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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Le temps qu’elle passe le cinquième poste de sentinelle, Yun Xi était déjà à mi-chemin de la montagne. Ses épaules et son dos étaient douloureux à cause des coups qu’elle avait reçus.

Une grande partie de son endurance et de son énergie avait été épuisée, et elle se sentait au bord de l’effondrement.

Réalisant le chemin parcouru, elle se dit que si elle pouvait repousser les sentinelles restantes, elle serait pratiquement une superwoman !

De plus, elle devrait alors probablement grimper tout le reste du chemin pour atteindre le sommet de la montagne.

Elle ne pouvait s’empêcher de se lamenter sur l’excentricité de Mu Feichi, qui devait vivre dans un endroit si haut et rendre l’ascension de la montagne si difficile.

Beaucoup plus tard, après avoir emménagé dans le manoir Mu en tant qu’épouse de l’héritier de la famille Mu, elle avait réalisé la différence entre vivre au sommet de la montagne et vivre au pied de la montagne.

Vivre au sommet d’une montagne n’était pas seulement une question d’atteindre l’horizon, mais aussi un symbole de prestige et de statut.

D’autant plus que ceux qui l’avaient autrefois méprisée et rejetée ne pouvaient que se tenir au pied de la montagne et la regarder, puisqu’ils n’étaient pas qualifiés pour faire un pas de plus.

Elle s’était assise les jambes croisées et s’était reposée sur le bord de la route en fixant l’énorme manoir moderne de style chinois, qu’elle pouvait voir à travers les arbres, assis au sommet de la montagne.

Le terrain de la montagne était complexe, et la route de Panshan faisait le tour de la montagne jusqu’au sommet.

En chemin, elle avait pu se faire une idée du terrain. C’était en effet un endroit facile à défendre, mais difficile à attaquer.

De plus, plusieurs endroits qu’elle avait traversés en chemin avaient clairement des sentinelles, mais personne n’était sorti pour l’arrêter.

Il y avait certainement plus de postes de sentinelle sur la montagne qu’elle ne le pensait.

Pas étonnant que personne n’ose s’aventurer dans ces montagnes. Une fois qu’on y était entré, il n’y avait pratiquement aucune chance d’en sortir.

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, un véhicule tout-terrain vert foncé descendit la montagne et s’arrêta devant elle.

Elle avait levé les yeux vers l’homme qui sortait du siège du conducteur. Les lumières aveuglantes du véhicule lui fit plisser les yeux.

Le soleil était sorti, et la lumière vive du soleil illuminait toute la montagne paisible.

Toutes ces lumières éblouissantes accentuaient ses traits acérés. Les contours frappants de son visage dégageaient une atmosphère de domination royale.

L’homme en face d’elle était grand, bien proportionné, et ses longues jambes étaient droites et minces. Les manches de sa chemise vert foncé étaient retroussées jusqu’aux coudes, révélant ses bras minces.

Yun Xi n’avait pu s’empêcher de le fixer. Cet homme était vraiment l’incarnation vivante d’une pilule de désir sexuel. Son attrait masculin était écrasant.

Il n’était pas étonnant que les médias à potins du siècle dernier aient toujours aimé les scandales concernant Mu Feichi, le jeune maréchal Mu de Chine.

« Lève-toi ! Je vais te conduire jusqu’au bout du chemin. » Il s’était penché et avait tendu la main vers elle.

Yun Xi fixa sans expression le bras musclé tendu vers elle.

Pour une raison quelconque, elle avait hésité.

Sur cette route de montagne tranquille, il ressemblait à un prince légendaire venu sur un cheval blanc pour ramener sa princesse chez elle.

Mais elle n’osait pas trop y penser de manière aussi étourdie.

Elle se frotta les coins de la bouche et soupira. « Jeune Maréchal Mu, vous avez triché et m’avez laissé gagner exprès. Vous aviez peur que je n’arrive pas jusqu’au sommet, ou vous aviez peur que votre souhait ne soit pas exaucé ? »

Mu Feichi avait retroussé ses lèvres, son regard était resté impassible. « Qu’en penses-tu ? »

« La dernière. » Elle avait haussé les sourcils et ses yeux s’étaient promenés jusqu’à son visage. « Pour une personne comme vous, être rejeté serait tabou. Quelqu’un d’aussi orgueilleux ne pourrait pas accepter d’être rejeté. »

Mu Feichi avait souri. Ses yeux sombres, longs et étroits, faisaient que Yun Xi se sentait un peu à l’écart pour une raison quelconque.

« Petite coquine, quand tu arriveras à ma position, tu comprendras que c’est seulement quand tu seras assez fort que les gens te craindront. Ainsi, tu pourras faire n’importe quoi sans arrière-pensée, et, de plus, tu n’auras pas à te soucier de ce que les autres pensent. Tu comprends ? »

Yun Xi fut frappée par une prise de conscience lorsqu’elle découvrit ce qu’il voulait vraiment dire, et pour une raison quelconque, son cœur se mit à battre la chamade.

Oui ! C’était le point culminant qu’elle avait voulu atteindre, la véritable signification de sa renaissance.

Elle allait devenir plus forte, si forte que personne ne pourrait mettre en péril sa position !

Ce n’était que lorsqu’elle serait assez forte qu’elle pourrait être sans peur !

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