Earth Survival
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Chapitre 3 – Les Larmes
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Après l’avoir entendu j’essayais de lui répondre le mieux possible, mais j’étais totalement essoufflé :

« NOMIKO… AIDE-MOI… VITE…. !! »

J’ai à peine eu le temps de finir ma phrase qu’elle me répondait déjà :

« YUICHI, TU ES …. ?? »

Elle n’a pas eu le temps de finir sa phrase que j’étais déjà sortis du bois, je jetais un coup d’œil sur ma gauche et sur ma droite et là je la vis. Une cinquantaine de mètres à peu près sur ma gauche, se tenant debout juste à la lisière de la forêt.

Je n’ai même pas pris le temps de la rejoindre, que j’allongeais déjà Nath au sol, tout en prenant soin de déposer délicatement sa jambe au sol.

Nomiko se rapprocha de nous en courant et affolée :

« Yùichi !! Il s’est passé quoi !? Pourquoi vous êtes couvert de sang !? »

« Je ne sais pas, je l’ai trouvé il était déjà dans cet état-là. Mais nous n’avons pas beaucoup de temps avant qu’il perde l’usage de sa jambe, il a perdu énormément de sang. » Répondis-je bouleversé.

« Vite ramenons le chez-nous ; papa pourras surement faire quelque chose pour lui. » me répondit-elle après avoir retrouvé ses esprits.

C’est vrai, elle a raison, notre père pourra sûrement faire quelque chose pour lui ; étant bûcheron, il s’est souvent blessé et a chaque fois, il se soignait lui-même, c’est sûr qu’il arrivera à le sauver.

Je repris donc Nath sur mes épaules et nous nous sommes remis en route pour rejoindre la maison qui se trouvait devant nous a presque 200 mètres.

Il nous fallut moins d’une minute pour arriver devant la porte de la maison.

« Nomiko, ouvre vite la porte !! » lui demandais-je précipitamment.

Et en une fraction de seconde, elle ouvrit la porte qui s’abattait violemment contre le mur.

« Vous pouvez faire doucement quand vous entrez, s’il vous plaît ? » Demanda calmement notre mère avant de s’apercevoir de ce qu’il n’allait pas.

« YUICHI, NOMIKO, NATH, QUE VOUS EST-IL ARRIVÉ !? » Nous demanda-t-elle terrifiée.

Pour la deuxième fois de ma vie, je voyais ma mère en train de paniquer. La première fois je m’en souviens encore, c’était il y a plus ou moins 10 ans, notre père était rentré des bois avec une fracture ouverte au coude et le bras ouvert en deux au milieu ; c’était une scène digne d’un film d’horreur. C’est donc vraiment rare que ma mère perde ses moyens comme ça.

Nous ne lui avons même pas répondu que nous avions déjà allongé Nath sur la table du salon.

Dans un calme déconcertant, j’ai pris le commandement des opérations :

« Nomiko, tu vas chercher papa, il doit encore être dehors dans la cour. Maman, tu prends Shiro et tu l’emmènes ailleurs pour qu’elle ne voit pas tout ça. Et quant à moi, je vais changer son bandage et je vais préparer ce qu’il faut pour que papa le soigne. »

Elles se mirent toutes les trois à faire ce que je leur avais demandé.

Et moi, je suis allé chercher un linge propre dans le meuble devant la table, j’ai enlevé mon tee-shirt sale et j’ai utilisé le linge pour refaire un garrot qui tienne mieux que le précédent.

Après avoir changé ses bandages, je suis allé dans la salle de bain où j’ai pris du désinfectant, des aiguilles et du fil à coudre.

Quand je fus revenu dans le salon, ma mère était déjà de retour en train d’appuyer sur mon garrot pour que le sang arrête de s’écouler.

Je n’eus pas le temps que j’expliquais déjà à ma mère ce qu’il fallait faire ensuite :

« Maman, continue d’appuyer sur sa jambe, moi, je vais aider Nomiko à chercher papa. »

« D’accord, on fait comme ça. » Me répondit-elle dans le plus grand des calmes habituels.

Je sortis de la pièce en direction de la cour, qui se trouvait à l’arrière de la maison.

Je sortis de la maison, mais je ne vis Nomiko et mon père nulle part, mon premier réflexe, fus de les appeler tous les deux :

« PAPA, NOMIKO, VOUS ÊTES OU ?? »

Heureusement Nomiko me répondis tout de suite :

« JE SUIS DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA MAISON, MAIS PAPA N’Y EST PAS !! »

« D’ACCORD, JE VAIS CHERCHER DE SE CÔTE PENDANT CE TEMPS !! »

Je partis donc en direction du bois, c’était par là qu’il avait le plus de chance d’être.

Tout en continuant de courir pour le chercher, je me mis à l’appeler :

« PAPA, T’ES OU ?? »

Durant ces cinq minutes qui m’avaient semblé durer une éternité, j’ai dû prononcer cette phrase une bonne centaine de fois.

Mais après plus de cinq minutes de recherche nous n’avions trouvé personne, jusqu’à que Nomiko ne se mit à crier :

« YUICHI, JE L’AI TROUVÉ !! »

Je ne lui aie même pas répondu, que je me dirigeais déjà vers la maison.

Mais tout en courant j’eus une drôle de sensation désagréable que je ne saurais décrire.

Même en courant le plus vite possible, il me fallut plus de trois minutes pour revenir jusqu’à la maison

J’arrivai sur le pas de la porte et j’appelai une dernière fois Nomiko pour voir si elle était encore dehors, mais personne ne me répondit, ce qui n’eut pour effet que de renforcer cette sensation étrange.

Lorsque j’entrais à l’intérieur, ils étaient déjà tous là et c’est à ce moment que j’ai compris ce que cette drôle de sensation voulait dire lorsque je vis leurs visages ; Nomiko et ma mère pleuraient et mon père avait les larmes aux yeux, ce qui était très rare également.

Ma première réaction fut de leurs demandés :

« Qu’est-ce qu’il se passe ?! Pourquoi vous pleurez ?! Il faut se dépêcher de le soigner ?! »

Mais bizarrement lorsque je prononçais ses phrases, je savais que je connaissais déjà la réponse à mes propres questions et des larmes se mirent à couler sur mes joues.

Ma phrase resta sans réponse et le silence se mit à régner pendant une dizaine de secondes.

Ce fut ma mère qui brisa ce silence de quelques secondes qui m’avait semblé durer plusieurs minutes.

Je vis ma mère s’avancer vers moi et me serrer dans ses bras en me disant :

« C’est fini, je suis désolé, tu as fait ce que tu pouvais. »

Mais je lui répondis directement :

« Comment ça c’est fini !! On ne l’a même pas soigné !! Regarde, papa n’a même pas utilisé le fil et les aiguilles, elles sont encore posées sur la table !! »

Ma mère, toujours dans le plus grand des calmes me répondit :

« Je suis fière de toi mon grand, tu t’es bien battu, mais c’est trop tard, il ne respire plus. »




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