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J’avais l’intention de vérifier ces objets enterrés tôt le lendemain matin, mais j’avais été tenu éveillé par ces bruits d’explosion cette nuit-là.
Dix-sept bruits d’explosion.
Il n’y avait ni indication, ni signe avant-coureur.
C’était un tremblement de terre et la nuit silencieuse avait amplifié ce bruit terrifiant.
Je n’avais aucune idée de ce qu’étaient les objets enterrés.
Je n’avais aucune idée de leur mobile.
Je savais seulement que les objets enterrés n’étaient pas simples et qu’ils étaient dangereux.
Quand le ciel était devenu un peu plus lumineux, je ne pouvais plus réfréner ma curiosité.
J’étais sorti du passage caché et j’avais quitté la maison.
Après avoir confirmé que la côte était dégagée, je marchais lentement vers la limite de Beiping City.
J’avais regardé dans la terre ces objets enfouis avant d’arpenter les environs.
Personne. C’était le bon moment pour agir.
J’avais fait quelques pas en avant pour regarder de près le renflement du sol.
Ce qui avait attiré mon attention, cependant, c’était une mare de sang pas très loin.
A côté, il y avait le cadavre d’un loup. Un cadavre de loup démembré pour être précis.
Je n’étais pas sûr du nombre de morceaux en lesquels le loup avait explosé. Peut-être parce que sa tête était coincée dans le sol, mais surtout à cause de la fosse profonde à côté de la mare de sang.
L’intérieur de la fosse était carbonisé.
En y regardant de plus près, j’avais trouvé de nombreuses fosses similaires.
Il y avait aussi quelque chose de réfléchissant sur le sol.
C’était une mince feuille de métal, également recouverte d’une couche de noir.
C’était probablement la source et la cause de l’explosion.
Je l’avais un peu reniflée. Il y avait une odeur de brûlé.
Je l’avais mis en correspondance avec la fosse au sol. Serait-ce l’objet enterré ?
En m’accroupissant, j’avais soigneusement enlevé la couche supérieure du sol, et en effet, une coquille extérieure en métal avait été révélée.
C’était un petit morceau de métal et je savais que je devais être doux avec lui. J’étais sûr à cent pour cent qu’il avait un lien avec ces explosions.
Mes mains tremblaient tandis que je rasais lentement le sol environnant pour enlever la mine terrestre.
Alors que j’étais sur le point de faire demi-tour, de partir et de poser un pied sur le sol, j’avais entendu un ‘kacha’.
Ce son métallique croustillant….
Avais-je marché dessus ?
Mon corps s’était crispé alors que je restais immobile sur place, ne sachant pas quoi faire.
Je m’étais lentement penché vers le bas et j’avais placé le morceau de métal que j’avais creusé sur le sol.
Puis j’avais brossé doucement le sol autour de mon pied.
J’avais continué jusqu’à ce que je vois le morceau de métal en dessous.
J’avais vraiment marché sur une mine.
Dommage.
Je ne savais pas quoi faire.
J’étais sûr qu’à la minute où je retirais la pression sur le morceau de métal, il exploserait.
Devrais-je faire un pari ? Enlever mon pied et courir ?
Je pourrais peut-être échapper à l’explosion ?
Juste au moment où j’étais sur le point d’enlever mon pied, j’avais entendu l’appel d’une voix étrangère par derrière.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? », un cri de fantôme retentit.
Mon cœur s’était contracté.
J’avais tourné la tête lentement.
Un fantôme se tenait juste derrière moi, le regard fixe.
C’était fini, j’étais foutu.
Je n’avais pas apporté d’arme pour le combattre.
S’il s’approchait, je lui exploserais la tête et on mourrait ensemble.
Le fantôme s’accroupit en marmonnant. (As-tu marché sur une mine terrestre ? Tu n’as pas sorti ton arme, n’est-ce pas ? Regarde-toi, t’es si nerveux que tu ne peux même pas parler. Je m’en occupe.)
Il avait baissé la tête pour évaluer la situation et j’avais compris qu’en raison de mon uniforme il m’avait pris pour son compatriote.
Le fantôme leva la tête peu après en disant : “Pas de problème.”
J’avais gardé le silence parce que je ne comprenais vraiment pas un mot de ce qu’il disait.
J’avais haussé les épaules d’un air penaud sur mon visage.
Le fantôme avait levé son pouce et avait relâché son arme.
J’avais commencé à avoir peur. Allait-il me tuer ?
Le fantôme avait déchargé la baïonnette sur son arme devant moi. Il avait ensuite posé son fusil et avait commencé à travailler le sol avec sa baïonnette.
Le fantôme m’avait parlé en japonais. (Tu as de la chance que je patrouille dans ce secteur. D’autres t’aurais certainement donné leur baïonnette et tu aurais dû le faire toi-même. Je suis l’un des rares soldats à avoir de l’expérience dans le déminage. Avec mon aide, tout ira bien, alors ne t’inquiètes pas. Est-ce que tu le sais ? Je rentre chez moi pour épouser ma chérie après cette guerre. Toi ? As-tu trop peur pour parler ? N’aie pas peur, si ça explose, on mourra ensemble. Je me demande si l’empereur me remettra une médaille de martyr. C’est assez excitant de penser à ça.)
Le fantôme avait rasé un peu de terre en m’agrippant le pied. Il a enfoncé sa baïonnette dans le morceau de métal avant de lever mon pied.
Pas d’explosion.
« Super ! » cria joyeusement le fantôme.
Le fantôme avait ramassé la baïonnette à laquelle était attaché un morceau de métal.
Il avait continué à marmonner. (Regarde, cette mine est inutile maintenant. Quel coup dur. Sois prudent la prochaine fois.)
J’étais ravi.
Le fantôme sourit aussi en voyant le sourire sur mon visage.
Il avait montré du doigt la fente et avait dit quelque chose. (Cette fente est petite. Bien que nous ayons été formés pour l’enlever, des erreurs peuvent toujours se produire. Il faut se méfier.)
En plus, il m’avait donné le morceau de métal.
J’avais souri.
« Merci . » (NdT en chinois bien sur)
« Quoi ? Un chinois ? »
Le fantôme avait paniqué.
Il avait regardé l’arme au sol et avait réagi immédiatement, mais j’avais déjà saisi sa main.
J’avais enfoncé la baïonnette dans sa gorge.
Le fantôme s’était effondré, mais je m’étais accroché à lui.
Je l’avais lentement placé sur le sol, en m’assurant qu’il ne touche aucun renflement de sol.
Il m’avait sauvé la vie, mais je devais le tuer.
Comme c’était ironique.
Avec le morceau de métal dans la main, j’avais couru à la maison, je l’avais posé sur la table et j’avais allumé trois bâtons d’encens.
J’avais fait dix prosternations complètes sur le sol.
Il était à la fois mon sauveur et mon ennemi, ce qui était dommage.
Sans la guerre, je l’aurais accueilli avec le meilleur vin.
Bien que je n’aie rien compris de ce qu’il avait dit, je savais que c’était un homme bon.
Après dix prosternations complètes, je m’étais levé et j’avais commencé à analyser le morceau de métal.
La baïonnette l’avait ouvert complètement et l’avait divisé en deux.
La bosse noire dans la moitié inférieure était l’explosif.
La partie supérieure était intéressante. Elle avait été fabriquée à partir de morceaux de fines feuilles de métal.
Le cylindre scellé avait été ouvert et il y avait un percuteur à l’intérieur.
Avec un relâchement de la pression, celui-ci rebondit et entra en collision avec une roche noire.
J’avais essayé d’utiliser la goupille pour frapper contre le rocher. Des étincelles avaient été produites.
J’avais pensé qu’au contact de la masse noire au fond, les étincelles provoqueraient une explosion.
Je n’avais pas osé tester ma théorie, bien sûr, parce que l’explosion serait certainement forte et puissante.
J’avais mis le morceau de métal de côté.
J’avais commencé à éviter autant que possible les renflements du sol.
J’avais été extrêmement prudent lors de la chasse. Les fantômes semblaient s’être bien installés à Beiping City.
À part les soldats qui gardaient le long des murs de la ville, il n’y avait plus de fantômes qui sortaient de la ville pour patrouiller.
Je me demandais si les équipes fantômes avaient déjà conquis la moitié de la Chine.
Un mois plus tard, alors que je dormais profondément la nuit, j’avais entendu des bruits de pas.
Je m’étais réveillé immédiatement, j’avais retenu mon souffle et j’avais observé la situation.