Red Fox
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Chapitre 3 – Proche de la mort
Chapitre 2 – Griz Olfrid Menu Chapitre 4 – Tension au sous-sol

Sortie de nulle part, Griz se tenait aux côtés d’Alice lui tenant l’épaule ce qui ne manqua pas de lui surprendre.

— Calme-toi. Dis Griz d’un air énervé. Et si tu veux communiquer avec moi pas besoin d’ouvrir ta bouche, il te suffit de penser et j’entendrai.

— OK. Pensa Alice. Mais pourquoi tu t’es énervé tout d’un coup.

— Ce garçon aux cheveux bleus et au bandana noir, il fait partie de ceux qui ont œuvré à la séparation de mon âme et de mon corps. Répondit Griz fixant ardemment Yuri.

— Hein, comment ça ?! S’exclama Alice. Ce type, tu ne vas pas me dire que c’est un mage puissant lui aussi ?!

— Si, et pas n’importe lequel, il fut mon disciple.

— En d’autres mots, il est assez balèze. Et maintenant ? Je suppose que tu ne comptes pas le laisser s’en tirer ?!

— Bien sûr que non ! Mais pour l’instant, je suis plutôt curieux de savoir ce qu’il fout ici.

— Tu… Tu penses qu’il est là pour toi ?

— Non, je ne crois pas, sinon il t’aurait déjà sauté dessus, il doit avoir un autre but. Dit Griz confiant.

— Tu penses qu’il est là pour toi ? Après tout, cette situation est due à toi que ce soit directement ou indirectement ! Dit Alice en repensant au moment où Griz dirigeait son corps dans le bordel.

— Ce n’est pas….

DING DONG, la cloche retentit et coupa Griz.

Un instant après, le prof entra en classe, salua et commença le cours.

— … Nous reprendrons cette conversation plus tard pour le moment, tu ferais mieux de suivre ton cours.

Après ces mots, le spectre de Griz prit la direction de Yuri et le regarda longuement. Après avoir fait ce qui paraissait comme une analyse de Yuri, le spectre Griz fit également la même chose sur les autres élèves ainsi que le prof et les gardes postés devant la porte.

Les heures passèrent puis vint la pause. Des groupes se formèrent rapidement et la salle ne mit pas longtemps à se remplir de voix bruyantes. Mais parmi les groupes habituellement formés, il manquait celui des endettés. En effet dans la salle, il manquait Valch, Rud, Takasa et Ui, le seul de la bande en classe était Alice qui lui-même se demandait où étaient les autres, où avaient-ils bien pu passer ?

—Hé ! Griz, toi qui observais tout le monde, tu ne serais pas où sont passés mes potes ? Demanda Alice à Griz.

— hum… Ils sont sortis par la porte du fond. Et devine quoi ? Je sais maintenant ce que mon ingrat d’ex-disciple est venu chercher dans ce royaume et bonne nouvelle ça n’a aucun rapport avec moi, ou toi.

— Donc qu’est-ce qu’il cherche ?

Griz fit une grimace montrant son hésitation répondre à Alice. Puis finalement, il décida de répondre :

— Il est venu chercher un artefact magique appelé “l’ombre” et j’aimerais qu’on le récupère avant l…

— C’est mort ! Ça m’a l’air complètement dangereux cette histoire, ce sera sans moi. Rétorque Alice désintéressé.

— Hannn ? C’n’est pas toi qui veux créer une guilde ? Si nous arrivons à récupérer “l’ombre “, ce sera déjà un gros pas. Mais bon, tant pis. Dit Griz faisant mine d’abandonner.

L’air alléché, mais réticent, le visage d’Alice lui trahissait clairement quand brusquement, il tourna son visage dans la direction opposée à Griz et répondit :

— Si tu penses m’avoir comme ça, c’est que tu te mets le doigt dans l’œil !

— Très bien, j’ai compris, je me débrouillerais sans toi. Mais avant rends moi juste un petit service. Dit Griz dépité.

— Lequel ?

— Je veux que tu entames une discussion avec cette fille elfe assise à ta droite…

— Heinnnnn !!!!???? Fit Alice paniquer.

Du coin de l’œil, Alice porta un regard discret vers Angel.

— Qu’est-ce que tu veux que je lui dise ?? Et puis à quoi ça va te servir ?

— Fais-le et c’est tout ; sinon je ne lèverai plus le p’tit doigt pour toi. Répondit Griz limite Agacé.

Étant clairement dans la merde suite aux événements survenus dans le bordel et aux rumeurs circulant Alice savait qu’il ne risquait pas d’aller loin si Griz ne l’aidait pas ; alors celui-ci rumina :

— D’accord. Mais je ne sais pas parler à quelqu’un de sa classe sociale.

Griz frappa sa main sur son visage puis fit un léger grognement et dit :

— Idiot, il n’y a pas grande différence entre toi, ses riches et ses nobles. Oui, certaines choses diffèrent, mais toi comme eux êtes des hommes ! Ils chient, tu chies ! Alors tu vas prendre tes bijoux de famille et déjà commencer par lui dire “bonjour” !

Motivée par les paroles un peu grossières de Griz, Alice avala bruyamment, inspira un bon coup et d’un air résolu se tourna vers Angel, mais pas un mot ne put sortir ; il restait là à lui regarder hésitant.

— Bah, vas-y, dit lui bonjour ! L’interpella Griz.

— Bonjour. Dit Alice timidement à Angel.

Bien que n’ayant pas parlé à voix haute, Angel remarqua Alice et lui répondit joyeusement :

— Bonjour.

— Bah voilà, c’n’était pas si compliqué. Maintenant, à partir de là, répète après moi ! Déclara Griz Joyeusement. “Excuse-moi, mais toi et Onôre vous vous connaissez depuis longtemps, pas vrai ?”

— Hein ? Quoi ? Pourquoi je lui demanderai ça !?

— Pose pas de question fait le !

Ayant déjà mis les pieds dans le plat et ne sachant pas comment continuer la discussion entamée, Alice n’eut d’autres choix que de répéter les mots de Griz un peu nerveux.

— « Excuse-moi… Mais … euh… Onôre et toi, vous connaissez depuis assez longtemps, pas vrai ».

— Oui. Mais … Mais comment l’a tu su ?

— « J’ai remarqué que vous échangiez très brièvement des regards complices depuis votre arrivée ».

— Je suis impressionné que tu l’aies remarqué. Déclara Angel, essayant de cacher son anxiété.

— « Ce n’est rien suffi d’avoir l’œil… Ah ».

— « Et qui est Onôre pour toi ? … Si ce n’est pas trop indiscret ».

— Non, ça va ! Yuri est un ami que j’ai rencontré lors d’un voyage d’affaires de mes tuteurs, il y a près d’un an. Et par un heureux hasard nous nous sommes retrouvés dans cette ville.

Griz fit un petit ricanement silencieux, se redressa et dit :

— C’est tout pour moi.

— Ehhh ! Tu ne vas pas me laisser comme ça !? Qu’est-ce que je suis censé lui dire maintenant ? Rétorqua vivement Alice.

— Vole de tes propres ailes, ô belle Alice, AH AH AH AH AH AH. Blague mise à part si tu veux devenir maître de guilde un jour le moins que tu puisses faire, c’est de pouvoir parler à une fille, lance-toi !

Sur ces mots le spectre de Griz disparu et Alice entra dans un état de stress intense. Griz avait eu beau dire toutes ces belles choses sur le fait qu’ils soient tous égaux, aux yeux d’Alice cela restait toujours une épreuve de discuter avec une personne comme Angel, mais étant déjà dans le bain Alice ne pouvait plus reculer. Après un blanc pour le moins gênant, Alice décida d’aborder un sujet qui avait attiré son attention tout en essayant de masquer son stress :

— Q–quand tu dis tes tuteurs, tu veux dire tes parents ?

Le visage d’Angel jusque-là illuminé s’assombrit. Alice se dit alors qu’il n’aurait peut-être pas dû poser la question, une goutte de sueur coula le long de sa joue et paniqué il cherchait comment rectifier son erreur quand Angel répondu :

— Non… Mes parents ont été assassinés quand j’étais plus petite et j’ai été recueilli par un couple de marchands.

— Je suis vraiment désolé. S’excusa Alice dans tous ses états.

— Ce n’est rien, tu ne pouvais pas savoir.

Par la porte du fond, quatre personnes venaient d’entrer dans la salle, c’était la bande d’Alice. Alice vu cela comme un moyen de s’échapper alors il s’excusa auprès d’Angel et s’empressa de rejoindre ses amis.

— Hey, les gars où étiez-vous ? Demanda Alice.

— On discutait d’un truc ! S’exclama Rud distancé.

— Axe, tu connais la règle lorsque l’un de nous n’est pas capable pour lui éviter des problèmes, il vaut mieux ne pas l’impliquer. Dit Takasa redressant ses lunettes.

Entendant cela, Alice sentit un frisson traverser son corps et instinctivement, il se retourna cherchant des yeux Erika Van (fille de Vondredimilius) et la retrouva à sa place habituelle discutant sous le regard attentif de ses gardes. Il fut apaisé à sa vue, mais cela lui rappela également son ordure de père ainsi que les humiliations qu’elle leur faisait subir.

Alice se retourna vers ses amis et une ambiance peu joyeuse régnait entre lui et eux. Sans pour autant réapparaître devant lui, Alice entendit la voix de Griz.

— Tu ferais mieux de repartir t’asseoir. Prépare-toi à être mis à l’écart pour un moment.

Traînant ses pieds Alice rejoignit sa place sans poser de questions, car il savait pertinemment que ce que venait de dire Griz était vrai. Ses amis ont décidé de faire quelque chose de mal, quelque chose que Alice ne pourrait pas faire. L’une des règles entre eux était de ne pas impliquer celui ou ceux incapable d’aller au bout. La sonnerie retentit et ce fut le signal pour tous de reprendre sa place.

Quelques heures après, au cours de sport où toutes les classes de première sont réunies, des chevaliers en tenue d’officier sont présents. Tout le monde savait ce que leur présence signifiait, le “recrutement”. Il s’agissait d’un examen visant à déceler les jeunes prometteurs pour en faire de futur cadre de la chevalerie parmi les enfants nobles et de bonne naissance et des écuyers potentiels parmi le reste. Cet événement était très attendu des enfants nobles et de bonne naissance car cela pouvait leur permettre de devenir nobles de haut rang ou chevalier royal. Pour les endettés, bien que incertains, c’était l’occasion de prétendre à une vie moins misérable et pour cela, il devait faire face aux nobles qui se déchaînaient contre eux. En effet, pour augmenter leurs chances d’être repéré, les nobles n’hésitaient pas à montrer leur force en martyrisant les endettés.

Tous assis sur l’herbe entourant le terrain d’exercice, les élèves attendaient le début des épreuves. Alice était toujours isolée de son groupe ; regardant dans leur direction, il se posa la question :

— J’me demande vraiment ce qu’ils ont pu se dire ? J’espère juste qu’ils ne vont pas tenter ça !

— Ne réfléchis pas trop dessus. Le manque de connaissances tue, mais trop en savoir également. Répondit Griz qui venait de refaire son apparition spectrale.

— Tiens, te revoilà toi !? Tu sais ce qu’ils se sont dit, n’est-ce pas.

— Oui.

— Et tu ne comptes pas me le dire !?

Face à cela, Griz se contenta de rester silencieux.

— Pfff. Fit Alice.

Marchant fièrement, bras croisé derrière son dos, un homme en uniforme se dressa devant les élèves puis s’écria :

— BONJOUR À TOUS !

Par cet appel, les élèves bruyants et dispersés se tournèrent tous vers l’homme. Voyant l’attention mobilisée sur lui l’homme poursuivit :

— Je me nomme Keme Ritch.

Un grand bruit de stupeur résonna dans l’assistance et des chuchotements s’élevèrent.

— Keme Ritch, le chevalier royal de niveau 3, le héros des plaines d’Acrus !? Lança un élève.

— On dit qu’il aurait affronté seul une horde de monstres et 3 anciens dragons pour assurer le repli de ses soldats blessés ! Lança un autre, admiratif.

— Hum…Intéressant. Dit Griz sourire aux lèvres.

— Qu’est-ce que t’as dit ? Lui demanda Alice.

— Non, non, ce n’est rien.

— Mes hommes et moi avons été envoyés ici comme examinateur, afin, comme vous devez vous en doutez, de recruter de futurs cadres de notre armée et sans plus attendre nous allons commencer le test. Expliqua Keme. Le reste des explications vous sera donné par mon subordonné.

Aussitôt dit aussitôt fait, keme s’écarta et un autre officier prit la parole.

— Bonjour, à tous, je m’appelle Charle. Bon alors voyant, voyant. Dit-il d’une voix douce tout en feuilletant son bloc-notes.

L’homme devant eux était un beau gosse aux cheveux dorés et se présentait comme un gars frêle, gentil et attentionné. À première vue, ses yeux semblaient être fermés et dans son uniforme il paraissait moins bâti que les autres officiers.

— Alors… Tout d’abord, je tiens à préciser que nos critères de sélection ne sont pas seulement basés sur vos aptitudes physiques et magiques, mais aussi sur vos capacités intellectuelles. Le test consistera… En une course d’obstacles en battle royal entre 8 individus. Pour gagner, il suffira d’arriver au centre du parcours pour y arriver, vous aurez la possibilité d’opter pour différentes voies dans le cas contraire, il vous suffira de mettre K. Ô tous vos concurrents. Vous n’aurez bien évidemment pas le droit de blesser mortellement vos camarades. Voilà, c’est tout. Expliqua Charle.

Le terrain habituel n’étant évidemment pas assez grand et équipé pour l’épreuve, deux autres des officiers utilisèrent leur magie pour créer un terrain adéquat. Le terrain se retrouva encerclé d’une barrière vert-citron et l’espace à l’intérieur semblait être devenu beaucoup plus grand, plusieurs chemins se créèrent et plusieurs obstacles et structures imposantes étaient aussi apparus. Après modification le terrain était devenu un terrain d’entraînement militaire.

— Ah oui, il y a des pièges disséminés un peu partout sur le terrain, certains sans danger, servant juste à dissuader et d’autres très dangereux comme les pièges faisant apparaître des monstres pouvant gravement vous blesser ou potentiellement vous tuer. Dans ce cas, veuillez noter que si l’un d’entre vous venait à mourir cela ne relevait ni de la responsabilité du gouvernement, ni de l’académie, alors à ceux qui n’ont pas envie de mourir ou ceux qui ne veulent pas passer le test, veuillez-vous mettre de côté, merci. Dit Charle d’un ton décourageant.

Aussitôt, une grande partie des élèves se leva et s’écarta. Voyant la plupart des élèves et ses camarades s’écarter, Alice entreprit lui aussi de se mettre de côté.

— Non, reste ici ! L’arrêta Griz.

— Mais pourquoi ? Je n’ai aucune chance de gagner ! Et de toute façon je n’ai pas envie de devenir écuyer. Rétorque Alice.

— Fais ce que je te dis ! Regarde parmi les participants, il y a ce Nilnon et son pote, c’est l’occasion de se faire respecter. Fais-moi confiance ! Dit Griz sournoisement en posant sa main sur l’épaule d’Alice.

Alice regarda un instant TaÏzon et Priffe puis le parcours et enfin avala bruyamment avant de dire avec détermination :

— Très bien !

Le groupe était visiblement formé, mais pour s’en assurer l’officier Charle posa la question :

— Personne d’autre ne veut abandonner ?

Charle attendit un moment les potentiels hésitants. Ne voyons personne d’autre abandonner, il poursuivi :

— Bon bah, comme personne d’autre ne veut abandonner, ça nous fait donc un total de 40 participants sur 150 élèves ce qui nous fait 5 manches ; l’ordre de passage sera déterminé au plouf.

Ainsi, l’officier Charle fit se rapprocher les élèves qu’il disposa en lignes puis récita « plouf, plouf, ce sera toi qui passeras » pointant du doigt un candidat à chaque syllabe. Les derniers à être pointé du doigt seraient ceux qui passeraient pour la manche, et à partir de celui désigné Charle recommençait. Ainsi, Charle récita sa formule jusqu’à avoir ces 8 participants.

Parmi les participants de la première manche figurait Alice et Angel, ce qui n’était pas pour déplaire à Alice.

Les participants se placèrent sur la ligne de départ et le signal de départ fit donner par un sort reproduisant un coup de feu. Bang, à toute allure les participants s’élancèrent à l’assaut du parcours.

« Je ferais mieux de tracer droit, après tout on dit que la ligne droite est toujours la meilleure ». Ce dit Alice, pendant que les autres prenaient des directions différentes.

— Eh, regarde un peu devant, je crois que tu n’es pas le seul à avoir eu cette idée ! L’informa Griz.

« Angel !? ». S’étonna Alice.

Soudainement, une lumière se mit à briller sous les pieds d’Angel courant à toute allure. Cela devait être l’un des pièges évoqués par Charle. Voyant cela Alice pris d’un élan chevaleresque, d’invincibilité et d’adrénaline dit :

— Griz, prête-moi ta force !

— Hein ? Quoi… Att…

Trop tard, le temps que Griz finisse sa phrase, Alice fit un grand saut et poussa Angel hors de la zone illuminée. Fière de lui, Alice tomba au sol et à son contact, il fut emporté par une explosion qui le propulsa en l’air lui faisant exécuter plusieurs pirouettes avant retombé au sol les fesses en l’air couvert de suie et les cheveux ébouriffés.

— M-mais…k’est ki est passé, pourk… J’suis pas invincible ?  Dit Alice, avant de tomber dans les pommes.

Plus tard, sous un soleil couchant.

Ouvrant doucement ses yeux éblouis par le soleil couchant. Alice aperçoit un plafond blanc et se demanda où il était ; en la tournant la tête, celui-ci se rend compte qu’il se trouve à l’infirmerie de l’académie. En regardant plus attentivement, il vit Angel endormi sur une chaise près de la fenêtre.

— C’est bon ? T’as fini de pioncer ?! Demanda Griz.

— Qu’est-ce qui c’est pas… Ah ma tête. Interrogea Alice pris de douleur.

— T’es tombé sur une mine et puis BAM, tu t’es fait griller et ils t’ont amené ici. Franchement, tu pensais vraiment être devenue imbattable ? AH AHA AH AHA. Tu pensais qu’il suffirait de dire : « Griz prête moi ta force » avec un air héroïque pour que ça fonctionne ? AH AHA AH AHA. Se moqua Griz, reprenant le sérieux d’Alice lors de l’incident avant de rire aux larmes.

— Mais dans le bordel, ça avait pourtant marché ! Dit Alice agacé par l’imitation que Griz.

— Non, non, non, tu n’y es pas du tout, dans le bordel c’est moi qui t’ais sollicité et t’avais répondu « oui ». En d’autres mots, pour que tu puisses utiliser ma force, il faut que je te le demande et que tu acceptes ; sinon mon *essence magique** risque d’engloutir la tienne.

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Essence magique = énergie magique = la couche de mana qui protège l’âme et qui permet l’utilisation de la magie.

Abrégé => E.M.

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— Mais c’est absurde ce truc ! Proclama Alice.

— Ton essence magique est beaucoup trop faible par rapport à la mienne du coup, si tu puises de la puissance dans mon E.M sans consentement de nos deux essences la tienne finira engloutie par la mienne. À cela, s’ajoute le fait que tu es trop faible pour me réclamer de la puissance ce qui te fera 2 fois plus dévoré. Mon essence est déjà en train de consumer la tienne alors n’accélérons pas le processus.

— Tu es réveillé ? Comment te sens-tu ? Pourquoi ronchonnes-tu ? Demanda Angel.

Celle-ci venait de se réveiller, elle frottait ses yeux et avait un léger filet de bave le long de sa joue où elle ne tarda pas à essuyer.

— A-A-Angel ? N-n-Non, ce n’est… rien. Dit Alice pris de panique, ayant presque oublié qu’elle était là.

Alice resta gêné jusqu’à ce qu’un rayon de soleil vienne illuminer Angel. À ce moment, ses yeux s’écartèrent et se remplirent d’étoiles. Alice fut captivé, par le spectacle qui s’offrait à lui. Baigné dans la lumière du soleil couchant les yeux verts d’Angel aussi clair et brillant qu’un diamant, ses cheveux noirs aussi profond qu’une nuit sans lune et son visage au trait fin, éclairer par cette lumière chaude étaient de véritable festival de beauté ne pouvant laisser que le plus ignorant dans l’indifférence. Bouche bée, une seule phrase résonnait dans la tête d’Alice « voilà donc les merveilles que peut voir un homme libre ».

Griz à ses côtés, voyant Alice aussi envoûté se retourna et se couvrit la bouche pour s’empêcher de rire, mais ses gloussements restaient audibles.

— Alors, comment te sens-tu ?

Ramené à la réalité, Alice sursauta.

— Je vais bien, enfin, je pense, ah ah.

— Je tiens à te remercier pour ce que tu as fait. C’était vraiment très gentil, je t’en suis vraiment très reconnaissant. S’exclama Angel en se levant de sa chaise pour s’incliner en signe de remerciement.

— No… Non, non ce… N’était vraiment rien. Dit Alice secouant sa tête et ses mains.

— Si, à cause de moi, tu as raté une chance en or, je suis vraiment désolé. S’excusa Angel.

— Non, je t’assure ce n’est pas si grave. Mais… euh, tu peux me dire combien d’élèves ont été sélectionnés ?

— Oui, bien sûr ! Sur les 40 participants 15 en été choisi enfin 13 puisque Yuri et moi avons refusé l’offre. Dans notre classe 4 on a été sélectionné en dehors de Yuri et moi, alors il y a euh… TaÏzon Nilnon, les jumelles Bu-Bu…lle Burelle et pour finir Scarlet Crimpton.

— C’était prévisible, ce sont tous d’excellents élèves. Murmura Alice. Réfléchissant sur ce qu’Angel venait de lui dire, Alice eut une illumination.

« Attends un peu, elle aussi a été sélectionnée. Ce qui veut dire, gloups, qu’elle est super forte ! ». Se dit Alice en tournant sa tête légèrement vers Angel.

Pour être sûr, Alice se tourna vers Griz qui se contenta de hausser les épaules et de sourire ce qui confirma ce qu’il pensait.

— Tu t’attendais à quoi au juste, tu imagines bien que si elle est ami avec Yuri c’forcement quelqu’un d’assez puissance. Dit Griz à Alice en se grattant le menton.

« Heiinnnn ? T’aurais pas pu me le dire avant !? ».

— Je ne peux pas tout te dire aussi, il faut que tu développes ce genre de raisonnement par toi-même.

Ne sachant pas vraiment qui était Angel et ne voulant prendre aucun risque Alice décida de partir.

— Euh… Excuse-moi, mais il se fait tard, je vais devoir partir sinon je vais être en retard à mon travail. Dit Alice à Angel.

Sur ses mots, Alice s’empressa de se lever, de prendre ses affaires et partir à toute allure ne laissant derrière lui qu’un “au revoir” est un énorme courant d’air.

— Merde, je suis en retard. Dit Alice en courant à toute vitesse.

Après une course contre la montre d’une demi-heure, Alice arriva à l’hôtel juste dans les temps ; il s’empressa d’enfiler sa tenue de travail, de prendre ses instruments et descendre au sous-sol pour voir comment avait évolué la situation depuis la veille. Arrivé sur place, celui-ci fut choqué par ce qui s’y passait. Il y avait là un groupe de soldats armés saccageant tout et martyrisant les filles.

— Alice, kof, kof te voilà enfin kof. Dit le vieux Tony effondré à quelques centimètres d’Alice.

Voyant le vieux Tony en sang, Alice courut vers lui, il le saisit et lui demanda ce qui s’était passé. Avant même que le vieux Tony ait le temps de répondre une voix fière s’éleva pour dire :

— Alors c’est toi le fumier qui a ridiculisé mon maître !?

— QUI ÊTES-VOUS ET QUE VOULEZ-VOUS ? S’écria Alice énervé.

— Je me nomme William Lakravate pemage du comte Van Vondredimilus, j’ai eu vent des horreurs que tu as fait subir à mon maître et donc je suis venue t’en toucher deux, trois mots.

Tout de suite après, des soldats se jetèrent sur Alice et le saisirent avant de le rouer de coups. Coups-de-poing, coups de pied, crochet, … Alice se faisait démolir et ne pouvait qu’encaisser les coups, car immobilisé de toute part.

— Tss, ça ne peut pas être toi l’auteur du contrat signé de maître Van, tu es si faible et insignifiant. Lâcha William, le regard plein de dégoût.

Lassé de l’impuissance d’Alice, William demanda au soldat de lâcher Alice afin d’en finir avec lui. A genoux, se soutenant sur ses bras, Alice peinait à rester conscient. William s’approcha alors de lui et grâce à un sort de vent, il le fit décoller jusqu’au plafond avant de le propulser violemment vers le sol afin de lui briser complètement son corps. Au moment où Alice tombait tout autour de lui devint clair et le temps semblait passé au ralenti. Il voyait les filles du bordel anxieux et désespéré, le vieux Tony complètement abattue, son ami Naëlle en larmes, essayant de venir le secourir et enfin, il vit sa vie défiler devant ses yeux avant de se rendre compte qu’il a vraiment eu une vie de merde jusque-là, mais pas si malchanceuses que ça, car il eut un père formidable, des amis sur qui compter et par-dessus tout, il eut la chance de rencontrer un être Nommé Griz OLFRID.

Mains en poche, sourire malfaisant aux lèvres les yeux cachés par ses lunettes devenues blanches, Griz regardait silencieusement Alice tomber, quant à quelques millimètres du sol celui-ci dit :

— J’accepte.

Il s’ensuivit un grand bruit sourd et des craquements.

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**la suite au prochain chapitre**



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