Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 642 : Première exploration
Chapitre 641 : Porte ouverte sur un fragment de souvenir Menu Chapitre 643 : Comment faire fortune

Roland claque la porte et prit une profonde inspiration.

La Neige qui adhérait sur lui se transforma rapidement en gouttelettes d’eau.

Bien qu’il ait compris depuis longtemps que les rêves étaient changeants, ce spectacle le surprenait.

Roland se dirigea vers la fenêtre du débarras et regarda dehors : le mur était lisse et net, on n’y voyait pas trace d’une ancienne porte incrustée ni même de réparations.  

En d’autres termes, celle-ci avait dû être incrustée dans le mur lors des “finitions” de l’immeuble et non par la suite.

Dans ce cas… y avait-il une porte comme celle-ci dans chaque appartement ?

Si c’était le cas, où avaient-elles été placées et sur quel genre de paysage ouvraient-elles ?  

À cette idée, Roland se sentit tout excité.

Il retourna dans sa chambre et fouilla dans la penderie à la recherche de vêtements d’hiver. Le manteau délabré semblait avoir perdu une bonne partie de sa fourrure et l’écharpe de laine tricotée était déchirée mais comme il n’avait pas de meilleur choix dans l’immédiat, force lui fut de s’en contenter.  

C’était une chaude journée d’été, aussi, après avoir passé ces vêtements chauds, Roland eut l’impression d’être entouré de poêles : il transpirait abondamment tandis que la température de son corps augmentait.

À nouveau, il s’approcha de la porte de fer, troqua ses tongs contre une paire de chaussures en cuir vert et sortit.  

Le vent froid qui s’infiltrait dans son col et ses poignets transperçait son corps en sueur. Il se sentit gelé et ne put s’empêcher d’éternuer.

« Une minute! Si je laissais cette porte ouverte, cela pourrait me faire un climatiseur qui ne consomme pas d’électricité! »

Roland se demanda ce que Cléo penserait de cette scène.

Il se frotta le nez et regarda en arrière. La porte semblait donner sur un sous-sol à moitié enseveli sur le versant. Il y avait beaucoup d’entrepôts semblables dans cette région, de toute évidence construits par des fermiers ou des commerçants qui vivaient en dehors de la ville. Roland remarqua au passage que ces entrepôts n’étaient pas gardés. On aurait dit que l’endroit était abandonné.  

Cependant, le spectacle à quelques centaines de mètres de la pente l’émerveilla.

Une frontière de ce monde s’étalait devant lui.

Dans le lointain, le versant enneigé était coupé en son milieu et des morceaux de roche flottaient dans les airs comme s’ils étaient en apesanteur. Il y avait aussi de violents cyclones. De temps à autre, un éclair écarlate déchirait le ciel, illuminant la zone frontalière. Au-delà, ce n’étaient que ténèbres.  

Ce spectacle était à la fois terrible et magnifique. S’il avait dû le décrire, on aurait dit une île solitaire flottant dans le vide. La frontière s’étendait le long des terres montagneuses jusqu’à disparaître dans la tempête de neige. Il y avait sans doute une frontière similaire de l’autre côté de la Cité Sainte, cependant, elle était beaucoup trop loin pour qu’il puisse l’apercevoir.  

Était-ce là un fragment de souvenir résiduel de Cléo ?

Roland n’osa pas s’approcher de la frontière pour regarder de l’autre côté. Le vent violent qui arrachait la roche et les éclairs qui déchiraient le ciel étaient dangereux. Il ne se rendit pas non plus à la Cité Sainte, estimant qu’il lui faudrait au moins une demi-heure pour atteindre la ville, encore plus s’il était contraint de patauger dans la neige qui lui arrivait à la cheville. Il lui fallait d’abord s’y préparer.  

Roland se mit donc à errer dans ce camp de banlieue.

Que ce soit dans les entrepôts à demi enfouis, les maisons ou les tentes, il n’y avait pas âme qui vive. On aurait dit que les gens avaient disparu.

Pour lui, cela ressemblait un peu au Champ de Bataille des Âmes : un spectacle fait de souvenirs.

La Cité Sainte était sans doute déserte elle-aussi.  

Cependant, les entrepôts étaient bien remplis : on aurait dit que la mémoire avait fait un arrêt sur image.

Ces raisins frais dans la main de Roland en étaient un parfait exemple.

Roland les avait découverts dans un petit sous-sol voisin, une clé à molette trouvée dans l’appartement ayant eu raison du verrou de fer.

L’entrepôt était rempli de nourriture : il y avait de la viande séchée, du blé, des filets de poisson et même une petite caisse de raisin.  

Ces fruits, qui semblaient très frais, devaient provenir de la Vieille Cité Sainte située sous le plateau. Roland en mit un dans sa bouche : il était à la fois froid et doux.  

Son gain le plus important fut une petite boîte de fer trouvée dans un compartiment caché du sous-sol. Il n’avait pas eu besoin de fouiller : le placard s’était ouvert au moment même où il entrait. À côté brûlait une lampe à huile : on aurait dit qu’une personne avait disparu alors qu’elle s’apprêtait à ranger quelque chose dans le compartiment. Celui-ci était resté ouvert, révélant une boîte de fer à moitié dissimulée.

Celle-ci contenait plus de 10 Royals d’or et quelques pierres précieuses translucides qui, de toute évidence, étaient de haute qualité. Roland les empocha sans hésitation.

Lorsqu’il eut confirmation que les objets liés à ce fragment de souvenirs pouvaient être transportés dans l’appartement, il s’affaira.  

Après deux heures de dur labeur dans la neige, Roland avait transporté de précieux objets dans l’appartement, dont une bonne quantité de nourriture, des armures, des épées et des arbalètes. Il allait ainsi pouvoir faire des économies de nourriture, quant aux armes, il pourrait en tirer de l’argent en les vendant en ligne.  

Lorsque le débarras fut rempli, il referma à regret la porte de fer.  

Le jeune homme se sentait bien : il venait de récupérer gratuitement une énorme quantité de choses.  

À l’idée qu’il allait pouvoir piller toute la Cité Sainte, il ne put s’empêcher de rire.

Il allait sans doute devenir riche du jour au lendemain et les nécessités vitales ne seraient plus un problème pour lui.

À bout de souffle, Roland se déshabilla. Il s’apprêtait à aller boire un verre d’eau lorsque soudain, il se sentit pris de vertige.

« Que se passe-t-il ? »

Il marcha en titubant jusqu’à la table basse. Soudain son champ de vision s’inversa. Il y eut un grand bruit et il sombra dans l’obscurité.  

Lorsque Roland se réveilla, il était allongé sur son lit, endolori comme s’il avait couru un marathon.

Au dehors, la ville était plongée dans le noir :  cela devait faire ou une ou deux heures qu’il dormait.

Roland se dit que c’était sans doute dû à son intense fatigue combinée à l’alternance de chaud et de froid.  Il aurait mieux fait de dormir un peu avant de commencer ce travail.

Mais à sa grande surprise, il ne ressentait aucune faiblesse et était plutôt plein d’énergie en cet instant. C’était comme si un courant chaud parcourait sans répit son corps, ce qui avait pour effet d’aiguiser considérablement son sens du toucher.

C’est alors que Roland sentit un faible souffle près de son oreiller.

Il tourna légèrement la tête et aperçut Cléo qui dormait à son chevet, une serviette mouillée à la main.

Ses jours étaient en partie illuminées par le clair de lune, ses cils tremblaient légèrement et son dos se soulevait au rythme de sa respiration.  

Probablement parce que la pièce était excessivement étouffante, sa robe était trempée et ses bras couverts de fines perles de sueur. Il émanait d’elle une odeur très particulière.

Roland devina aussitôt que c’était la petite fille qui l’avait traîné du salon à la chambre à coucher. De plus, elle s’était efforcée de le rafraîchir avec les moyens de base. Il passa sa langue sur ses lèvres, sentant encore dans sa bouche l’odeur de l’extrait de  patchouli.

« Comment a-t-elle fait pour m’administrer ce liquide ? » Se demanda-t-il.

Roland, résigné, secoua la tête à la vue de Cléo endormie et sans défense. Il se leva tranquillement et la déposa sur son lit, après quoi il retourna doucement au salon. La petite fille, qui se souciait tant de la propreté de sa chambre, n’aurait sans doute pas voulu se mettre au lit avant d’avoir pris un bain, c’est pourquoi il l’avait déposée sur sa propre couche.

Allongé sur le canapé, il s’aperçut que la douleur s’atténuait tandis que le flux de chaleur dans son corps se faisait de plus en plus sentir.

Ce n’était pas une illusion, mais un sentiment indescriptible.

Il fouilla dans la poche de son pantalon, y trouva un Royal d’or qu’il avait rapporté du fragment de souvenirs et le tint dans sa paume.

Comme il le souhaitait, le courant chaud se concentra à cet endroit.  

Roland serra le poing et lorsqu’il rouvrit la main, la pièce d’or, pliée, formait une demi-lune.

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