Il Est à Moi Aucune Objection Autorisée |He’s Mine No Objections Allowed|他是我的不接受反驳
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Chapitre 7 : Faussaire dramatique
Chapitre 5 : Ivrognes Menu Chapitre 6 : En colère et éreinté

Alors que Su Yi calomniait silencieusement Chu Ying, l’homme en question était assis dans son bureau, son téléphone mis de côté, l’écran s’allumant en téléchargeant l’application Weibo.

— Qui est celui qui a décidé de cet investissement ? Demanda-t-il.

L’assistant se tenait humblement devant la table, observant ceci et voyant qu’il s’agissait d’un investissement dans une série télévisée.

— Ce devrait être le directeur adjoint Qi.

— Le casting est déjà choisi ? Poursuivit Chu Ying.

— Pas encore, dit l’assistant. Mais ce sera décidé d’ici demain.

Ding !

Le téléphone sonna.

Chu Ying y jeta un coup d’œil, le souleva et ouvrit le message.

Su Yi avait envoyé un message vocal.

Il hésita un moment, avant de l’ouvrir.

J’étais un peu ivre hier, merci de m’avoir renvoyée chez moi.

Le bruit de fond était plutôt fort : le claquement de ses talons sur le sol était audible.

Pour te remercier, je peux t’inviter à dîner, je suis au centre commercial Chu Xin, je vais voir si tu es disponible… Hé ! Qu’est-ce que vous faites ? Hey !

Le message vocal se termina brusquement.

Chu Ying fronça les sourcils, fouillant dans son téléphone pendant un moment avant de relever la tête et de demander :

— Comment on passe un appel sur WeChat ?

— Ah ?

Son assistant fut pris au dépourvu pendant un instant, avant de se mettre immédiatement à apprendre à Chu Ying comment passer un appel sur WeChat.

Personne ne décrocha, bien que le téléphone de l’assistant sonna au même moment.

Après avoir écouté quelques phrases, l’assistant couvrit le haut-parleur et dit :

— Directeur Chu, il y a un problème au centre commercial Chu Xin.

Si c’était une petite chose, il n’y avait pas besoin de le signaler au patron, il pourrait simplement demander à quelqu’un de s’en occuper, mais lorsque Chu Ying avait écouté le message vocal à l’instant, il l’avait mis sur haut-parleur et l’assistant avait tout entendu.

Chu Ying ne dit rien, il prit son téléphone et quitta le bureau.

Dès qu’il eut atteint le centre commercial, un responsable s’approcha de lui et lui dit en souriant : 

— Oh ! Directeur Chu, qu’est-ce qui vous a poussé à faire la route ?

— Que s’est-il passé ? Demanda Chu Ying.

— Juste une petite chose, une petite chose, fit la personne en agitant la main. C’est déjà en train d’être réglé, vous n’avez pas besoin de vous en inquiéter. 

Chu Ying lui lança un regard froid.

— C’est, c’est juste que…  

La personne commençait à transpirer.

— … Il y a une cliente qui voulait retourner un vêtement acheté avant-hier, mais le vêtement avait des signes d’avoir été lavé et il n’y avait rien de mauvais dans sa qualité donc notre vendeur a refusé sa demande. Mais elle était plutôt déterminée et c’est devenu physique.

— Et ?

Le responsable avait l’intention de cacher la suite, mais il ne s’attendait pas à ce que le nouveau patron soit aussi fin et sache qu’il y avait quelque chose de plus. Il ne put que poursuivre : 

— Ensuite… une autre cliente n’en pouvait plus et est venue en aide à la vendeuse.

Chu Ying leva un sourcil.

— Elle aussi est devenue physique.

— Oui, répondit le responsable. Et cette cliente était aussi une célébrité, donc c’est un peu problématique.

— Où sont-elles ?

Chu Ying fit quelques pas avant de demander également :

— Elle a été blessée ?

— Oui, cette célébrité était plutôt féroce, elle a réussi à faire pleurer la cliente.

— … 

Chu Ying s’arrêta, ne pouvant s’empêcher de sourire, menaçant de se dévoiler.

— Cette actrice a-t-elle été blessée ?

Le responsable s’empressa de secouer la tête.

— Non, si elle était blessée, cela deviendrait un énorme problème.

Il venait d’atteindre l’extérieur du bureau lorsqu’il entendit les bruits provenant de l’intérieur.

Une femme sanglotait.

— Ne partez pas ! Je vous interdis de partir ! Je vais vous poursuivre en justice !

— Je ne pars pas, vous ne vous êtes pas excusée auprès de cette dame, pourquoi partirais-je ?

C’était une voix familière, railleuse et du genre à chercher l’attention, juste un peu plus lourde et épaisse.

Une autre voix féminine l’interrompit.

— Bouclez-la un peu !

Chu Ying se tenait au niveau de la porte et put enfin voir de près ce qui se passait à l’intérieur.

Sur le canapé à gauche était assise une dame, un peu grosse, le maquillage en désordre et les cheveux en bataille. Elle n’avait pas l’air d’avoir été gravement blessée, mais elle se tamponnait les yeux avec des serviettes.

Sur le canapé à droite étaient assises trois personnes, l’une portant quelque chose de simple et de propre, l’autre la vendeuse encore en uniforme, une empreinte de main nette sur le visage.

La dernière personne était clairement Su Yi.

Contrairement à la personne à gauche, les cheveux de Su Yi étaient drapés sur son épaule et elle portait une robe bien ajustée. Sur son visage se trouvait un masque gris qui ne s’accordait pas avec le reste de son look, qui ne parvenait pas à dissimuler ses yeux séduisants avec son maquillage détaillé : elle n’avait pas l’air de quelqu’un qui venait de se battre.

Chu Ying baissa les yeux.

Hmm, elle avait juste perdu une chaussure.

Le responsable marchait devant, ses mains formant des poings, tout en disant en souriant :

— Euh, le supérieur que vous m’avez demandé de trouver… est arrivé.

Il avait beau sourire, il se disait que si c’était à refaire, il préférait se faire réprimander à mort par ces deux dames plutôt que de prévenir les supérieurs.

La femme de gauche parla en premier, et ses larmes jaillirent immédiatement.

— Où ça ?! Je vous le dis, si vous ne faites pas en sorte que cette vendeuse et cette garce s’excusent auprès de moi, je poursuivrai votre centre commercial en justice avec elle !

Su Yi n’avait même pas regardé la personne qui était venue, et avait ricané :

— Allez-y, faites-nous un procès et on verra qui a tort… Aïe !

Wu Xue l’avait pincée brutalement dans le dos.

Wu Xue se leva.

— Puisque la personne responsable est ici, nous allons prendre congé. Si la décision finale est de faire un rapport, vous pouvez me contacter directement, voici ma carte de visite.

La personne en charge la reçut des deux mains.

— Bien, bien.

La cliente se mit tout de suite en colère.

— Quoi ? Vous frappez quelqu’un et vous partez comme ça ?!

— Je ne pars pas.

Su Yi avait croisé les jambes, ses jolis pieds pendant librement par son mollet.

— Je partirai quand tout sera réglé, continua-t-elle.

Wu Xue fronça les sourcils, se penchant vers elle et lui demandant d’un ton plus bas :

— Qu’est-ce que tu fais, tu veux à nouveau faire la une ? Le titre étant ‘Su Yi envoyée au poste pour s’être battue’ ?

Su Yi ne baissa pas le ton, et insista sévèrement :

— Non, cette femme demande du renfort, et si elle intimide cette vendeuse plus tard ?

— Nous allons regarder les caméras de surveillance.

Une voix grave retentit depuis l’extérieur de la porte.

Les personnes présentes dans le bureau s’arrêtèrent toutes un instant, regardant instinctivement la porte, à l’exception de Su Yi.

Cette voix ! C’est pas possible ?! C’est pas possible ?!

… Ça ne pouvait pas être une telle coïncidence ?!

Elle leva sa main gauche de façon anormale, faisant semblant d’arranger ses cheveux en jetant un coup d’œil furtif à la porte.

C’était plutôt étrange de se l’avouer, mais le simple fait de voir le front de l’homme lui suffit pour confirmer ses soupçons.

C’était vraiment Chu Ying.

Oh, il portait un costume aujourd’hui ?

Ainsi, Su Yi fit semblant d’arranger ses cheveux une fois de plus, jetant un autre regard.

… Il était vraiment beau.

Wu Xue aussi l’avait reconnu. Elle se retourna et vit que son actrice était si timide qu’elle n’osait même pas lever la tête.

— Très bien, fit le responsable.

Ce dernier se prépara à demander aux agents de sécurité d’aller chercher les enregistrements, avant de demander :

— Directeur Chu, quelle section devons-nous regarder ?

— Celle de devant, dit Chu Ying. Nous recherchons la personne qui a frappé en premier.

— Qu’est-ce que vous voulez dire ? S’écria la cliente en claquant l’accoudoir du canapé.

Chu Ying l’ignora, se retournant pour regarder Su Yi.

Wu Xue afficha immédiatement un sourire professionnel.

— Directeur Chu, c’est ça ? Pouvons-nous parler ailleurs ?

Chu Ying croisa son regard.

— Oui.

Su Yi se déplaça à contrecœur vers le bureau à côté avec eux.

— Voici ce qu’il s’est passé, dit Wu Xue. Mon actrice et moi sommes venues dans le nouveau Pasion de votre centre commercial pour la cérémonie d’ouverture, mais juste avant de partir, nous avons vu que cette cliente rendait la vie dure à la vendeuse et qu’elle l’a même giflée. Ça nous a mises en colère, on ne s’est pas retenu et on s’est retrouvé impliquées.

Chu Ying était assise bien droite, sa colonne vertébrale parfaitement verticale. Même si elle était en fait plus petite que tous ceux qui étaient debout, elle avait réussi à se faire sentir plus grande que tous ceux qui étaient impliqués.

Depuis son arrivée, Su Yi était assise dans un coin et restait silencieuse.

Il regarda la femme assise sur le canapé, tête baissée et complètement silencieuse.

— Tu t’es battue ?

Percevant que l’autre lui posait la question, Su Yi acquiesça légèrement, avant de secouer la tête.

Chu Ying trouva ça amusant.

— Hmm ?

— Oui, admit Su Yi en faisant en sorte de prendre une voix plus grave. Mais juste un peu.

— Enlève ton masque, dit Chu Ying. Ou peut-être que tu as un peu trop bu et que tu as eu des réactions allergiques ?

— D’accord, c’est bon !

Su Yi prit quelques secondes pour se donner un air émotif, rougissant ses yeux avant d’enlever le masque.

Elle se retourna, et dit doucement :

— …Salut.

Complètement l’opposé de la manière imposante avec laquelle elle avait ramassé sa chaussure et s’était préparée à se battre.

Wu Xue sentait que cette actrice était probablement destinée à être actrice pour le reste de sa vie : cette compétence, il était difficile de ne pas en être impressionné.

— Cette cliente t’a-t-elle reconnue ? Demanda Chu Ying.

— Non, répondit Wu Xue à sa place.

Lorsque Su Yi s’était précipitée pour l’aider, les cheveux de la dame s’étaient complètement emmêlés et gênaient la vue de quoi que ce soit. C’était le chaos, et de toute façon, immédiatement après, Wu Xue s’était assurée qu’elle mette le masque : elle était certaine que l’autre ne l’avait pas reconnue.

Si la cliente l’avait reconnue, elle ne serait pas en train de piquer une colère en ce moment, elle serait en train de poster sur Weibo.

Chu Ying laissa échapper un bruit sourd.

— Vous pouvez partir.

— Ah ?

— Quoi ? Dit Chu Ying. Tu veux rester ?

Le “oui” de Su Yi était sur le point de sortir quand Wu Xue l’interrompit et dit :

— Merci Directeur Chu, je vais de ce fait la ramener. S’il y a une autre situation ou un besoin quelconque, n’hésitez pas à m’appeler.

Après avoir été traînée hors du centre commercial, Su Yi réagit finalement :

— On part juste comme ça ?

Wu Xue était furieuse.

— Et si tu retournais te battre avec cette femme ?

— Cette fois ce n’est pas de ma faute, répondit Su Yi, c’est elle qui a dépassé les bornes.

Si Su Yi n’était pas intervenue, elle aurait pu arracher la plupart des cheveux de la vendeuse.

— On aurait pu aller chercher un agent de sécurité, dit Wu Xue. Tu pouvais faire quoi ? Combattre la violence par la violence ?

Su Yi resta silencieuse.

Immédiatement après que Wu Xue ait fini de la réprimander, elle commença à regretter un peu son geste. Su Yi pouvait se délecter de l’attention, mais d’habitude, elle restait froide, calme et posée. Si cela avait été autre chose, elle n’aurait pas accouru là-bas elle-même.

Cette fois, cela avait dû toucher son cœur.

Wu Xue changea de sujet.

— Ah, au fait, il est de quel milieu Chu Ying ?

— Aucune idée, fit Su Yi en jouant avec la coque de son téléphone sans enthousiasme.

En réalité, quand elles étaient dans le bureau, Su Yi s’était déjà calmée.

Mais lorsqu’elle avait vu Chu Ying, son cœur s’était électrisé, tous ces petits bourdonnements l’empêchant de trouver véritablement la paix.

Son expression passa de la joie à la tristesse, avant de se retourner et de demander à Wu Xue :

— Ma petite Xue Xue, est-ce que mon maquillage a fondu ?”

Wu Xue jeta un coup d’œil.

— Un peu.

Su Yi était un peu plus préoccupée.

Le téléphone laissa échapper un ‘ding dong’.

[Chu Ying : Photo]

La photo montrait un talon haut rouge.

Les yeux Su Yi se posèrent sur la pantoufle sur son pied droit et elle sentit les ténèbres venir à elle.

Un autre message apparut.

[Chu Ying : Je te le rendrai la prochaine fois qu’on se voit.]



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