Deux semaines après que Vladimir ait annoncé à Marlon son congé sabbatique en compagnie de charmantes demoiselles revenant extrêmement chères, lui et Palkor se retrouvèrent à l’étage du Fort, prêts à se rendre de nouveau dans les profondeurs des Souterrains afin d’accomplir une nouvelle expédition.
Marlon avait pris soin de s’équiper lourdement, ayant pris les deux poisons qu’il avait créés ainsi que le fameux explosif tiré de la Lambarde Cristalline. Dans son sac était soigneusement rangée la Sangsue de Mana que Palkor lui avait donné, et il ne doutait pas que l’Apprenti en profiterait également pour emmener quelques créations de son cru discutables quant au respect des règles du traité des Tabous.
Ils croisèrent de nombreux soldats en patrouille en se rendant vers le bâtiment qui abritait les ascenseurs menant aux Souterrains, mais personne ne les embêta, bien que plusieurs leur jetèrent des regards appuyés, reconnaissant Palkor, le fils du Forgeur Céleste.
Marlon se contenta de le suivre, le laissant passer devant et se diriger vers le comptoir où ils avaient pris les quêtes lors de leur dernière exploration.
« Ça va, tu n’es pas trop stressé ? », demanda le runiste à son acolyte alors que celui-ci semblait de plus en plus nerveux alors qu’ils arrivaient presque à hauteur du soldat distribuant les quêtes.
« Un peu…mais j’ai hâte de voir ce que vont donner nos dernières ‘trouvailles’ », répondit Palkor, mettant bien l’emphase sur la dernière partie de phrase et en baissant la voix afin que personne ne les entende.
« Bonjour, messieurs, que puis-je faire pour vous ? »
Le soldat les regarda avec une certaine condescendance, mais cela ne freina en aucun cas leurs ardeurs, que ce soit à l’un ou à l’autre.
« Bonjour. Nous aimerions connaître les quêtes d’exploration disponibles pour des rangs Argent, s’il vous plaît. »
Le soldat hocha la tête avec raideur et saisit un cristal, ses yeux se perdant dans le vide pendant un instant.
Marlon en profita pour jeter un œil autour de lui et se rendit compte que comparé à la dernière fois, la foule était bien moins compacte, et que beaucoup moins de gens se rendaient aux Souterrains.
Il fut cependant sorti de sa rêverie par la voix du militaire qui semblait avoir fini de consulter les quêtes disponibles.
« Je n’ai pas grand-chose à vous proposer à votre rang. Il y a trois quêtes. Une d’exploration complète au niveau 59, biome forestier humide. Une autre au niveau 73, mais vous aurez besoin de trouver un autre aventurier, le minimum pour la taille du groupe étant de trois. La dernière est une vérification d’étage, au 58, pour confirmer les résultats d’une précédente exploration. »
Marlon et Palkor se regardèrent et sourire en entendant la dernière quête. Il aurait peut-être été intéréssant de retourner à l’étage 58, qu’ils avaient nettoyé plus que consciencieusement la dernière fois, mais ils ne récupéreraient pas beaucoup de ressources. Et vu que Vladimir ne serait pas là, ils n’avaient pas un choix énorme.
Le Forgeur se tourna vers Marlon et l’interrogea du regard avant de demander plus vocalement :
« Etage 59, ça te va ? »
Marlon hocha la tête, et Palkor récupéra deux quêtes. Celle d’exploration, qui les intéréssait le plus, et la deuxième étant similaire à la dernière fois. Elle demandait de ramener le plus de ressources possibles, quelque soient leurs origines. Animales, végétales, minérales…
Une fois éloignés du comptoir, Marlon posa la main sur l’épaule de Palkor, les sourcils légèrement froncés.
« Tu crois que tu as bien fait de prendre la quête de ressources ? On n’a pas la même capacité que la dernière fois et je pense que… »
Les paroles de Marlon se turent alors qu’un Palkor souriant fièrement lui montrait son index sur lequel se trouvait…l’Anneau de Stockage de Vladimir !
« C..Comment as-tu fait ? Ce n’est même pas le sien et il ne l’aurait pas prêté pour quoi que ce soit ! »
Palkor ricana et son sourire devint très espiègle pendant quelques secondes.
« J’ai vu mon très cher ami hier, et je lui ai rappelé avec insistance à quel point il était moche de laisser son ami d’enfance risquer sa vie dans les souterrains pour profiter de quelques femmes à la vertu inexistante. Que son âme risquait d’en prendre un coup, et que s’il m’arrivait quelque chose il s’en voudrait toute sa vie, ce genre de choses. Puis quand j’ai vu qu’il était à point, je lui ai demandé l’anneau…c’était plus facile que ce que j’avais pensé au premier abord. Hahaha… »
Le rire de Palkor était presque contagieux et Marlon ne put s’empêcher de ricaner sous cape pendant quelques instants en imaginant l’Apprenti mener son ami par le bout du nez.
« Mais heureusement qu’on ne partait pas plus tard, il doit la rendre à son propriétaire dans une semaine…la prochaine expédition, soit on s’en procure une je ne sais comment, soit…soit je ne sais pas, en fait. »
Marlon tapota le coté de sa hanche, sur lequel était accroché un masque gravé de runes. C’était le prototype numéro 4 du masque à gaz, et celui-ci semblait prometteur. Le runiste n’avait pas commencé à s’étouffer en le mettant, et il avait pu respirer presque normalement. Il ne restait plus que la phase délicate à tester.
L’utiliser en conditions réelles, et voir s’il arrivait à transformer les fumées volcaniques en air respirable.
Cette expédition allait vraiment se passer sous le signe de l’expérimentation. En espérant que tout se passe bien.
« Ne t’inquiète pas trop. Si ta création fonctionne, tu pourras facilement en exiger une de la part de ton Père en échange. Les avantages qu’ils tireront du fait de pouvoir explorer les galeries condamnées sont incalculables. Ça m’étonnerait qu’il renonce à tout cela, surtout s’ils développent la technologie après et en font des convertisseurs d’air… »
Pensif, Palkor hocha la tête et présenta sa Sangsue d’Identification à l’homme qui contrôlait les allées et venues des gens prenant les cabines transparentes pour s’enfoncer dans les profondeurs de la montagne.
Une fois qu’ils furent installés et que les portes se refermèrent sur eux, l’apprenti se tourna vers son ami.
« Tu ne devais pas avoir ton familier avec nous pour cette sortie ? »
Un grand sourire s’accrocha sur le visage du runiste et il hocha la tête avec force.
« Si, et normalement elle doit nous rejoindre dans quelques instants. J’ai fait la demande, et d’après ce que j’ai compris, une fois que les quêtes nous sont associées, ils vont l’envoyer au même étage que nous. J’ai hâte que tu la voies en action, elle est impressionnante ! »
Une fois arrivés à l’étage, ils retrouvèrent la même ambiance tendue et presque fiévreuse qu’ils avaient rencontrés lors de leur dernière expédition. Les mêmes bâtiments étaient présents, et la même fatigue se lisait sur les visages des quelques personnes présentes.
Des Observateurs flottaient en l’air et semblaient scruter tout ce qui se passait.
« On dirait vraiment le même étage…et il y a moins de monde que la dernière fois où je me fais des idées ? »
« Non tu as raison. Déjà, tous les halls d’accueil des étages sont identiques. Plus pratique, plus rapide, et leur création est totalement automatisée. Quant à la quantité de personnes présentes, il y le Festival de la Forge qui commence dans deux semaines, et c’est un évènement massif à Forgeciel. La quasi-totalité de la population y participe, et c’est à ce moment-là que les Apprentis Forgeurs sont censés montrer leurs meilleures créations. Les cinq meilleurs voient leur Apprentissage validé sur le champ ! »
Les yeux de Marlon s’écarquillèrent, car il savait quelle importance Palkor accordait à sa passion.
« Je suppose que tu y participes ? »
Palkor regarda le runiste d’un air moqueur.
« Nooooon, je ne m’entraine pas depuis plusieurs années et je n’ai pas créé des dizaines de sangsues différentes pendant des centaines d’heures pour participer à cet évènement…pas du tout… »
« Hahaha, ok, ok, je l’ai mérité. »
« Je profite de cette expédition pour faire des tests et valider certaines de mes créations. Certaine peuvent être…limites niveau légalité. »
Ils continuèrent à bavarder pendant quelques minutes, et Palkor alla récupérer un Cartographe au même endroit que la fois précédente, nécessaire à l’accomplissement de leur quête d’exploration.
Il avait dit à Marlon qu’il avait également pris une Sangsue Codex pour leur simplifier la tâche, et le runiste espérait de tout cœur qu’ils allaient faire une razzia sur les matériaux comme dans la caverne de cristal.
« C’est bon, on peut y aller, on a tout ce qu’il… »
« Alors, bande de bouffons, on se promène sans le géant blond qui vous sert de nounou ? Ça va, pas trop peur de vous faire massacrer ? »
Talron, Deica et Narji, le trio fauteur de troubles toujours collés les uns aux autres, s’avancèrent devant les deux jeunes gens, poitrines gonflées comme de véritable coq, paradant dans ce qui semblait être des tenues hors de prix recouvertes de runes brillant légèrement sous la lumière orangée des Souterrains.
Le visage de Palkor se ferma instantanément, et la main de Marlon se crispa sur la garde de son épée par réflexe. Geste qui n’échappa pas à Narji, le meneur du trio, qui se dandina et pointa l’un des Observateurs au-dessus de leurs têtes.
« Les affrontements ne pas autorisés dans les Souterrains, étranger. Fais attention, tu pourrais finir en prison ou même pire. »
Palkor s’avança, prenant un ton dédaigneux envers les trois personnages leur faisant face.
« Et vous, que faîtes-vous ici ? Avec vos compétences, vous pensez sérieusement pouvoir vous aventurer dans les Souterrains ? Il semblait clair qu’après la branlée que Revenge a mis à Romuald, vous auriez compris… »
Najri et ses deux comparses se tendirent à l’évocation de Romuald et de l’affrontement qu’il avait perdu.
« Rira bien qui rira le dernier. A force de faire le malin comme ça, Palkor, il va t’arriver des bricoles. Tu pourras peut-être rejoindre ta mère, comme ça… »
Marlon se jeta sur Palkor et retint le poing du jeune homme qui voulait aller s’écraser sur le visage de Najri, un éclair de terreur traversant les yeux de ce dernier alors qu’il reculait de plusieurs pas précipitamment, tel un couard.
« Arrête, Palkor, il n’en vaut pas la peine ! »
Marlon lui-même bouillait intérieurement et voulait se charger lui-même d’effacer le sourire suffisant qui était revenu sur le sourire de l’héritier pourri gâté dont l’âme semblait déjà aussi pourrie que celle de Romuald. Mais il se retint, car il voyait bien que l’Observateur au-dessus d’eux ne les quittait pas d’une semelle. Son instinct lui disait que provoquer un affrontement ici et maintenant serait une très grosse erreur.
Alors que Najri allait recommencer à narguer et à provoquer le duo, un grondement sourd s’éleva de derrière eux, passant de quelque chose d’à peine audible à quelque chose de menaçant en quelques secondes.
Le trio se retourna et des hoquets d’effroi s’échappèrent de leur bouche alors qu’un tigre presque aussi grand qu’eux leur faisait face, tout crocs dehors, le poil hérissé et semblant augmenter encore plus son volume. Les rayures dorés et fauve sur son pelage rajoutaient encore à sa majesté, et deux soldats l’encadraient, tenant une plaque argentée entre leurs mains et semblant tout à fait à l’aise avec le monstre.
Chaque fibre de l’animal semblait respirer la menace et le danger, et Marlon bouscula sans ménagement le trio en passant à côté d’eux, un grand sourire sur le visage.
« Luna ! Enfin tu es là ! »
L’animal bondit sur son maître et lui fit une fête mémorable le couvrant presque intégralement de salive. Marlon se dégagea tant bien que mal de l’étreinte de son familier et recula en riant allègrement.
Il porta son regard sur les deux soldats, reconnaissant les mêmes personnages qui s’occupaient de sa Chimère à l’Enclos, et il les remercia chaleureusement.
« Merci à vous, messieurs. »
L’un d’eux sourit en retour et il posa son regard sur la plaque d’argent qui se mit à luire avant qu’il ne reporte son regard vers Marlon.
« Pas de souci, c’est notre travail. J’ai désactivé le collier de votre familier pour le temps de l’Expédition. Quand vous reviendrez, signalez-la au garde de Contrôle à l’entrée de l’ascenseur et nous viendrons la chercher. Bonne chance dans votre exploration et à bientôt. »
Son collègue porta ses yeux sur le trio qui reprenait des couleurs mais s’était éloigné à une distance raisonnable du tigre, ne le quittant pas du tout des yeux. Il regarda ensuite le runiste et Palkor, leur demandant :
« Un problème avec ces personnes, messieurs ? »
Palkor sembla sur le point de parler, mais Marlon l’interrompit, un ton condescendant à son tour très présent dans ses paroles.
« Non, tout va bien. Ces personnes venaient nous dire à quel point ils étaient impressionnés par le dernier Défi contre Romuald, le fils d’Esclan. »
« Haha, oui, on l’a vu. Ce merdeux méritait une bonne correction. Il nous regardait toujours de haut. Bon boulot, d’ailleurs, à cet égard. Bonne journée à vous messieurs. »
Lui et son collègue firent demi-tour, non sans jeter un regard suspect aux trio figés et dont les visages reflétaient soient une constipation aigue soit une paralysie faciale avancée.
Quelques secondes plus tard, alors que les soldats s’étaient éloignés suffisamment pour ne plus pouvoir entendre ce qui se disait entre les cinq jeunes personnes qui se lançaient des regards en chiens de faïence, Najri lança une dernière menace avant de s’éloigner, rapidement, de Marlon et de son familier.
« Méfiez-vous, on ne peut rien vous faire ici, mais on va s’occuper de vous. Quand vous vous y attendrez le moins, sales chiens… »
Luna poussa un petit rugissement dans lequel Marlon aurait pu juger entendre de la moquerie manifeste. Le trio fit un bond simultané avant de détaler, Najri ne finissant même pas son insulte.
Marlon caressa son familier, très content de ce qui venait de se passer, même s’il avait dû se battre férocement avec la voix dans son esprit pour ne pas dégainer son épée et l’enfoncer en souriant dans le ventre de Najri avant de le décapiter. Il l’entendait encore hurler sa frustration dans son cerveau, et derrière le sourire content qu’il affichait, il était en proie à une véritable douleur psychique.
Heureusement, Palkor ne vit rien de ce conflit interne, mais ce n’était pas le cas de Loki.
« Souffle, gamin, souffle. Ne te laisse pas contrôler, et tu pourras bientôt te défouler sur ce que nous allons trouver dans cette caverne…tiens encore un peu. »
Il réussit à contrôler cette rage, et quelques secondes plus tard il enleva sa main de la fourrure apaisante de Luna, se tournant vers Palkor.
« Allons-y. Plus longtemps on attendra, et plus ils voudront se venger. On a tout ce qu’il nous faut ? »
Palkor sembla se détacher de la colère qui avait pris possession de lui lorsque Najri avait évoqué sa mère, et Marlon se garda bien de creuser le sujet.
Il regarda le runiste, avant de poser un regard haineux sur le trio qui s’engouffrait dans l’un des édifices de l’étage, puis il soupira fortement avant de hocher la tête.
« Oui, on peut y aller. Mais ces connards… »
Marlon posa sa main sur l’épaule de son ami, un sourire cruel faisant son apparition sur son visage.
« Ne t’inquiète pas. Un jour, ils ne seront pas sous protection des Observateurs et là, ils risquent de se rappeler amèrement de leurs brimades… »
Le duo s’éloigna vers l’extrémité de la galerie, Luna fermant la marche, et tous le firent en silence, encore énervés de cette rencontre inutile et provocatrice.
A plusieurs dizaines d’étages au-dessus de leur tête, une tout autre scène se déroulait.
Un Conseil restreint avait été convoqué, et seuls quelques membres du Conclave se trouvaient là, représentant tous une idéologie très extrême qui prônait la pureté de Forgeciel.
Parmi eux se trouvait un visage bien connu de tous. Maleterre, l’enseignant et expert des Runes Astrales, avait un sourire satisfait et retors affiché sur le visage.
Face à lui, Esclan, le père de Romuald, peinait à contenir sa colère, ses phalanges blanchissant sur les accoudoirs de son fauteuil de roche et son visage exprimant une haine profonde.
« J’espère que vous allez faire mieux que ce que j’ai pu entendre sur la conclusion du défi, Maleterre ! Cet…cet immigré a ridiculisé mon fils, et par la même, moi. »
Il avait craché le mot comme s’il s’agissait d’une maladie contagieuse, un dégout inqualifiable imprégnant chacune de ses paroles.
« Ne vous inquiétez pas, Esclan, j’ai pris des mesures, et si tout se déroule bien, le problème devrait être résolu d’ici un jour ou deux, au grand maximum. »
Esclan bondit sur son fauteuil, enragé.
« Devrait ? DEVRAIT ?!? IL VA ME FALLOIR PLUS QUE DES SUPPOSITIONS, MALETERRE !! »
Devant la rage de son interlocuteur, le visage de l’enseignant se ferma mais il garda son calme, ayant l’habitude d’affronter cet énergumène. Et tant que leurs objectifs étaient communs, il n’y voyait aucun mal.
« Je comprends votre colère, Esclan, mais je vous assure que le problème va être réglé. J’ai autorisé Narji, Deica et Talron à descendre en Expédition sur une quête au même niveau que Revenge et Palkor. Ils sont censés organiser un ‘accident’ et je leur ai fourni des Sangsues adéquates pour y arriver, ainsi qu’une tenue runique de haute qualité. Nous avons de la chance, le Champion ne s’est pas joint à l’exploration cette fois-ci. Il est impossible de s’occuper de ces deux là dans la cité, mais un incident dans les Souterrains est si vite arrivé… »
Même Esclan eut l’air légèrement mal à l’aise devant l’annonce du professeur.
« Palkor ? …vous allez éliminer le fils de Than ? Vous n’avez pas peur qu’il nous extermine tous s’il l’apprend ? »
Maleterre haussa les épaules, un air méprisant sur le visage.
« Il nous méprise depuis le jour de son investiture. Depuis que cette…trainée est morte. Si nous lui enlevons son fils, que restera-t-il ? Forgeciel, uniquement. Je suis persuadé que cela sera une catharsis formidable pour le Forgeur Céleste. Et si ce n’est pas le cas, nous pourrons toujours nous pencher sur des solutions alternatives… »
« C’est vous qui voyez Maleterre. Mais si vous échouez, je nierais formellement toute implication dans ce plan… »
Les autres membres étaient restés silencieux, mais tous étaient d’accord avec Esclan. Si le plan réussissait, magnifique. S’il échouait par contre…Maleterre serait seul contre tous.
Ce dernier sentit la pression tomber sur ses épaules, mais il s’en fichait. Tout ce qu’il faisait, c’était pour Forgeciel, pour sa pureté, pour qu’elle traverse encore brillamment les siècles à venir.
Tous se séparèrent, et en quelques minutes cette réunion ne fut plus qu’une illusion n’étant jamais advenue…