire. Il semblait qu’elle n’avait pas besoin d’être guidée ; elle maîtrisait instinctivement sa langue acérée.
« Miaou, miaou ! » protesta l’animal, tentant de prouver qu’il n’était pas si laid. Mais Amy le colla dans le petit panier et le couvrit avec la couverture.
Puis elle se leva. « Dors. Je jouerai avec toi demain si tu te comportes bien » promit-elle en agitant la main. Puis elle prit celle de son père et s’apprêta à monter.
« Miaou, miaou, miaou, miaou… » Vilain Petit Canard glissa rapidement de sous la couverture. Il mit ses petites pattes sur le bord du panier et pleura tristement comme un chaton abandonné en regardant le dos de la demi-elfe.
Celle-ci s’arrêta et regarda le chaton sur le point de pleurer. « Père, il semble effrayé. Pouvons-nous le monter avec nous ? Je vais essayer de ne pas le jeter hors du lit » demanda-t-elle.
Mag jeta un regard au pitoyable chaton puis à Amy espérant visiblement son accord. Ces deux-là étaient si adorables qu’il ne pouvait pas résister à leur attaque conjointe. Il n’eut pas d’autre choix que de hocher la tête. « Très bien. laisse-le monter. »
« Oui. » Amy afficha un sourire magnifique, mais quand elle se retourna, elle dissimula sa bonne humeur et prit le chaton avec un visage amer. « Tu es si gênant. Cache ton visage cette nuit. N’essaie pas de me faire peur » soupira-t-elle.
« Miaou, miaou » répondit-il joyeusement. Puis il s’installa confortablement dans ses bras, frotta sa petite tête contre sa poitrine et ferma les yeux de bonheur.
Lorsqu’ils furent à l’étage, elle mit le chaton endormi sur le bord de son petit lit et posa soigneusement sa petite tête sur l’oreiller. Puis elle alla se laver avec son père.
Mag l’aida à prendre un bain, lui acheta un joli nouveau vêtement de nuit d’un violet bleuâtre auprès du système, essuya ses cheveux et la porta jusqu’au petit lit.
Dès qu’elle se coucha, Vilain Petit Canard tendit ses petites pattes et attrapa son bras, plaçant sa petite tête contre celui-ci.
« Tu es si lourd. » Elle le repoussa avec impatience. « Bonne nuit, Père… » dit-elle doucement en baillant et en le regardant.
« Bonne nuit. » Mag caressa ses cheveux avec un sourire, et elle s’endormit rapidement.
Le chat s’approcha d’elle à nouveau dans son sommeil, désirant toujours tenir son bras et presser sa tête contre elle.
L’homme secoua la tête en souriant devant une petite chose aussi collante. Il les borda, éteignit la lumière, prit son pyjama et alla prendre son bain tranquillement.
Après en être sorti, Mag s’allongea confortablement sur son lit. « Système, je pense que nous avons besoin de quelque chose de spécial dans le menu. Que ce soit le riz frit ou le roujiamo, ce ne sont pas exactement ce qu’on peut appeler un “plat principal” » dit-il dans son esprit.