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Chapitre 13 : Le message de père
Chapitre 12 : Technique du Marteau de Vent fendant le Chaos Menu Chapitre 14 : Tigre Blanc aux Yeux Maléfiques Dai Mubai

Partie 1

Était-ce vraiment la Technique de Marteau du Vent fendant le Chaos ? Dans les yeux de Tang San flottait la silhouette démoralisée de son père, se pourrait-il que son père ait été un forgeron extraordinaire ?

« Oncle San, Je ne sais pas non plus s’il s’agit de la Technique de Marteau du Vent fendant le Chaos, il s’agit juste d’une technique que mon père m’a appris. »

Shi San respira profondément et dit d’un sourire plus que joyeux : « Il semblerait que nous ayons obtenu un trésor. Le contrat de travail précédent est rompu, pour le moment tu recevra la même paie que tout le monde, une pièce d’argent spirituelle par mois. Si les affaires sont bonnes, tu recevras une prime. »

Et aussi simplement que cela, Tang San devint un employé dans la forge de Shi San, commençant une vie bien remplie.

Le programme de l’académie n’était pas du tout utile à Tang San, il avait après tout les enseignements de Grand maître, qui étaient beaucoup plus utiles que les cours des professeurs.

Il lut également avec attention le livre que Grand maître lui avait donné. Comme il s’y attendait, les techniques de cultivation que Grand maître avait découvertes, étaient similaires aux routes de cultivation de la force interne. Bien sûr, il ne s’agissait que de théories établies par Grand maître, elles étaient encore loin d’atteindre le niveau des techniques de cultivation de la force interne et surtout de la parfaitement établie Technique Céleste Mystérieuse de la Secte Tang.

Xiao Wu quant à elle obtint le titre de Maître Spirituel et après qu’elle soit devenue la Xiao Wu Jie de toute l’académie, les étudiant-ouvriers commencèrent à mener une vie détendue.

Tous les matins, Tang San cultivait son Œil du Démon Violet au lever du soleil, puis assistait aux cours durant la matinée. Durant l’après-midi, il allait travailler à la forge, pour enfin terminer sa journée dans le bureau de Grand maître où il étudiait. Cependant même la nuit ne lui accordait pas de repos, car il cultivait la Technique Céleste Mystérieuse durant celle-ci. On pouvait vraiment décrire ses journées comme remplies.

À la forge, Tang San gagna le respect des autres forgerons rapidement. Shi San lui avait confié le raffinement des métaux, tandis qu’il utilisait des morceaux de métal abandonnés afin de commencer la production de ses armes secrètes durant son temps libre. Bien sûr, il ne forgeait que les composants à la forge et attendait d’être seul à l’académie pour les assembler.

Pendant ce temps, Xiao Wu utilisait sa force monstrueuse et l’aide de Xiao Chen-Yu afin d’être reconnue comme la chef des étudiants rapidement et contrairement à Tang San, elle menait une vie calme et paisible, au point de sécher certains cours. Tang San ne savait cependant pas comment elle s’entraînait, mais sa force augmentait continuellement.
À l’académie primaire de Nuoding, la période scolaire durait un an, durant laquelle les étudiants n’étaient pas autorisés à retourner chez eux, même si leur famille pouvait aller les voir. Tang San souhaitait vraiment que Tang Hao passe le voir, mais pas une trace de Tang Hao n’apparut à l’académie de toute l’année. Fort heureusement, la vie de Tang San était bien remplie et il n’avait donc pas le temps de s’en attrister.

Quant au Hall Spirituel, peu après que Tang San soit allé enregistrer son rang, des gens du Hall Spirituel étaient venus à l’académie afin de rencontrer Grand maître. Celui-ci ne dit jamais à Tang San de quoi ils avaient parlé et Tang San ne posa pas la question non plus. Mais il était certain que Grand maître était plus souriant qu’auparavant, laissant Tang San deviner que les relations entre Grand maître et le Hall Spirituel s’étaient améliorées.

« Xiao Wu, tu rentres chez toi pour les vacances demain ? »
Demanda Tang San à Xiao Wu en faisant sa valise.

Une année scolaire était déjà passée et il était finalement autorisé à rentrer chez lui pour voir son père. L’après-midi même il avait déjà demandé des congés à Shi San, achetant même un nouveau marteau de forge pour son père.

Depuis que Tang San avait commencé à travailler à la forge, tous les outils et les armes de celles-ci étaient devenus meilleures, permettant à la forge de mieux marcher. Le salaire de Tang San était maintenant de cinq pièces d’argent spirituelle, la moitié du salaire de Maître Spirituel.

Xiao Wu était allongée sur son lit, ses yeux révélant une légère tristesse, quelque chose d’entièrement différent de d’habitude,
« Je ne rentre pas. Je vais peut-être rester à l’académie. »

Tang San resta abasourdi un moment avant de répondre,
« Tu ne vas pas aller voir tes parents de l’année ? »

Les yeux de Xiao Wu s’illuminèrent soudainement et ignorant la question de Tang San, elle dit :
« Petit San, tu n’habites pas loin de l’académie non ? Je n’ai qu’à aller chez toi et on pourra jouer ensemble, qu’en dis-tu ? De toute façon, Wang Sheng et Xiao Chen-Yu vont tous les deux participer à l’examen d’entrée de l’académie intermédiaire ; il n’y a donc personne pour jouer avec moi à l’académie. »

Tang San sourit, après avoir passé un an avec Xiao Wu, il pouvait dire qu’il comprenait quelque peu Xiao Wu. Cette petite fille était gai et vive et semblait toujours vouloir voir le monde sombrer dans le chaos ; quand elle faisait semblant d’être douce et gentille, elle ressemblait à une adorable poupée, avant de se transformer un instant plus tard un violent ouragan. Son titre de grande sœur de l’académie était totalement creux. Dieu seul savait combien d’étudiants avaient souffert à cause d’elle.

« Ma famille est très pauvre et ne possède rien pouvant t’occuper. »

Xiao Wu leva les deux mains au ciel et fixant de ses grands yeux Tang San, elle dit :
« Tu économises tout ton argent tous les mois, tu ne veux même pas dépenser une pièce de cuivre et mais tu as peur de ne pas pouvoir t’occuper de moi? »

Tang San sourit légèrement en entendant cela et lui répondit en lui tendant sa main droite :
« En parlant d’économies, je crois maintenant me souvenir qu’une certaine personne me doit cinq pièces d’argent spirituel. »

Xiao Wu resta stupéfaite, son visage tendre et mignon rougissant d’embarras. Un salaire d’une pièce d’or par mois ne pouvait pas être décrit comme maigre, mais les dépenses de Xiao Wu étaient vraiment extravagantes. Si elle voyait quelque chose qui lui plaisait en ville, elle revenait pour l’acheter l’instant d’après, ne prenant même pas en compte l’utilité de l’objet. À ce jour, elle avait acheté ses propres draps depuis longtemps et ne partageait plus son lit avec Tang San. Et finalement, étant incapable de gérer ses dépenses, elle eut besoin rapidement d’emprunter de l’argent à Tang San jusqu’à que cela en devienne une habitude.

« Tu es sûr que je te dois six pièces d’argent ? Attend la fin du mois, je te rembourserai. En plus tu ne m’as toujours pas dit si tu voulais bien que je vienne avec toi. »

Tang San dit avec un léger sourire :
« Si tu veux venir, viens. Retiens juste que mon père a un sale caractère. »

Xiao Wu n’était pas du tout impressionné par cette remarque et répondit : « Quelqu’un d’aussi adorable que moi ? Ton père ne pourra jamais me rejeter. » En parlant, son visage montrait une expression adorable tandis qu’elle clignait des yeux.

Son apparence aurait pu influencer certaines personnes, mais Tang San l’avait vue trop souvent exploser de colère. Il ne put pas s’empêcher de secouer la tête, incapable de croire ce qu’elle disait. « Pas la peine de faire ton numéro avec moi. Heureusement que tu n’as que sept ans, si tu étais un peu plus âgée, tu aurais vraiment un charme de renarde. »

Partie 2

« Un charme de renarde ? C’est quoi ? » Demanda Xiao Wu avec curiosité.

Tang San lui expliqua en souriant : « C’est une sorte de Bête Spirituelle qui s’est transformée en démon se spécialisant dans la séduction d’hommes. »

Xiao Wu fut stupéfiée un long moment, son regard, qui fixait Tang San, devenant quelque peu étrange. Son humeur devint clairement énervée alors qu’elle dit :
« Va mourir ! Tu oses me dire que j’ai un charme de renarde ? Je vais te frapper. »
Tout en parlant, elle avait déjà sauté de son lit vers Tang San, les deux bras tendus.

Les autres étudiant-ouvriers qui regardaient cette scène ne semblaient pas le moins du monde perturbés. De leur point de vue, ce genre de bruit était devenu monnaie courante ; Ce qui les choquerait était au contraire de ne pas les entendre se chamailler de la journée.

Tôt le lendemain matin, Tang San se mit en route vers son village accompagné d’une petite fille excitée et bondissante, portant tous les deux l’uniforme de l’académie de Nuoding.

Pour Tang San, cette année avait été remplie d’événements et extrêmement satisfaisante. Atteindre le deuxième niveau de la Technique Céleste Mystérieuse, puis avec une cultivation régulière, la faire progresser rapidement. D’après ses estimations, il devrait avoir dépassé le niveau intermédiaire de la seconde strate tandis que son pouvoir spirituel s’approchait du niveau 17.

À l’académie, il n’y avait, parmi les étudiants, que Xiao Wu qui pouvait l’égaler en pouvoir spirituel : bien qu’il ne la voie jamais cultiver, les résultats de leur comparaison de pouvoir spirituel n’étaient jamais très distants. Parfois Tang San la surpassait, d’autres il était celui qui était surpassé par Xiao Wu. Même s’ils n’étaient tous les deux que des enfants, aucun d’eux n’acceptait de laisser l’autre gagner, ce qui provoquait de nombreux duels.

Au début, Xiao Chen-Yu et Wang Sheng, deux étudiants de sixième années, se joignaient aux duels, mais suite à la progression beaucoup trop rapide de Tang San et Xiao Wu, plus aucun étudiant ne voulait se joindre à eux. Après tout, très de peu de gens accepteraient de devenir un sac de frappe volontairement.

Ainsi, même si Xiao Wu était officiellement la chef des étudiants de l’académie, en réalité, les autres étudiants appelaient Tang San Tang San Ge.

Quand Tang San faisait des duels contre Xiao Wu, il perdait plus souvent qu’il ne gagnait. Les coups de Xiao Wu émergeaient en un flot continu, en particulier sa Technique Souple donnait l’impression d’être un gâteau de Nouvel An1. Durant les duels où ils n’utilisaient pas la compétence de leur Anneau Spirituel, Tang San perdait presque à coup sûr et même s’ils l’utilisaient, il pouvait au mieux faire match nul dans la majorité des cas.

Pour ce qui était des armes secrètes que Tang San pratiquait secrètement, il ne pouvait absolument pas les utiliser pendant un duel amical ; premièrement parce que la létalité de ses armes était beaucoup trop grande, il était trop facile de blesser gravement quelqu’un avec et deuxièmement parce qu’il souhaitait améliorer son niveau en combat rapproché au travers de ces duels. Aussi peut-être était-ce leur duels incessants ayant un effet bénéfique, mais leur force réelle avançait de concert et rapidement. À tel point qu’aucun professeur de l’académie n’acceptait de les prendre en charge et bien qu’étant en première année, ils étaient déjà reconnus comme les génies de l’académie.

« On est encore loin?’ »
Demanda Xiao Wu, l’air dépité et regardant partout autour d’elle.

« On va arriver bientôt. Tu vois le sommet de la colline là-bas ? Le village de l’Esprit Sacré est à son pied. »
Étant sur le point de rentré chez lui, Tang San ne pouvait s’empêcher d’être quelque peu excité. Si les règles de l’académie n’étaient pas aussi strictes et qu’il n’y avait pas de professeurs faisant la ronde durant la nuit, Tang San serait parti beaucoup plus tôt afin de revoir son père, je ne t’ai pas vu depuis un an, papa, est-ce que tu vas bien ?

Peut-être était-ce parce qu’il était orphelin dans sa vie antérieure, Tang San chérissait particulièrement sa famille dans cette vie.

Impatient, il passa la main sur Vingt-Quatre Pont Éclairés par la Lune à sa taille, dans laquelle se trouvaient un nouveau marteau en fer pour son père, des habits neufs et même quelques bouteilles de bon vin.

Le petit village dans lequel il avait vécu six ans était déjà visible et dans le cœur de Tang San, un sentiment indescriptible apparut progressivement. Si on voulait vraiment le décrire avec des mots, on pourrait dire que Tang San appréciait particulièrement le fait d’avoir une famille, même si celle-ci ne comportait que son père et lui.

Très rapidement, les deux enfants rentrèrent dans le village. Sa maison était dans la périphérie du village et une fois qu’ils arrivèrent devant, Tang San montra du doigt la pancarte usée sur la façade et dit :
« Regarde, c’est ma maison. »

Étant enfin devant sa maison, Tang San devint de plus en plus excité, sa démarche devenant de plus en plus rapide.Après quelques derniers pas, Tang San arriva devant la porte de sa maison.

La porte d’entrée était toujours grande ouverte comme avant, mais cela importait peu, car il s’agissait d’une des habitudes de Tang Hao et il n’y avait de toute façon rien à voler à l’intérieur.

« Papa, je suis de retour »
Cria Tang San avec excitation.

Xiao Wu de son côté n’avait jamais vu Tang San aussi excité, se tenant derrière lui, elle regardait son dos avec curiosité. Tang San était un ami très gentil, qui ne parlait pas beaucoup, mais qui semblait toujours avoir quelque chose à faire. Elle ne pouvait voir son côté sérieux que lorsqu’ils faisaient des duels et même lorsqu’il perdait violemment contre elle, elle n’avait jamais vu son côté énervé, ni même agité.

Tout en criant, Tang San entra rapidement à l’intérieur.

Rien ne semblait avoir bougé, la forge était toujours en désordre et même encore plus qu’avant qu’il ne parte. Le désordre immonde et ce sentiment de désolation apportaient à Tang San un sentiment de familiarité.

« Oh, Petit San, tu es de retour. »
Un voix légère se fit entendre et une personne sortit d’une des chambres.

Voyant celle-ci, Tang San ne put s’empêcher d’être stupéfait,
« Papy Jack, tu es là ? Mais alors, mon père ? »

Cette personne était en réalité le doyen du village, vieux Jack. Il avait un sourire ironique sur son visage et tendant un bout de papier à Tang San, il dit :
«Tiens, regarde le message que ton père t’a laissé. Je suis passé le voir un peu plus tôt, pensant le faire sortir pour que nous puissions aller à ta rencontre. Je ne pensais pas que tu serais de retour si tôt. »

Tang San devint nerveux en entendant cela et il arracha presque le papier des mains du vieux Jack, baissant la tête pour le lire.

Seuls quelques lignes étaient lisibles sur le morceau de papier, l’écriture était peu soignée, mais elle donnait l’impression d’être indomptable et puissante.

Partie 3

« Petit San :
Quand tu liras ces mots, je serais déjà parti. Ne me cherche pas, tu ne seras pas capable de me trouver.

Bien que tu sois encore jeune, tu possèdes assez de force pour survivre seul et un oiseau doit quitter le nid un jour pour pouvoir voler de ses propres ailes.

Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi. Je dois aussi te dire que tu tiens beaucoup de ta mère, particulièrement pour ton caractère, aussi doux que le sien. Contrairement à ton père inutile, au passage.

Grandit tranquillement de ton côté, je dois récupérer certaines choses qui m’appartiennent. Nous nous retrouverons inévitablement dans le futur.

J’espère que tu pourras devenir quelqu’un de fort et en même que tu ne le deviennes pas, cependant tu es maître de ton destin.

Si un jour, tu penses que la vocation de Maître Spirituel n’est pas pour toi, retourne juste au village de l’Esprit Sacré et devient comme moi un forgeron.

Ne t’en fait pas pour moi,

Tang Hao »

Lisant le lettre dans ses mains, Tang San resta stupéfait, la joie qu’il ressentait auparavant s’était transformée en solitude.

Papa est parti… Papa, pourquoi est-ce que tu es parti ?

Vieux Jack remarqua la détresse de Tang San et lui dit d’un sourire ironique :
« Tang Hao est partit sans rien dire. Je lui ai encore commandé des outils de ferme avant-hier. Avec son départ impromptu, nous devons trouver un nouveau forgeron. Cet homme est vraiment irresponsable. »

Tang San regagna lentement ses esprits et dit,
« Papy Jack, tu es en train de dire, que papa n’est parti que hier ou aujourd’hui? »

Vieux Jack hocha la tête,
« Cela devrait être le cas. Petit San, ne soit pas triste, ce genre de père ne le mérite pas. Suis moi, nous allons rentrer chez moi. »

Tang San secoua la tête en silence et plaça avec grande attention la lettre de son père dans la poche intérieure de son uniforme.

« Merci papy Jack, mais ma maison est en désordre, je suis donc obligé de décliner ton invitation afin de rester ici. Je dois tout ranger en premier. »

Vieux Jack fut surpris un instant, il n’avait pas pensé que le tout petit Tang San le mettrait à la porte et d’un soupir, il dit :
« Très bien. Rappelle-toi juste que si tu as le moindre soucis, tu peux venir me voir. »
N’ayant plus d’autres choix que de secouer la tête, il se tourna vers la porte et sortit.

Après que vieux Jack soit parti, il ne restait que deux personnes dans la forge : Tang San et Xiao Wu. Tang San ne dit mot et commença à ranger le désordre de la pièce et nettoyant les meubles de toutes les pièces.

Contrairement à son habitude, Xiao Wu n’était pas bruyante et excitée, elle restait silencieuse et s’approchant de Tang San, elle commença à calmement ranger les affaires à ses côtés et aussi à apporter de l’eau fraîche depuis le puits afin de nettoyer la terre à l’intérieur.

. . . . . . .

Pendant ce temps, à l’académie de Maîtres Spirituels de Nuoding.

Grand maître était en train de lire dans sa chambre. Petit San était rentré chez lui, il se sentait un peu seul. Le connaissant depuis maintenant un an, bien qu’il ne l’ait jamais dit à haute voix, il s’attachait de plus en plus à cet enfant.

Jusqu’à ce matin, il hésitait encore à accompagner Tang San afin de voir à quoi ressemblait sa maison. Finalement, il décida de ne pas y aller. Il avait beaucoup de raison, tellement même qu’il n’était même plus capable d’expliquer clairement pourquoi.

Peng, peng, peng. On toqua alors à ce moment à sa porte.

Grand maître fronça les sourcils, normalement mis à part Tang San, personne ne venait ici.

« Entrez. »
Grand maître posa le livre qu’il tenait dans la main et dit nonchalamment.

Ouvrant la porte, une large silhouette entra dans la pièce. Il portait une robe grise simple. Il avait des cheveux noirs décoiffés qui pendaient sur ses épaules. Son visage portait les traces des vicissitudes de la vie, ses yeux étaient ternes et ressemblaient à deux chandelles sur le point de s’éteindre à cause du vent. Ses traits ne correspondaient pas du tout à sa cinquantaine d’années.

« Bonjour Grand maître. »
La voix grave et rauque du visiteur se fit entendre.

Sans savoir pourquoi, le corps de Grand maître se tendit lorsque cette personne entra dans la pièce, au point qu’il recouvrit son corps du pouvoir spirituel.

« Vous êtes ? »
Se levant lentement, Grand maître exprima son manque de certitude.

La personne en gris dit calmement :
« C’est vrai que nous ne nous sommes pas vus depuis vingts ans. Il n’est pas étonnant que tu ne m’aies pas reconnu. Je suis Tang Hao. »

« Tang Hao ? »
Le visage habituel de Grand maître qui était la définition même de l’expression « un vieux puits ne fait pas de vagues » révéla une forte surprise, ses yeux se mettant tout de suite à fixer la silhouette devant lui tandis qu’il serrait la table à ses côtés fortement,
« Vous, vous êtes Hao2… »

Tang Hao lui fit signe de se taire et dit froidement :
« Les titres du passé ne doivent plus être évoqués. De nos jours, pour certaines raisons, beaucoup croient que tu es un fou, mais je sais que tu n’es qu’une personne tenace. »

Grand maître se calme peu à peu, son visage rigide revenant à la normal,
« Il semblerait que ma théorie soit vraie, vous êtes bien le père de Tang San. Il vient juste de rentrer chez vous, pourquoi êtes-vous ici ? »

Tang Hao baissa la tête et répondit calmement :
« C’est justement parce qu’il est rentré que je suis ici. Je sais que qu’il est devenu ton disciple. En tant que son père, j’aurai dû passer te voir il y a longtemps. Je dois partir, ma seule inquiétude est sa sûreté, j’espère donc pouvoir te confier Petit San. »

« Vous devez partir ? Pour aller où ? Il est votre fils ! »
Grand maître fixait Tang Hao, son regard quelque peu violent.

Tang Hao conserva son expression froide et dit :
« Mais il est aussi ton disciple. Je dois partir, j’ai beaucoup de choses à faire. De plus il ne pourra jamais être heureux en restant à mes côtés. Je ne te demande rien d’autre, il doit choisir sa propre voie. J’ai déjà quitté ce monde dix ans, dix ans. Maintenant qu’il a grandit, je dois aller m’occuper de certaines affaires. »

Note de Yu : je tiens juste à rappeler que Tang San a bien sept ans à ce moment de l’histoire, Tang Hao était déjà dans l’ombre avant sa naissance.

Grand maître inspira longuement avant de dire,
« Je ne sais pas ce qu’il vous est arrivé mais de ce que j’ai pu voir, Tang San semble très attaché à vous. Vous ne trouvez pas qu’il est un peu cruel de partir comme cela ? »

Tang San répondit indifféremment,
« Il a choisi lui-même de suivre une voie extraordinaire ; qu’il reste à mes côtés serait la chose cruelle. Bien, j’ai dit ce que j’avais à dire, mais souviens-toi, peu importe quand et où, il est mon fils. »

Ayant dit cela, Tang Hao leva sa main et lança un laissez-passer noir sur le bureau de Grand maître. Ce laissez-passer était identique à celui de Grand maître à un détail près… Il y avait six symboles sur celui-ci.

Partie 4

D’un peng, la porte se referma sur la silhouette de Tang Hao. Fixant la porte, Grand maître se tint debout sans bouger pendant un long moment.

Revenant finalement à lui-même, il ne put que baisser le regard sur le laissez-passer, son visage laissant apparaître un sourire ironique,
« Je n’aurais jamais imaginé que mon idole soit déjà devenue comme ça. »

. . . . . . .

Le soleil commençait déjà à tomber vers l’ouest alors que deux petites silhouettes habillées de manière identique se tenaient assises côte-à-côte.

La lumière du soleil couchant les éclairait d’une lumière rouge, on aurait pu croire que ces silhouettes émettaient une lueur rouge et dorée.

La fille sur la gauche tourna la tête vers le garçon alors que son menton reposait sur ses mains. Elle semblait vouloir dire quelque chose, mais finit par se retenir.

Ce fut finalement le garçon qui parla en premier, alors qu’il tenait dans ses mains un marteau de forge flambant neuf.
« Xiao Wu, merci. »

« Pourquoi me remercies-tu ? »
Demanda Xiao Wu, curieuse.

« Merci d’être rester avec moi toute la journée. »
Tang San baissa le regard, fixant le sol à ses pieds. Ses yeux étaient brumeux, mais aucune larme ne tomba au final.

Xiao Wu gloussa et bouscula Tang San, le faisant presque tomber par terre,
« Ne sois pas si morose. Ton père n’est pas parti pour toujours après tout. Vous allez forcément vous revoir un jour. Peut-être même qu’il est parti afin que tu grandisses mieux et que tu deviennes plus fort. Si tu restes déprimé tout le temps, est-ce que tu ne vas pas finir par le décevoir ? »

L e visage de Tang San révéla un sourire ironique et il dit,
« Peut-être, mais je veux savoir pourquoi il ne m’a pas laissé le voir une dernière fois. Xiao Wu, est-ce que tu sais que mon père est ma seule famille ? Ma maison sans mon père, ce n’est plus ma maison. »

Xiao Wu balança sa tête en arrière pour ramener sa queue de cheval devant elle et dit,
« Même sans ton père, je suis toujours là, comme amie non ? Et si tu as vraiment besoin d’une famille, je pourrais devenir ta grande sœur. Pas mal comme idée, dépêche toi de m’appeler Xiao Wu Jie. Tout le monde m’appelle comme ça, sauf toi. »

Regardant la silhouette adorable et intelligente de Xiao Wu, tandis que la lumière du soleil couchant éclairait son petit visage rouge, Tang San ne put retenir un sourire. Après tout, avoir quelqu’un proche de soi quand une personne est triste est toujours d’une grande aide.

« Je n’ai rien contre le fait que tu deviennes ma petite sœur. Après tout, bien que nous soyons de la même année, tu es plus jeune que moi de quelques mois : je suis né le premier mois de l’année et toi le huitième, non ?. »

« Même pas dans tes rêves. Je ne serai que la grande sœur, je ne suis pas faite pour être la petite sœur. »
Avec cela, Xiao Wu, en colère, leva sa main afin de frapper Tang San.

Mais en un instant, Tang San avait déjà sauté en avant et se tenait trois mètres devant Xiao Wu,
« Xiao Wu, suis moi sur la colline, je vais te montrer quelque chose. »

L’expression de Tang San était sérieuse, comme s’il venait de décider quelque chose.

Xiao Wu arrêta de jouer et son visage révélant son intelligence, hocha la tête.

Tang San prit l’initiative de prendre la main délicate de Xiao Wu et de la tirer jusqu’à la colline en courant. Leurs deux ombres s’allongeant sur le sol au fur et à mesure que le soleil se couchait.

Tang San amena Xiao Wu en haut de la colline sans s’arrêter une fois, et bien qu’il ait mis à contribution la Technique Céleste Mystérieuse pendant sa course, il était tout de même un peu essoufflé.

Tous les deux debout au sommet de la colline, Tang San regardait le soleil couchant, ses deux yeux émettant déjà une lueur violette.
« Xiao Wu, il s’agit de mon ancien terrain d’entraînement. Je vais te poser une question très sérieuse et j’espère que tu pourras y répondre sérieusement. »

Xiao Wu se mordit la lèvre,
« Tu sais que tu ressembles beaucoup à ton vieux professeur à l’académie en ce moment? »

Tang San se tourna lentement vers Xiao Wu et la fixa sérieusement,
« Est-ce que tu veux bien devenir ma petite sœur ? J’aimerai vraiment avoir à nouveau une famille. »

Xiao Wu était sur le point de répondre avant d’être interrompue par Tang San,
« Laisse moi finir de parler. Je ne possède rien, tu as vu mes circonstances familiales, je ne suis qu’un simple descendant de forgeron. Je ne peux pas te rendre riche ou puissante. Tu possèdes comme moi un pouvoir spirituel inné maximum, mais nous ne sommes pas pareil, je peux voir que tu ne viens pas d’une famille normale. Mais j’espère vraiment avoir une petite sœur comme toi et bien que je ne sois pas capable de te donner ce que les nobles possèdent, je peux te promettre quelque chose. Je protégerai toujours ma petite sœur, elle ne souffrira jamais. »

Voyant que Tang San était sur le point de pleurer, les yeux de Xiao Wu rougirent également,
« Si un jour, il y a beaucoup de gens qui veulent ma mort et que tu n’es pas capable de les battre, que feras-tu ? »

Étonnamment, Tang San sourit légèrement,
« Ils devront d’abord marcher sur mon cadavre. »

Xiao Wu était silencieuse et Tang San ne dit plus rien pendant un long moment. On pouvait déjà voir les étoiles dans le ciel quand le silence fut brisé.

« Ge. »
Xiao Wu ne dit qu’un seul mot.

Retenant ses larmes depuis le début, Tang San les laissa finalement tomber. Les mains tremblantes de Tang San saisirent et levèrent celles de Xiao Wu,
« Merci petite sœur. »

Son père était parti, mais il avait gagné une petite sœur. Tang San leva son regard vers le ciel étoilé et, dans son cœur, jura de respecter la promesse qu’il avait faite à Xiao Wu.

Il faisait déjà nuit et les deux enfants étaient assis au sommet de la colline, se contentant de sentir le vent sur leur visage et de regarder les étoiles et la lune dans le ciel. L’atmosphère tranquille ainsi que l’air frais créaient une sensation de confort.

« Est-ce que je suis obligée de t’appeler grand frère ? »
Xiao Wu tourna la tête vers Tang San à ses côtés et lui demanda.

Tang San, abasourdi, demanda :
« Pourquoi ? »

Le visage de Xiao Wu rougit légèrement,
« Comment dire ? Je suis la chef des étudiants à l’académie. Comment pourra-je le rester si je gagnais un grand frère soudainement ? »

Tang San sourit,
« Tu n’as qu’à continuer à m’appeler Petit San. Tant que dans mon cœur tu es ma petite sœur, est-ce que la façon dont tu m’appelles est importante ? »

Tout en parlant, Tang San leva sa main et replia sa manche avant d’enlever le dard dissimulé sur son poignet gauche.

« Maintenant que tu es devenue ma petite sœur, bien que je possède rien, je peux au moins t’offrir quelque chose qui peut t’aider à te défendre. C’est ma première œuvre. »

Xiao Wu examina curieusement le dard dissimulé offert par Tang San et dit,
« Qu’est-ce que c’est ? »

 

  1. Encore une bonne expression ça ! En gros ça veut dire que quelque chose arrive de manière répétitive et que vous l’attendez mais vous ne pouvez rien y faire.
  2. En chinois, la phrase comprenait un titre personnel contenant le caractère Hao de Tang Hao (qui veut dire « Sans limite » ou « Ciel dégagé », merci google trad hehe) mais comme mettre le vrai début de titre serait un spoiler, je garde Hao.


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