Soul King System
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Chapitre 66 – Piro
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(Flash back)

Cela faisait environ 100 000 ans que Teloria était devenu un champ de bataille entre les humains et les zarans, durant ce temps les humains devenus esclaves sous le règne des zarans s’étaient également reproduit.

En effet, la plupart des esclaves humains sur Teloria, étaient nés en tant qu’esclaves. 

Leurs rythmes de vie étaient très monotones et fatigants.

Ils travaillaient au minimum 12 heures par jour, sans aucun jour de repos, et cela à partir de 5 ans.

La seule rémunération n’était que des miches de pain et de la soupe. Juste ce qu’il fallait pour les maintenir en vie pour qu’ils puissent continuer leur travail, qui consistait pour la plupart des esclaves à travailler dans les mines.

Lorsqu’ils avaient fini leur temps de travail quotidien, ils sortaient de la mine mais ils n’avaient qu’un décor semblable à l’enfer pour les accueillir.

C’est cette vie que Piro avait mené pendant 90 ans.

Malgré son rang (C+), il paraissait extrêmement vieux. Dans des circonstances ordinaires, ce rang devrait permettre de vivre pendant 1000 ans, donc selon cette donnée, il était vraiment jeune.

Ce qui avait causé cette apparence n’était pas la malnutrition ou la fatigue, non c’était à cause de la méthode qu’il avait employé pour progresser dans les rangs.

Normalement,le passage au rang (D) nécessitait le baptême de l’énergie spirituelle de l’univers. Sa manifestation se faisait souvent à travers une tornade d’énergie spirituelle, l’épicentre étant l’individu subissant le baptême.

Or un tel évènement dans ce petit village ne passera pas inaperçu.

Piro voulait se venger comme la plupart des esclaves. Ces esclaves possédaient une haine immense envers les zarans, ils étaient capables de faire n’importe quoi afin de tuer ne serait-ce qu’un seul zaran.

Malheureusement, les esclaves n’entraient en contact qu’avec les soldats zarans qui étaient au minimum au rang (E-).

Equipé d’un fusil d’assault M90 et d’une armure Z-2, Chacun d’entre eux pouvait se qualifier d’invincible au rang (E) avec une puissance de feu pouvant menacer un rang (D) et des statistiques bonus non inférieur à un talent Super Rare conféré par leur armure.

Ainsi, sans être au minimum au rang (D-) il était presque impossible de se révolter, et l’accès normal au rang (D-) était également bloqué car les esclaves ne pouvaient pas sortir du village pour progresser discrètement.

Il n’y avait donc qu’un seul moyen, contrôler l’énergie spirituelle afin qu’aucune tornade ne se manifeste.

L’idée était que puisque l’apparition de cette tornade était un problème, alors elle n’avait qu’à pas apparaître.

Mais pour passer au rang (D-) le baptême était obligatoire.

Donc les esclaves avaient divisé ce baptême en d’innombrables étapes, étalés sur plusieurs années.

Il pouvait contrôler l’énergie spirituelle autour d’eux pour simuler l’apparition d’une mini tornade. De cette façon, les esclaves pouvaient passer au rang (D-) en toute discrétion.

 

Mais la difficulté était inimaginable, rien que la première étape, empêcher l’apparition de la tornade spirituelle, n’avait qu’un taux de succès de moins de 1%.

Et lorsque le succès était atteint, les effets secondaires résultant de cette méthode étaient dévastateurs sur le corps. 

Cela entraînerait une période de faiblesse pendant une courte durée, mais si ce n’était que cela, il n’y aurait pas vraiment de problème.

En effet, il y avait une conséquence extrêmement grave avec cette méthode, qui était la diminution de l’espérance de vie, et cette conséquence était permanente.

De plus, plus le rang était élevé, plus l’énergie spirituelle réagissait lors de la traversée dans les rangs.

Et empêcher son apparition se fera à un prix plus élevé à chaque fois.

Pour atteindre le rang (C+) dans ces conditions, Piro n’était pas un génie mais un homme cachant une haine tellement immense, que cela lui permettait de réaliser des choses hors de portées des personnes ordinaires.

Piro avait vu et vécu toutes sortes d’évènements dans ce petit village, les atrocités qui s’y passaient, ils les connaissaient toutes.

Il était également là lorsque les parents d’Antonin furent tués d’une manière si injuste. Surtout qu’à ce moment-là il était déjà au rang (C+), mais il n’avait rien fait.

Tout cela, les zarans étaient au courant depuis longtemps, mais ils s’en fichaient car pour eux un rang (C+) ne pouvait provoquer que des dommages mineurs, mais surtout c’était parce que les esclaves ne pouvaient plus se cacher après le rang (C+).

Car si un rang (C+) voulait empêcher la manifestation de l’énergie spirituelle lors du passage au rang (B-), alors cela n’aurait qu’une seule conséquence : la mort.

Ainsi il n’y avait qu’un seul moyen de se venger, accumuler un maximum de force et attendre une opportunité.

Lorsque Piro entendit le bruit assourdissant puis en remarquant la disparition d’une montagne, il savait que l’opportunité qu’il avait tant attendu était arrivée.

Il voulait seulement ouvrir une voix aux faibles esclaves, tout en tuant un maximum de zarans, les mêmes qui les avaient fait souffrir tous les jours.

Lorsqu’une armée venu de nulle part, il n’en revenait pas, jamais durant ses 90 années d’existence, il n’avait vu le moindre signe de sauvetage.

Lorsque la victoire fut fêtée à travers tout le village, Piro mangea jusqu’à satisfaction puis il entra directement dans le monde des bêtes comme quelques autres esclaves qui avaient chacun leur propre motivation.

Celle de Piro était de la curiosité. Il n’était jamais sorti de ce village, ainsi son désir de découvrir le monde extérieur ne pouvait même pas être mesurer.

Lorsqu’il arriva pour la première fois dans le monde des bêtes, ses yeux étaient remplis d’étoiles comme un enfant découvrant le monde.

« Je ne pensais pas qu’à mon âge je pourrais encore être surpris » pensa Piro en regardant autour de lui.

Il était directement apparu au sommet d’une immense montagne. Rien qu’en se tenant là, il avait une vue magnifique.

Il avait l’impression de pouvoir enfin goûter à la fameuse liberté dont il avait tant rêvé.

Alors qu’il se retournait, il découvrit l’immense entrée d’une grotte.

Un désir insatiable de curiosité l’envahit, ainsi qu’un immense sentiment de peur. En effet, c’était dans ce genre de grotte qu’il avait passé la majorité de sa vie.

Pourtant, à ce moment-là il avait le choix. Pour la première fois de sa vie, il pouvait, sans aucune répercussion à craindre, choisir de ne pas entrer dans cette grotte.

Cependant, d’une façon ou d’une autre, il entra dans cette grotte.

« C’est vraiment différent des mines que j’ai connues… » pensa Piro alors qu’il regardait les parois rocheuses.

De temps en temps il rentrait dans des espaces immenses où il se sentait minuscule, d’autres fois il marchait dans des espaces où il se sentait extrêmement à l’étroit.

Il pouvait également voir des petits lacs souterrains de temps en temps.

Afin d’éviter de tout détruire il ne pouvait que marcher lentement, en même temps il voulait profiter de ce moment de liberté.

Après avoir marché à un rythme normal pendant quelques heures sans rencontrer la moindre espèce vivante, il arriva devant une porte immense, encore plus grande que l’entrée devant la caverne.

Sur cette porte il y avait des dessins de toutes sortes d’animaux fantastiques comme il n’en avait jamais vu.

L’image semblait représenter un monde idéal, dans lequel il n’y avait ni conflit ni injustice.

Les animaux étaient mélangés les uns avec les autres, peu importe l’appartenance à l’espèce. Les jeunes bêtes semblaient se courir les unes après les autres en riant, tandis que les bêtes plus âgées flottaient dans le ciel, veillant sur leurs enfants.

Malgré son âge relativement élevé, Piro avait des étoiles plein les yeux.

« C’est ça ! C’est le monde auquel j’ai toujours aspiré ! » cria Piro avec une voix rauque ce qui lui provoqua une légère toux.

Cependant son enthousiasme ne pouvait être dissimulé.

Il essaya de pousser la porte, mais même en poussant de toutes ses forces, la porte ne bougea pas d’un iota.

Piro remarqua assez rapidement un petit trou dans la porte.

« Ça devrait servir de serrure pour ouvrir cette porte, mais où pourrais-je trouver la clé ? » pensa Piro.

Il resta quelques minutes à réfléchir, en regardant parfois autour de lui, mais sans aucun succès.

« Hé bien, j’imagine qu’il n’y a plus qu’une seule solution. » finit par conclure Piro en regardant son poing.

Il le serra fermement, le tint devant au milieu devant la porte puis frappa contre celle-ci.

*Toc Toc*

« Il y a quelqu’un ? » demanda Piro en criant.

Piro attendit quelques secondes mais personne ne lui répondit.

« J’aurais dû m’en douter… Il ne me reste plus qu’à rebrousser chemin.» Mais alors qu’il allait se retourner pour partir, la porte s’ouvrit soudainement en faisant un énorme bruit à cause du frottement entre la porte et le sol.

Malheureusement, même si la porte était ouverte, Piro ne pouvait rien voir à cause du manque de luminosité.

Sans aucune hésitation, Piro entra directement.

« De toute façon je ne peux pas mourir, alors de quoi aurais-je peur ? »

Après avoir fait quelques pas, des torches s’allumèrent à côté de lui, lui permettant d’avoir un léger visuel de ce qui l’entourait.

En regardant autour de lui, Piro put voir les statues des animaux qui apparaissaient sur la porte.

Toutefois en avançant, les torches derrière lui s’éteignaient et comme s’il avait entamé une cérémonie sacrée, il avait l’impression qu’il ne pouvait plus reculer.

Mais il n’en avait pas non plus l’intention car sa curiosité s’intensifiait à chaque pas qu’il faisait.

Après avoir fait une centaine de pas, les statues cessèrent d’apparaître mais un gigantesque mur apparut devant lui avec deux petites torches positionnées aux extrémités de celui-ci.

Des symboles mystérieux étaient inscrits dessus.

Piro n’en reconnaissait aucun mais d’une façon ou d’une autre une phrase apparut dans son esprit :

« Si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »

(C’est une citation de Lewis Carroll. Je l’aime beaucoup (la citation) et elle s’adapte vraiment bien au personnage de Piro, que vous découvrirez au fil des chapitres. Cette citation est également utilisée par mon école de commerce dans laquelle je passerai les 3 prochaines années, donc je lui fais un petit clin d’œil même si personne dans cette école n’est au courant que j’écris haha)

 

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