Le lendemain de sa victoire contre Romuald, Marlon était impatient. Il avait hâte d’aller voir son Familier, Luna, et de s’enquérir de son état.
Qui plus est, il était d’excellente humeur, sa nuit avait été remplie de rêves tous plus sympathiques les uns que les autres. Tout était un peu flou, mais il se rappelait distinctement cette joie ressentie dans son sommeil.
La matinée passa lentement, et chaque instant semblait durer pour lui bien plus longtemps qu’ils ne l’auraient dû.
Fort heureusement, il n’avait eu que la matinée occupée par les cours. C’était un enseignement d’Histoire plus soporifique que tous ceux qu’il avait eu jusqu’à présent.
Un enseignant inintéressant leur avait narré les différents Forgeurs Célestes présents à la tête de la Cité depuis sa création, résumant leur vie entière à seulement quelques phrases concises, et les énonçant les uns derrière les autres comme on le ferait avec une liste de courses.
Une bonne moitié des étudiants avait occupé la matinée à dessiner ou à réviser d’autres domaines qu’ils jugeaient intéressants, et c’était la première fois que Marlon était témoin d’un tel désintéressement de la part des étudiants Forgecielois, même s’il comprenait parfaitement.
Lorsque l’homme agé aux cheveux blancs leur annonça la fin du cours, ce fut une véritable libération, et le jeune runiste faillit se laisser aller en poussant un « hourra » retentissant dans la salle aux allures d’amphi, mais il se retint.
En voyant les autres se précipiter vers la sortie, il savait que sa joie était partagée avec quasiment tout le monde.
« Donc maintenant on peut enfin aller voir Luna ? Ce type a failli me renvoyer en stase tellement il était ennuyant… »
« Je prends quelque chose à manger aux Délices de Sarthu, et on y va. L’Enclos se trouve à l’étage du Fort, ça ne prendra pas beaucoup de temps. »
Et c’est donc ce que le runiste fit. Il lui fallut à peine une trentaine de minutes pour récupérer quelques brochettes de Poune aux épices savamment dosées et cinq autre minutes pour les engloutir avec voracité.
Le goût piquant lui rappelait beaucoup la nourriture indienne qu’il pouvait trouver sur Terre dans les petites roulottes mécanisées qui traversaient la ville et ratissaient les rues pour trouver quelques gens ayant de quoi se payer quelques bouchées de viande synthétique aux arômes artificiels.
Il préférait de loin la version de Forgeciel, cela allait sans dire.
Il emprunta ensuite l’ascenseur pour se rendre au Fort, et la voix de Loki résonna dans son esprit alors que les portes vitrées s’ouvraient sur le poste de contrôle de l’étage. Il présenta sa Sangsue d’Identification et s’engouffra quelques secondes plus tard dans les couloirs dorénavant familiers menant jusqu’à l’Espace Alternatif de l’Enclos.
Il passa devant les nombreuses portes fermées gardées par des soldats et des Observateurs et les salua d’un mouvement de tête auquel ils ne répondirent pas, tendus comme à leur habitude.
Il ne savait pas pourquoi, mais dans ces quartiers, ils semblaient toujours plus tendus que dans le reste de la cité. C’était peut-être seulement dû à son imagination, cela dit.
« Hé, gamin, tu as utilisé ta Vision de Mana par ici ? »
« Non, je n’en ai jamais vu l’utilité, pourquoi ? »
En même temps qu’il posait la question, il l’activa par curiosité, sachant que si l’intelligence artificielle lui demandait cela, c’était pour une bonne raison. Et ce qu’il vit lui fit se poser des questions.
Ils passaient devant une double porte de roche gardée par un mix de soldats et d’Observateurs, mais ce qui était intéressant était ce que la vision de mana révélait derrière cette porte.
« Des centaines de signatures ressemblant à ce qui semble être des gens. Peut-être même des milliers. Disséminées sur ce qui a tout l’air d’un quartier d’habitation. Et vu les mouvements, ce sont bien des gens vivants… »
« Peut-être un endroit où les soldats viennent s’exercer… »
« Vous ! Passez votre chemin, c’est une zone interdite ! »
Un soldat s’était avancé vers eux alors que Marlon s’était arrêté machinalement en utilisant sa vision développée, et qu’il semblait les dévisager alors que ce qu’il regardait en réalité était ce qui se trouvait derrière eux.
L’homme en uniforme semblait très tendu et avait abaissé sa lance devant lui, menaçant directement le jeune runiste avec, les traits sévères et agressifs.
Marlon leva les mains en l’air, paumes tendues vers le soldat, pour montrer qu’il n’avait aucune intention de lui nuire.
« Wow, ne vous inquiétez pas, je ne fais que me rendre à l’Encl… »
« JE T’AI DIT DE DEGAGER ! »
Un deuxième soldat s’était avancé vers lui, son arme prête à l’emploi, tout comme lui, et deux Observateurs s’étaient déplacés près de lui, leurs runes brillant d’une lueur menaçante alors que l’atmosphère avait changée du tout au tout en quelques secondes.
« Ok, ok, je m’en vais, désolé ! »
Marlon reprit sa marche, gardant à l’œil les soldats qui eurent l’air méfiants mais tout de même soulagés par le fait que le jeune homme s’éloigne d’eux.
Mais la situation dans l’ensemble laissa Marlon pantois. Il passait toutes les semaines dans ce couloir, et même s’il ne s’était jamais arrêté à ce niveau, jamais les soldats en faction ne lui avaient parlés ni ne s’étaient inquiétés de sa présence.
« Comme tu viens de le penser, tu ne t’es jamais arrêté à ce niveau. Ils ont dû croire que tu t’intéressais à ce qu’ils protègent avec autant d’ardeur. Ils ont eu une réaction bien trop agressive pour que cela soit sans intérêt. Ce qui, ou bien ceux qui se trouvent derrière cette porte, ont éveillés ma curiosité… »
« Ce n’est pas comme si je pouvais m’y introduire, de toute façon. Tu as vu ? Quatre soldats, quatre Observateurs, tous aussi tendus et réactifs que si l’on était assaillis ou en guerre. Je ne vais pas risquer ma peau pour ta curiosité, ou la mienne, d’ailleurs. »
« Pas maintenant, ni demain. Mais quand une opportunité se présentera, il faudra venir ici et tenter de découvrir ce qu’il s’y passe. J’ai l’intuition que ça en vaut la peine, gamin. Range cette information bien sagement dans un coin de ta tête jusqu’à ce que ça nous soit utile. D’accord ? »
Marlon hocha la tête, et continua sa marche sans plus s’arrêter devant quelque porte que ce soit. Il conserva sa vision de mana cependant, et Loki et lui remarquèrent à quelques reprises que de nombreuses signatures énergétiques similaires aux premières se cachaient derrière des portes lourdement gardées, à chaque fois. Ils purent même en voir certaines se déplacer de l’une à l’autre, et en conclurent qu’un réseau permettait de bouger d’un espace à un autre, sans qu’ils soient capables d’en deviner beaucoup plus dû à la limitation que seule la vue du mana imposait.
Ils finirent enfin par arriver devant l’arche majestueuse qui était l’entrée de l’Enclos et Marlon entendit clairement un sifflement admiratif dans sa tête.
« Sacré ouvrage que voilà. C’est donc ça, le fameux Espace Alternatif ? Il fonctionne comme la bague de Vladimir ? Tu pourrais reproduire l’effet de ce portail ?»
Marlon répondit silencieusement, ne voulant pas alerter les deux gardes présents à l’énième poste de contrôle à qui il tendit sa main pour la vérification habituelle.
« Pas tout à fait identique à la bague. Et même si je comprends quelques mots çà et là, je suis loin de pouvoir interpréter le réseau de runes qui est représenté. Je ne comprends même pas encore le concept d’Espace Alternatif…si ce n’est pas répandu, c’est bien parce que c’est quelque chose d’extrêmement compliqué… »
« Dommage…il faudra que tu essaies de te procurer un Anneau de Stockage à un moment ou à un autre, ça nous changera la vie !»
Marlon tut ses protestations, sachant très bien que l’IA fantasmait purement à ce stade-là. Si même Vladimir, l’un des champions de Forgeciel, avait dû utiliser un Défi pour se procurer temporairement cet anneau, c’est qu’il s’agissait d’une ressource très rare, et que s’en procurer un pouvait s’avérer impossible, surtout pour Marlon qui était immigré, et loin d’être parfaitement intégré dans cette société rigoriste qu’était la cité volcanique.
Il finit par franchir l’arche et la sensation de froid l’envahit pendant une micro seconde avant que tous ses sens ne reviennent à la normale et qu’il ne se retrouve dans la prairie verdoyante qu’était l’entrée de l’Enclos.
Il salua chaleureusement les gardes présents, des soldats bien plus sympathiques que leurs prédécesseurs et qui avaient pris leurs fonctions très rapidement après l’incident dans lequel il s’était fait tabasser allègrement. Il n’avait plus jamais revu le trio qui organisait des paris sur les combats de Familier, et il n’allait certainement pas s’en plaindre.
Luna arriva sur lui à toute vitesse, et il s’arc-bouta sur ses jambes pour encaisser le choc qui allait arriver. Mais malgré tous ses efforts, lorsque le familier de presque cent kilos se jeta sur lui, il se retrouva le dos à terre, le souffle coupé, une langue râpeuse tentant de lui arracher la peau du visage à force de la lécher.
« Salut, Luna, comm…argggg, tu vas m’étouffer ! Pousse-toi, balourde ! »
Il poussa tant bien que mal son Familier qui était bien trop heureuse de le voir, et se mit à la caresser affectueusement entre les oreilles, le Mantis aux allures de tigre se mettant immédiatement à ronronner.
« Elle a encore grandi depuis Delia, mais pas tant que ce que pensais… »
« Normal, elle est enfermée ici depuis que nous sommes arrivés. J’ai un bonne nouvelle pour toi, Luna. Notre première expédition s’est très bien passée, aussi tu devrais pouvoir m’accompagner la prochaine fois ! Si tout va bien, d’ici une semaine ou deux. Et Loki est revenue… »
La Chimère avait une intelligence très développée, et Marlon était certain qu’elle comprenait la majeure partie de ce qu’il lui disait, sentiment qui se renforça alors que la queue de Luna se mit à battre l’air furieusement après que le runiste lui ait annoncé la bonne nouvelle.
Il passa une heure ou deux avec elle jouant et la caressant tout en la rassurant, et il fut content de voir que comparé aux débuts chaotiques de son séjour dans l’Enclos, elle semblait en pleine forme. Son poil était brillant, ses yeux vifs, et elle semblait même avoir quelques kilos en trop.
Il avait remarqué que tous les autres familiers semblaient également bien plus heureux. Certains jouaient ensemble, d’autres étaient allongés de tous leurs membres sur le sol, profitant des rayons du soleil artificiel. Il y en avait même qui ronflaient ! L’ambiance de l’Enclos était drastiquement différente de celle présente un peu plus d’un mois auparavant.
Après lui avoir dit au revoir, il se dirigea vers les trois soldats, tout sourire.
« Bonjour. Je voulais juste vous remercier. Elle est en pleine forme et j’ai même l’impression qu’elle s’empâte un peu ! Vous savez si je dois suivre des démarches particulières pour l’emmener avec moi lors de ma prochaine Expédition ? »
Le premier homme en uniforme, à l’air poupon, secoua la tête en souriant légèrement.
« Non, vous n’avez rien à faire. Nous recevrons l’autorisation du Forgeur Céleste directement si tout va bien et elle sera escortée jusqu’au Fort où elle vous retrouvera. Elle pourra prendre un ascenseur dédié aux Familiers pour atteindre les Souterrains. Et le programme de soin a été totalement modifié depuis…l’incident. Heureux qu’il vous convienne. Pour le poids… »
Son regard se porta sur un de ses collègues qui eut l’air gêné et détourna le regard innocemment.
« …disons que votre Familier est attachant et que certaines personnes lui donnent un peu trop de suppléments alimentaires. »
Marlon éclata de rire, balayant la remarque du soldat d’une main.
« Je préfère largement cela que l’ancien régime, ne vous inquiétez pas. Et elle va sortir bientôt, je vais lui faire perdre ses kilos en trop, ne vous inquiétez pas. Bonne journée à vous, messieurs, à la semaine prochaine. »
Une heure plus tard, Marlon était de retour dans sa Résidence, après être retourné à l’étage du marché pour se réapprovisionner en aliments et en épices, désireux de continuer à améliorer son talent de cuisinier autant qu’il le pouvait, et impatient à l’idée d’explorer de nouveau les Souterrains avec sa Chimère.
Il commença donc à préparer un repas digne de ce nom, éminçant des filets de viande rouge et les mettant à mariner dans un jus de son cru, entendant l’activité habituelle et bruyante provenant de l’atelier de Palkor. Cela faisait plusieurs jours qu’il n’en sortait presque pas, oubliant de se nourrir et de se laver. Connaissant l’Apprenti Forgeur, cela voulait dire qu’il était proche du but, et vu que son but était la Batterie de Mana construite à partir du Noyau de Mecar, Marlon était prêt à lui préparer tous les repas nécessaires et même à laver son linge, s’il le fallait. Après tout, c’est lui qui allait en bénéficier le plus !
Quinze minutes plus tard, alors qu’il était sur le point de finir sa préparation culinaire, une explosion retentit dans l’atelier de Palkor et fit trembler les murs de la Résidence. Marlon s’interrompit et regarda avec beaucoup de curiosité et une pointe d’inquiétude en direction de la porte.
Elle s’ouvrit au bout de quelques secondes et un Palkor noirci par ce qui semblait être de la suie en sortit avec un sourire qui ressortait d’autant plus qu’il était blanc au milieu de l’océan noir qu’était devenu son visage.
« J’ai réussi, Revenge, j’ai réussi, putain ! »
A plusieurs centaines de mètres de là, à l’étage de l’Académie, Than lisait un rapport inquiétant alors que le chef de la garde se tenait à côté de lui, attendant une réaction de la part du Forgeur Céleste. En face de lui se trouvait Eroch, impassible, les mains croisées devant lui, patientant également.
Lorsque le chef de la cité volcanique eut fini de lire le rapport, il soupira et se pinça le nez fortement, histoire d’expulser sa frustration. L’air était lourd et une aura glaçante se dégageait du chef de Forgeciel. Il fixait intensément le général qui trépignait sous l’impression menaçante qu’il ressentait depuis qu’il avait commencé son rapport.
« A-t-il fait preuve d’une quelconque envie de passer les gardes, ou bien d’ouvrir les portes ? »
« Non, monsieur, mais… »
« Pourquoi ces soldats ont-ils réagi aussi soudainement ? »
« Monsieur, c’est leur devoir de… »
Than frappa violemment son bureau de roche et un bruit violent de craquement put être entendu provenant de la masse taillée dans la roche, résonnant dans la pièce et produisant une petite onde de choc que les deux hommes faisant face à Than ressentirent sans aucun doute possible..
« Bande d’idiots ! Il n’a fait que s’arrêter et ces soldats lui ont sauté dessus. Si jamais il ne se doutait de rien, vous pouvez parier que cela aura éveillé sa curiosité ! Il ne faisait qu’aller à l’Enclos, comme d’habitude, bordel ! Qu’est ce qui leur a pris ?!? »
Le chef des gardes avait l’air mal à l’aise, dansant d’un pied à l’autre tout en évitant le regard de son patron qui semblait bien énervé par la nouvelle. Il ne s’était pas attendu à cette réaction.
« Ce sont des recrues stables qui viennent d’être habilitées au secret, seigneur, et je soutiens leur… »
« VOUS NE SOUTENEZ RIEN DU TOUT ! »
L’explosion sonore figea sur place tous les participants à la conversation, sauf Eroch qui secoua la tête nonchalamment.
« Than, ne t’en fais pas. Ces soldats seront briefés pour la prochaine fois, et je ne pense pas que Revenge soit suffisamment intrépide pour tenter de forcer le passage sur une simple envie d’assouvir sa curiosité, non ? »
Le Forgeur Céleste réfléchit pendant quelques secondes, puis soupira de nouveau avant de répondre à son ami et mentor depuis des décennies, ayant du mal à calmer sa colère.
« Non, je ne le pense pas… »
Le chef des gardes reprit timidement la parole alors que Than semblait s’être calmé légèrement.
« Que faisons-nous pour ce jeune homme, du coup, seigneur ?
« Absolument rien. Il n’a rien vu, il n’a pas pénétré le périmètre interdit, aucune raison de prendre quelque action que ce soit. Je vous serais gré de bien vouloir faire disparaître ce rapport et de n’en parler à personne. Quant à vos nouvelles recrues, veillez à bien les briefer, s’il vous plaît. »
Le chef des gardes salua et sortit de la pièce, le dos un peu raide et les sourcils froncés. Mais il était un bon soldat, et il respectait sa hiérarchie. Il allait donc obéir aux ordres et ne pas se poser de questions.
« Than, tu sais que s’il découvre ce qu’il y a… »
Le Forgeur leva une main en l’air, interrompant son ami.
« Je sais, Eroch, je sais. Prions qu’il ne le découvre jamais. Sinon on devra l’y enfermer, nous n’aurons plus le choix. Je vais affecter quelques Observateurs à sa surveillance, juste au cas où. Soyons optimistes. Cela va faire bientôt deux mois qu’il est là, et son intégration se passe plus que bien. Excepté l’incident du Défi, peut-être… »
Le Sylvain eut un de ses rares sourires alors que Than évoquait le combat de Marlon et Romuald.
« Au contraire, cela veut dire qu’il a intégré nos règles parfaitement. Par contre, Maleterre risque de poser problème. Il essaie d’ostraciser Revenge. Il a même fait allusion à une ressemblance entre lui et Magnus. »
« Je ne peux pas faire grand-chose, mon ami. Le conseil est sur les dents, et j’ai déjà utilisé toute mon influence pour qu’il ne soit pas considéré comme une menace. Je pense que cela devrait se calmer tout seul…as-tu des nouvelles des réparations de l’écluse ? »
Eroch hocha la tête, retrouvant instantanément son sérieux.
« Encore au moins trois mois d’attente, dans le meilleur des cas. Nos équipes ne sont pas encore arrivées sur place, l’hiver est rude et ils avancent lentement. En prenant en compte le temps que cela va prendre de réparer les rails et d’y intégrer les runes, c’est une fourchette d’estimation large. »
« Bien, nous pourrons reprendre le commerce avec Delia dans ce cas et augmenter nos prix suite à la demande qui devrait avoir explosé avec la rupture d’approvisionnement… »
Than et Eroch continuèrent à parler longuement, mais dans l’esprit du Forgeur Céleste, l’incident avec Marlon restait gravé dans son esprit. Si jamais il merdait, tout l’investissement placé dans ce jeune homme serait gâché, et le Conseil s’en frotterait les mains.
Il n’avait plus qu’à espérer…