Le désir brûlait Othion le vaniteux, la possibilité d’obtenir une relation sexuelle forcée avec Thérésa l’elfe modérée, échauffait ses sens. De plus Othion désirait calmer ses nerfs en s’en prenant à quelqu’un. Il avait fomenté une dizaine de projets d’assassinat contre Arthur, mais le fort survécut à tous les complots. Puisque le vaniteux n’arrivait pas atteindre directement une proie difficile, il avait décidé d’agir lâchement en s’en prenant à une elfe innocente.
Othion avait tout de même quelques remords à viser Thérésa, mais ses regrets ne pesaient pas lourds, comparé à son appétit de vengeance, et surtout son envie sexuelle. En effet le vaniteux rêvait de plus en plus souvent la nuit d’avoir une union charnelle avec la modérée. Son souhait de palper le corps de Thérésa devenait obsessionnel.
Othion pour se calmer voyait une fois par semaine une prostituée dont les traits du visage ressemblaient à ceux de la modérée. Cependant si cette solution présenta une certaine efficacité pendant une vingtaine de jours, elle était devenue totalement inopérante, elle n’apportait plus aucun répit. Le vaniteux était tellement consumé par son obsession qu’il peignit des portraits de Thérésa en train d’être violée. Il mit au point des centaines de stratagèmes pour optimiser l’agression lubrique de la modérée. Il se documenta avec plusieurs livres sur le moyen d’apporter du plaisir lors d’une étreinte sexuelle.
Othion lassé d’attendre, choisit de sévir la nuit en s’approchant furtivement de sa proie qui se massait le cou en s’asseyant près d’un grand chêne. À force de lever les yeux en l’air pour observer le ciel, Thérésa développa une certaine raideur au niveau de la nuque. Encore une fois le vaniteux prit la précaution de se munir d’un masque.
Il s’approcha lentement de sa proie avec la ferme intention de la bâillonner, de lui déchirer ses vêtements et d’autres idées perverses en tête. Il s’arrêta quelques secondes à cause d’une attaque mentale de sa conscience, mais il s’agissait d’une tentative désespérée et surtout peu efficace de le ramener à la raison.
Le vaniteux neutralisa très facilement son assaut de remords en songeant qu’il était à deux doigts d’exercer un terrible outrage sur sa cible. Il raffermit sa résolution en pensant à l’air désespéré et implorant de sa victime quand il s’occuperait d’elle. Il prenait un pied d’enfer à la perspective d’engendrer du désespoir chez la modérée.
Puisque cette dernière était assez bête pour préférer les humains aux elfes, il était tout à fait bienvenu de lui donner une bonne leçon. Othion dans son esprit torturé considérait comme un acte de saine éducation le fait de malmener atrocement Thérésa. Certes il la ferait sans doute pleurer, il la traumatiserait sans doute pour plusieurs mois voire des années.
Mais s’il contribuait à juguler une dangereuse déviance, il considérait son activité de violeur comme une bonne chose. Selon le vaniteux ne pas respecter le corps des elfes qui osaient essayer de se lier par amour aux humains n’était pas un crime, mais un juste châtiment tout à fait approprié, une démarche tout à fait salutaire. Il ne restait plus que quelques mètres à parcourir et la modérée serait à portée de main.
Thérésa ne semblait pas du tout se douter qu’un dangereux pervers s’approchait très près d’elle. Elle paraissait continuer à ignorer le péril pesant sur elle. Elle avait l’air de vaquer tranquillement à son examen du ciel au moyen d’une longue-vue de métal. Il faisait noir mais il y avait relativement peu de nuages dans le ciel, et une pleine lune pour éclairer les ténèbres. Elle était d’ailleurs assez joyeuse à cause de la perspective d’essayer un modèle récent, un outil moderne d’une conception avancée.
D’après le vendeur l’objet était simple et bien qu’il s’agisse d’un tube de métal fait dans un fer de moyenne qualité, il demeurait très intéressant à cause de ses lentilles en verre enchanté. La longue-vue permettait de voir des détails rarement observés sur la lune. Thérésa eut la joie de constater qu’elle distinguait avec force détails les cratères et les montagnes de l’astre. Elle s’avérait très contente de son acquisition, elle pourra s’amuser à compléter la carte de la lune qu’elle concevait grâce aux nouvelles informations collectées.
Pendant son enfance Thérésa rêvait de devenir une érudite spécialisée dans l’étude des étoiles, mais elle abandonna ses rêves suite à la mort de deux de ses frères tués par des envahisseurs liés aux puissances des ténèbres. Elle se fit alors le serment de repousser de toutes ses forces les personnes qui travaillaient à la ruine des royaumes elfiques. Mais elle gardait un goût prononcé pour l’astronomie. De son côté Othion commençait à percevoir le parfum de Thérésa, plus que deux à trois pas et il pourrait l’assaillir.
Thérésa paraissait plongée dans son étude des astres. Puis soudain elle donna un coup de pied dans les parties génitales d’Othion. Elle s’alarma suite à la présence d’une odeur de parfum, et au fait qu’elle perçut à la dernière seconde des halètements très discrets. Ainsi le vaniteux ressentit une douleur importante, et bizarrement il retrouva un peu de lucidité. Il poussa un cri de souffrance, et il se lamenta intérieurement sur le fait que son outil de conception d’enfant soit sérieusement endommagé. Il aurait voulu que Thérésa ait un enfant de lui, comme cela elle aurait dû gérer un bâtard et la désapprobation de sa famille.
Surtout que l’agresseur aurait fait courir des rumeurs selon lesquelles, sa victime fut engrossée lors d’une partie de plaisir mutuelle et non d’un viol. Il abandonna rapidement ses plans de nuisance pour se consacrer sur des tortures physiques très simples comme prendre sa victime de force, à cause d’un retour de désir. Et il était dans un état où il pouvait prendre de sacrés coups. Sa frénésie sexuelle accroissait sérieusement son endurance. Le vaniteux perdit en précision et en dextérité, mais son aveuglement mental produisait des effets positifs dans le domaine de la résistance.
En effet Othion supportait un coup qui en temps normal l’aurait incité à se rouler en boule, l’aurait obligé à gémir et à se lamenter. Il rêvait de choses particulièrement dégoûtantes à faire à sa victime, il fantasmait à propos d’outrages vraiment osés. Il s’imaginait d’ailleurs parvenir à faire ressentir un plaisir immense à sa proie, s’arranger pour la transformer en une esclave sexuelle en ayant une relation non consentie.
Othion s’amusa à détailler sa victime, et il se mit à être assailli de nouveaux délires. Ainsi les secondes s’écoulaient lentement mais sûrement entre les deux protagonistes.
Othion pensait parvenir à subjuguer Thérésa grâce à sa technique. Certes il n’était pas un mauvais amant dans le sens qu’il connaissait divers moyens d’augmenter le plaisir chez les elfes de sexe féminin ou masculin qui couchaient volontairement avec lui. Cependant le vaniteux croyait en des choses non réelles.
En effet Thérésa aimait sincèrement Arthur et elle ne désirait que lui comme partenaire. D’ailleurs elle était une partisante zélée du fait de ne se lier qu’avec une seule personne à la fois. Alors elle considérait comme un véritable calvaire la possibilité d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre que le fort. Toutefois Othion se moquait complètement des désirs de sa cible du jour. Il s’intéressait surtout à son amusement personnel, à son envie de jouir.
Alors il se ferait sa proie peu importe ses cris, et ses appels de détresse. Il était là pour se donner du plaisir, tant pis s’il n’y avait qu’un seul camp qui profitait de l’acte sensuel. Thérésa regardait avec horreur son agresseur s’approcher avec un regard lubrique. Elle ne put résister au fait de poser des questions.
Thérésa : Que voulais-tu misérable ? Essayais-tu de me voler ?
Othion : Ce n’est pas ça du tout. Bon passons sur mes motivations, tu vas regretter de m’avoir frappé.
Thérésa : Je ne suis pas une elfe faible, déguerpis pendant qu’il est encore temps, sinon je te frapperai encore.
Othion : Le mâle est naturellement supérieur à la femelle en combat, je ne crains rien.
Thérésa : En plus d’être lâche tu es misogyne, de mieux en mieux, tu es vraiment pathétique. Tu me fais presque autant pitié qu’Othion.
Othion : Qu’est-ce que tu reproches à Othion exactement ? Il me semble un elfe très honorable.
Thérésa : Othion est un coq immonde, il croit que tout lui est dû sous prétexte qu’il appartient à une famille prestigieuse.
Othion : Tu es dans l’erreur, Othion est un grand, qui est destiné à marquer l’histoire des elfes.
Thérésa : C’est effectivement possible qu’Othion laisse une empreinte durable dans la mémoire des elfes, en tant qu’exemple à ne pas suivre. Bon assez discuté, bats-toi lâche.