Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 984 : Cri de Colère
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Van’er se releva péniblement et, constatant qu’il était toujours en un seul morceau, poussa un soupir de soulagement.

Mais très vite, son cœur se serra à la vue de tous les soldats, non loin des canons, qui avaient été transpercés par les lances ennemies. Il n’aurait pu dire s’ils étaient encore en vie. Certains, mutilés, rampaient dans la boue à la recherche de leurs membres.

À la vue de toutes ces victimes, Van’er, le cœur brisé, eut peine à retenir ses larmes. Ce bataillon d’artillerie, l’un des premiers que le Roi ait fondé et formé, n’avait pratiquement jamais subi de défaite, de la guerre contre le Duc Ryan à l’attaque d’Hermès.

Mais ce n’était pas le moment de s’appesantir, d’autant que Mlle Naela, l’ange de la Première Armée, se trouvait actuellement dans le camp. Du moment qu’un soldat avait encore un souffle de vie, elle pourrait le sauver.

– « Quelqu’un vite! » Cria-t-il en rampant vers un blessé! « Venez m’aider! »

– « Nous arrivons, Monsieur! » Répondirent deux soldats en émergeant du brouillard.

– « Emmenez-le vite à l’hôpital de campagne! » Ordonna-t-il en replaçant les intestins dans le ventre déchiré du blessé. « Surtout, n’oubliez rien! »

– « Mon…. Monsieur… » Balbutia le soldat qui grimaçait de douleur. « Je… »

– « Plus un mot », répondit Van’er en lui tapotant la joue. « S’il vous reste suffisamment de force pour parler, gardez la pour tuer les Diables. J’espère que vous serez vite guéri et de retour, car je compte sur vous, d’accord ? »  

Une fois l’homme évacué, il se précipita vers un infirmier.

– « Vous venez du camp ? » Demanda-t-il.

L’homme jeta un coup d’œil à l’insigne que Van’er portait sur l’épaule et salua :

– « Oui Monsieur. Puis-je faire quelque chose pour vous ? »  

– « Continuez ce que vous faisiez. L’urgence absolue est de s’occuper des blessé », répondit-il en agitant la main. « Quelle est la situation sur la ligne de front ? »  

Les postes, sur cinq cent mètres, étant noyés sous la fumée et la poussière, Van’er ne savait pas ce qu’il en était des artilleurs à l’exception de ceux chargés du canon le plus proche. Il entendait courir dans le lointain et de temps à autres, le bruit d’un canon ou d’un fusil. Malgré la présence sur les lieux des infirmiers, il était un peu surpris de ne pas voir de renforts étant donné la situation.

– « Les Diables attaquent par le ciel! » Répondit à la hâte l’aide médical en bandant un soldat blessé. « J’arrive du camp central, j’ai vu ces monstres ailés atterrir et engager le combat avec l’infanterie lourde. »

L’ennemi se serait posé après l’attaque à la lance ?  

Cela expliquerait que le chaos ait été causé par une infiltration ennemie par l’arrière, l’avant étant toujours intact, et que les renforts, généralement positionnés dans la zone centrale, n’aient pas encore été en mesure d’approcher les canons et de prêter main forte aux artilleurs.

Van’er comprit immédiatement ce qu’il avait à faire : remettre les Canons de Forteresse en service. S’il l’ennemi cherchait à les empêcher de tirer sur les forces qui approchaient, il fallait absolument les arrêter.

Tant que la ligne de front ne serait pas pénétrée, les ennemis seraient tôt ou tard exterminés par l’infanterie lourde.

Si Van’er ne savait absolument pas où le Roi avait pu dénicher ces guerriers à la force monstrueuse, capables de porter des armes dont le poids était comparable à celui des canons de campagne, une chose était certaine : leur capacité de combat n’avait d’égale que celle de ces terribles Diables. 

– « Je vous laisse vous charger des blessés! » Lança-t-il en se précipitant vers un coffre à munitions ouvert sur le sol.

Il rassembla ses forces, ramassa un obus, tituba jusqu’au museau et le poussa dedans.  

Lorsqu’il eut terminé de charger le canon, ce qui, en principe, requérait deux personnes, van’er était à bout de souffle. Il prit une profonde inspiration et ajusta l’angle de tir en fonction de la vitesse à laquelle l’ennemi progressait.  

Soudain, le secouriste se précipita vers lui en hurlant :

– « Monsieur! Derrière vous! »  

En une fraction de seconde, Van’er sentit son sang se figer. Il roula sur le sol avant même de se retourner.

Son instinct l’avait sauvé.

Une hache lui frôla les cheveux et vint frapper le bloc culasse avec un “cling” retentissant, générant une série d’étincelles.

Van’er leva les yeux : un Diable Fou se tenait là et le regardait.

Avec un terrible rugissement, il leva sa hache et s’avança vers lui.

« Je suis fait », pensa le soldat, désespéré.

Impossible pour lui, étant à terre, de tirer l’épée qu’il portait à la taille. Et quand bien même il l’aurait pu, jamais il n’aurait réussi à bloquer le coup de l’ennemi, les Diables étant bien plus rapides et plus forts que les humains.

Alors que la hache se rapprochait, Van’er tendit la main pour tenter de l’arrêter.

Soudain, un mur de glace se dressa devant eux et l’arme vint s’écraser dessus, projetant des cristaux partout.

Etait-il sauvé ?

Stupéfait, il se retourna et vit une sorcière aux cheveux bleus, la main tendue, qui regardait froidement le Diable.

– « Derrière-moi, vite! » Dit-elle à Van’er.  

Van’er serra les dents, réussit tant bien que mal à se remettre sur ses jambes qui ne le portaient presque plus et se dirigea vers elle.  

– « Gah, Vaaaakaaaa … »

Le soldat n’avait pas besoin de connaître la langue de l’ennemi pour comprendre qu’il était furieux et prêt à tuer.  

La créature s’empressa de contourner le mur de glace, s’accroupit et fit gonfler le bras qui tenait la hache.

Surpris, il vit la sorcière se rapprocher du Diable tandis que la glace se propageait lentement sous ses pieds. On aurait dit une Déesse de l’Hiver.

L’ennemi était sur le point de frapper lorsque soudain, un glaçon jaillit du sol et fit voler sa hache, lui tordant étrangement le bras dont on pouvait apercevoir un os d’un blanc grisâtre et quelques lambeaux de chair. Un spectacle horrible à voir.

Avant même que le Diable n’ait pu pousser un cri, des cristaux se formèrent à ses chevilles, se multiplièrent et, en quelques secondes, il se retrouva changé en statue de glace.

– « Merci », soupira Van’er, soulagé.  

– « Tout n’est pas terminé », répondit la sorcière. « Il faut nous attendre à une seconde salve de lances. » Puis, levant les yeux vers le ciel plein de fumée et de cendres, elle appela : « Mlle Molly! »  

Van’er se souvint alors que les attaques à la lance étaient toujours séparées d’un intervalle de temps.  Si le Diable avait pu gonfler à nouveau son bras, cela signifiait que le danger se profilait une nouvelle fois dans le ciel.

Surpris qu’elle ne cherche pas à se mettre à l’abris, Van’er se demanda qui pouvait bien être cette Mlle Molly.  

Toujours ahuri, il entendit au loin une voix jeune, presque enfantine, s’écrier : « Je m’en occupe! » et assista ensuite à une scène incroyable!

Le soldat vit soudain apparaître au-dessus de lui une boule bleue quasi-transparente qui se mit à grossir jusqu’à couvrir une zone d’une dizaine de mètres de diamètre. Les deux tentacules situés de chaque côté du ballon s’activèrent et eurent tôt fait de mettre à couvert les blessés léger restants.

À peine avait-il terminé que les ennemis passaient de nouveau à l’attaque.

Cinq ou six lances d’os s’abattirent sur la “balle” à une vitesse fulgurante et Van’er put clairement voir l’endroit où la tête de la lance frappait se déformer et onduler comme si sa surface était faite d’eau. Tandis que ces ondulations se séparaient, se chevauchaient telles des vagues, la balle se mit à trembler. On aurait dit qu’elle était prête à éclater. Mais les lances furent arrêtées à quelques mètres du sol.

– « Bien joué! » Dit la sorcière aux cheveux bleus en retirant sa glace. Elle regarda Van’er : « Le danger est écarté pour le moment. Vous et vos hommes pouvez vous retirer. »    

– « Pas tout de suite », répondit le soldat en serrant les dents pour se relever. « J’ai encore quelque chose à faire avant de partir. Faire souffrir ces maudits monstres! »

Il ne lui restait plus qu’une étape à franchir.

Van’er boitilla jusqu’au Canon de Forteresse, saisit la corde d’allumage et tira dessus de toutes ses forces.  

L’air brûlant qui se dégageait du museau emporta aussitôt la poussière qui obscurcissait le ciel et après un quart d’heure de silence, le rugissement des canons reprit.  

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