Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1070 : Le Planeur (Partie 1)
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Ils sortirent de la salle et longèrent le trottoir en direction du Sud. 

Le long de la route s’alignaient de nouvelles maisons, certaines tout juste achevées et d’autres encore en construction. À en croire Finkin, un an à peine auparavant, cet endroit était encore un terrain vague côtier où l’on ne voyait, çà et là, que quelques tronc d’arbres et voilà que l’équipe de construction en avait fait une “ville dans la ville”.

Celle-ci était entourée d’un mur qui, bien que peu élevé, était suffisamment haut pour établir une frontière entre la ville et le reste du monde. Un panneau d’avertissement indiquant “Défense d’escalader. Tout contrevenant sera aussitôt abattu” dissuadait ceux qui auraient pu être tentés de franchir le mur.  

Il y avait là plusieurs dortoirs, des cantines, des terrains de jeux, des salles de formation et des salles de classe. Pour tout dire, il avait fallu une bonne journée à Good pour comprendre parfaitement le sens de ces mots étranges. En bref, ils vivaient et étudiaient là, coupés du monde extérieur, menant un style de vie exclusif que leur instructeur qualifiait de “système clos”.

L’endroit était plutôt vaste. Alors que Good était là depuis plusieurs semaines, mais il ne savait toujours pas où se trouvaient les limites fixées par la clôture. Et pour cause : les stagiaires étaient confinés dans une zone située entre leurs dortoirs et l’aire de jeux et il leur était interdit de s’éloigner sans autorisation spéciale.

Il convient de noter que cette école avait été construite en un an seulement.

Good avait depuis longtemps entendu dire que la Cité Sans Hiver était célèbre pour sa rapidité à construire, mais avant de venir s’y installer l’hiver précédent, il ne s’en rendait pas compte.  

Ils n’avaient mis qu’une semaine pour construire le bungalow rouge situé au Sud de l’aire de jeux.  

Leur efficacité était phénoménale.

Après avoir traversé le terrain de jeux, le groupe se mit à murmurer. Ils entraient dans une zone normalement interdite aux étudiants. 

Pour la première fois, ils virent à quoi ressemblait ce secteur. Devant eux s’étendait un vaste champ ouvert où ils ne voyaient que le ciel bleu parsemé, çà et là, de nuages ​​blancs et un peu plus loin l’immense Mer Tourbillonnante. 

Le vent marin balayant les joues de Good, son moral remonta aussitôt. Lui qui était habitué à ne voir que des bâtiments de brique rouge eut soudain l’impression que le monde s’étendait devant lui. 

– « Étrange… je pensais trouver ici quelque chose de merveilleux », marmonna Hinds. « Mais ce n’est qu’un vaste terrain. » 

Il avait raison. Ce n’était qu’un terrain sans constructions où l’on apercevait une vaste allée de pierre noire, plus large encore que la Route Principale du Royaume, et qui s’étendait d’Est en Ouest. 

Pas étonnant que Hinds n’ait pas compris pourquoi il s’agissait d’une zone restreinte.

– « Ils craignaient sans doute que nous soyons trop absorbés par cette vue magnifique pour faire attention à la route en dessous et tombions à la mer », dit Finkin en souriant. « Mais je serais plus disposé à apprendre si notre salle de classe se trouvait ici. » 

– « Ici ou ailleurs, vous n’avez aucune envie d’apprendre », plaisanta quelqu’un.

– « Vous voulez parier ?  Qui a eu la note la plus élevée lors du dernier examen ? »

– « Laisse tomber. » Soudain, Good leva les sourcils : « Regardez là-bas! Il y a déjà du monde. »  

– « Ce sont ceux de l’autre classe… »

À ces mots, tout le groupe se tut. Bien qu’ils n’aient jamais discuté avec ceux de cette classe, ils avaient beaucoup entendu parler d’eux par leur instructeur qui faisait constamment l’éloge de leurs performances. Non seulement ils accomplissaient toutes les tâches qui leur étaient assignées durant la journée, mais ils avaient également demandé à en effectuer davantage le soir. Certains d’entre eux insistaient pour rester assis sur le siège alors même qu’ils avaient vomi partout. Déterminés et travailleurs, ces fameux bons élèves les battaient dans tous les domaines, leur donnant l’image d’une bande de cancres c’est pourquoi ils les considéraient comme des rivaux. 

– « Levez la tête! » 

– « Regardez-les droit dans les yeux. Nous ne voulons pas perdre la face devant eux! »

Ils s’encourageaient mutuellement, et l’autre groupe semblait aussi véhément. 

Les voyant arriver, ceux-ci les regardaient froidement. Ils ne ressemblaient en rien à des étudiants modèles et la tension entre les deux groupes demeura constantes jusqu’à ce qu’ils se séparent. 

– « Bon, attendez tous ici », cria Face d’Aigle en s’arrêtant près de la piste. « Et quoi que vous puissiez voir, vous n’êtes pas autorisés à quitter votre place. Sa Majesté et Son Altesse la Princesse seront présents. Toute action malvenue serait considérée comme un danger potentiel et vous en connaissez très bien les conséquences. »

– « Le Roi va venir ?! » 

« Non, il est certainement déjà ici », pensa Good en remarquant que le hangar de l’autre côté du terrain était entouré de soldats et de policiers. De toute évidence, seule la présence du Roi de Graycastle exigerait une telle sécurité.

Apparemment, Sa Majesté avait une grande considération pour les Chevaliers Aériens. 

Good sentit son impatience grandir quant à la suite des évènements et, durant un instant, en oublia le ricanement significatif de son instructeur. 

Dans le hangar se déroulait une toute autre scène. 

Le premier planeur, Le Goéland était prêt pour son baptême de l’air. 

C’était également le tout premier planeur habité depuis que Tilly avait appris à manipuler le planeur d’essai.  Mais celui-ci était plus grand, et ses ailes plus larges et plus épaisses. Le cadre était recouvert de peaux et l’appareil était doté de divers équipements supplémentaires tels que des hublots, des sièges, une porte hermétique que l’on pouvait ouvrir de l’arrière, entre autres.  Bref, Le Goéland était un véritable avion.

Dans la société moderne, les planeurs traditionnels servant d’outils de transport complémentaires aux avions cargos, ils étaient fabriqués avec des matériaux de qualité médiocre, tels que des cadres en bois et des toiles trouées. Constitué d’alliages d’aluminium et d’aciers à haute résistance, Le Goéland était l’exact opposé de ses prédécesseurs minables. La plupart de ses pièces principales étaient intégralement moulées, ne nécessitant qu’un minimum de boulons et de soudures. Quant aux pièces non structurelles, elles étaient percées de nombreux petits trous pour minimiser le poids de l’avion. Le revêtement magique permettait d’éviter toute fuite en cas d’importante différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur. Le bas de l’avion avait été blindé en prévision d’atterrissage forcé et même en cas de chute, à partir du moment où l’appareil maintenait sa stabilité, l’équipage et les passagers seraient protégés. 

Le planeur était destiné à transporter les sorcières et comme le Goéland serait le seul avion de la Cité Sans Hiver, le Roi avait vraiment mis l’accent sur la sécurité. 

– « Bon, j’embarque », annonça Anna en déposant un doux baiser sur la joue de Roland. « À demain. »

– « Faites attention à vous et ne forcez pas », lui rappela Roland. « Si jamais vous rencontrez les Diables, surtout protégez-vous. »  

– « Je sais », répondit Anna en souriant. « Vous me l’avez dit et répété. »  

– « Ne vous inquiétez pas, je veillerai sur elle », dit solennellement Phyllis. 

Ce n’était pas de gaité de cœur que Roland laissait partir son épouse. Au bout d’un moment, il la libéra et hocha lentement la tête.

– « Allez. Je vous attendrai ici. »

La Première Armée avait construit un aéroport à la lisière de la forêt, au point d’inflexion prévu de la voie ferrée.  Si Roland avait dû construire ce planeur, c’était parce qu’à l’exception de Maggie, il n’existait aucun moyen de transport capable de couvrir une distance de plus de 500 km en une journée.  

Le Goéland avait été conçu pour transporter vingt personnes, soit dix-huit passagers en plus de Tilly et Wendy qui constituaient l’équipe de pilotage, ce qui représentait une cargaison d’une tonne (une fois les sièges retirés). La vitesse du planeur dépendait de la puissance magique de Wendy et même en ne volant qu’à 300 kilomètres heure, il était capable d’effectuer deux allers-retours par jour entre la Cité Sans Hiver et le front. C’était le moyen de transport le plus rapide dont ils disposaient à ce jour.

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