— J’accepte.
Il s’ensuivit un grand bruit sourd et des craquements.
Alice subit une chute terriblement violente, brisant une grande partie de ses os. Son sang s’étendait autour de lui formant une véritable mare.
— Oups, on dirait bien qu’il est mort. Dit William sarcastiquement. Tu pensais vraiment qu’un minable petit endetté comme toi s’en sortirait après avoir humilié un noble du rang de maître Van, déchet ! Ah Ah Ah Ah.
Le corps d’Alice gisait au sol dans une mare de sang, de loin Mr Tony et les filles regardaient la scène avec stupeur quant à Naëlle des larmes se mirent à couler le longtemps de ses joues.
— Bien ! Maintenant que cette affaire est réglée. Dit William se tournant vers les filles. Maître Van a racheté ce bordel mais ce serait mal vu, un noble de son rang faisait tourner ce commerce, qui plus est en relation avec l’Undstream. Alors tous les employés de ce bordel vont être revendus comme esclaves où ils travailleront désormais pour maître Van dans un tout nouvel établissement. Quant à le dénommé Naëlle, maître Van lui fait l’honneur de devenir sa catin personnelle.
D’un mouvement de tête William fit signe au soldat et ceux-ci se dirigèrent vers les filles. Prises de force par les soldats, les filles criaient et opposaient de la résistance mais contrairement à elles, quand Naëlle se fit soulever par les gardes, elle se laissa faire, son visage était vide d’émotions et dans ses yeux il n’y avait plus aucune lueur.
— Ah ah, maître Van se faisait des scènes pour rien, cette affaire n’a même pas….
William, savourant sa victoire, se stoppa net car provenant du corps d’Alice, supposé être mort, il détecta un léger changement dans l’E.M (essence magique) d’Alice.
William se retourna alors vers le cadavre d’Alice mais il fut surpris de voir que la mare de sang dans laquelle gisait Alice avait disparu et que celui-ci se relevait nonchalamment et souriant sournoisement.
— Messieurs, veuillez s’il vous plaît lâcher ces jeunes demoiselles.
Entendant la voix d’Alice tout le monde sans exception fut pris de stupeur ; censé être mort le voici debout.
En effet, Griz venait de prendre possession du corps d’Alice.
William plissa légèrement les yeux et demanda :
— Ainsi donc tu étais toujours vivant ? Comment as-tu fait ? Je suis pourtant sûr de t’avoir brisé le crâne.
— Une simple magie de soins. Dit Griz haussant les épaules. D’ailleurs le peu de mana qu’il me restait est quasiment épuisé.
— Han ! Ne te fout pas de moi sale vermine ! Comment aurais-tu pu lancer un sort dans un tel état ! De plus, j’avais très bien approximé ton mana à ton entrée dans cette salle et il était trop faible pour guérir de telles blessures ! S’écria William.
— Calme toi mon gars ! Pourquoi tu t’excites ? Dit Griz de façon désinvolte.
Une veine épaisse apparut sur la Tempe droite de William, celui-ci tendit la main et un cercle magique apparut puis il s’écria :
— MAGIE DE FLAMME GUEULE ARDENTE.
Une grosse boule de feu munie d’une gueule apparut et fonça droit sur Griz. Griz claqua des doigts et fit apparaître un cercle magique d’où un torrent d’eau jaillit et frappa la boule de feu. Un bruit sourd résonna puis de la vapeur se répandit dans toute la salle.
— Comment !? S’étonna William stupéfait.
Griz bondit et se retrouva en un instant devant William puis il lui saisit le visage et le souleva à quelque centimètre du sol. William pris de court par cette vitesse réalisa avec quelques secondes de retard ce qui se passait ; William utilisa un sort de répulsion, Griz lâcha prise et il fit quelque bond en arrière. William sentait la dangerosité de son adversaire alors il ordonna au soldat de charger.
— Attaquez !!! Hurla William.
Aussitôt les ordres entendus, tous les soldats brandirent leurs épées et attaquèrent Griz. Les coups d’épée et d’attaque magique pleuvaient, Griz les esquivait et ripostait avec brio, mais le corps non entraîné d’Alice était un handicap, il se prenait comme même quelques coups et coupures.
« Je n’ai avec moi que des chevaliers novices, ils ne pourront pas le vaincre s’il est vraiment l’auteur du contrat signé par maître Van. Je vais devoir donner tout ce que j’ai ; même si je dois raser cet endroit ! » Se dit William.
Un grand cercle magique apparut sous les pieds de William. Pendant ce temps dans son affrontement contre les soldats, Griz trouva une ouverture et l’exploita, il frappa l’un des soldats au visage avec son coude, le saisit par l’arrière du col de son uniforme et le balança sur les autres soldats de sorte à tous les repousser. S’entassant les uns avec les autres, les soldats tombèrent au sol. De son côté, William finit la préparation de son sort.
— Je vais vous rayer toi et ce bâtiment de la surface de la terre, de toute façon il appartient déjà à mon maître alors… disparaissez ! “FOURNAISE PURE”.
William tendit son bras droit en avant et une sphère de feu de petit diamètre apparue et en un clin d’œil elle prit une taille disproportionnée, elle dégageait une chaleur infernale. William d’un mouvement de main balança la sphère à vitesse moyenne en direction de Griz, arrivé à une distance minimale de Griz elle explosa libérant une mer de flamme et un énorme souffle. Un grand boom résonna, tout le bâtiment trembla. William protégé par un bouclier de feu restait serein et contemplait son œuvre, un énorme brasier ardent et infernal. Un sourire moqueur se fit vite voir sur son visage.
Dans ce brasier infernal une silhouette apparue celle-ci écartait ses bras. Dans un grand mouvement, la silhouette frappa dans ses mains, CLAP. Aussitôt le brasier disparu et laissa place à un nouveau paysage. Le bordel était intact et toutes les personnes présentes étaient en parfaite santé. Toujours mains jointe, Griz regardait William, il abordait un sourire et un regard monstrueux.
— Alors ? C’est tout ce dont tu es capable, pemage. Si c’est là toute l’étendue de ton pouvoir laisse-moi te dire que même avec le peu de mana qu’il reste dans mon essence je pourrais dissiper cette attaque encore une dizaine de fois ! S’exclama Griz.
Le visage de William perdu en couleur et une goutte de sueur coula le long de sa joue. Parmi les spectateurs les réactions n’étaient pas différentes. Hormis ceux s’étant évanoui après l’attaque de William tous étaient choqués mais le vieux Tony avait l’air d’être le plus choqué de tous ; oublions même les blessures qu’il avait reçues plutôt il se leva et dit :
— Ohh… “annulation”… incroyable ! La dernière fois que j’ai vu ce sort je travaillais encore comme concierge à l’académie royale de Gralge ; lors des duels certains utilisaient ce sort pour annuler la magie adverse. Mais il faut avoir une quantité de mana très élevée et de solide connaissance en magie ! Comment… comment peux-tu lancer un tel sort ? Tu n’es pas notre Alice, tu n’es pas Alice ! Q-qui ? Mais qui es-tu ?
En signe de réponse Griz tourna légèrement le visage en demi-lune vers de Mr. Tony puis laissa entrevoir un bout de sourire avant de se retourner à nouveau vers son opposant.
Comme un animal se sentant menacé William hurla :
— TE FOUS PAS DE MOI !! NE TE FAIS PAS D’IDÉES, JE SUIS UN PEMAGE D’ÉLITE !! MAGIE D’INVOCATION VAUTOUR DE FEU.
5 oiseaux de feu apparurent autour de William, celui-ci s’apprêtait à leur donner l’ordre d’attaquer mais il se rendit vite compte que ses oiseaux de feu avaient disparu. Griz venait encore d’utiliser “annulation”.
Dans la tête d’Alice (zone M.S).
Griz et Alice étaient assis dans cette pièce recouverte de documents, l’un sur son siège royal et l’autre flottait.
— Il est casse couille lui je pensais l’avoir découragé en disant que je pouvais utiliser “annulation” encore une dizaine fois, mais non, s’il nous balance une autre attaque de malade je n’pourrais pas l’arrêter. Dit Griz à Alice.
— Hein !? Quoi !? Mais… t’as affirmé le contraire !
— Bah, entre le mana que j’utilise pour empêcher mon essence d’absorber la tienne et celui que j’ai utilisé pour : te soigner, lancé un sort d’eau, augmenté ta condition physique, protéger tout le monde, protéger le bâtiment, annulé son attaque et encore annulée son attaque ; je peux te dire que ça taxe fort !! Dit Griz.
— Mais… mais alors qu’est-ce que tu vas faire ?
— T’inquiète, si jamais ça dégénère j’absorberai ton essence par contre tu mourras. Dit Griz décontracté.
— MAIS NON ! Trouve autre chose ! Hurla Alice.
A l’extérieur
— Grrr… Enflure ! Qu’es-tu ?
— Moi ? Juste un spectre de passage. Répondit Griz.
— Un… spectre ?
William n’osait plus lancer de sort de peur que Griz les annule, il cherchait une autre façon de lui vaincre. L’attaquer au corps-à-corps, non, vu la force dont Griz a fait preuve face au chevalier novice William n’aurait aucune chance de le battre. La seule solution qui vint à William était de canarder Griz de sort. L’annulation demande une grande quantité de mana alors Griz serait vider avant William. Ayant trouvé la solution qu’il jugeait la plus susceptible de fonctionner, William fit un mouvement pour lancer un sort ; immédiatement Griz lança également un sort, « glissade », celui-ci fit légèrement glisser William.
— « Quoi ?! »
Griz profita de ce moment pour se rapprocher en un éclair de William, mais contrairement à tout à l’heure William était sur ses gardes et dressa une barrière de feu entre eux. S’apprêtant à faire quelques pas en arrière pour recréer une distance entre eux, William fut surpris de voir Alice traverser sa barrière au risque de subir des brûlures sévères. Griz saisit alors le coup de William puis le plaqua au sol. William voulant réagir sentit une violente douleur au torse puis il cracha du sang. Griz venait de lui donner un coup avec l’extrémité de l’index et du majeur qu’il avait chargé avec quasi tout le mana lui restant.
Ce coup avait provoqué une violente onde de choc détruisant le sol sous le dos de William sur quelque mètre autour de lui et libéra un puissant souffle qui souleva de la poussière. La poussière se dissipant, les silhouettes d’Alice et de William se firent voir, Alice (toujours contrôlé par Griz) se tenait debout au-dessus de William qui semble-t-il avait perdu connaissance.
Les avant-bras, le visage, les vêtements ainsi que plusieurs autres parties du corps d’Alice étaient brûlés, gravement à Suivant les endroits. Par réaction naturelle, son corps chaud au contact de l’air dégageait de la vapeur. Alice haletait et était à bout de forces. Pourtant le travail n’était pas fini, il venait de s’occuper de William mais il lui restait encore à s’occuper des chevaliers novices qu’il avait juste fait valser tout à l’heure. Griz savait qu’il ne pouvait aller plus loin, il était presque à court de Mana, le corps d’Alice n’en pouvait plus et à force d’utilisation du corps d’Alice son E.M avait fortement dévoré celle d’Alice, s’il pousse plus loin ce serait la mort d’Alice.
Les chevaliers novices voyant l’état dans lequel se trouvait Alice étaient sûrs de l’emporter alors ceux-ci se levèrent et commencèrent à se rapprocher d’Alice prudemment. L’un d’eux s’exprima alors :
— Rends toi ! Tu es fini !
— Alors c’est comme ça que vous me remerciez de vous avoir sauvé ? Sans mon intervention ce fou vous aurez cramé.
— Tais-toi ! Tu n’es qu’un endetté, un criminel pas mieux qu’un porc, jamais nous ne pourrons te remercier !
— Alors c’est comme ça ?
Aussitôt Griz déposa sa main sur le torse de William et s’en servit comme défibrillateur, bam-biz. Les soldats toujours sur le qui-vive continuaient d’observer en se rapprochant tout doucement. William se réveilla et mit quelques secondes à retrouver ses esprits. Devenu lucide, William se rendit vite compte qu’il ne pouvait presque plus bouger.
— Tu n’arrives plus à bouger n’est-ce pas ? Demanda Griz.
— Q-qu’est-ce que… tu m’as fait ? Demanda William à son tour.
— Le coup que je t’ai porté tout à l’heure, je l’avais chargé de mana que j’ai forcé à pénétrer dans ton corps et dans ton essence magique. Je n’étais pas sûr que ça fonctionne mais apparemment j’avais trop surestimé tes défenses magiques. Ce qui fait qu’actuellement ton essence magique est quasiment détruite et ton cœur gravement endommagé, je suis sûr que tu sais ce que ça implique.
— Enfoi… ré !
— Sache que tu serais déjà dans l’autre monde si je ne t’avais pas réveillé. Présentement je suis le seul capable de te soigner efficacement alors si tu ne veux pas mourir tu vas dire à tes sous-fifres de ranger leurs épées.
— Plutôt… mou-rir. Répondit William entre deux respirations.
Devant cette réponse Griz pressa moyennement le torse de William et y injecta une faible charge de mana, immédiatement William fut pris d’une violente douleur et son visage se déforma de douleur ; William essaya de hurler sa douleur mais aucun son ne sortit, le choc psychologique infligé par la douleur était trop Intense. Griz cessa de presser William.
— Alors, tu ne veux toujours pas leur dire de ranger leurs épées ?
— Arrêtez-vous ! Rangez vos épées ! Arrêtez-vous tout de suite ! Je vous en supplie. Hurla William avant de fondre en larmes.
— Vous avez entendu votre boss ranger vos épées.
Les novices rechignèrent un moment mais ils ne pouvaient pas ignorer l’ordre de William ni le laisser mourir alors ils rangèrent leurs épées bien qu’étant contre.
— Voilà… c’est fait… soigne… moi maintenant, … je t’en prie.
— Il reste encore une chose que tu dois faire, après je te soignerai.
Un cercle magique apparut et fit apparaître un papier, Griz venait de faire apparaître un contrat magique. William compris alors plus ou moins qu’elle en serait les termes mais étant brisé aussi bien physiquement que mentalement il se résolut. William appliqua tant bien que mal son E. M sur le contrat, celle-ci étant en phase de destruction, il souffrit durant tout le processus.
Zone M.S
— Alice ton E.M est au seuil où je ne suis plus en mesure d’utiliser ton corps. Tu es à deux pas de finir comme ce gars au sol. Donc pour te stabiliser je vais devoir plonger dans un état de veille et dissiper mon E.M pendant quelque temps.
— Attends, comment je vais faire avec tout ça ? Si tu me lâches, je vais me faire tuer ! Il n’y a vraiment pas moyen que tu pousses encore un peu !?
— Calme toi, tout est déjà assuré, le contrat qu’il vient signer est beaucoup plus élaboré que celui du vieux de la dernière fois. Je vais aussi te donner l’une de mes compétences ainsi qu’un des objets magiques que je garde dans mon E.M.
Griz tendit le bras vers Alice puis une sphère semi-transparente de couleur jaune avec en son centre une lumière apparue et se dirigea vers Alice pour finir par s’engouffrer en lui.
— Je viens de te transférer la compétence “déplacement leurré”. Cette compétence a 2 effets : le premier te permet de créer un clone de toi qui servira de leurre, le deuxième te permet de te déplacer furtivement et te fondre complètement dans ton environnement, seule une personne puissante pourrait te détecter. Ainsi cette compétence te permettra de t’enfuir en cas de danger.
— Et pour l’objet magique ?
— Je le ferai apparaître après vous avoir soigné. Cet objet s’appelle Araspherate, il te permet d’apprendre n’importe quel sort mais il ne fonctionne qu’une seule fois et est soumis à certaines contraintes. Ça devrait être plus ou moins calme durant mon absence donc tu n’as pas à t’en faire.
— … Griz, tout à l’heure tu as dit devoir “dissiper ton E.M”…
— Ah ? Ça ? T’inquiète c une broutille.
Même si Griz disait que tout irait bien, Alice ne pouvait pas l’entendre de cette façon, en même pas 3 jours Alice, bien que contrôlé par Griz, avait frappé un noble de haut rang, démoli son pemage et ses gardes et par-dessus tout avait fait l’expérience de la mort, en plus si Griz tenait à lui donner de quoi se défendre cela voulait dire qu’il y avait des chances de complication. Il y avait aussi le fait que Griz disait devoir « dissiper” son E.M.
Griz voyant l’anxiété sur le visage d’Alice se rapprocha de lui, mis sa main sur son épaule et dit :
— Je reviens vite, t’inquiète.
Immédiatement ce fut le noir total, la zone M.S s’effondra et plongea dans l’obscurité. Griz disparu et petit à petit Alice tomba dans le sommeil.
A l’extérieur
Alice se réveilla avec sursaut, plein de sueur et complètement dans le flou, sa main gauche sur son visage, il frotta ses yeux pour se réveiller puis il regarda autour de lui et se rendit compte qu’il se trouvait toujours dans la pièce principale du bordel. Au sol, celui-ci se leva et constata que l’atmosphère dans le bordel n’était pas des plus joyeuses, la plupart des filles étaient assises dans un coin et restaient silencieuses les autres étaient assises autour du bar, le vieux Tony était allongé sur un mur près de l’entrée, il semblait endormi. En longeant le mur un peu plus vers la porte Alice vu deux des chevaliers novices qui accompagnait William, debout et bras croisés, ceux-ci lui lançaient des regards noirs ce qui lui fit frissonner mais si Griz disait vrai il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.
Reprenant son inspection, Alice se rendit compte que Naëlle n’était pas là.
— Si tu cherches Naëlle elle est partie avec le pemage il y a 2 heures. Dit une voix inconnue.
Cette voix venait du comptoir du bar alors Alice se tourna dans cette direction et apperçu une magnifique femme. Alice ne la connaissait pas, d’ailleurs celle-ci n’était pas présente lors des événements d’hier. Pourtant il semblait savoir de qui il s’agissait, oui, Naëlle l’avait déjà parler d’elle, une femme dans la trentaine ayant de longs cheveux blonds, des poches sous des yeux perçants, toujours une pipe à la main et le plus souvent vêtu d’une tenue provocatrice. Cette femme était Mimis, la préférée des clients ainsi que la sous-gérante du bordel et également une endette. Mais pas le temps de réfléchir à qui était cette femme, Alice réagi plutôt au fait que Naëlle fut amené par William.
— Qu’est-ce que tu dis ?!
— Elle est partie avec le pemage.
— Mais pourquoi ?!
— Quand le pemage s’est relevé il a dit « reprenons là où nous en étions » il a ensuite demandé à ses gorilles de prendre Naëlle et il s’est barré en disant « je reviens m’occuper de vous ». Il a laissé deux ses gorilles ici, on ne peut plus sortir, et depuis on attend. Mais faut pas se faire de faux espoirs, on sait ce qui nous attend, enfin, elles plus que moi. Merde, si seulement j’avais été là hier on aurait pu éviter ça. Naëlle n’aurait pas eu à servir ce gros porc de Vondredimilus. Quant à toi tu n’aurais jamais dû t’attaquer à Vondredimilus, un haut rang, en plus sous l’œil de l’Undstream.
Alors Griz a échoué, William semblait avoir réussi à effacer le contrat de Griz. Ils étaient dans la merde. Griz lui avait donné les moyens de s’enfuir mais il ne pouvait pas abandonner les autres. Même s’il réussissait à s’enfuir, c’est toute la communauté endettée qui serait menacée. Alice serra ses poings conscients de son impuissance. Il regretta d’avoir fait confiance à Griz, même si les intentions de Griz étaient bonnes ; après tout pour lui il n’y avait aucun en jeu et si ça tournait mal il n’aurait qu’à changer d’hôte. Les yeux d’Alice devenaient de plus en plus humides et de grosses larmes commençaient à couler le long de ses joues.
Des bruits de pas commencèrent à se faire entendre dans le couloir de l’escalier menant à la sortie, petit à petit ceux-ci se rapprochèrent de plus en plus et finalement sortant du couloir, c’était William et ses gorilles.
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**La suite au prochain chapitre**