Néo-Life
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Quand il se réveilla le lendemain matin, Marlon se sentit en pleine forme, ayant dormi d’une traite et sans aucun cauchemar ne venant polluer sa nuit.

Forgeciel était réellement bénéfique pour lui, car depuis plusieurs jours il n’avait plus fait de cauchemars. Il entendait de temps à autre la voix de son alter ego lui susurrer des promesses doucereuses et lui demander le contrôle, mais il n’avait aucune peine à résister, contrairement à bien d’autres fois.

Le runiste commençait donc naturellement à apprécier la vie dans cette cité souterraine. Il y avait quelques défauts bien entendu, il en était conscient, mais le reste…

Il se tourna sur le dos et regarda le plafond, s’interrogeant honnêtement sur ce qu’allaient être les prochaines étapes de son périple.

Marlon se savait bloqué à Forgeciel pour au moins quelques mois, mais cela ne l’empêchait nullement de continuer à s’améliorer, bien au contraire. Il allait être assidu avec les exercices qu’on lui inculquait ainsi qu’avec l’étude des Runes Astrales. Il pourrait s’améliorer avec sa maitrise du mana, les runes, le combat, et peut-être même ses Professions.

Il avait récupéré son matériel mais ne l’avait pas encore utilisé, trop épuisé quand il finissait ses journées à l’Académie, mais ce n’était qu’une question de jours avant qu’il ne s’habitue à ce nouveau rythme.

Dans l’ordre, il savait ce qu’il devait faire.

Attendre que Loki se réveille, en espérant que cela ne prenne pas des mois. Puis ensuite être assidu dans ses apprentissages pour gagner un avantage non négligeable sur la suite de son aventure. Palkor lui avait dit qu’aucun voyageur n’était arrivé depuis plus de six mois, Marlon savait donc qu’il n’y avait pas de joueurs dans cette cité, ce qu’il trouva étonnant, mais il supposa que cinquante mille personnes n’étaient pas suffisantes pour couvrir toute la surface de cette planète, dont il ne connaissait pour le moment qu’un seul continent.

Il avait aperçu dans le bureau de Than une carte bien plus détaillée que ce qu’il avait pu voir jusqu’aujourd’hui, mais il n’avait pas eu l’occasion de l’étudier en détail. Une tâche à rajouter à sa liste.

Ensuite, il devrait trouver un moyen de sortir de la cité. Non pas pour s’enfuir, mais pour s’aérer, changer d’air, tuer des choses velues ou écailleuses. Etancher cette soif de sang latente qui se cachait sous la surface de son esprit mais ne le quittait jamais vraiment.

Elle s’était faite légèrement plus violente depuis qu’il s’était fait battre à plates coutures dans l’Enclos et pendant le cours de l’enseignant Kelko, et il se devait de la nourrir, l’endormir avec [Soin de l’Esprit] ne suffisant pas sur le long terme.

Libérer Luna serait la tâche suivante, et elle risquait d’être la plus compliquée, car l’Espace Alternatif de l’Enclos semblait gardé assidument et malgré tout le talent dont il pouvait faire preuve, il n’était pas prêt à se battre contre des soldats possédant des compétences Rang Or…il n’était pas suicidaire, loin de là.

Ensuite, et tout à la fin, quand il aurait appris ce dont il avait besoin, il pourrait s’enfuir de Forgeciel, et se diriger vers l’Île Onirique. Il se rappelait les espèces de dirigeables qu’il avait aperçu au sommet du volcan en arrivant dans la cité, et il pensait en voler un afin de se diriger vers sa destination et survoler les Brumes de Magnus, ce brouillard mortel millénaire entre Akranio et l’île Onirique…

Quelqu’un toqua à la porte et sortit le Runiste de sa réflexion, le ramenant à sa réalité immédiate.

« Revenge, lève-toi, tu vas être en retard si tu continues. »

Marlon leva les yeux au ciel alors qu’il reconnaissait la voix de Palkor qui l’interpellait de l’autre côté de la porte. Il était impensable pour l’Apprenti Forgeur d’arriver en retard, c’était quelque chose de profondément blasphématoire pour lui. Il aurait préféré se faire battre ou bien se faire emprisonner que d’arriver en retard…

Le runiste se leva et ouvrit la porte pour se retrouver face à un Palkor angoissé, transpirant presque de peur.

« Il te reste moins de dix minutes, Revenge ! Je t’attends en bas, dépêche-toi ! »

Huit minutes plus tard, ils étaient en route et pressaient le pas alors que Palkor jetait des regards légèrement exaspérés au jeune homme, ne comprenant pas comment l’on pouvait ne pas se lever le matin.

« As-tu des cours aujourd’hui, Palkor ? », Marlon demanda avec ironie, voyant la hâte du jeune Apprenti.

« Non, mais cela ne m’empêche pas d’arriver à l’heure. Je ne supporte pas les retards, encore moins quand c’est moi qui le suis… »

Avec une certaine espièglerie, Marlon se promit qu’un jour il le ferait dormir bien plus tard et regarderait sa réaction quand il se rendrait compte qu’il a loupé des cours. Peut-être ferait-il même une attaque ?

Il pensa alors à demander à l’Apprenti quelque chose qui le taraudait depuis la veille, quand il avait compris que le mana pouvait se stocker, s’engranger, comme n’importe quelle autre ressource.

« Palkor, as-tu déjà pensé à faire des batteries de mana ? »

Il leva les sourcils, intrigué par la question du Runiste, avant de demander :

« Une batterie ? Qu’est-ce que c’est ? »

Marlon faillit se frapper le visage avec la main. La batterie était un concept terrien, il était normal que Palkor n’en ait jamais entendu parler. Aussi détailla-t-il son idée à son acolyte.

« J’y ai pensé hier. J’utilise du mana pour déclencher mes runes Draconique, et il est compliqué d’enchaîner beaucoup de sorts car certains ont un coût très élevé. Mais si j’avais un outil qui permet de stocker du mana, quelque chose de portable et de simple d’utilisation dans lequel je pourrais puiser, cela me permettrait bien plus de choses…et je pense ne pas être le seul dans ce cas de figure. Après tout, le mana est la source des Classes et des compétences, tout comme notre force et notre progression…Si notre corps peut l’absorber, pourquoi pas un artefact qui fasse la même chose… »

Palkor s’était arrêté, les yeux grands comme des soucoupes alors qu’il réfléchissait à toute allure à ce que venait de dire Marlon.

« Il existe déjà des gemmes qui peuvent stocker du mana mais elles sont rares, et pas forcément pratiques pour extraire la ressource. Il faut que j’en parle à mon père avant d’attaquer des expérimentations inédites. Mais si j’utilisais le concept de Garde et de Transfert avant de… »

Ils reprirent leur marche et l’Apprenti marmonna tout du long, continuant encore lorsqu’ils embarquèrent dans la cabine d’ascenseur qui allait les mener vers l’Académie.

Alors que les portes s’ouvraient sur les grilles de l’institution, Palkor sembla avoir un déclic et se tourna avec précipitation vers Marlon.

« Revenge, il y a juste un truc que je voulais… »

« Le voici ! L’étranger qui se croit supérieur à nous ! Alors, tu t’es remis de ta raclée ? »

Marlon reconnut la voix de Romuald avant de le voir arriver devant lui, suivi de près par le trio persécutant habituellement Palkor. Talron, Deica et Narji se pavanaient, un air goguenard sur le visage en regardant de haut le duo qui sortait de l’ascenseur.

« Alors, Palkor, ton protecteur est occupé dans l’Arène, tu ne fais plus autant… »

Deica fut interrompu par Romuald qui le poussa fermement de devant Marlon avant de regarder le Runiste dans les yeux et de lui demander d’un air orgueilleux :

« Je te lance un Défi, Revenge ! Si tu ne l’acceptes pas, tu pourras aller te cacher comme le cafard que tu es et compter tes jours à Forgeciel. Après tout, personne n’apprécie les couards… »

Ce n’est pas tant le contenu de la phrase qui fit monter la colère dans le cœur de Marlon, mais le fait que Romuald crie haut et fort son défi, devant les centaines d’étudiants de l’Académie, le rabaissant publiquement. Cela lui rappela bien trop des scènes de son enfance, scènes qu’il avait revécues il y a peu.

Il fit un pas en avant, sentant la rage l’envahir, la voix se faisant plus forte dans sa tête alors que son cœur se mettait à battre violemment dans sa poitrine, charriant une vague d’adrénaline en même temps qu’il accélérait.

« Avec plai… »

« Non ! Il n’acceptera pas ton défi, Romuald. Et je trouve ça très bas de la part du fils d’Esclan de provoquer un étranger ne connaissant pas les règles du Défi, résidant depuis moins d’une semaine dans la cité, qui plus est ! »

Palkor s’était avancé entre Marlon et Romuald et avait placé une main contre la poitrine du Runiste, le repoussant en arrière avec une force que Marlon ne soupçonnait pas. Son regard s’était fait dur et sa deuxième main était tendue devant lui, deux de ses cinq Sangsues brillants d’une lueur rouge, menaçantes.

Romuald sembla hésiter, puis il jeta un coup d’œil vers les deux soldats qui s’étaient rapprochés de l’esclandre, avant de cracher à terre et de repartir de là où il était venu. Il entraina à sa suite le trio qui protesta mais finit par se taire sous le regard meurtrier du jeune homme.

Alors qu’il disparaissait dans la foule, il se retourna une dernière fois et lança :

« Revenge, tu seras bien obligé d’accepter mon Défi au bout de la troisième fois. Et à ce moment-là, j’espère que tu seras prêt à payer très cher. Mourir te paraitra être un cadeau comparé à ce que je te ferais subir. »

La foule autour était curieuse, et de nombreux échanges commencèrent autour de Marlon et Palkor, ce dernier tirant le Runiste par la manche, l’entraînant derrière les grilles de l’Académie, mais Marlon ne se laissa pas faire. Il dégagea son bras de la prise de Palkor, la colère encore présente dans son cœur, et cracha presque à l’Apprenti :

« Pourquoi m’as-tu arrêté, Palkor ?! Ce n’était pas à toi de faire ça, j’aurais très bien pu… »

« Quoi ? Le supplier de ne pas te tabasser ? Crier de douleur alors qu’il te brisait les os les uns après les autres ? Ou bien être son esclave pendant des mois ? Tu ne connais rien aux Défis, et il comptait là-dessus ! »

La colère transparaissait dans la voix de Palkor également et cela calma instantanément Marlon, qui sentit sa rage refluer, un soupçon de raison refaisant son apparition dans ses paroles. Le fait de voir l’Apprenti se mettre en colère à ce point y avait été pour beaucoup.

« Je…tu as raison, Palkor, désolé. Mais au pire des cas j’aurais juste perdu un combat. Tu m’as bien dit que Forgeciel ne laissait pas les gens se blesser à mort ou même gravement, non ? Qu’est-ce que j’aurais bien pu risquer ? »

L’apprenti souffla, avant de se passer la main sur le visage, semblant se calmer légèrement.

« Je déteste ces putains de Défis…écoute, Revenge, les Défis sont une tradition dans Forgeciel. Tu ne peux pas en refuser plus de trois d’affilée. Ton adversaire peut être un rang au-dessus ou au-dessous de toi, mais pas plus. Si tu perds le Défi, tu es obligé de te soumettre à la volonté du vainqueur. Ça peut être de simples corvées d’une semaine, des courses à faire ou bien un gage ridicule à accomplir. Mais certaines personnes aiment bien…humilier, leurs victimes. Si Romuald t’avais défié, il aurait gagné, et je suis certain à cent pour cent qu’il t’aurait au minimum obligé à être son esclave pendant un mois, la durée maximale du Défi. »

Marlon eut l’impression qu’une douche froide venait de lui tomber dessus.

« Jamais ! Il aurait pu crever la gueule ouverte que je ne lui aurais pas obéi ! »

« Et il comptait là-dessus, crois-moi. Ceux qui n’obéissent pas au vainqueur du défi se voient emprisonnés par Forgeciel pour la durée que la peine devait durer…la cité ne rigole pas avec le prix de la défaite, elle ne l’a jamais fait. Et Forgeur Céleste ou non, Than n’aurait rien pu faire pour te sortir de là ! »

Le runiste ne put s’empêcher de déglutir à cette idée et il fronça les sourcils en se disant qu’il devait s’améliorer rapidement pour pouvoir répondre à ce genre de provocation. Lui qui était déjà très motivé, il eut l’impression d’avoir reçu une injection de stimulants alors que sa volonté se raffermissait encore un peu plus, se transformant en bloc de métal inflexible.

Palkor posa une main sur l’épaule de Marlon et eut un soupir discret.

« -Ne t’inquiètes pas. Tout ce que tu as à faire, c’est éviter Romuald les jours de Défis. Et il ne peut te défier plus de deux fois d’affilée dans un laps de temps d’un mois. Ces règles sont faites pour éviter l’acharnement de certains qui se détestent… »

Il claqua ses mains l’une contre l’autre, un air enjoué réapparaissant sur son visage sans raison aucune, une lueur malicieuse dans le regard.

« Il a dit que Vladimir combattait dans l’arène ! Viens, ça doit valoir le coup d’œil, et ça va nous changer les idées ! Et tu vas pouvoir te rendre compte de ce qu’est un Rang Or de Forgeciel combattant sérieusement ! Il adore épater la galerie à chaque fois… »

Palkor se mit à courir dans les allées de l’Académie et Marlon n’eut d’autre choix que de le suivre, mettant de côté ses interrogations sur le bien-fondé des Défis et sa colère envers Romuald, curieux de voir Vladimir et ses compétences.

Ils arrivèrent rapidement sur ce qui était un mélange entre l’Arène de Delia et un gigantesque terrain d’entrainement sablonneux.

Des gradins métalliques étaient disposés tout autour du fameux terrain et étaient pleins à craquer. La zone de combat était creusée, en dessous du niveau du terrain, ce qui lui donnait son faux air d’Arène. Une bulle flottait au-dessus des combattants et Marlon devina que c’était le même type de barrière qu’à Delia, censée protéger les spectateurs contre les compétences et effusions des deux combattants.

Ils restèrent debout, au pied de l’un des gradins, et c’est la première fois que Marlon vit les habitants de Forgeciel se lâcher, criant des encouragements et prenant même des paris çà et là.

Il reconnut facilement Vladimir sur le terrain de combat, contre un homme qui n’avait rien à lui envier au niveau de la stature.

« Il se bat contre Elior, un Rang Or également, presque aussi bon que lui. J’ai l’impression que le défi n’a pas commencé depuis longtemps, les deux ont encore l’air frais et dispos »

Palkor avait lui aussi gagné une lueur fiévreuse dans le regard, et un sourire avait fait son apparition sur son visage.

« Je croyais que tu n’aimais pas les Défis ? »

« Je ne les aimes pas quand ce sont des outils de persécution. Mais entre deux combattants consentants de même niveau, c’est toujours un sacré spectacle. Regarde par toi-même ! »

Les deux hommes tenaient une lance entre leurs mains, une de ces lances souples comme Marlon avait pu en voir dans des films d’arts martiaux, sur Terre. Et ce qu’il vit lui coupa le souffle.

Ils échangeaient des coups si rapidement que la pointe de leurs armes semblait s’être démultipliées, des dizaines de pointes troubles évoluant et se rencontrant dans des chocs qui arrachaient des étincelles au lames des lames et provoquaient à chaque impact des mini ondes de choc que Marlon pouvait ressentir de là où il était.

Tous deux ne semblaient même pas être en train de se battre. Personne ne pouvait se battre comme ça. C’était une danse, où chacun évoluait au fil des coups de son adversaire, la chorégraphie s’enrichissant à chaque échange. Tous deux avaient une mine concentrée, pas un moment de relâche visible, leurs muscles aussi tendus que possibles, leurs yeux ne quittant pas le regard de leurs adversaires.

Soudainement, les bras d’Elior prirent une teinte rouge foncé, et Vladimir fut envoyé en arrière sur quelques mètres, sa lance tombant dans le sable de l’arène, se rattrapant habilement avant d’utiliser une de ses compétences également.

L’air autour de lui se brouilla avant de se mettre à miroiter autour du colosse blond, et il prit une posture étrange que Marlon ne connaissait pas, surement une forme de combat tirée des Runes. Une main paume vers le bas au niveau de sa hanche, l’autre paume vers le haut à hauteur de son visage, le buste face à son adversaire alors que ses jambes étaient de côté et semblaient troubles, l’œil incapable de faire le point dessus.

Quelques murmures admiratifs s’élevèrent des gradins et le Runiste demanda à Palkor ce qu’il se passait.

« Elior a attaqué avec une variante de la Rune Astrale du Feu Corporel, niveau Médian. Vladimir, lui, vient d’engager la posture de combat de la Rune du Feu Ardent, un niveau Avancé. Il ne la maitrise surement pas entièrement, mais cette brume est le signe qu’il en connait suffisamment pour faire…ça !! »

La phrase de Palkor se finit sur une exclamation, alors que Vladimir s’enflammait tout entier, semblant s’être transformé en un Phoenix flamboyant. Aussi soudainement qu’il s’était enflammé, il disparut dans une vague de chaleur tournoyante avant d’apparaître derrière son adversaire, qui tenta de bloquer Vladimir mais échoua spectaculairement.

Vladimir enfonça ses poings de flammes dans le corps de son adversaire, et de terribles bruits de craquements d’os retentirent dans toute l’Arène, des marques de brulure au troisième degré laissées sur le corps de son adversaire après chaque impact de ses poings.

Chaque coup dégageait une vague de chaleur qui, même avec la barrière de protection, calcina quelques poils sur les bras de Palkor et de Marlon et faisait apparaître un halo de feu autour des deux adversaires.

Quand son adversaire bloquait d’un côté, il disparaissait pour réapparaitre dans un tourbillon de flammes de l’autre côté, reprenant son enchainement de coups enflammés, brisant encore plus d’os, brulant encore plus de chair.

Le fameux Elior se rendit dans un cri de douleur et de honte, et l’entièreté de la foule se leva pour acclamer le géant blond qui avait retrouvé son aspect normal mais semblait très affaibli, un genou à terre et de la fumée noire s’élevant de son corps, lui aussi brûlé.

Mais dans ses yeux, on voyait une joie primale, celle d’un prédateur ayant achevé sa proie avec succès. Cela contrastait tellement avec l’image joyeuse et bon enfant que Marlon avait de Vladimir qu’il ne put s’empêcher un sifflet d’admiration et de surprise à son égard.

Le combat n’avait duré que deux, trois minutes, tout au plus, et il avait été d’une violence à couper le souffle. Tous les spectateurs transpiraient à grosses gouttes, la température ayant monté de presque dix degrés supplémentaires dans l’Arène.

Marlon vit des enseignants, dont Kelo, Maleterre et Eroch, applaudir à pleine mains Vladimir, qui se retira avant d’être soigné par un homme vêtu de blanc, tout comme son adversaire.

« Bordel, c’était vraiment intense… »

« Ce sont des rangs Or de Forgeciel. Mais Vladimir est vraiment un génie du combat. Utiliser cette rune à son niveau, c’est comme si tu courrais déjà en sortant du ventre de ta mère. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme le meilleur combattant de son niveau dans toute la ville. »

« Penses-tu qu’il pourrait me montrer cette rune ? »

Marlon avait le regard brillant et pensait déjà à ce qu’il pourrait affronter s’il maitrisait une posture de combat de ce niveau.

Palkor éclata de rire avant de reprendre son sérieux et de regarder Marlon d’un air incrédule.

« Tu lui demanderas ! Mais même lui ne peut l’utiliser plus de quelques secondes, tu l’as vu. Il fumait littéralement. Un peu plus et il aurait pris feu, se consumant entièrement… »

Ils restèrent quelques minutes à discuter du combat express qu’ils venaient de voir, puis Palkor l’entraina avec lui en dehors de l’Arène, se dirigeant à l’étage du Marché.

« Tu ne restes pas à l’Académie ? Qu’est-ce qui te prends ? »

Palkor ricana et sortit de l’ascenseur, se dirigeant directement vers les Délices de Sarthu, sans répondre à la question de Marlon.

Ils retrouvèrent Vladimir, en train de commander une myriade de plats, l’air enjoué habituel revenu sur son visage, saluant avec enthousiasme ses deux camarades alors qu’ils s’approchaient de lui.

« Alors, les gars, vous en avez pensé quoi de ce combat ? »

« Arrête de te la péter, tu sais très bien que c’était spectaculaire, comme à chaque fois ! Qu’est ce que tu as gagné, cette fois-ci ? »

« Haha, les droits exclusifs concernant l’usage d’une de mes favorites, Eliana, pendant un mois. Hahahaha, je suis vraiment le meilleur »

Marlon fut choqué mais c’est Palkor qui exprima le mieux cette surprise.

« Tu as battu Elior, un des fils de la famille la plus influente de Forgeciel, et tu n’as demandé que les droits pour…avoir une prostituée uniquement à toi pendant un mois ?? »

« Pas n’importe laquelle, Eliana, Palkor, Eliana ! La merveille de ces contrées, comme on n’en verra jamais d’autres…et tu verrais ce qu’elle sait faire avec sa… »

Palkor éclata d’un rire franc, Marlon secouant juste la tête d’un air dépité, alors que le colosse les regardait avec incompréhension. Puis ils se régalèrent, mangeant comme des ogres, discutant des Défis du jour, mais aucun d’entre eux n’était aussi intéressant que celui de Vladimir, d’après les dires de Palkor.

Marlon eut le temps d’effectuer les nombreux exercices qu’il avait appris dans l’après-midi, commençant à apprécier leur complexité et leur difficulté, sentant son corps trembler sous l’effort.

Puis il effectua l’absorption de mana, n’oubliant pas qu’il devrait faire cet exercice quotidiennement pour en tirer le maximum de bénéfice. Il fut soulagé de voir que la douleur de la veille ne se reproduisit pas, une sensation de ballonnement intense étant le seul symptôme ressenti après qu’il ait absorbé le mana ambiant.

Cette nuit-là, encore une fois, il dormit d’un sommeil de plomb.

Palkor, lui, partit en entretien avec son père, pour un rapport qui se voulait détaillé…

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