Partie 1
Les deux gardes à l’entrée semblaient avoir dans les vingt ans. Le pouvoir spirituel fluctuant sur leur corps était indistinct, comme si ni l’un ni l’autre n’avait atteint ne serait-ce que le rang de Maître Spirituel. Nuoding était effectivement très reculée, du point de vue du Hall Spirituel cette cité n’avait pas d’importance dans l’Empire du Dou Céleste.
« Salutations, oncles, je suis un étudiant de première année de l’académie primaire de Maître Spirituels de Nuoding, Professeur m’a dit de venir ici pour mesurer mon niveau spirituel. »
Tang San montra l’uniforme d’école qu’il portait en s’adressant aux gardes à la porte.
Avec un regard à l’insigne de l’académie de Nuoding que portait Tang San, les deux gardes révélèrent inconsciemment une expression d’envie. Le premier garde qui parla dit :
« Alors c’est ainsi, entre dans ce cas. En atteignant le hall de réception du premier étage, cherche le Grand Maître Spirituel Ma Xiu-Nuo, il pourra t’aider. »
« Merci. » répondit Tang San, avant de s’avancer précipitamment dans le Hall Spirituel.
Les deux gardes le suivirent du regard, envieux. Alors qu’il pénétrait dans le Hall Spirituel, l’un d’eux dit :
« Si seulement j’avais pu dans ma jeunesse être accepté à l’académie primaire de Nuoding, peut-être que maintenant je pourrais devenir un Maître Spirituel. Eh mais l’Académie devrait avoir ses propres moyens pour tester le pouvoir spirituel, les étudiants ne viennent que lorsqu’ils avancent d’un rang, qu’est ce que ce gamin fait là ? »
« Qui sait ? Peu importe, quelque soit son âge, son professeur l’a peut-être envoyé porter une sorte de message et il ne peut pas en parler clairement. »
Le dôme haut de vingt mètres dégageait une certaine atmosphère, et alors que Tang San arrivait dans le Hall Spirituel, il fut immédiatement influencé par la grandeur solennelle ambiante. Le dôme était recouvert de fresque murales. Dans chaque petit carré étaient peintes diverses représentations d’Esprits. Au bas brillait de l’or éclatant, donnant aux gens la sensation à la fois de l’or et de la jade dans une splendeur glorieuse et une simplicité sans ornements.
Le Hall Spirituel était percé tout autour de grandes fenêtres de cristal, la lumière solaire se réfractant sur les fresques en une brillance dorée, amplifiant la sensation d’éblouissement et de stupéfaction des observateurs.
Le hall de réception, où était le hall de réception ? Influencé par l’atmosphère du Hall, Tang San commença à chercher sa destination.
Il n’y avait pas beaucoup de monde à l’intérieur, seuls quelques serviteurs en train de nettoyer étaient visibles aux alentours. Comme Tang San ne savait pas où trouver le hall de réception, il s’apprêtait à approcher un serviteur lorsqu’il aperçut une connaissance. Il s’agissait du Grand Maître Spirituel qui l’avait aidé à éveiller son Esprit et possédait l’Esprit du Loup Solitaire, Su Yuntao.
Tang San s’approcha rapidement de lui. Au côté de Su Yuntao se trouvait une Maître Spirituel, son silhouette longue et fine mais bien développée, les traits de son visage la plaçant dans les rangs des beautés. Deux personnes parlant et riant, ne remarquant absolument pas l’approche de ce minuscule Tang San.
« Grand Maître Su Yuntao. »
Tang San l’appela.
Su Yuntao découvrit de ce fait son arrivée, la femme à ses côtés émit un son surpris, avant de dire : « Comment ce fait-il que notre Hall Spirituel ait un enfant si jeune ? Quel fils de noble vient faire éveiller son Esprit à notre Hall Spirituel ? »
Les yeux de Su Yuntao ne pouvaient identifier Tang San, il aidait après tout beaucoup trop d’enfants pour se rappeler de tous et de plus, les habits de Tang San n’étaient plus aussi rapiécés qu’auparavant.
« Tu es ? »
Voyant l’expression incertaine de Su Yuntao, Tang San s’empressa d’expliquer :
« Grand Maître Su Yuntao, je suis Tang San, celui chez qui vous avez éveillé l’Herbe Bleu-argentée au Village de l’Esprit Sacré, Tang San ayant le pouvoir spirituel inné maximum. »
« C’est donc toi, pourquoi cours-tu ici ? »
Il était en effet facile de se souvenir des personnes ayant un pouvoir spirituel inné maximum et Su Yuntao se rappela de Tang San immédiatement.
Tang San dit : « Professeur m’a laissé venir au Hall Spirituel pour faire enregistrer ma progression ainsi que pour tester le niveau de mon pouvoir spirituel. »
Su Yuntao était choqué :
« Tu as déjà obtenu ton premier Anneau Spirituel ? Quelle rapidité. Cet uniforme est celui de l’Académie de Nuoding, elle est digne d’être la meilleure académie de Nuoding, les professeurs prennent vraiment leur responsabilités. »
Su Yuntao remarqua que sa compagne semblait agacée d’être ignorée et dit d’un ton obséquieux : « Sisi, c’est l’enfant dont je t’ai parlé avec un pouvoir spirituel inné maximum, c’est vraiment trop bête que son Esprit soit l’Herbe Bleu-argentée. Si ce n’était pas le cas ses développements futurs seraient sans limite, mais hélas ! Il a déjà obtenu son premier Anneau Spirituel, il est donc considéré comme faisant partie des Maîtres Spirituels. Permet-moi de t’ennuyer en te demandant d’attendre ici un instant, je vais m’assurer qu’il atteigne Grand maître Ma Xiu-Nuo au hall de réception. »
Lorsque Sisi entendit Su Yuntao parler du pouvoir spirituel inné maximum de Tang San, ses yeux s’allumèrent un instant, mais en entendant que son Esprit était l’Herbe Bleu-argentée, la surprise ravie disparut de son visage et se transforma en une touche de dédain, acquiesçant elle dit :
« Va-y, je t’attend ici. »
« Merci. »
L’impression laissée par Su Yuntao sur Tang San n’était pas mauvaise, il devait être considéré comme un intendant consciencieux du Hall Spirituel.
Su Yuntao amena Tang San vers une volée de marches menant au deuxième étage. Tang San vit qu’il était entouré de pièces et qu’il pouvait aussi voir le hall du premier étage. Sans qu’il soit besoin de poser la question, c’était l’espace des bureaux du Hall Spirituel.
Su Yuntao était évidemment impatient d’accompagner Sisi, amenant Tang San à la vitesse de l’éclair devant la porte d’une pièce et sans frapper, la poussa et entra.
« Qui est-ce, ah, quelle audace. »
Une voix quelque peu éraillée résonna dans la pièce. Il s’agissait d’une étude bien éclairé, avec un vieil homme assit derrière un bureau spacieux, habillé d’une robe de Maître Spirituel propre et ordonnée, avec les trois symboles d’épées standards, indiquant qu’il était un Grand Maître Spirituel Guerrier.
« C’est toi Yuntao, pourquoi les enfants sont-ils toujours aussi irréfléchis. Pour la cultivation d’un Maître Spirituel, il faut concentrer son attention et avoir un naturel stable. Sinon tu deviendras comme moi, pour quelque raison incapable de dépasser le niveau trente. »
Su Yuntao grommela :
« Grand maître Ma Xiu-Nuo, ne soyez pas volubile. Cet enfant est venu pour faire valider son avancement, je vais vous confier cette tâche. »
La relation entre Su Yuntao et ce vieux Maître Spirituel était clairement très bonne car le vieux grand maître ricana. Lorsque son regard tomba sur Tang San, il ne put s’empêcher d’être ébahi,
« Yuntao, tu es sûr que cet enfant est venu faire enregistrer son avancement et pas faire éveiller son Esprit ? »
Partie 2
Su Yuntao dit avec un sourire ironique :
« Bien sûr que j’en suis certain, l’Esprit de cet enfant a été éveillé par moi. Il est cet enfant dont je t’ai parlé avec le pouvoir spirituel inné maximum et comme Esprit l’Herbe Bleu-argentée. Il a déjà obtenu un Anneau Spirituel, je vais donc me permettre de te le laisser. Sisi m’attend toujours, je pars en premier. »
Ayant finit de parler, il tapota l’épaule de Tang San et sortit en hâte.
Regardant le dos tourné de Su Yuntao, le vieux Maître Spirituel ne put s’empêcher de secouer la tête, « Un autre jeune dont la tête est retournée par l’amour. C’est dommage, Sisi ne lui correspond pas du tout. Le cœur de cette fille est trop grand, comment le capturer ? »
Tang San se tenait devant le bureau de Ma Xiu-Nuo, l’écoutant murmurer pour lui-même, s’impatientant quelque peu en son for intérieur,
« Bonjour grand maître Ma Xiu-Nuo. »
Ma Xiu-Nuo sourit légèrement en regardant Tang San et dit : « Mon enfant, inutile de m’appeler grand maître, je ne puis être considéré comme tel, appelle-moi simplement grand-père Ma Xiu-Nuo. J’ai quatre-vingt-un ans cette année, en regardant mon âge, m’appeler comme tu appellerais ton grand-père ne semble pas incorrect. »
La voix aimable et affable de ce vieil homme augmenta la bonne impression que Tang San avait de lui et il redit précipitamment : « Bonjour grand-père Ma Xiu-Nuo. »
Ma Xiu-Nuo sourit légèrement en disant : « Viens, je vais t’emmener évaluer ton avancement. Tu es un enfant très poli. C’est très dommage que ton Esprit soit l’Herbe Bleu-argentée. »
En parlant, Ma Xiu-Nuo, il ouvrit la porte de gauche, amenant Tang San à l’intérieur.
Entrant dans cette pièce, Tang San eut un sentiment particulier ; la force interne de la Technique Céleste Mystérieuse bougeait légèrement dans son corps, comme si elle suivait une sorte d’étrange rythme.
Cette pièce était très grande et aussi très haute, faisant deux-cents mètres carrés. Une immense fenêtre fournissait amplement assez de lumière.
Tang San découvrit tout de suite la cause affectant sa force interne : sur les quatre murs tout autour étaient incrustés d’innombrables rocs noirs de la taille d’un poing, d’un matériaux semblant similaire à celui utilisé par Su Yuntao pour l’éveil spirituel.
Sur le sol apparaissait un énorme symbole, une épée longue pointant vers le bas, juste vers les portes d’entrée.
Ce symbole était le même que celui monté à l’entrée du Hall Spirituel.
Grand maître Ma Xiu-Nuo vit Tang San remarquer le motif au sol et dit avec un sourire :
« Nous sommes ici au plus bas rang des Halls Spirituels, aussi connu sous le nom de Hall Spirituel Subsidiaire. Sur le Continent, même les plus petites cités ont un Hall Spirituel de la même envergure que le nôtre. Au-dessus des Halls Spirituels Subsidiaires se trouvent les Hall Spirituels Enfants et encore un niveau au-dessus sont les Halls Spirituels Seigneurs. À ce niveau, ils sont tous placés dans des grandes villes. Dans les deux capitales impériales, il y a des Halls Spirituels Saint de quatrième rang. Le cinquième rang est le Hall Spirituel Papal, c’est l’endroit le plus sublime de notre Hall Spirituel. Au-dessus, il n’y a que le légendaire Hall de Consécration du Douluo. Seul un Maître Spirituel atteignant le rang de Douluo est qualifié pour y entrer. C’est aussi la destination finale des Maîtres Spirituels étant enregistrés au Hall Spirituel comme ayant un rang supérieur à Douluo. C’est l’endroit que tous les Maîtres Spirituels désirent. »
Les six sortes de Halls Spirituels qu’avait évoqués Ma Xiu-Nuo correspondaient aux six types de signes dont avaient parlé Grand maître, ce que Tang San comprenait déjà en son cœur.
« Merci de m’avoir parlé de cela, grand-père Ma Xiu-Nuo, peut-on commencer ? »
Ce dernier sourit et dit :
« Les jeunes de nos jours, ah, leur tempérament est toujours impatient comme ça. Très bien. Alors nous allons commencer. Laisse libre cours à ton Esprit, libère ton Anneau Spirituel. »
Tang San s’avança pour se tenir au centre du symbole, levant sa main droite, avec une concentration totale et une respiration calme, la force interne de la Technique Céleste Mystérieuse se combinant avec l’Herbe Bleu-argentée pour produire un courant chaud s’élevant lentement de la paume de sa main.
D’épaisses et robustes lames d’Herbe Bleu-argentée s’élevèrent en nuée, pendant jusqu’au sol en un instant, le brillant Anneau Spirituel centenaire du Serpent Datura s’élevant de sous les pieds de Tang San autour de son corps, bougeant de haut en bas.
Ma Xiu-Nuo arborait au départ un demi-sourire, mais lorsqu’il vit l’Herbe Bleu-argentée surgir de la main de Tang San, son expression était déjà figée par le choc,
« Ce-, c’est de l’herbe bleu-argentée ? »
Dans les yeux de Tang San miroita une faible lueur bleuté, c’était l’effet caractéristique lié à l’utilisation de l’Herbe Bleu-argentée,
« Y a-t-il un problème grand-père Ma Xiu-Nuo ? »
Ma Xiu-Nuo se frotta les yeux, il n’avait certainement pas mal vu. À ce moment, son attention se porta sur l’Anneau Spirituel jaune sur le corps de Tang San,
« Un Anneau Spirituel centenaire, c’est bien un Anneau Spirituel centenaire. Il n’est pas étonnant qu’un aussi grand changement puisse arriver même à de l’Herbe Bleu-argentée. Mon enfant, je ne connais toujours pas ton nom. »
« Je m’appelle Tang San. »
Ma Xiu-Nuo exhala longuement, calmant son cœur agité,
« Je peux confirmer que tu as un bon tuteur à l’académie de Nuoding. Cependant, la capacité des tuteurs de l’académie de Nuoding à t’aider à chasser une Bête Spirituelle de cent ans est déjà très compliquée. C’est dommage que le potentiel de croissance de l’Herbe Bleu-argentée soit si pauvre, sinon tu pourrais vraiment devenir un puissant Maître Spirituel, ton Esprit n’a après tout été éveillé que depuis quelques mois. »
Ma Xiu-Nuo attrapa une boule de cristal jaune sur la table à côté, et revint devant Tang San,
« Déverse-y ton pouvoir Spirituel, laisse moi regarder quel niveau tu as atteint. Selon la théorie tu devrais être niveau onze… »
Ma Xiu-Nuo n’avait pas encore prononcé le mot rang alors que la boule de cristal jaune dans les mains de Tang San brillait progressivement d’un éclat jaune et brumeux de plus en plus radieux. L’éclat n’était pas très puissant, mais extrêmement clair.
« Ce-, c’est… treizième niveau de pouvoir spirituel. »
Ma Xiu-Nuo regarda Tang San un peu comme s’il regardait un petit monstre,
« Serait-ce parce que l’Anneau Spirituel lui-même est puissant qu’il a accessoirement augmenté ton pouvoir spirituel ? Mais il ne devrait pas te faire sauter deux rangs, si ? Mon enfant, peux-tu me dire de quelle Bête Spirituelle provient cet Anneau ? »
Partie 3
Tang San dit sans se retenir :
« C’était un Serpent Datura. »
Ma Xiu-Nuo fut grandement choqué,
« Pas étonnant, surprenamment c’est le Serpent Datura, au sein des Bêtes Spirituelles de bas niveau la plus dangereuse. Et même un âgé de cent ans, c’est pourquoi il a ce genre d’effet. Non, attend, ah, ton Esprit appartient au système des plantes, comment peut-il utiliser un Anneau Spirituel du système animal ? Mon enfant, tu ne peux pas mentir ainsi. »
Ce chef Xiao était après tout seulement un enfant, concernant les Esprits, sa compréhension n’était pas complète, mais ce Ma Xiu-Nuo avait travaillé en tant qu’intendant au Hall Spirituel pendant plusieurs décennies, il était au fait des règles en matière d’Anneau Spirituel, se rendant compte immédiatement du nœud du problème.
Tang San secoua la tête en disant :
« Grand-père Ma Xiu-Nuo, je ne mens pas du tout. Pourquoi les système plante ne pourraient-ils pas utiliser des Anneaux Spirituels du système animal ? Sous certaines conditions, cela est faisable. Mon Professeur l’appelle le principe d’imitation de l’Esprit. »
L’expression de Ma Xiu-Nuo changea grandement,
« Puis-je te demander qui est ton professeur ? »
Tang San répondit :
« Tout le monde l’appelle Grand maître. »
« Grand maître ? Le même Grand maître qui a un jour publié les dix grands principes fondamentaux de l’Esprit et après quoi a été expulsé du Hall Spirituel ? Il est en fait à Nuoding ? »
En entendant les mots de Ma Xiu-Nuo, Tang San appris seulement maintenant que Grand maître venait surprenamment du Hall Spirituel. L’espace d’un instant, il ne sut pas comment réagir.
L’expression de Ma Xiu-Nuo se fit sérieuse,
« Tang San, serais-tu consentant à rejoindre le Hall Spirituel ? »
Tang San fut ébahi l’espace d’un instant et dit :
« Grand-père Ma Xiu-Nuo, ne suis-je pas déjà enregistré au Hall Spirituel ? »
Ma Xiu-Nuo secoua la tête en répondant :
« Non, cela est différent. S’enregistrer au Hall Spirituel est une chose qu’une large majorité de Maître Spirituel fait. Afin d’obtenir la subvention nationale. Mais rejoindre le Hall Spirituel signifie devenir un Maître Spirituel exclusif du Hall Spirituel. La cultivation spirituelle est également prise en charge en entrant dans une institution spéciale du Hall Spirituel. »
Note de Kenshin : Ensemble nous pourrions régner sur le Continent, passe du côté obscur du Douluo Tang San…
Tang San secoua la tête à son tour :
« C’est probablement impossible, j’ai déjà commencé à étudier à l’académie primaire de Nuoding. »
Ma Xiu-Nuo soupira :
« Nous avons en effet un coup de retard, surtout que notre Hall Spirituel ne peut forcer quelqu’un à quitter l’académie sans justification . Oublie ça. C’est de la faute de cet enfant Su Yuntao, il aurait dû dès le départ t’amener directement au Hall Spirituel. Peut-être que Grand maître n’accepterais pas que tu rejoigne le Hall Spirituel, après tout… »
Tang San sourit légèrement et dit :
« Ne parlez pas comme ça, si j’étais venu au Hall Spirituel, peut-être n’aurais-je pas un aussi bon Anneau Spirituel. Qu’en dîtes vous grand-père Ma Xiu-Nuo ? »
Ma Xiu-Nuo fut abasourdi un moment, puis dit en souriant :
« Tu dis vrai. Bien, l’enregistrement de ta progression est effectué. À partir d’aujourd’hui tu es un Maître Spirituel honoré de l’Empire du Dou Céleste. Que les rangs des Maîtres Spirituels te fassent bon accueil. À l’avenir, tu pourras te servir du badge qu’on va te remettre dans un instant pour retirer ton salaire chaque mois au Hall Spirituel. Il est d’une pièce d’or spirituel pour les Maîtres Spirituels. Quand tu atteindras le rang de Grand Maître Spirituel, le salaire passe à dix pièces d’or spirituel. Pour ce qui est de l’histoire d’un Esprit plante absorbant un Anneau provenant d’un animal, je vais transmettre l’affaire aux autorités supérieures aussi vite que possible. »
« Merci. »
Quand Tang San quitta le Hall Spirituel, il avait déjà stocké le badge spécialement forgé du Hall Spirituel dans Vingt-Quatre Ponts Éclairés par la Lune. Le badge était rond, son nom gravé au dos et sur le devant étaient gravées deux ronces entrelacées, symbolisant le rang de Maître Spirituel. Même Tang San, pourtant descendant d’un forgeron, ne pouvait voir quel métal avait été utilisé.
Après le Hall Spirituel, Tang San se précipita dans la direction de l’académie de Nuoding, et suivant les instructions de Ma Xiu-Nuo, il prit un raccourci lui permettant de réduire le trajet d’au moins la moitié.
Alors qu’il allait d’un instant à l’autre atteindre l’académie, soudain, Tang San entendit un bruit familier. Sa course s’arrêta inconsciemment.
Dingdang, dingdang, dingdang…
Un symbole de marteau, un grand et quelque peu rude bâtiment d’où provenait un son de battement régulier, c’était précisément une forge.
De l’extérieur, cette partie de la forge était bien plus grande que la maison de Tang San, avec un grand nombre de visiteurs entrant et sortant.
Une forge… Tang San ne put s’empêcher de se rappeler les mots de son père : Tang Hao lui avait dit une fois de trouver du travail dans une forge pour payer ses dépenses quotidiennes.
Seulement, devant remplir son office d’étudiant-ouvrier à l’académie, avait-il encore du temps pour venir ici travailler ?
D’avoir grandi dans une forge, Tang San avait un certain attachement à l’occupation de forgeron, jetant un dernier regard affectueux à la forge, avant de courir à nouveau vers l’académie.
Afin que le corps de Grand maître récupère rapidement, Tang San utilisa l’argent que Grand maître lui avait donné pour acheter de la nourriture au réfectoire et la lui rapporter, mangeant avec lui. Grand maître pouvait déjà marcher et lui dit qu’il n’avait plus besoin qu’il s’occupe de lui, l’envoyant pour la première fois de ces dernier jours aux cours normaux, mais également pour qu’il étudie le livre que lui avait donné Grand maître.
Quittant la chambre de Grand maître, Tang San retourna au dortoir des étudiant-ouvriers. Cette fois la chambre sept n’était pas déserte, les étudiant-ouvriers étaient essentiellement tous là, parlant de quelque chose avec des sourcils dansant et des visages éclatants.
« Petit San, tu es de retour. »
Xiao Wu était assise penchée en arrière dans le lit. Bien sûr son dos était appuyé sur leur couette commune.
« Xiao Wu, amène-moi à l’endroit que nous devons balayer. Je tiendrai ma promesse, à partir de maintenant, donne moi la corvée de balayage. »
Respecter ses promesses était la base des bonnes manières. Cette partie était réalisée par Tang San avec brio depuis le début.
Xiao Wu lui jeta un regard et dit :
« Encore entrain de balayer, ah, c’est petit de ta part, à l’avenir personne n’aura besoin de balayer quoi que soit. »
Tang San fut décontenancé et dit :
« Pourquoi ? »
Xiao Wu dit d’un air suffisant :
« Penses-tu que moi, cette Xiao Wu Jie, fait les choses sans raison ? Ce type Xiao Chen-Yu est entrain de charger des gens de faire notre travail d’étudiant-ouvrier. Après ça, nous n’auront plus à le faire, mais continuerons à recevoir le salaire. Toi qui est si fort par ailleurs, tu me sembles manquer de sens pratique. »
Bien que Tang San tienne ses promesses, il n’était pas non plus une personne inflexible, ricanant, il dit :
« Ça s’est plutôt bien arrangé. Maintenant tu es la Xiao Wu Jie de toute l’académie. »
Xiao Wu s’assit toute droite, étreignant ses genoux, son petit visage devenant rose et regardant curieusement Tang San, elle dit :
« Quel est le résultat de ton voyage au Hall Spirituel ? »
Tang San répondit :
« C’est fait. Je suis déjà un Maître Spirituel. »
Partie 4
Les autres étudiant-ouvriers avaient tous une lueur envieuse dans le regard. Bien sûr c’était seulement de l’envie, rien de plus. La scène de Tang San vainquant Xiao Chen-Yu plus tôt dans la journée était marquée au fer rouge dans leur Esprit, spécialement celui de Wang Shen qui lui vouait une admiration sans fin. Il avait atteint la conclusion que même après avoir obtenu un Anneau Spirituel, il ne serait pas nécessairement en capacité de le battre.
Xiao Wu, pleine de curiosité, demanda :
« Quel avantage y a-t-il à devenir un Maître Spirituel ? Ça ne peut pas être un simple titre vide. »
Tang San gloussa et dit :
« Il y a en effet des bénéfices, au moins, à l’avenir je pourrai manger de bonnes choses. Les Maîtres Spirituels gagnent une pièce d’or spirituel par mois. »
« Une pièce d’or spirituel ? Tant que ça. »
Xiao Wu comprenait à présent l’importance de l’argent, et bien que Xiao Chen-Yu ait affirmé que dans le futur les dépenses de nourriture des étudiant-ouvriers seraient à son nom, avoir de l’argent de côté était toujours mieux que devoir se reposer sur d’autres personnes.
En parlant, Xiao Wu sauta du lit, courant au-dehors avec excitation.
« Xiao Wu, où par tous les dieux vas-tu ? »
« Je vais m’enregistrer au Hall Spirituel, une pièce d’or spirituel permet d’acheter tellement de bonnes choses, ah. »
« Alors il n’y a pas besoin de te presser comme ça. »
« Comment pourrais-je ne pas me presser, aurais-tu oublié que c’est le dernier jour du mois aujourd’hui ? En y allant maintenant, si on ajoute le mois prochain, je peux peut-être obtenir deux pièces d’or spirituel. »
« Mais tu pourrais au moins mettre des chaussures avant d’y aller. »
« Eh… »
Xiao Wu finit tout de même par partir énergiquement en direction du Hall Spirituel et Tang San riait secrètement en son cœur, peut-être que grand-père Ma Xiu-Nuo n’allait pas se remettre de son choc. Après tout, Xiao Wu serait une véritable Maître Spirituelle Guerrière avec un Esprit Animal. En comparant les dispositions innées, c’était beaucoup mieux que son pouvoir spirituel inné maximum sorti de nul part.
Sans travail d’étudiant-ouvrier à faire, l’esprit de Tang San revint immédiatement aux pensées de ce clair et mélodieux son de battement. L’ancien du village Jack lui avait un jour dit que plus tard, l’académie intermédiaire de Maîtres Spirituels aurait de gros frais d’inscription, et qu’il devait aussi acheter beaucoup de choses pour la maison, et qu’ainsi, avoir plusieurs moyens de gagner de l’argent était une bonne chose. De plus, c’était la requête de son père. Plus encore, seulement en travaillant à une forge aurait-il une chance d’augmenter son armement. Après avoir forgé lui même son dard caché, Tang San avait découvert que lorsqu’une arme secrète était complètement faite par lui personnellement, le sentiment de familiarité lié à cette arme secrète en était grandement augmenté.
« Tang San, je m’excuse pour l’histoire de l’autre jour, tu n’en prendras pas ombrage n’est-ce pas ? »
Tirant Tang San de ses pensées, Wang Shen surgit à ses côtés, parlant avec une expression sincère.
Voyant Wang Shen arborant un sourire simple et honnête, Tang San secoua la tête, disant avec un léger sourire :
« Ombrage de quoi, j’ai oublié depuis longtemps. Wang Shen dage, je dois sortir pour un moment, je reviendrai probablement dans la soirée. »
Wang Shen acquiesça et dit :
« Va-y. Au fait, félicitation pour ton passage au rang de Maître Spirituel. »
Toujours avec un léger sourire, Tang San répondit :
« Dans pas longtemps, ce sera également ton tour. »
Quittant à nouveau l’académie de Nuoding, Tang San se sentit quelque peu fatigué. Après être rentré avec Grand maître, il s’était un peu battu avec le groupe de Xiao Chen-Yu sans se reposer convenablement entre-temps. Bien que sa Technique Céleste Mystérieuse soit déjà dans la seconde strate de cultivation, un sentiment de fatigue l’envahit tout de même.
Cependant, aller à la forge était une affaire importante, au pire il commencerait le travail seulement demain matin. Ce que redoutait Tang San le plus en ce moment était qu’on n’accepte pas un si petit forgeron.
En arrivant à la forge, Tang San entra sans attendre. En entrant, la chaleur souffla dans sa face ; toute forge était comme ça bien sûr, mais à la maison de Tang San, cette forge délabrée, la température était bien plus faible qu’ici.
L’entrée était un large hall. Sur la droite étaient accrochées une grande variété d’outils en fer bien forgés. Il n’y avait pas que des ustensiles de ferme, mais aussi tout type d’armures et d’armes. Après tout, dans ce monde, les Maîtres Spirituels étaient une minorité. Et le prix des armes était naturellement beaucoup plus haut que celui des outils de ferme.
Voyant ces armes, Tang San ne put que se rappeler le travail qu’il avait fournit dans son ancienne vie. À cette époque, les armes secrètes mécaniques manufacturées de la secte Tang étaient son principal piller économique. La secte Tang avait beaucoup de règles, bien qu’ils échangent des armes mécaniques à l’extérieure, ils n’en échangeaient que des non empoisonnées et des biens ordinaires. Les connaissances vraiment secrètes étaient impossibles à faire sortir. Bien que la situation soit ainsi, les armes secrètes produites par le secte Tang étaient toujours rare en Jianghu.
S’il commençait lui aussi une production d’armes secrètes, quel genre de revenus cela lui apporterait-il ?
« Mon jeune ami, quelque soit la raison pour laquelle tu es venu, si tu veux acheter des choses, appelle les adultes de ta famille. Sort vite, c’est dangereux ici. »
Alors que Tang San était plongé dans ses pensées, une voix forte et claire le ramena à la réalité.
Levant les yeux, il découvrit un type torse nu et musculeux le regardant, sa peau basanée recouvrant des muscles saillants, l’air très solide, tenant dans sa main un marteau de forgeron de grande taille, son front couvert de sueur.
« Oncle, salutations. Je pensais venir demander si vous prenez des apprentis ici. »
La voix jeune, claire et mélodieuse de Tang San, bien que la forge soit emplie du bruit des marteaux cognant le fer et l’acier, fut distinctement entendue par tout le monde.
La plupart des forgerons arrêtèrent leur travail avec leur main encore en l’air, regardant Tang San avec des sourires bienveillants. Être forgeron pouvait être considéré comme la vocation la plus humble, tous étaient des gens venant d’une famille pauvre, se reposant sur leur force physique et leur savoir-faire pour manger, et bien qu’ils semblent durs, la plupart étaient très bons et honnêtes.
Le grand type qui avait parlé mesura Tang San de haut en bas une fois ou deux et dit :
« Mon jeune ami, n’essaie pas. Part vite. Tu n’es pas en sécurité ici. Ton vêtement est-il celui d’un forgeron ? De plus, notre maison ne prend pas d’apprenti aussi petit. Tu serais probablement incapable de lever le marteau. Ha-ha. »
Tang San réalisa qu’il portait encore son uniforme d’école propre et repassé, comment pourrait-il être vu comme un forgeron en portant ceci.
« Excusez-moi, oncle, je reviens dans un instant. »
Ayant finit de parler, il se retourna et couru dehors.
La forge était très proche de l’académie de Nuoding et quand Tang San revint il s’était déjà changé dans ses habits d’origine, pleins de grosses pièces recousus couvrant de plus petites pièces, ce genre de vêtement, même en mangeant des centaines de repas, il n’y aurait toujours pas besoin de contrefaire la pauvreté.
En entrant, Tang San ne chercha pas quelqu’un d’autre, se dirigeant directement vers l’oncle de tout à l’heure,
« Oncle, tu penses que comme ça on peut me voir comme un apprenti ? »
Le grand type regarda Tang San portant cents coutures, et fut immédiatement interloqué un instant,
« Petit, tu ne te moques pas de moi n’est-ce pas ? »
Tang San répondit honnêtement :
« Bien sûr que non. Oncle, c’est ainsi. Je suis étudiant-ouvrier à l’académie de Nuoding, j’ai du temps libre tous les après-midis, mon père était un forgeron de village. Depuis petit j’ai étudié la forge avec mon père, et je pensais venir ici pour gagner mes repas. »
Partie 5
Entendant les mots de Tang San, l’expression du grand type s’adoucit immédiatement. Ils venaient tous de familles pauvres et ils ressentirent tous un grande compassion dans leur cœur ; de plus, cet enfant était étudiant à l’académie de Nuoding. Le grand type dit simplement :
« Très bien, si tu veux venir, viens. Il y a de petit boulots à faire pour nous, tu pourras toujours nous apporter le thé. Mais le salaire ne sera pas très élevé, bien que la nourriture soit assurée. Comment cela te semble-t-il ? »
« C’est parfait, pas de problème. »
Tang se réjouit et s’empressa de répondre.
Les forgerons regardèrent tous Tang San avec des sourire bienveillants. Le grand type les foudroya du regard en disant :
« Qu’est ce que vous regardez, vous avez encore du boulot. Dépêchez-vous, ce soir je vous invite tous à boire de la bière. »
À ces mots, l’enthousiasme des forgerons redoubla et ils abattirent leur marteaux de nouveau.
Le grand type leva son marteaux, forgeant la fonte devant lui et s’adressa à Tang San :
« Je m’appelle Shi San, le Shi de la pierre, tu peux m’appeler Oncle San. Cette forge est mon héritage. Lorsque tu travailleras ici pour moi, j’assurerai les déjeuners et les dîners chaque jours, en plus de te donner dix pièces de cuivre spirituel. Si tu es efficace, je t’en donnerai un peu plus. Oh, c’est vrai, quel est ton nom ? »
« Oncle, je m’appelle Tang San. »
« Tang San ? Ha-ha, bien, nos deux noms ont San dedans, il semblerait que c’était vraiment prédestiné. De quel village viens-tu? »
Tang San dit :
« Je viens du village de l’Esprit Sacré. »
Shi San continua :
« Tu disais à l’instant que tu as étudié la forge avec ton père depuis l’enfance. Tu es si petit, qu’a pu t’apprendre ton père ? »
Tang San répondit :
« À forger bien sûr. Oncle San, il ne faut pas me voir comme petit, j’ai de la force et forger de la fonte n’est pas un problème. »
Shi San rit bruyamment,
« Mes frères, notre nouvel assistant dit qu’il peut aussi forger. Vous le croyez ? »
Les forgerons explosèrent immédiatement de rire. Tang San avait l’air d’avoir six ou sept ans, et c’était après avoir obtenu un Anneau Spirituel et que sa carrure ait grandit quelque peu. En regardant son apparence physique, qui pourrait croire qu’il était capable de forger ?
Être pris de haut est toujours désagréable et Tang San dit :
« Oncle San, je peux vraiment forger, si tu ne le crois pas, laisse moi essayer. »
Shi San arrêta son travail, posant son marteau de forgeron sur le sol,
« D’accord, alors si tu peux soulever mon marteau, je te croirai. »
En parlant, il passa la poignée à Tang San. Comme la tête du marteau reposait sur le sol, il n’avait pas peur que Tang San soit écrasé.
« Oncle San, comme tu es en train de purifier ce morceau de fonte, je vais t’aider à le faire pour te prouver que j’ai raison. »
Tang San prit la poignée du marteau des mains de Shi San.
Avec la force extraordinaire innée de Shi San, le marteau qu’il utilisait était clairement plus gros que celui des autres. Il était plus grand que Tang San d’un demi chi à peu de choses près. Tang San était à nouveau devenu le centre d’attention de la forge, les forgerons le regardant prêt à rire. Mais leur sourires s’éteignirent très vite, car Tang San avait déjà soulevé le marteau et le levait avec aisance devant lui.
Comparé à des marteaux normaux, son poids était trente pour-cent plus important, du moins telle fut l’appréciation de Tang San lorsqu’il le leva du sol. Bien qu’un peu lourd, même avant d’avoir obtenu son Anneau Spirituel il aurait déjà pu l’utiliser sans effort, sans parler de maintenant.
Voyant Tang San lever lentement le marteau, Shi San le regardait avec des yeux prêt à sortir de leurs orbites, s’exclama avec admiration,
« Une bonne force, digne d’un fils de forgeron. »
Tang San, les yeux brillants, regarda fixement la fonte dans le four, expira bruyamment, et abattit férocement le marteau de Shi San.
« Hei. »
La plante des pieds fermement encrée dans le sol, ses mollets générant abruptement de la force, la force se transmettant par la hanche, son corps effectua une demi rotation et l’énorme marteau tournoya en une courbe oblique autour de lui, s’abattant lourdement sur le morceau de fonte.
Un clang résonnant transforma les expressions souriantes des forgerons en expressions de stupeur. Immédiatement après, en rythme avec le rebond du marteau, Tang San tourna rapidement sur lui même, le marteau de fer tournoya à nouveau dans ses mains, faisant à nouveau un grand fracas en tombant encore plus lourdement sur le morceau de fonte chauffé au rouge.
« Oncle San, aide-moi à activer les soufflets s’il-te-plaît. La température est trop basse. »
Dit Tang San rapidement, son troisième coup déjà armé en l’air. Cette fois la puissance du marteau était encore plus destructrice, faisant siffler l’air avec des wuwu.
Shi San était quand même un vieux forgeron et comprenait évidemment les conséquences d’une température insuffisante. Il s’accroupit prestement à côté, levant les soufflets.
La scène qui suivit marqua les forgerons présent à vie. Ce lourd marteau de forge semblait vivant entre les mains de Tang San, dessinant un cercle après l’autre dans les airs, sur un rythme précis, le sons des battements résonnant tel une tempête violente dans la forge.
Personne ne prêta attention aux mains de Tang San, devenus blanche étincelante comme la jade. Accompagnant les clangs, le morceau de fonte pulsait sans arrêt sous le marteau de forge.
Shi San activait les soufflets de toute sa force d’un côté et regardait Tang San balançant le marteau de l’autre, son expression au-delà du choc.
Les autres forgerons savaient à quel point le marteau de Shi San était lourd, et connaissaient la difficulté que représentait un martellement continu. C’était encore plus vrai pour Tang San.
Clang. La dernière rotation accomplie, Tang San ramena le marteau à son ancienne place, et fit deux tours pour dissiper l’élan du marteau. La grosse tête du marteau pointant vers le bas toucha à nouveau le sol, causant un moment de choc dans le cœur des forgerons.
Vingt-sept coups, vingt-sept coups complets et sans arrêt. Lorsque Shi San forgeait la fonte auparavant, il n’y avait pas eu de modification, pas même d’un iota, mais elle était maintenant en forme de cercle.
Ce que Tang San venait de faire, Shi San se savait capable de le faire aussi, mais cela lui aurait pris toute une journée. Et il était forgeron depuis quinze ans déjà.
Voyant Tang San haletant et son front suant, Shi San bégaya :
« Ça-,ça n’aurait pas été la Technique du Marteau de Vent fendant le Chaos ? L’art de forge le plus puissant parmi les arts de forge en continu ? »
« La Technique du Marteau de Vent fendant le Chaos ? Qu’est-ce que c’est ? »
Demanda Tang San, incertain.
Les joues de Shi San étaient déjà rouges d’excitation,
« Ce qu’on appelle la Technique du Marteau de Vent fendant le Chaos est une méthode de martellement continu, utilisant un levier de force, capable d’utiliser au mieux la force physique de nous autre forgerons. On raconte que les forgerons les plus extraordinaires peuvent soutenir quatre-vingt-un coups, modelant l’apparence de la fonte comme ils le veulent directement. Plus important, la Technique du Marteau de Vent fendant le Chaos est la technique la plus puissante pour enlever les impuretés dans le métal. Je pensais qu’elle avait été perdue il y a longtemps, je ne m’attendais pas à la voir aujourd’hui entre tes mains. »