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Chapitre 107 : Manger le chef de gang
Chapitre 106 : La collecte du butin et la raison du comportement étrange de Mark Menu Chapitre 108 : Rassemblement aux portes

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 4 – 7h14 – Portes principales du complexe appartement Firenze, La Joya St., Buhay na Tubig, Imus, Cavite

Lorsque Mark quitta la députée avec Mei et retourna au véhicule, son visage ne put s’empêcher de s’assombrir. Après tout, il avait déjà dit qu’ils partaient et avait dit au revoir à la députée à plusieurs reprises. Pourtant, à part Abbygale, Odelina et Laelaps, tous les autres étaient sortis en courant du véhicule. Ils étaient même paniqués.

« Qu’est-ce que vous faites tous ? »

dit Mark d’une voix irritée.

Même les autres personnes autour d’eux, Madame Lanie et les policiers, les regardaient d’un air confus. La députée ne put s’empêcher de regarder Mark avec un sourire amer, car elle comprenait l’irritation de Mark face à cette situation.

« Grand Frère, Janette est… »

Charmaine tenta d’expliquer à Mark ce qui se passait, mais sa voix s’éteignit car elle ne savait pas non plus comment expliquer la situation.

Elle lui fournit tout de même les informations dont il avait besoin. La situation était causée par l’infecté qu’il gardait.

On dirait qu’elle n’a pas fait un autre gâchis, n’est-ce pas ?

pensa Mark en entrant dans le véhicule.

À l’intérieur, il vit Abbygale et Odelina qui observaient le comportement étrange de Janette tandis que Laeplas, recroquevillé à l’arrière du véhicule, faisait de même. Janette, l’infectée docile qu’il gardait, se débattait à présent avec ses chaînes et le tissu qui lui bâillonnait la bouche. Ses mouvements étaient assez violents, c’est pourquoi Charmaine et les autres personnes qui avaient peur de l’infectée avaient été alarmées et s’étaient précipitées hors du véhicule.

Néanmoins, Mark remarqua que la fille infectée ne se débattait pas pour attaquer qui que ce soit puisqu’elle ne lui faisait même pas face alors qu’elle se débattait avec les chaînes attachées sur son corps. Janette n’essayait vraiment pas d’attaquer qui que ce soit. Elle semblait plutôt vouloir sortir du véhicule.

Comprenant son intention, Mark se dit qu’il y avait peut-être une raison à cela, car cette infectée n’avait pas essayé de résister, même une seule fois, depuis qu’elle était devenue comme ça au centre commercial. Elle se contentait de fixer les gens ou de regarder autour d’elle. Même lorsqu’on la nourrissait, elle n’agissait pas violemment.

« Papa, elle a faim ? »

demanda curieusement Abbygale, ce qui poussa Mark à regarder Odelina.

« Odel, elle a été nourrie hier, n’est-ce pas ?

– Oui, je l’ai nourrie deux fois hier, une fois le matin quand tu étais à l’intérieur de l’hôtel de ville et une autre le soir quand tu étais inconscient. Mais je ne pense pas qu’elle ait faim non plus. Quand elle a faim, elle a seulement l’air faible et affaissé, mais elle n’a jamais agi violemment comme ça.

– C’est aussi ce que je pensais. »

Mark acquiesça aux propos d’Odelina.

« Je crois que je vais la laisser sortir un peu. »

Mark entreprit alors d’enlever le cadenas des chaînes qui attachaient Janette à son siège. Bien sûr, il n’avait pas enlevé la partie des chaînes enroulée sur son corps, mais il avait enlevé le tissu qui bloquait sa bouche.

Janette avait tenté de sortir précipitamment du véhicule, mais Mark tirait sur sa chaîne, ce qui l’en empêchait. Elle faillit tomber et Mark n’eut d’autre choix que de tenir les chaînes derrière elle pour l’empêcher de trop bouger. Cependant, il était évident qu’elle n’avait pas l’intention d’attaquer, même si rien ne lui bloquait la bouche pour le moment.

Lorsque Mark sortit du véhicule avec Janette, il entendit plusieurs bruits métalliques résonner dans les environs. En regardant autour de lui, il pouvait voir que les policiers aux alentours avaient déjà pointé leurs armes sur Janette.

« Mark, qu’est-ce que cela signifie ? »

demanda Madame Lanie en regardant Janette avec un froncement de sourcils. Elle ne s’attendait pas à ce que le groupe de Mark ait un infecté avec lui. Hier, ils avaient laissé entrer leur groupe sans vérifier leur véhicule parce que Mark et son groupe les avaient beaucoup aidés et parce qu’ils se trouvaient dans une situation d’urgence. Mark était tombé inconscient après avoir combattu et maîtrisé le chien mutant qui crachait du sang. C’est pour cette raison que leur groupe s’était vu attribuer une maison à la hâte.

« Tu n’as pas besoin de demander, comme tu peux le voir, je garde un infecté avec nous mais je n’ai aucune raison de tout te dire. »

répondit nonchalamment Mark. Il regarda ensuite autour de lui en fixant les policiers avant de continuer avec un visage sérieux.

« Il vaut mieux que vous disiez à vos hommes de baisser leurs armes. Je vous le dis, un seul coup de feu accidentel déclenchera un massacre ici. »

En voyant l’expression de son visage, Madame Lanie trembla légèrement. Elle regarda l’inspecteur principal Tarongoy à côté d’elle.

« Dis à tes hommes de baisser leurs armes.

– Mais Madame ! C’est un infecté !

– Je sais, mais je ne veux pas que tes hommes finissent comme les membres de ces gangs. »

Madame Lanie parle en tournant son regard vers le tas de cadavres au bord de la route, rassemblés par les policiers.

En entendant ce qu’elle disait et en regardant les cadavres, l’inspecteur principal Tarongoy fronça les sourcils mais céda aussi.

« Les gars, baissez vos armes.

– Mais monsieur ! »

L’un des policiers tenta de protester.

« Tu m’as bien entendu ? »

L’inspecteur principal Tarongoy lui jeta un regard noir. Il savait que beaucoup de ces policiers détestaient les infectés, car ils avaient tué et mangé leurs familles, leurs amis et leurs camarades. Cependant, ce n’était pas la bonne situation pour exprimer ces griefs. L’homme qui se trouvait devant eux leur avait déjà montré ce dont il était capable. De plus, il y avait une autre femme, un enfant et un chien qui étaient à égalité ou peut-être plus forts que leur chef intérimaire actuel, d’après les informations qui leur avaient été transmises par le chef et Madame Lanie. Ce n’était pas une bonne idée d’agir contre ces gens juste pour un seul infecté.

De plus, n’importe quelle personne dotée d’un bon esprit et même sans de bonnes capacités d’observation remarquerait que cette femme infectée avait quelque chose de particulier. Malgré le fait qu’il y avait beaucoup de monde autour d’elle, elle n’essayait même pas d’attaquer. Elle se comportait peut-être violemment, mais pas envers les gens qui l’entouraient.

Les policiers avaient finalement baissé leurs armes, mais on pouvait lire sur leurs visages qu’ils n’étaient pas d’accord. Il était également probable que ces hommes attaqueraient à la moindre menace de Janette.

En voyant leurs actions, les membres du groupe de Mark qui étaient tendus se sentirent soulagés. Il en était de même pour Mark. Même s’il ne craignait pas de se brouiller avec ces gens, il préférait ne pas se battre sans raison valable. De plus, il ne voulait pas perdre un bon spécimen comme Janette. Il était même possible que Janette soit unique en son genre.

Alors que Janette se débattait violemment sous l’emprise de Mark, ce dernier la laissa finalement aller où elle le souhaitait, et il la suivit en saisissant les chaînes comme un propriétaire promenant son chien le matin.

Tandis que Janette ouvrait la voie et que Mark la suivait, les personnes qui leur barraient le chemin ne pouvaient que s’écarter, craignant d’être attaquées. À leur grande surprise, Janette était passée à côté d’eux sans même leur jeter un coup d’œil, contrairement aux infectés qu’ils rencontraient tous les jours et qui attaquaient n’importe quel humain près d’eux.

Janette voulait courir mais avec Mark qui tenait ses chaînes, elle ne pouvait que marcher de façon instable. De façon assez surprenante, la direction qu’elle prenait était celle où se trouvait le corps du chef de gang qui n’avait pas encore été ramassé par les policiers.

Arrivée à côté du corps, Janette s’agenouilla et s’écrasa violemment le long du corps. Mark avait remarqué son intention et s’était empressé de desserrer la chaîne qui lui entravait les bras. Une fois les bras détachés, Janette avait immédiatement saisi la tête du chef de gang et puis…

THUD ! THUD ! THUD ! THUD ! SPLAT !

Devant tous ceux qui la regardaient, elle lui avait donné plusieurs coups de tête sur la route en ciment.

Comme le bruit des coups de feu s’était déjà arrêté depuis un moment et qu’il ne se passait rien d’autre, de nombreux survivants qui s’étaient cachés dans les maisons pendant l’affrontement entre les membres du gang et la police avaient commencé à sortir de leur cachette pour voir ce qu’il en était. Mais ce qu’ils avaient vu, c’était une femme infectée en train de frapper la tête d’un homme sur le ciment. La plupart des survivants avaient poussé des cris d’horreur. Sans les policiers et les autres personnes qui entouraient la zone, ils auraient pu penser que le lotissement avait été envahi par les infectés.


L’un des survivants qui avait réussi à s’approcher de la zone s’écria.

« Qu’est-ce que vous faites, vous les policiers ? Il y a un monstre devant vous, pourquoi vous ne le tuez pas ? »

Néanmoins, ce survivant reçut plusieurs regards de la part des policiers. Le survivant avait été surpris. Certains des regards qu’il avait reçus le regardaient comme s’il était un idiot. Il ne voulait pas recevoir ces regards, mais il n’avait pas osé les questionner à nouveau. Il devait y avoir une raison pour laquelle les policiers restaient là, vigilants, à observer.

CRACK ! SPLAT !

La tête du chef de gang fut finalement ouverte, faisant couler le sang et la matière cérébrale sur le ciment.

De nombreux spectateurs ne purent s’empêcher d’avoir l’estomac retourné. Ceux qui avaient l’estomac plus fragile, comme les survivants qui s’étaient déplacés, se tournèrent immédiatement vers l’arrière et se penchèrent, laissant échapper le peu de contenu de leur estomac. Même ceux qui avaient une plus grande tolérance à ce genre de scènes avaient la gorge irritée. La foule avait réagi différemment. Les membres du groupe de Mark ne faisaient pas exception.

C’était la différence entre voir du sang et des cadavres et voir la tête d’un cadavre se faire défoncer et manger tout cru.

Cependant, certaines personnes étaient dotées d’une mentalité anormale.

Janette avait ramassé la matière cérébrale qui s’était répandue sur le sol avec ses mains et avait mis le contenu de ses mains dégoulinantes de sang dans sa bouche. Comme si cela ne suffisait pas, elle tenait le corps du chef de gang sur son épaule avec sa main gauche et tenait sa tête avec sa main droite.

RIIPPP !

Elle lui arracha la tête, arrachant même une partie de la colonne vertébrale. Le sang coula à flots tandis que le torse du chef de gang se déformait.

De plus en plus de gens ne pouvaient plus continuer à regarder.

Néanmoins, Mark s’accroupit devant Janette qui mangeait le cerveau du chef de gang tout en la regardant attentivement. Mei s’approcha également et se plaça derrière lui. Abbygale voulait aussi regarder, mais Odelina l’en empêchait avec ses enfants, car la scène n’était pas bonne pour les enfants.

Il y avait vraiment des gens anormaux ici.

« Gege, Janette a du mal, n’est-ce pas ?

– Oui. Cela prendra plus de temps si je ne l’aide pas. »

Comme Mei l’avait dit, Janette avait du mal à extraire le contenu du crâne du chef de gang. Même si une partie de la matière cérébrale s’était déjà répandue à cause de la force de son coup, le reste ne passerait pas par le petit trou qu’elle avait réussi à ouvrir.

Marc sortit la machette attachée à sa taille et tendit sa main gauche vers la tête que tenait Janette. À la surprise générale, il ne l’arracha pas. Au contraire, il fit un geste de la main comme s’il demandait la tête à Janette.

« Donne-moi ça un peu. Je vais l’ouvrir. »

Mark prit la parole et tout le monde le regarda avec incrédulité. Non seulement il n’avait pas été affecté par la scène, mais il s’était même porté volontaire pour ouvrir la tête. Il avait même parlé à l’infecté. Ils se demandaient tous s’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans son esprit.

Cependant, ils avaient été témoins d’une réalité absurde.

Janette avait arrêté ce qu’elle faisait et avait regardé la main tendue de Mark, puis son visage. Après l’avoir fixé de ses pupilles blanches et sans cligner des yeux, elle plaça lentement la tête sur la main de Mark.

Tout le monde fut choqué par cette scène. Même Mei qui se tenait derrière lui et les membres de leur groupe qui avaient réussi à retourner leur regard vers la scène ne purent s’empêcher de s’exclamer leur choc.

Personne d’autre que Mark ne le savait. Après que Janette ait consommé la bouchée de matière cérébrale renversée, quelque chose s’était déclenché à l’intérieur de son cerveau. C’était très faible, mais Mark avait réussi à le détecter alors qu’il l’observait attentivement. C’est aussi la raison pour laquelle il avait essayé de lui parler et de lui demander la tête au lieu de la lui arracher.

La réponse de Janette fut également une surprise pour Mark, mais le choc fut moindre par rapport aux autres, car il l’avait en quelque sorte anticipée. Il posa la tête sur le sol, face contre terre, et fendit l’arrière de la tête avec sa machette.

Voyant que l’arrière de la tête était enfin ouvert, Janette s’était empressée de ramasser la tête et d’en séparer les deux moitiés, créant ainsi un désordre de plus en plus grand, faisant couler plus de sang avec les parties du cerveau et le liquide cérébral qui s’écoulait continuellement. Avec ses mains, Janette sortit le cerveau du crâne et le dévora.

Pendant que Janette dévorait sa nourriture, Mark observa plusieurs changements sur son corps. Sa peau pâle commença à rosir. Les veines boursouflées qui étaient l’une des caractéristiques des infectés et que l’on pouvait voir à travers leur peau commençaient à s’estomper. La meilleure façon de la décrire était de dire qu’elle redevenait humaine.

Mais ce n’était pas le cas. Mark observa cette faible conscience qui commençait à germer, mais qui ne se développait pas trop. S’il devait la décrire, cette conscience était encore plus faible qu’un chaton nouveau-né. Néanmoins, Mark était enjoué comme s’il avait trouvé quelque chose de très intéressant. En effet, ce qui arrivait à Janette était vraiment quelque chose de TRÈS intéressant.

Au moment où tout le monde était plongé dans cette scène sanglante mais particulière, des bruits de voitures retentirent à l’extérieur des portes. Plusieurs coups de feu retentirent à l’extérieur, alarmant tout le monde, mais la cible des coups de feu était les infectés qui commençaient à se rassembler à l’extérieur de la porte. Une fois les infectés éliminés, plusieurs voitures de patrouille avaient franchi la porte, ainsi qu’une camionnette et une voiture familiale étrangement recouverte de plantes grimpantes.



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