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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Emperor Penguin
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14 décembre 1797
Jin et Murakan s’étaient rendus dans le saint royaume pour rencontrer Rani Salomé.
Le Saint Royaume de Vankella était en plein festival de l’Avent, célébrant le jour où Ayula était descendue pour la première fois dans le Saint Royaume.
Il s’agissait du plus grand festival du royaume, qui durait une semaine entière. Les rues étaient remplies de drapeaux colorés représentant un volcan endormi, symbole d’Ayula.
« Un volcan endormi, hein. C’est ce que je ressens à chaque fois que je le vois, mais les humains ont vraiment choisi le bon symbole. »
Ayula, le dieu de la paix. C’était la principale divinité vénérée par le Saint Royaume de Vankella.
D’après les souvenirs de Murakan, Ayula était généralement bienveillant, mais lorsqu’il se mettait en colère, il réduisait tout en cendres.
« On dit que quel que soit le dieu, s’il provoque trop de chaos en matière d’offrandes, Ayula le menace d’un face-à-face. Avant ma naissance, il est même arrivé qu’Ayula en détruise un. Ah, je pense que ce dieu était un dieu de bénédiction.
– Vraiment ?
– De plus, à une époque, une rumeur s’est répandue parmi les dragons selon laquelle c’était Ayula qui avait détruit Numeros, le dieu de l’espoir. Quoi qu’il en soit, c’est un type extrême. »
Les rues étaient remplies de mélodies agréables, de rires de gens et d’acclamations.
Bien sûr, les citoyens du royaume et les voyageurs venus profiter de la fête étaient présents, mais on pouvait aussi apercevoir fréquemment des reporters.
Au milieu de la place de la capitale, là où la foule était la plus nombreuse, un vieil homme d’une grande prestance se tenait sur une estrade et saluait les gens.
Ce vieillard impressionnant tenait un bâton doré et portait une couronne en forme de volcan endormi. Le mana divin enveloppait tout son corps d’une lumière jaune, et un sourire amical révélait ses dents parfaites. Il n’était autre que le Saint Roi McLan.
« Saint Roi, Votre Majesté !
– Saint Roi, Votre Majesté ! »
L’amour du peuple pour McLan était absolu.
Mais il fallait s’y attendre. Un saint roi qui partageait les privilèges de la classe supérieure avec les citoyens était difficile à trouver, même si l’on cherchait dans toute l’histoire du saint royaume.
En général, le saint roi était trop occupé à donner des privilèges aux ministres qui l’avaient élevé au trône.
Pendant un moment, Jin et Murakan l’observèrent sur la place.
‘Il s’agit donc du saint roi McLan. Le père de Rani Salomé.’
Jin n’avait jamais vu McLan d’aussi près dans sa vie passée.
« C’est donc le saint roi actuel, hein ?
– Baisse d’un ton, Murakan. Ce serait un gros problème si quelqu’un t’entendait.
– Hmph, il a l’air plus ordinaire que je ne le pensais.
– Vraiment ? Il est ordinaire ? »
Jin pensait la même chose.
« Comment le décrire ? Les autres rois mages que j’ai vus avaient une grande énergie pour les humains. Un sentiment de sainteté qui les rendait difficiles à traiter à la légère, plutôt que d’être forts. Mais ce vieil homme… Je ne suis pas sûr. J’ai l’impression qu’il a une aura, mais en même temps, ce n’est pas le cas. »
Le procès de Rani avait été reporté à cause du saint roi.
Cependant, ce n’était pas parce que le saint roi avait utilisé son pouvoir pour empêcher la punition, mais à cause du Festival de l’Avent.
Alors que la tradition du saint royaume était de ne pas juger les pécheurs pendant le Festival de l’Avent, Rani avait également joué un rôle important dans le Festival de l’Avent de ces dernières années.
Lors de la consécration de la Parenté Sacré, une cérémonie au cours de laquelle le saint roi bénissait personnellement chacun de ses sujets.
On peut dire que la consécration est la fleur du festival de l’Avent. Depuis l’âge de quinze ans, Rani avait toujours lu des bénédictions au nom du saint roi.
À ce sujet, Kashimir leur avait donné quelques informations avant qu’ils n’arrivent dans le saint royaume.
Comme il ne serait pas bon pour les apparences que Rani Salomé disparaisse soudainement, il semblerait qu’elle ait été temporairement libérée. Il serait probablement possible de rencontrer Rani une fois avant la fin du procès.
C’était une bonne nouvelle pour Jin et Murakan.
Si le résultat du procès n’avait pas été bon, il aurait été difficile de la rencontrer.
« Hm, j’ai beau y réfléchir, ça n’a aucun sens. »
Crunch.
Jin examina la situation en mordant dans le bonbon en forme de volcan endormi qu’il venait d’acheter dans un magasin.
Ils s’étaient teints les cheveux en rouge avec la teinture de la Tribu de la Neige d’Or et faisaient semblant d’être des touristes.
« Qu’est-ce qui n’a pas de sens ?
– Rani a eu des ennuis au temple où le saint roi faisait une bénédiction il n’y a pas si longtemps. Cela n’a aucun sens d’utiliser Rani pour un événement aussi important que la consécration.
– Ne font-ils pas cela pour sauver la face ? Ne lit-elle pas les bénédictions pour le roi chaque année ?
– Je dis juste que c’est un peu bizarre de ne pas en tenir compte. Si Rani se comportait mal pendant la consécration, ce serait un incident majeur. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut dissimuler comme la dernière fois. »
Le comportement de Rani n’ayant été vu que par les personnes présentes au temple, les médias extérieurs n’en avaient pas du tout parlé.
C’était un incident difficile à découvrir, à moins de disposer d’informateurs spéciaux, comme l’avait fait Kashimir.
Mais cette fois-ci, il n’y aurait pas qu’une ou deux personnes qui regarderaient.
Si Rani provoquait un autre incident, le prestige du saint roi, et du saint royaume dans son ensemble, chuterait.
« C’est vrai. Ils ont dû faire quelque chose, non ? Ou peut-être que Rani est devenue momentanément folle et qu’elle entretient toujours de bonnes relations avec le roi.
– Je suppose que nous le saurons quand nous la rencontrerons. »
La maison de Rani était une petite maison située juste à côté du Grand Temple d’Ayula, dans la capitale du saint royaume.
Cependant, la maison était rarement utilisée en raison du nombre excessif de visiteurs, grâce aux nombreux sujets qui suivaient McLan et Rani.
L’endroit où résidait Rani se trouvait dans la partie orientale de la capitale, le Temple de l’Est d’Ayula. Cependant, en raison des travaux de rénovation qui s’y déroulaient, l’entrée était interdite à toute personne non concernée.
Bien sûr, les deux hommes n’avaient pas l’intention de s’en préoccuper.
« Commençons lentement à nous diriger vers le temple de l’Est. »
Ils entrèrent dans la porte de transfert en direction de l’est.
« Ugh !
– N’est-il pas temps que tu t’y habitues ? »
Murakan se mit à vomir dès la fin de la téléportation.
Comme toujours, il était toujours vulnérable aux portes de transfert.
« Bon sang, même si j’ai récupéré 40% de ma force, je ne peux pas voler comme je le veux.
– Endure-le encore un peu. Une fois que je serai porte-drapeau, nous pourrons facilement et confortablement survoler au moins les cieux de l’Alliance Huphester. »
Il n’était même pas nécessaire de chercher l’emplacement du temple oriental d’Ayula.
Le plus haut bâtiment visible en sortant de la porte de transfert était le temple oriental.
Comparée au centre, qui était plein d’excitation festive, la région orientale était calme.
C’était normal, car les commerçants étaient tous partis installer leurs étals dans le centre pour la durée du festival.
Ils grimpèrent la colline et atteignirent enfin le temple de l’est.
Contrairement aux paladins de Santel, qui portaient de lourdes armures et bouchaient la ville, ceux qui gardaient le temple oriental étaient de simples soldats, bâillant de façon léthargique.
Les ouvriers qui réparaient le temple n’étaient nulle part.
Ils avaient dû se rendre au centre pour profiter de la fête.
Personne dans le royaume n’oserait entrer dans le temple sans autorisation. Il n’y avait rien à voir pour les touristes dans le temple oriental, et toutes les reliques sacrées importantes avaient été déplacées dans le temple central, il n’était donc pas nécessaire de renforcer la sécurité.
Jin sortit une petite bouteille de verre de sa poche et ouvrit le couvercle.
Elle contenait un poison somnifère concocté par Kuzan.
‘Je me sens mal… Mais ce n’est pas un poison dangereux, donc ça devrait aller.’
Jin jeta un coup d’œil à Murakan.
Murakan fit une grimace qui lui demandait s’il devait vraiment faire quelque chose comme ça, mais il soupira et se transforma en chat.
« Miaou. »
Murakan s’approcha des gardes avec une bouteille en verre dans la bouche.
Naturellement, les yeux des gardes se tournèrent vers la bouteille de verre que tenait le chat.
Avant même qu’ils n’aient pu regarder de plus près, Murakan laissa tomber la bouteille de verre devant eux, répandant le poison endormi.
« Qu’est-ce que c’est que ça ?
– Ugh, mon corps… ? »
Thud, thud.
« Désolé. »
Après avoir glissé quelques pièces d’or dans les poches des gardes, les deux hommes passèrent tranquillement la porte principale et entrèrent dans le temple.
La chambre de Rani se trouvait au bout du couloir, au troisième étage du temple.
Plus ils s’approchaient, plus l’odeur d’alcool se faisait sentir.
Heureusement, il n’y avait pas d’autres soldats présents, et les deux hommes purent donc rencontrer Rani sans problème.
« Rani Salomé, je ne savais pas que tu aimais autant l’alcool. »
Alors que Jin fermait tranquillement la porte et parlait, Rani leva enfin les yeux vers lui.
Même si Jin s’était approché sans se cacher, Rani ne lui avait pas prêté attention.
Elle était comme quelqu’un qui avait renoncé à tout.
« …Jin Runcandel ? »
Ses yeux avaient été remplis d’une foi et d’une fierté solides à Santel. Aujourd’hui, ils ne contenaient plus que de la tristesse.
Rani regarda Jin d’un air incrédule pendant un moment.
Il semblait qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il vienne la chercher si rapidement.
« Comment… ?
– Ne t’ai-je pas promis ? Je suis ici pour rembourser ma dette. »
Pouf !
Murakan se transforma en humain et se tint devant Rani.
Voyant que Murakan allait bien, Rani posa la bouteille, les yeux écarquillés.
« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus, espèce de voyou religieux. Grâce à toi, j’ai survécu et je t’ai cherchée. D’après ce que je vois, il semble y avoir un problème. Moi, le grand dragon noir, je vais le résoudre. Alors pourquoi ne pas me passer un verre ? »
Murakan sourit en lui retirant naturellement l’alcool pour l’empêcher de continuer à boire.
Jusqu’à ce moment-là, Rani avait toujours l’air hébétée. Elle cligna des yeux puis éclata en sanglots, serrant les dents pour éviter que le son de ses pleurs ne s’échappe à l’extérieur.
Les deux hommes attendirent qu’elle se calme.
« Maintenant, arrête de pleurer et dis-nous ce qui se passe.
– Mon père, mon père…
– Ton père ? Le saint roi McLan ?
– Père a été capturé. »
Jin et Murakan se regardèrent l’un l’autre, puis revinrent à Rani.
« Qu’est-ce que tu racontes ? Voyou religieux, nous revenons juste de voir le saint roi sur la place centrale. Il se tenait bien là…
– Je ne sais pas ce qu’ils ont fait, mais c’est un faux. Seuls leurs visages sont identiques. Mon vrai père a été kidnappé.
– Quoi ?
– Le saint roi… a été enlevé ? »
Un faux.
En entendant ce mot, quelqu’un était venu à l’esprit de Jin.
Le fragmenteur de Kinzelo, Bouvard Gaston.
À ce moment-là, Jin comprit pourquoi Rani avait pris le rôle de lire les bénédictions comme toujours lors de la Consécration du Saint Roi.
‘Elle a été menacée.’
Le roi saint McLan était retenu en otage et Rani était menacée.
-Si tu ne veux pas voir le vrai McLan mourir, agis comme d’habitude.
Il est probable qu’on lui ait dit quelque chose comme ça.
Et pendant ce temps, incapable de contenir sa colère, Rani s’était déchaînée sur le temple où se déroulait la cérémonie de bénédiction, et s’était retrouvée en attente de son procès.
« Rani Salomé, sais-tu qui a enlevé le saint roi ? »
Kinzelo.
Il savait évidemment que ce serait la réponse, puisqu’ils utilisaient la capacité de transformation de Bouvard.
Cependant, le nom donné par Rani était inattendu.
« Zipfel. Ces bâtards… ont kidnappé mon père.
– Zipfel ? Tu es sûre ?
– Je suis sûre. Il semble qu’il y ait eu d’autres personnes impliquées, mais… Haah, je n’en suis pas certaine. Je n’ai pas pu faire grand-chose. »
Rani se serra la tête et trembla.
« Ça va aller, Rani. Bois un peu d’eau. Nous avons besoin de nous calmer et de parler correctement pour pouvoir réfléchir à tout cela. »
L’alliance entre Zipfel et Kinzelo était terminée.
Se pourrait-il qu’ils s’allient à nouveau ?
L’espace d’un instant, cette idée apparut dans la tête de Jin.
Toc-toc-toc-toc !
Soudain, des pas lourds se firent entendre à l’extérieur de la porte.
Ce devait être quelqu’un qui s’était rendu compte que Jin et Murakan étaient entrés par effraction, mais pour une raison ou une autre, ces pas avaient quelque chose d’étrange.
Ce n’était pas les pas d’un humain.
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