Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 641 : Porte ouverte sur un fragment de souvenir
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Il était à présent responsable de l’éducation de cette petite fille.

Roland bâilla et, en se levant, aperçut l’échelle qu’il avait utilisée pour provoquer sa chute. Elle était toujours à sa place et brillait sous les stores.

Lorsqu’il en était tombé, le jeune homme était habillé, or voilà qu’il se retrouvait en boxer.

« Est-ce dû à l’inertie du subconscient ? » Se demanda-t-il.  

Apparemment, à chaque fois qu’il quittait le Monde des Rêves, le songe se poursuivrait pendant un certain temps jusqu’à ce qu’il s’endorme de nouveau, de façon à revenir dans ce monde au moment précis de son réveil.  

Tout avait été calculé!

Il décida donc de quitter le Monde des Rêves à minuit afin de voir s’il était possible d’éradiquer ce comportement inconscient semblable au somnambulisme.

De plus, Roland était épuisé par le manque de sommeil, ce qui n’est généralement pas le cas lorsque l’on vient de se réveiller. Ses yeux étaient secs, injectés de sang et son esprit était embué. Par ailleurs, il ne cessait de bâiller. S’il comptait le temps passé dans le Monde des Rêves, il n’avait pas dormi depuis plus de vingt heures.

Roland se dit qu’il serait sans doute judicieux de faire une sieste dans le courant de l’après-midi.

Il enfila une chemise à manches courtes et se rendit au salon où se trouvait la petite fille.

– « Vous êtes bien matinal aujourd’hui! » Dit Cléo, un peu surprise. « Je n’ai même pas encore commencé à préparer le petit déjeuner… Attendez-moi ici, je m’en occupe immédiatement. »

De toute évidence, il n’y avait pas longtemps que l’enfant était levée.

Ses longs cheveux blancs pendaient en désordre sur ses épaules avec quelques mèches en bataille. Elle, d’habitude si soigneuse et efficace, semblait très différente ce jour-là. Elle portait encore sa robe bleu pâle et ses bas blancs. Sauf erreur de la part de Roland, cela faisait trois jours qu’elle ne s’était pas changée. Étant donné le soin qu’elle portait à sa chambre, c’était sans doute dû à une pénurie de vêtements plutôt qu’à la paresse ou au manque de propreté.

Quelque part, Roland ressentait de la tristesse. Pas seulement pour elle mais également pour lui.

Il pensait aux trois cents… ou plutôt deux cent cinquante yuans qu’il avait en poche, se demandant comment lui, le créateur du Monde des Rêve, et Cléo, qui en était le déclencheur, avaient pu tomber aussi bas.  Leur situation ne pouvait être plus tragique.

Roland ne laisserait pas les choses empirer.  S’il voulait acheter des livres ou explorer cet univers, il allait devoir trouver un moyen de s’assurer un revenu stable. Avec deux cent cinquante yuans, ils ne pouvaient même pas se payer un taxi, alors que dire de la nourriture et des services publics!

Tandis que Roland, absorbé dans ses pensées, cherchait un moyen de gagner de l’argent, Cléo s’occupait de la cuisine.

Elle avait déjà allumé le feu et versait de l’huile dans la casserole. D’une main, elle cassa un œuf et le jeta dedans. Comme l’ustensile était trop lourd pour qu’elle puisse l’agiter, la petite fille utilisa une spatule pour brouiller l’œuf, ce qui était tout aussi efficace.

Tandis que l’huile frémissait dans la casserole, une appétissante odeur d’omelette se répandit jusqu’au salon.

Leur budget étant limité, leur petit déjeuner ne changeait guère. Roland eut droit à deux beignets et un œuf frit, comme d’habitude, quant à Cléo, elle ne prit qu’un beignet.

– « Est-ce hier que vous avez acheté ces beignets ? » Demanda Roland qui ne les trouvait plus aussi croustillants.  

– « Evidemment! » Grommela Cléo. « Comme c’étaient les derniers qui restaient, ils n’étaient pas très chers. Parfois, le gérant me donne un peu de pâte de farine brute pour que je les fasse moi-même. »

Surpris, Roland demanda :

– « Faisiez-vous la même chose chez vous ? »

– « Presque », acquiesça la petite fille sans rien ajouter. De toute évidence, elle n’avait guère envie de parler de sa famille.

Le petit-déjeuner terminé, elle s’habilla simplement et prit son sac pour se rendre à l’école. Arrivée près de la porte, elle s’arrêta :  

– « Mon oncle, comme d’habitude, je serai absente ce midi. N’oubliez pas la vaisselle. »

« Entendu. Allez, et prenez bien soin de vous. » Acquiesça Roland.

Cléo parut surprise. Quelques secondes passèrent, puis elle fit “oui” de la tête et sortit.

Il était grand temps pour lui de faire l’inventaire de ce qu’il possédait.

Il retourna dans sa chambre, inspecta tous les coins et recoins des meubles de chevet, de la penderie et tria tous ses effets personnels.

En plus des quelques deux cents yuans, le portefeuille contenait également une carte d’identité et une carte bancaire.  La situation, en effet, était peu reluisante. Roland jeta quelques billets de loterie expirés à la poubelle. Même si ces billets étaient gagnants, ils étaient périmés. Par ailleurs, il n’y avait qu’une faible probabilité que la chance tombe sur lui et il n’y croyait pas.

Il y avait également un téléphone portable dont la liste de contacts était totalement vide. Les seules informations utiles concernaient sa banque et le moyen de vérifier les mouvements sur son compte bancaire. Roland jeta un coup d’œil au dernier message et s’aperçut que les parents de Cléo lui envoyaient mille cinq cents yuans à la fin de chaque mois. Il fallait donc patienter encore quatre jours avant le prochain virement et il ne lui restait plus sur son compte que vingt yuans, soit tout juste assez pour les préserver de la famine. Il ne pouvait rien faire d’autre dans l’immédiat.

Enfin, Roland découvrit aussi des bijoux, qui, apparemment étaient en or, bien qu’il n’en soit pas certain. Etait-ce en vue d’un mariage ? S’il parvenait à les vendre à un bijoutier, le jeune homme gagnerait près de mille yuans qu’il pourrait mettre de côté en cas d’urgence.  

C’était là toute sa richesse disponible.

Mais cela ne l’aiderait guère dans sa situation. Roland soupira. Soudain, il se souvint des vieux meubles stockés dans le débarras.  

Il ouvrit la porte à l’autre bout de l’appartement et observa les vieux objets qui se trouvaient dans ma pièce.

La bicyclette de fer et la machine à coudre, couvertes de poussière et de toiles d’araignées, devaient valoir trente à quarante yuans de matériaux, en particulier la dernière, extrêmement lourde, qu’il aurait grand peine à déplacer seul. Quant à la grande porte de fer, elle pourrait être vendue à un ferrailleur et rapporter plus de cent yuans. En temps normal, ces modiques sommes d’argent n’auraient pas eu grandes valeur aux yeux de Roland, mais en l’état actuel des choses, elles lui étaient très précieuses.

Il pourrait éventuellement se rendre dans une librairie d’occasion et acheter pour cent yuans de manuels couvrant toutes sortes de disciplines.

Y ayant réfléchit, il prit une décision.

Roland se souvint que dans les petites annonces affichées sur la cage d’escalier se trouvait le numéro de téléphone d’une station de recyclage. Mais avant de vendre ces objets, il fallait d’abord les nettoyer. Plus propres, ils auraient peut-être plus de valeur.

Haletant, il emporta la bicyclette et la machine à coudre au salon. Soudain, il réalisa que quelque chose n’allait pas.  

La grosse porte de fer, qui semblait appuyée contre le mur, était en fait encastrée.  

« Bon sang, quel s*laud a bien pu faire ça ?  Quel intérêt de mettre une porte sur le mur qui donne sur l’extérieur ? À moins de vouloir rendre le suicide plus commode ? 

Et à quoi sert ce verrou ridicule ?  Une minute!…»

Il se rappela soudain qu’il y avait deux clés accrochées à son trousseau.

Il alla immédiatement le chercher et introduisit la seconde dans le trou de la serrure.

Elle correspondait parfaitement.

Il y eut un déclic. Le verrou rouillé s’ouvrit et tomba de la serrure.

Roland ne prit pas la peine de le ramasser. Il se contenta de tirer sur la serrure et de forcer la porte.  

Un vent glacé mêlé de neige le prit d’assaut. Comme il ne portait qu’une chemise à manches courtes et un boxer, le jeune homme frissonna. À son grand étonnement, la porte s’ouvrait sur un univers enneigé.

Il aperçut vaguement une ville grise environnée de montagnes qui ondulaient au loin. Construite entre les deux parois d’une fissure, la ville était entourée d’un grand fossé. Au centre se dressait, sous les hurlements du vent et tel un pilier reliant la terre au ciel, un imposant bâtiment.

Roland, qui la voyait pourtant pour la première fois, comprit aussitôt ce dont il s’agissait.

« C’est Hermès! La Nouvelle ville sainte! »

Cette ville fortifiée avait, en effet, été construite sur une zone fracturée de la Chaîne des Montagnes Infranchissables, symbolisant du même coup la puissance et l’inflexibilité de l’Église.  

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