Earth Survival
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Chapitre 33 – Plus Que 9 Hôtels
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« Mais et maman ? » rétorqua Shiro.

« Ne t’en fais pas pour elle, on la trouvera demain. »

« Comment ça “ne t’en fais pas” ? » ai-je demandé.

Ce n’est clairement pas une réponse que l’on sort sans être sûr de savoir de ce que l’on parle.

Sois mon père a vu ma mère aujourd’hui et se sont donnés rendez-vous quelque part demain, soit ils ont convenu tous les deux, avant de se séparer, il y a une semaine, de se retrouver quelque part à une certaine heure.

Mais avec la seconde option, il peut y avoir un imprévu plus ou moins contraignant qui peut retarder l’horaire, donc je pense qu’ils se sont aperçus aujourd’hui et qu’ils prévoient de se retrouver demain, en début d’après-midi sûrement.

« Je ne peux pas vous expliquer tous les détails, mais je vous demande juste de me croire. » Répondit-il avec un sérieux déconcertant.

« Tu n’as pas besoin de nous le demander, nous avons toujours cru en toi, alors pas besoin de prendre un ton si sérieux. »

Bon, vu sa réaction, je pense que ma première option s’est révélée juste.

Et sans dire un mot de plus, mon père est reparti en direction de l’hôtel, nous laissant nous six sur place.

« Et maman ? » lui demanda Shiro.

« Ne t’inquiètes pas et suis-moi. » Répondit-il sans même s’arrêter ou nous jeter un coup d’œil.

Ne donnant pas plus d’explication, il continua toujours sa marche en direction de l’hôtel.

Mais apparemment, cette explication suffisait pour Shiro, puisqu’elle le suivit sans aucun problème.

Selstine et Sonia lui emboîtent le pas, suivies de près par Alia et moi-même et pour finir, Nomiko qui étaient un peu plus en retrait que les autres, mais finit également par nous rejoindre.

Le reste de notre chemin s’est fait dans le plus grand des calmes.

À voir leurs visages, elles étaient toutes en train de réfléchir à la façon dont mon père venait d’annoncer ça.

Ainsi que comment ils pouvaient en être sûr.

Je pense qu’au moins une d’entre elles a donc eu la même idée que moi et pense qu’ils se sont rencontrés cette après-midi.

Après être retournée chacun de notre côté une fois arrivés dans notre chambre d’hôtel, j’ai attendu une petite heure, durant laquelle j’ai réfléchi à la suite de mon plan. Et j’ai décidé d’aller moi-même trouver ma mère.

La connaissant, si elle est déjà arrivée, elle doit dormir dans un hôtel, suffisamment éloigné du nôtre, mais quand même à bonne distance des trois rues principales.

Ce qui laisse quand même le choix entre presque 10 hôtels, 9 pour être précis.

Pour la trouver ce soir, j’allais devoir fouiller dans ces 9 hôtels avant le levé du jour.

En soit, si cela consistait seulement à aller à l’accueil et demander si Kana MATO était bien ici, ce n’était pas un travail très difficile et en à peine une heure, cela aurait été plié.

Mais à mon avis, elle a dû modifier son nom de sorte que l’on ne la retrouve pas aussi facilement, mais de façon à ce qu’elle soit trouvable tout de même si l’on fouille un peu.

Cette heure est passée plus vite que ce que je ne pensais.

J’ai pris de quoi boire et manger, j’ai vérifié que personne ne m’avait remarqué et je suis parti sans aucun bruit.

Je suis arrivé dans le hall sans aucune encombre ni difficulté.

J’ai ainsi pu sortir dans la rue ou un spectacle ambulant avait lieu, en temps normal, je me serais arrêté pour regarder ce que le performeur avait à nous proposer, mais vu l’atmosphère pesante, j’ai décidé de ne pas lui prêter attention et de passer tout droit.

La plupart de personnes ont eu la même idée que moi, car moins de 15 personnes étaient arrêtées pour le regarder.

Ça fait déjà plusieurs fois que je le remarque, mais dans une grande ville comme Dorta, l’effet est d’autant plus visible. Mais j’ai l’impression que très peu de personnes sont stressées par la guerre. De temps en temps, on pouvait quand même voir certaines personnes qui préparaient leurs affaires pour partir de la ville ou encore d’autres qui achetaient des armes, vivres ou tout autres objets utiles, mais la grande majorité vivaient leurs vies sans problèmes.

Enfin bon, ce n’est absolument pas mon problème vu que dans moins de 6 mois, chacun d’entre eux s’entre-tueront pour une bouteille d’eau, voire juste pour le plaisir pour certains.

De toute façon, soit les plus forts, les plus violents ou les plus intelligents arriveront à survivre quelque temps durant cette guerre. Puis au bout d’un moment, seuls les plus forts d’entre eux survivront ou sinon, le bon plan, c’est de tuer un garde et lui voler son gadget, même si je pense que c’est impossible au vu de leur puissance individuelle.

C’est pour cela, que j’ai besoin de m’entraîner pendant presque 6 mois, pour espérer me rapprocher de leurs puissances.

Enfin, avant tout ça, je dois déjà me dépêcher de retrouver ma mère, car j’ai beau faire des plans sur la comète, tant que je ne passe pas à l’action, il ne se passera rien et personne ne le fera pour moi.

C’est donc sur cette pensée que je suis repartie en direction de l’hôtel le plus proche du nôtre.

Heureusement, autour de notre hôtel, j’avais moins de cent mètres à faire et je pouvais en trouver trois autres.

J’ai donc commencé par le premier, mais personne ne connaissait une femme du nom de Kana MATO.

En y réfléchissant mieux, il est tout à fait normal qu’elle ne donne pas son véritable prénom, si elle ne veut pas que tout le monde la reconnaisse, mais seulement nous, elle a dû donner son nom de jeune fille, soit : Kana SOREDA.

Bon malheureusement, ils ne la connaissaient pas non plus sous ce nom.

Il en va de même pour les deux autres hôtels dans les environs, ce qui paraissait logique, car ce serait quand même bête qu’on la trouve dehors proche de notre hôtel alors qu’elle essaie de se cacher.

En fait je me dis ça depuis tout à l’heure, mais je n’ai aucune vérification que ce que je dis soit vrai, peut-être qu’elle n’est simplement pas encore arrivé et que je me fais des films pour rien.

Mais têtu comme je suis, tant qu’un doute persiste dans ma tête, je continuerais de la chercher jusqu’à l’heure fatidique.

Je me suis donc rendu au quatrième hôtel, se trouvant devant la place centrale et encore une fois, j’ai reçu un refus de la part des personnes de l’accueil, de même pour le cinquième hôtel se situant à quelques pas du précédent.

Le sixième hôtel se trouvait en plein milieu de la rue commerçante et malheureusement à 18 h 30, c’est l’une des heures de pointes dans cette rue, alors regarder chaque visage, tout en en loupant le moins possible est vraiment compliqué, à tel point qu’il me fallût une demi-heure pour arriver devant l’hôtel, qui en temps normal ne m’aurais pas pris plus de 10 minutes avant de l’atteindre.

Je suis rentrée à l’intérieur et de suite le personnel m’a accueilli avec un grand sourire.

« Bonjour jeune homme, je peux vous aider ? »

« Bonjour madame, j’aimerais savoir si vous pouviez me donner des renseignements sur une certaine personne. »

« Veuillez m’excusez, mais nous sommes tenus par le secret professionnel, donc nous ne pouvons pas répondre à votre requête. »

C’est incroyable, ils doivent tous avoir le même formateur. En six hôtels, c’est la sixième fois que l’on me sort cette phrase, mais bon heureusement pour moi, je sais comment passer outre de leurs fameux secrets professionnels.

« Oh bien sûr je conçois totalement, mais la personne que je cherche est ma mère, et je pense qu’elle est dans votre hôtel. »

« Je vois, bon vu que vous n’avez pas l’air de mentir, je peux essayer de vous aider, mais je ne vous garantis absolument rien. »

Effectivement, je ne mentais pas, ou très peu.

Et c’est dans ce genre de situation où j’apprécie grandement le fait de ne pas être adulte, car lorsqu’un adulte recherche une autre personne, encore plus en ces temps difficiles, ce n’est pas toujours de bon augure, alors qu’un enfant qui recherche sa mère, cela devient tout de suite beaucoup plus crédible.

Et je pense que le fait que ce soit une femme augmente d’autant plus l’effet d’empathie qu’elle ressent envers moi, ce qui l’a poussée à accepter ma requête.

« Veuillez me donner son nom ainsi que son prénom. » Continua-t-elle, dans la foulée.

« Elle s’appelle Kana MATO. »

« Eh bien désolé jeune homme, mais il n’y a aucune femme nommée Kana MATO dans cet établissement. »

« Alors dans ce cas, recherchez Kana SOREDA, s’il vous plaît. »

« Oh, c’est votre jour de chance, il a bel et bien une femme prénommée Kana SOREDA dans cet établissement. »



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