Urien fut surpris quand il porta le sac à sa bouche et le trouva déjà vide. Il poussa un profond soupir de soulagement.

C’était génial d’être jeune.

Malheureusement, il n’était plus jeune.

Un sourire apparut sur le visage ridé de ce vieil homme. Son dos courbé semblait être moins courbé, et il se sentait au chaud comme s’il était au soleil.

Les gens ne le connaissaient qu’en tant que Seigneur des Glaces. Ils n’avaient aucune idée que ses jambes lui avaient fait mal après ses 30 ans, et qu’il avait été bossu après 40 ans à cause du manque de précautions quand il a commencé à apprendre la magie de glace à un très jeune âge. Son corps lui faisait mal de temps en temps, et beaucoup aussi.

Ce roujiamo faisait du bien à son corps, mais pas grand-chose. Il souhaitait que ce soit plus chaud.

Il y avait senti un brouillard revigorant. Il était déjà allé sur l’Île de la Frénésie. “Ce brouillard a un effet similaire à celui du brouillard de la frénésie. Non, meilleur. Il n’endommage pas le cerveau, et fait ressortir la sauvagerie la plus cachée à l’intérieur du corps.”

“Il a peu d’effet sur les humains, et encore moins sur les elfes”, je pense. “Mais il excitera sans doute les orcs et les démons, et les fera même évoluer.”

Les gens pourraient devenir dépendants de cette nourriture.

Soudain, la pièce fut éclairée par des flammes près de la porte, et il y eut des cris et des pleurs.

Urien regarda par-dessus son épaule. Les trois démons de lave se levèrent en flammes, de la lave rouge coulant dans leurs fissures. Leurs flammes illuminèrent le restaurant et augmentèrent la température. Ils avaient l’air effrayants.

Urien se tourna vers Mag et Amy, qui regardaient les trois démons avec surprise. Mag était vraiment un génie. Il est difficile de croire qu’un tel génie ait vécu si misérablement quatre ans. “Perfectionnait-il ses compétences, ou bien se cachait-il ? Un homme intéressant.” Puis il secoua la tête avec un sourire. “Je me fiche de savoir à quel point il est énigmatique, tant qu’il est le père d’Amy et un bon cuisinier.”

Les clients à la porte s’éloignèrent des trois démons. Ils se sentaient perdus. Que s’est-il passé ? Pourquoi s’étaient-ils mis en position de combat tout d’un coup ? Ils n’aiment pas la nourriture ici ?

Il y avait beaucoup de genres de démons sur ce continent, et la plupart étaient très combatifs. La moitié des conflits et des combats dans la ville du Chaos impliquaient les démons d’une manière ou d’une autre, donc bien sûr de nombreux nouveaux clients étaient terrifiés.

Certains clients s’arrêtèrent en voyant des flammes de l’extérieur de la porte. Ils avaient même reculé de quelques pas.

De nombreux habitués avaient vu si souvent les flammes de Sargeras et cela ne les affectait même plus.

Sargeras était assis calmement sur sa chaise de fer, mangeant son roujiamo et sentant son sang se précipiter contre cette barrière. Chacune de ses cellules l’encourageait, l’intoxiquant et le rendant obsédé par sa nourriture.

Il sourit en levant les yeux pour regarder Kiel et Mond, qui se tenaient à côté de lui. Il avait raison. Le Roujiamo était efficace sur tous les démons de lave. (NdT : Majuscule ! …parce-que c’est Sargeras qui parle !! XD)

Leur incapacité à briser leurs barrières était une raison importante pour laquelle les Démons de Lave s’étaient affaiblis au cours des mille dernières années. Il était extrêmement difficile de franchir une seule barrière pour ceux dont le sang n’était pas assez pur.

Sargeras avait franchi trois barrières, et était à la fois un génie et le plus puissant des Démons de Lave. Kiel et Mond n’avaient franchi qu’une seule barrière, mais ils étaient déjà la nouvelle colonne vertébrale des combattants démons de lave.

«Je… brûle…» dit Kiel, surpris. Sa graisse tremblait, son sang coulait comme un cheval en fuite.

Il était un peu nerveux puisqu’il n’avait jamais ressenti cela auparavant.

Le bon côté était qu’il pouvait clairement sentir la barrière qui était en sommeil depuis des décennies! La barrière était comme un minuscule bateau dans la violente mer de sang, se soulevant impuissant.

Tout cela n’était dû qu’à une bouchée de roujiamo!

Kiel leva la main. Le sac commençait déjà à brûler. Il sortit rapidement le sac et fourra le reste du roujiamo dans sa bouche.

– «C’est vraiment bien! »Dit Kiel. «Bien» était le seul mot qu’il pouvait imaginer pour décrire la nourriture en ce moment. Il sentait qu’il n’avait pas un seul regret dans sa vie après ce roujiamo. (N dT: J’y crois pas ! “Good” ! Il n’a aucun vocabulaire celui-là, il aurait pû dire “fameux”, “goûteux”, ou même plus simplement “délicieux” ! Mais “bon” c’est plat, c’est monotone, c’est nul ! Ça ne reflète pas l’essence du Roujiamo Sacré *ce qui devrait se passer dans la tête de Sargeras*)

«Boss, je savais que vous ne nous laisseriez pas tomber ! », dit Mond, excité. Il poussa le roujiamo dans sa bouche, mâchant joyeusement.

Pendant mille ans, les démons de lave erraient sur tout le continent, cherchant un moyen de briser leurs barrières.

Ainsi, lorsque Sargeras leur avait dit dans sa lettre qu’il avait trouvé un moyen, toute la tribu fut secoué, et partit en ne laissant que les vieux, les faibles, les jeunes et quelques combattants. Kiel et Mond se rendirent à la Cité du Chaos la nuit même où ils reçurent le message. Ils voyagèrent jour et nuit, se demandant ce qu’était ce moyen magique, pour découvrir à leur arrivée que c’était un plat appelé roujiamo.

C’était en effet un moyen magique.

Ils pouvaient briser leurs barrières en mangeant du roujiamo. Ils ne pourraient jamais trouver un meilleur moyen que cela.

Ce plat était une aubaine pour eux. Ils avaient enfin trouvé le chemin dans ce restaurant, après mille ans de recherches.

«Roar ! », hurla Kiel en inclinant la tête en arrière. Une flamme d’un demi-mètre de haut sortit de sa bouche et disparut soudainement. Les flammes rouges sur son corps devinrent un peu dorées. Il avait l’air différent.

«Tu as atteint un autre niveau, Kiel ! », dit Mond, surpris et envieux. Kiel avait franchi la première barrière plus tôt que Mond, et maintenant il était à nouveau devant lui.

«Oui ! Je l’ai fait ! Kiel regarda les flammes rouges dorées au-dessus de ses mains et voulut lancer une pyrobombe.

Sargeras se leva rapidement et tapa sur la tête de Kiel. «Arrête ça, imbécile! Nous ne pourrons plus manger ici, et tu pourrait nous faire tous tuer.»

Kiel retira rapidement ses mains d’effroi. «Désolé! Puis il jeta un coup d’œil à la cuisine et se pencha près de Sargeras.

«Boss, et si on enlevait le cuisinier ?»chuchota-t-il à son oreille.

(NdT : Serait-ce un cooknapping ?!)