Mag se réveilla à six heures du matin. La nuit fut si longue sans jeux vidéo et sans films mais il dormit beaucoup mieux.
“Système, vendez-vous des téléviseurs? Des PC? Des téléphones portables? Des PS4? Une connexion sans fil?”, demanda Mag en se brossant les dents.
“Veuillez prendre le système au sérieux! Le système ne fournit pas des appareils non destinés à la cuisine ou le WI-Fi gratuitement!”, répondit le système d’un ton grave.
“Ne t’inquiète pas. Je n’ai pas assez d’argent même si je veux les acheter.” Mag cracha la mousse dans sa bouche. D’après la réaction du système, ces choses étaient probablement disponibles s’il avait l’argent mais ça n’était vraiment pas le cas pour le moment. Si la connexion Internet n’était pas gratuite, il la paierait.
Mag plaça la petite robe d’Amy qu’il avait lavée et séchée la veille sur le bord du lit. Après tout, il n’était pas très décent de sortir avec des vêtements de nuit.
Mag descendit et ouvrit la porte. Les heures d’ouverture étaient déjà sur l’avant et l’arrière du panneau. Un écran était placé au dessus de l’enseigne afin d’indiquer le nombre de jours avant son jour de repos. A compter de ce jour, il y en restait six et cela changerait automatiquement, c’était très pratique.
Ce monde utilisait également l’horloge de 24 heures et avait presque la même notion du temps que les gens sur la Terre. Grâce aux efforts des artisans nains, les montres mécaniques devinrent populaires.
Les montres les plus avancées étaient celles qui fonctionnaient grâce à des pierres de cristal. Seuls les nobles et les gens riches les utilisaient car leur prix était élevé. Au moins, il n’avait pas besoin de s’inquiéter que les gens ici ne sachent pas lire l’heure.
Il y avait encore du temps avant l’ouverture, Mag alla donc faire un petit footing devant son restaurant sur la place. Son corps était si faible qu’il en eut le souffle coupé après avoir couru un court instant. Enfin, il réussit à courir pendant environ 20 minutes.
D’ici là, Mobai venait tout juste d’ouvrir son magasin. “Que faites-vous si tôt, Mag?”, demanda-t-il en regardant Mag qui haletait encore.
“Je m’entraîne un peu. Tu ouvres aussi tôt, Mobai?”, demanda Mag en souriant. La forge de Mobai et le restaurant de Mag étaient séparés d’environ un mètre de distance. Auparavant, il aurait entendu des coups de mais maintenant qu’il avait une bien meilleure maison avec une meilleure insonorisation, il n’entendait plus rien du tout.
Mobai hocha de la tête. “Ouais. J’étais sur le point d’aller chez-vous et de manger deux assiettes de riz frit avant de travailler.” Il était complètement tombé amoureux du riz frit Yangzhou après en avoir repris deux assiettes la veille.
Ce matin la, Mobai se réveilla en se sentant à l’aise et rafraîchi de partout sans une once de fatigue. Même sa taille qui lui faisait mal au réveil avait cessé de le faire souffrir.
“Le restaurant ouvre ses portes à 7h30. Les heures d’ouverture sont précisées sur l’enseigne. Il reste encore du temps. Je vais aller me laver et me préparer”, déclara Mag avec un sourire.
“Eh bien, je vais attendre ici alors.” Mobai fut surpris. En temps normal, les restaurants ouvraient lorsque les clients arrivent mais Mag avait fixé ses propres heures d’ouverture.
En y réfléchissant, il trouvait normal que Mag ait ses propres règles et son tempérament. Après tout, il pouvait faire un riz frit Yangzhou d’un tel délice et d’une telle magie.
Mag retourna à son restaurant, monta les escaliers et se lava. Amy venait tout juste de se réveiller et de se changer. Elle tendit les bras et marcha vers Mag, les yeux entrouverts. “Embrasse-moi, Père”, dit-elle sur un ton si adorable en regardant Mag.
La petite créature venait de se réveiller, avec une mèche de cheveux qui dépassait. Ses yeux à demi ouverts et ses bras écartés la rendaient si mignonne que Mag ne put s’empêcher de se baisser pour la prendre. “Je te tiendrai un moment. Ensuite, tu te laveras. Nous devons ouvrir maintenant.”
Amy hocha la tête. “Très bien.” Elle mit ses bras autour du cou de Mag pendant un petit moment avant de se détacher de lui. Elle alla à la salle de bain et se mit sur la pointe des pieds pour obtenir son dentifrice et sa brosse à dents. Elle se tourna vers Mag et dit: “Ne vous inquiétez pas pour moi, Père. Je peux prendre soin de moi.”
Mag hocha la tête en souriant. “Bien.” Il fit semblant de partir puis jeta un coup d’œil par la porte. La petite créature se brossait bien les dents. Puis il partit sans s’inquiéter.
Il n’était que 7h30. Mag alla ouvrir la porte. Mobai attendait dehors le regard posé sur les horaires d’ouverture.
“Nous sommes ouverts. Veuillez entrer, je vous prie”, déclara Mag avec un sourire.
“Merci. Deux assiettes de riz frit Yangzhou. Je suis impatient”, dit-il en riant.
Mobai venait de s’asseoir quand Amy descendit. “Bonjour, grand-père nain Mobai”, dit-elle en s’adressant à lui. Puis elle caressa ses cheveux en regardant Mag. “Père, serait-il préférable de m’attacher les cheveux? Ils semblent un peu long.”
“Attacher tes cheveux?” Mag regarda la bande de tissu violette dans la main d’Amy, un peu gênée. Il n’avait encore jamais fait ce genre de chose auparavant. Il devait analyser un peu. “Attends que j’aie préparé le petit-déjeuner de Grand-père Mobai, d’accord, Amy? Je t’attacherai les cheveux plus tard.”
Amy hocha la tête. “D’accord, Père.” Amy rangea le bandeau et s’assit avec délicatesse.
Mag termina rapidement la première assiette de riz frit Yangzhou puis alla préparer la seconde. Quand il sortit avec le riz frit d’Amy, Mobai venait de finir de manger.
“Deux assiettes de riz frit, soit 12 pièces d’or, s’il vous plaît”, déclara Amy solennellement en tendant sa petite main. Elle se tenait à côté de Mobai.
“Voici, 12 pièces d’or. Comptez-les, petit propriétaire. Mobai mit les pièces dans la petite main d’Amy avec un sourire. Il s’était déjà habitué à ce qu’elle agisse comme un adulte quand elle collectait de l’argent. Il se leva de table en souriant et dit à Mag: “Le riz frit Yangzhou d’aujourd’hui est très bon aussi, Mag. Vous venez juste d’ouvrir et les gens viennent rarement ici, donc ça doit être dur, non?”
Mag hocha la tête. “Oui. Pas trop de clients.” Ils n’y pouvaient rien. Le bon vin avait peur aussi du buisson épais.
“Je vais prendre congé. Peut-être que je pourrais vous apporter deux clients le midi. Ils ne s’inquiéteront pas du prix”, dit-il en souriant. Il jeta un coup d’œil à Amy qui comptait soigneusement les pièces.
Mag sourit. “Merci.” Ce n’était pas une mauvaise façon d’augmenter le nombre de clients.
“Tout le plaisir est pour moi.” Mobai fit un grand signe des mains et partit.
Pendant qu’Amy mangeait, Mag se prépara une assiette. Après une assiette de délicieux riz frit Yangzhou, la faim et la fatigue de son jogging du matin avaient disparu. Il se sentait revigoré.
Il n’y avait aucun signe de clients et le regard de Mag rencontra celui d’Amy, qui attendait en tenant son bandeau. Mag ne pouvait plus la faire attendre. Il prit le bandeau et dit d’un air confiant: “Amy, je ne suis pas très doué pour attacher les cheveux.”
Amy se tourna vers Mag et dit en guise d’encouragement: “Père, je suis sûre que vous pouvez le faire.” Elle trouva un petit miroir quelque part et se regarda dedans. Auparavant, Professeur Lune m’attachait les cheveux mais Père ne l’a jamais fait.
“Je vais donc le faire?” Mag était encore un peu nerveux. Il caressa les cheveux lisses d’Amy, essayant de se rappeler comment les filles portaient leurs cheveux. La queue de cheval devrait être la coiffure la plus facile, ou un joli ch ignon . U ne tresse n’est pas mal non plus.
Dix minutes plus tard, Amy posa son miroir et se tourna vers Mag alors qu’il essayait de faire un chignon avec ses cheveux, plein de sueur. Elle fit la moue, “Père, Amy va juste laisser tomber…”
*Ahoge: Mèche de cheveux