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Chapitre 103 – Une personne méprisable
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Chapitre 103 – Une personne méprisable

De grandes tables rondes avaient été mises en place dans la grande salle des Industries des Éoliennes de l’Est. Lorsque Xia Lei suivit Chi Jing-Qiu, la grande salle était déjà pleine d’invités. Une scène avait été érigée contre le mur face à la grande salle et des musiciens jouaient une mélodie apaisante « The Street Where Wind Resides ». Une musique raffinée, des invités bien habillés, tout respirait l’élégance.

Xia Lei avait rapidement balayé la zone et repéra quelques visages familiers – Ning Yuan-Shan, Xu, Zheng-Yi, Xu Lang, Ren Wen-Qiang, Ning Jing et Hu Hou. Il ne vit Shentu Tian-Yin nulle part dans le hall et trouva cela étrange.

« Sa voiture est déjà là, mais elle n’est pas là. Qu’est-ce qui se passe ? »

« Asseyons-nous ici. »

Chi Jing-Qiu amena Xia Lei près d’une table.

Plusieurs invités s’y trouvaient déjà, mais Xia Lei ne connaissait aucun d’entre eux. Il sortit une chaise pour Chi Jing-Qiu et s’assit après elle.

Chi Jing-Qiu dit doucement : « Il y a une danse après le dîner. Danse donc avec moi. »

« Votre beau-père et votre mari devraient aussi assister à ce dîner, non ? N’avez-vous pas peur qu’ils soient mécontents de vous si vous dansez avec moi ? » dit Xia Lei.

Chi Jing-Qiu tordit un côté des lèvres en souriant : « C’est juste une danse, pas un rapport sexuel. Et s’ils sont malheureux ? Je m’en moque. »

Xia Lei était un peu décontenancé : « On verra bien. »

A ce moment, les musiciens avaient arrêté de jouer et quittèrent la scène. L’immense écran LCD présent sur scène commença à projeter la vidéo promotionnelle du Groupe Vientaine pour la centrale éolienne. La vidéo montrait une mer bleu foncé, des plages propres, d’innombrables éoliennes en rotation et une élégante femme debout sur la plage. La femme était dos à la caméra et la brise marine soulevait la jupe de sa longue robe blanche, la faisant danser dans le vent. Pieds nus, elle leva les yeux vers les vagues de la mer bleu foncé. Cette scène était tellement belle.

Les yeux de Xia Lei étaient fixés sur le grand écran. Le visage de la femme n’avait pas été montré dans la vidéo, mais il savait qu’il ne s’agissait ni d’une actrice, ni d’un mannequin, mais bien de la présidente du groupe de Vientiane, Shentu Tian-Yin.

Xia Lei ne pouvait pas arracher ses yeux de cette vue. Des ondulations se produisirent dans son cœur, des ondulations douces et chaudes.

« Lei, vous connaissez Shentu Tian-Yin et vous l’avez même aidée à éviter une crise. Pourquoi ne lui demandez-vous pas de l’aide ? Si elle vous aide, vous serez alors casé. Prenons l’exemple suivant. Le projet d’énergie éolienne du groupe Vientiane n’est pas encore terminé, mais de nombreuses personnes essaient déjà de tirer des ficelles pour acheter des actions pour le projet. C’est vraiment un investissement sûr et rentable. J’aimerais bien en acheter aussi, mais je n’ai pas de relations », déclara Chi Jing-Qiu

« Vous ne pouvez pas simplement acheter quand les actions seront sur le marché ? » déclara Xia Lei.

« Ce dont vous parlez, c’est du marché boursier secondaire. Qui s’en soucie ? Comment ces actions “en rayon” peuvent-elles être rentables ? Je parle des marchés primaires. Et si vous alliez tirer quelques ficelles avec Shentu Tian-Yin pour que nous puissions en acheter », déclara Chi Jing-Qiu.

« Allez demander si vous voulez. Je ne la connais pas si bien », dit Xia Lei avec indifférence.

Chi Jing-Qiu soupira : « Ah, vous ne voulez pas gagner de l’argent quand vous le pouvez. Je ne vous comprends vraiment pas. »

Xia Lei continuait de regarder l’écran. Shentu Tian-Yin se tourna vers la caméra, un sourire éclatant sur le visage. Une rangée de mots apparut à l’écran : Aimez la nature. Énergie éolienne Vientaine. Travaillons dur ensemble.

La vidéo s’arrêta et la grande salle fut remplie d’applaudissements tonitruants.

Xia Lei avait également applaudi.

« Au-delà des objectifs commerciaux, l’énergie éolienne est vraiment quelque chose qui bénéficierait à l’environnement. Cependant, il semble que ce genre de bonnes actions ne peuvent être faites que par des personnes du niveau de Shentu Tian-Yin. » , pensa-t-il

Investir des milliards était en effet quelque chose qu’aucune personne ordinaire ne pouvait faire.

Les applaudissements vinrent soudainement de l’entrée du grand hall. Xia Lei s’était tourné pour voir entrer Shentu Tian-Yin, entourée de ses partisans.

Ning Yuan-Shan se leva et alla l’accueillir.

Tous les invités s’étaient levés et avaient applaudi, rendant ainsi à Shentu Tian-Yin les plus grands honneurs. À l’inverse, Shentu Tian-Yin était aussi noble et fière qu’une reine visitant un palais royal.

Xia Lei se tenait aussi debout : non pas parce qu’il respectait Shentu Tian-Yin, mais parce que tous les autres étaient debout. Il semblait inapproprié d’être le seul à rester assis dans un moment pareil.

« Il faut que j’aille faire quelque chose. Je reviendrai vous accompagner plus tard », dit Chi Jing-Qiu à Xia Lei avant qu’elle ne se rende là où se trouvaient Shentu Tian-Yin et Ning Yuan-Shan.

Elle était la secrétaire de Ning Yuan-Shan et devait donc naturellement faire les salutations et attendre les invités.

Shentu Tian-Yin et Ning Yuan-Shan montèrent sur l’estrade. Ning Yuan-Shan s’était adressé à l’auditoire, puis Shentu Tian-Yin s’était avancée pour prononcer ses remerciements et dire quelque chose à propos de l’amélioration de l’environnement. Le dîner commença sérieusement après cela, mais Chi Jing-Qiu n’était pas revenue.

Ning Yuan-Shan m’a-t-il invité ici juste pour que je puisse dîner ? La trace d’un sourire amer apparut aux commissures des lèvres de Xia Lei. Il avait voulu profiter de l’occasion pour faire connaissance avec des clients potentiels, mais cet espoir semblait anéanti.

Ce fut alors que son téléphone portable émit soudainement un bip, indiquant la réception d’un texto. Xia Lei sortit son téléphone et regarda l’écran. Le message était de Ning Jing : « Lei, pourquoi es-tu ici ? Je t’ai vu. »

Xia Lei regarda dans la direction où il avait repéré Ning Jing plus tôt et la vit. Elle le regardait. Leurs regards s’étant croisés, Ning Jing lui fit un sourire.

Xia Lei fit un signe de tête en réponse à son sourire.

Semblant sentir quelque chose, Ren Wen-Qiang, qui était assis à la même table que Ning Jing, regarda dans la même direction et vit Xia Lei. Il se retourna vers Ning Jing, le regard plein de mécontentement et Ning Jing pencha la tête.

Xu Lang, assis à côté de Ren Wen-Qiang, vit également Xia Lei et il se pencha vers Ren Wen-Qiang, les deux discutant à voix basse de quelque chose.

De quoi ces deux-là pourraient-ils bien parler ? Peut-être par ennui, Xia Lei porta son regard sur Ren Wen-Qiang et Xu Lang et lut sur leurs lèvres leur conversation.

« Pourquoi ce Xia Lei est-il ici ? Comment un petit opérateur d’atelier peut-il assister à un dîner comme celui-ci ? Que fait l’oncle Ning ? Il n’a pas revu la liste des invités ? », dit Xu Lang avec dédain

Un léger ricanement apparut sur les lèvres de Ren Wen-Qiang.

« Il a probablement supplié le président Ning de le laisser participer. Les gens du commun comme lui n’ont aucune dignité et sont prêts à tout pour atteindre leur but. »

« Je ne sais pas pourquoi, mais il m’énerve », déclara Xu Lang.

Ren Wen-Qiang baissa la voix : « Il est comme une mouche. Je le déteste aussi. Et si on se moquait de lui ce soir ? Embarrasse-le devant tout le monde et fais-lui connaître sa place. »

« Bien sûr, bonne idée, Frère Ren ? »

Ren Wen-Qiang mit ses lèvres près de l’oreille de Xu Lang : « Je vais demander à Ning Jing d’inviter ce type, puis je vais piquer une bouteille de vin. Je lui verserai un verre de la bouteille à pointes et tu insisteras pour me verser un autre vin. Tu comprends ce que je veux dire ? »

Xu Lang fit un signe de tête : « J’ai compris. Mais quelle drogue vas-tu utiliser sur lui ? »

« De l’huile de kamsutram. » (NdT : c’est un puissant aphrodisiaque)

« D’où sors-tu ça ? Et pourquoi l’as-tu sur toi maintenant ? »

« Cela mettra plus de fun. Ne demande pas. »

Pendant qu’il parlait, Ren Wen-Qiang regardait Ning Jing du coin de l’oeil.

La tête de Ning Jing était toujours inclinée, elle n’osait regarder ni Xia Lei ni Ren Wen-Qiang dans les yeux.

« D’accord. C’est une bonne idée. J’ai hâte de voir ce plouc se ridiculiser. Heh heh », dit Xu Lang en riant.

Ren Wen-Qiang sourit et finit sa conversation avec Xu Lang. Il se pencha alors vers l’oreille de Ning Jing et dit : « Ning Jing, j’ai vu M. Xia. Il est tout seul là-bas et n’a personne qu’il connaisse. Va l’inviter à venir. Nous nous connaissons, nous pourrons boire un verre ensemble et passer un bon moment. »

Un sourire apparut sur le visage de Ning Jing, « Vous vous êtes réconciliés ? »

« C’est du passé. Suis-je si mesquin ? Vas-y, je voudrais lui transmettre mes salutations et m’excuser. Nous serons amis après ça », dit Ren Wen-Qiang.

« D’accord, je vais l’inviter tout de suite. »

Ning Jing se leva et marcha vers Xia Lei.

Xia Lei poussa un soupir intérieur. Ning Jing était trop naïve et trop faible. Il pouvait clairement dire qu’elle n’aimait pas du tout Ren Wen-Qiang, mais qu’elle était avec lui à cause de la pression de ses parents.

Ren Wen-Qiang avait une drogue comme l’huile de Kamsutram, non pas parce qu’il savait que je venais et qu’il avait prévu de l’utiliser sur moi. Il avait l’intention de l’utiliser sur toi. Comment ne pas voir à travers une personne comme lui après avoir passé tant de temps avec lui ? Xia Lei avait pitié de Ning Jing et la plaignait.

Ning Jing s’était approchée avec un sourire joyeux : « Lei, quelle coïncidence. As-tu lu le message que je t’ai envoyé ? »

« Je l’ai lu. Bonjour, Grande Sœur Ning. »

Pendant qu’il parlait, il regarda Ren Wen-Qiang et la table qui se trouvait sur le chemin disparut de sa vue.

Sous la table, Ren Wen-Qiang sortit une petite bouteille de verre de la poche de son pantalon. Xu Lang lui tendit une bouteille de vin rouge ouverte sous la table. Ren Wen-Qiang versa la drogue liquide brune dans la bouteille de vin rouge et la secoua doucement pour mélanger la drogue et le vin rouge.

Xia Lei concentra son regard sur la bouteille dans la main de Ren Wen-Qiang et le code sur la bouteille était entré dans sa vue. Il cessa d’utiliser son œil lorsque Ren Wen-Qiang mit la bouteille de vin à pointes à ses pieds.

« Viens t’asseoir avec moi. Nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps et j’aimerais discuter avec toi », déclara Ning Jing.

« Ren Wen-Qiang ne s’entend pas bien avec moi. Il n’est donc pas bon que je m’assois à côté de lui, n’est-ce pas ? », dit Xia Lei.

« Non, non. Il m’a demandé de t’inviter. Il a dit qu’il s’excuserait aussi », dit Ning Jing.

« Non, oublie ça, ce n’est pas bien si j’y vais. Et si tu venais t’asseoir avec moi et que nous discutions », dit Xia Lei.

Ning Jing jeta inconsciemment un coup d’œil à Ren Wen-Qiang et voulut dire quelque chose, mais elle se retint. L’expression de joie qu’elle avait eue plus tôt s’était instantanément transformée en une expression de douleur.

Xia Lei ne pouvait pas s’empêcher de dire : « Grande soeur Ning, je ne te critique pas, mais les gens comme Ren Wen-Qiang sont sournois et rusés. Tu ne trouveras pas le bonheur en restant avec lui. »

Les larmes avaient humidifié les yeux de Ning Jing : « Vous savez que je ne l’aime pas du tout, mais il s’est fait aimer de mes parents. Et mon père a un problème cardiaque, alors je… je… »

Xia Lei s’était levé : « D’accord, je t’accompagne. »

Ning Jing sourit à nouveau : « Nn. »

Xia Lei l’accompagna mais ses pas furent lents : « Grande Sœur Ning, écoute un petit conseil. C’est toi qui cherches ton époux, pas tes parents. Tu dois avoir ton propre avis, sinon tu passeras la prochaine partie de ta vie en larmes. Veux-tu ce genre d’avenir ? »

Ning Jing se mordit la lèvre et fit un léger signe de tête.

Xia Lei poussa un autre soupir intérieur, en pensant : « Je ne peux pas t’aider plus que ça. Tu dois dépendre de toi-même pour le reste. »

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