« Penses-tu qu’il y a un univers au-dessus de l’univers ? » questionna William avec un léger sourire.
« Qu’est-ce que j’en sais moi ? » dit Antonin haussant les épaules.
« C’est pas grave, rejoignons les autres sinon ne il va plus rien rester à manger, surtout que tu dois avoir faim là, non ? »
« Oui, j’ai tellement faim que j’en ai mal au ventre » répondit un peu tristement Antonin.
« Haha, et bien tu pourras bien dormir ce soir en te remplissant le ventre au maximum ! » réconforta William en riant.
« Yeaaahhh, super ! »
…
Le lendemain matin au sein d’une maison ordinaire dans le premier village, William et les 5 généraux suprêmes et William étaient assis autour d’une table où ils prenaient un petit-déjeuner.
« Alors, combien d’humains ont été libérés des Zarans ? » demanda négligemment William alors qu’il prenait une gorgée de café.
« Aucune idée, nous avons attaqué plus d’une centaine de villages comme celui-ci où nous résidons, donc nous pouvons au moins estimer le nombre d’humains sauvé en millions. » rapporta Arthur.
*crack*
Se concentrant sur la source du son, tout le monde concentra son regard sur Victoria qui venait de détruire sa tasse de café.
Baissant la tête, elle ne pouvait pas cacher sa rage devant les individus présents dans cette pièce. Son visage était tordu par la haine, alors que quelques gouttes tombaient de temps en temps sur la table.
« Qu’est-ce que je faisais pendant tout ce temps ? » murmura t-elle tristement
« QU’EST-CE QUE JE FAISAIS PENDANT TANT DE TEMPS ? QUE FAISAIT L’EMPIRE PENDANT TOUT CE TEMPS ? ALORS QUE DES HUMAINS SE FAISAIENT TRAITER COMME DU BÉTAIL, MON PÈRE FAISAIENT LA FÊTE AVEC LEURS MAÎTRES ! » cria Victoria alors que rage et tristesse faisaient un triste mélange sur son visage délicat.
Soudainement elle se leva, et s’en alla en claquant la porte derrière elle.
Frédéric se leva mais Charles l’en empêcha en mettant sa main sur son épaule.
« Ne t’en fais, c’est une femme forte, laisse lui juste du temps pour qu’elle se remette les idées en ordre » rassura Charles.
« Mais… » Frédéric se sentait encore indécis.
« Mets-toi à sa place, pendant qu’elle vivait en tant que Reine et profitait d’une vie luxueuse et sans problème, à seulement quelques centaines de kilomètres, des enfants humains allaient travailler dans les mines tous les jours pour un maigre morceau de pain. Sans parler des abus physiques qu’ils subissaient. » expliqua Arthur.
« De toute façon, elle n’aurait jamais pu rien y faire même si elle voulait faire quelque chose. Après tout, même l’empereur avec sa puissance terrifiante, n’a pas eu d’autre choix que de se plier devant les Zarans afin de garantir une vie décente aux humains qui restait. » continua Edward en mangeant son pain au chocolat.
William ne s’impliqua pas, et continua seulement de déjeuner calmement. Ses yeux bleus ne révélaient absolument aucune émotion, mais qui savait ce qui passait derrière cette image ?
Voyant William ne rien faire, Frédéric se rasseya en soupirant mais il ne continua pas à manger.
Sous cette atmosphère pesante, la porte s’ouvrit et la petite silhouette d’Antonin se révéla.
« William c’est incroyable ! » s’exclama-t-il.
Voyant quelqu’un s’adresser d’une façon aussi impolie à William, les généraux suprêmes restants froncèrent les sourcils, mais ne dirent rien.
Ils considéraient que c’était un enfant, mais surtout ils pouvaient également voir le statut de cette enfant via le système, ainsi leur seuil de tolérance était plus élevé d’où leur manque de réaction.
« Je devrais bien le discipliner à l’avenir. » pensa silencieusement Arthur.
« Qu’est-ce qui est incroyable ? » demanda William avec son sourire habituel.
« Les téléportations, le monde de l’enfer, les squelettes, les nouvelles compétences, le monde des bêtes, tout est incroyable, c’est magique ! » répondit joyeusement Antonin en faisant de grands gestes avec ses mains.
Cela n’étonnait personne car pour des personnes de leur rang, plusieurs jours sans dormir ne posait aucun inconvénient.
« Oh, et tu as réussi à acquérir quelques talents et compétences ? » devina William.
« Ouais, j’en ai eu plein ! Je suis vraiment fort maintenant, donc William on va se battre après pour voir qui est le plus fort entre toi et moi ! » défia Antonin d’une voix forte mais enfantine.
« Bien sûr mais on fera ça quand j’aurais un peu de temps disponible, d’accord ? » demanda gentiment William tandis que les généraux suprêmes souriaient tous face à l’inconscience d’Antonin, ils n’avaient pas oublié cette misérable nuit à Yol.
« Non, je veux qu’on se batte le plus vite possible ! » refusa Antonin en pointant du doigt William.
Voyant l’insistance d’Antonin, les généraux suprêmes étaient prêts à lui donner une leçon pour lui faire disparaître de tels idées, mais un individu prit les devants en posant sa main sur l’épaule du petit garçon.
« Du calme Antonin, tu es impoli envers sa Majesté. Souviens-toi que c’est non seulement notre sauveur mais aussi ton Roi, tu dois lui accorder le respect qui lui est dû. » exigea Piro qui était apparu derrière Antonin.
« Grand-père ! Mais je veux savoir qui est le plus fort ! » supplia Antonin.
En réponse, Antonin sentit le poids sur son épaule devenir extrêmement lourd, tandis qu’il ressentait une aura venant de Piro, qui était bien plus effrayante que n’importe quelle squelette ou bête qu’il avait vu cette nuit.
Mais la pression dura seulement un instant, mais ce seul instant avait fait transpirer énormément Antonin à cause de la pression et du danger qu’il ressentait.
« Arrête tout de suite tes bêtises Antonin, tu ne peux pas me battre et pourtant tu oses poser les yeux sur Sa Majesté qui bien plus fort que moi ! » dit Piro en haussant la voix.
« D’accord… » répondit Antonin à voix basse.
« Je vois que tu ne t’es pas relâché et que tu as beaucoup progressé durant cette nuit Piro. » Intervint William.
En effet, la pression que dégageait le vieil homme ne pouvait pas être comparée à un rang (C+) ordinaire.
Une nuit dans la réalité, c’était deux journées entières en enfer. Évidemment ces deux journées avaient fait des miracles sur la force de Piro.
« Cela ne serait pas possible sans l’opportunité accordée par sa Majesté ! » répondit immédiatement Piro en s’inclinant sans la moindre arrogance.
William ne se fit pas influencer par les paroles flatteuses du vieil homme éloquent, mais il reconnaissais sa force.
« Voulez-vous déjeuner avec nous Piro ? » questionna William.
« Impossible, ce vieil homme n’est pas digne de siéger aux côtés de Sa Majesté ! » répondit Piro sans aucune hésitation.
« Et si je devais vous promouvoir général Suprême ? » continua William sans changer d’expression et continuant de prendre son café.
Mais ses paroles abasourdirent tout le monde.
Toutefois les généraux suprêmes ne firent aucun mouvement, car à part Victoria qui avait déjà un talent Super Rare aucun d’entre eux n’avaient un talent extraordinaire avant l’apparition du Système.
De plus, le vieil homme étaient de rang (C+) dépassant donc tout le monde, et ils ne savaient pas quand Piro pourrait atteindre le rang (B-).
Ainsi ils n’avaient pas leur mot à dire.
Toutefois, Piro s’était empressé de refuser.
« Comment un vieil homme inutile comme moi pourrait prétendre à la gloire d’un Général Suprême ! »
« Ne faîtes pas semblant, je sais que vous avez réussi à acquérir un talent épic durant cette nuit. » rétorqua William en posant sa tasse alors que son sourire s’élargissait légèrement.
Les sourcils de tous les généraux suprêmes s’élevèrent et leur lèvres s’ouvrirent en réponse à la surprise qu’ils ressentaient.
Ils avaient tous une pensée commune :
« Comment est-ce possible ? »
Antonin regardait également son grand-père avec surprise.
« Comme prévu, la perception de Sa Majesté est vraiment impressionnante ! » répondit Piro en souriant alors qu’il tendait le bras en avant, mettant en évidence la paume de sa main.
À la surprise de tous le monde, Un texte bleu translucide apparut au dessus de sa paume :
[Bénédiction du Feu (Epic) : La compréhension et la communication avec les éléments du Feu est accélérée. Les éléments du feu bénissent le corps : +500% en force, + 100% dans les autres statistiques.]
« Les talents épic sont vraiment trop puissants… » pensèrent Charles, Frédéric et Edward. Ils avaient même un léger sentiment d’infériorité.
Mais celui-ci ne resta pas longtemps, car ils savaient qu’en continuant de se battre dans le monde des bêtes, ils pourraient aussi avoir, pas un, mais plusieurs talents épic et même des talents d’un grade supérieur !
« Tu peux nous dire comment tu as acquis un tel talent dans un laps de temps aussi court Piro ? » demanda William avec curiosité.
Mais Piro savait que ce n’était pas une question, il avait même l’impression que s’il refusait, sa tête ne serait plus sur ses épaules lorsqu’il quittera cette pièce.
Cependant Piro n’avait rien à cacher.
« Et bien… »