Le coupable qui lui avait volé le colis… était vraiment dans les toilettes quand il avait été attrapé!
À ce moment-là, il chantait sur son trône, dans un appartement qu’il louait. Soudain, un groupe de policiers armés défonça la porte d’entrée et se massa rapidement devant sa cachette.
Avec un tel déploiement de force, ceux qui ignoraient ce qu’il se passait auraient pu penser qu’ils étaient sur le point de mettre la main sur un criminel sous mandat d’arrêt international. Personne n’aurait imaginé… qu’ils voulaient juste coffrer un voleur!
À l’extérieur, ciblant la petite fenêtre des toilettes, un groupe d’hommes musclés portant des costumes et des lunettes de soleil attendaient. Dépourvus d’expression, ils étaient vraiment cools.
Lorsque la porte fut enfin ouverte, l’homme s’essuyait furieusement les fesses.
– « Je vous ai dit… Mais à quoi vous jouez ? » Le voleur les regardait, calme, dégageant une forte odeur de friture.
– « Vous êtes en état d’arrestation, venez avec nous. Nous avons un mandat d’arrêt, » dit l’un d’eux d’une voix glaciale tout en sortant les menottes, puis… il regarda avec dégoût la main venant de torcher un arrière-train.
– « Je suis arrêté ? Pourquoi ? Je n’ai commis aucun crime, n’est-ce pas ? » s’obstina-t-il.
– « Hier après-midi, vous avez bloqué un véhicule de transport, blessé un livreur et volé un colis. Pensiez-vous qu’il était impossible de vous retrouver simplement parce qu’il n’y avait pas de caméras ? » rit froidement le policier.
S’il parlaient d’une compagnie ordinaire, ou d’un simple paquet disparu, les forces de l’ordre n’auraient pas été déployées ainsi. Le problème était que la victime était une puissante entreprise avec une grande influence, beaucoup d’argent, et même un certain poids politique. Vous ne les avez pas seulement volé, vous avez même frappé à la tête l’un d’eux . Pensiez – vous vraiment pouvoir vous en sortir ?
– « Suivez-nous calmement, et rendez ce que vous avez volé. Votre prochain séjour en prison sera peut-être plus agréable. » Le policier fit un pas en avant et lui ordonna d’un geste de tendre les deux mains.
Son visage perdit ses couleurs. Juste penser à ce colis le fit souffrir.
Il était venu à la Cité Universitaire de Jiangnan sur ordre de ses supérieurs de la Secte du Sabre Lunaire pour surveiller un héritier du Clan Su. Les missions pénibles comme celles-ci étaient réservées aux disciples externes comme lui.
Ainsi, sa force n’était pas très élevée, et il ne pouvait qu’atteindre le 1er Rang au deuxième Acupoint.
Afin de ne pas perdre de vue sa cible, la Secte lui avait donné un talisman à usage unique.
Il prenait la forme d’un papier rouge. Lorsqu’il était collé sur le corps, il pouvait permettre de détecter les auras supérieures au 3ème Rang à 800 mètres à la ronde. Sa durée d’utilisation était d’une semaine.
Dans la région, seul ce membre du Clan Su possédait des trésors de ce niveau. Donc, tant qu’il s’appuyait sur ce talisman, il pourrait le suivre à la trace.
Mais la veille, alors qu’il était sur sa piste, il avait senti quelque chose venant d’une certaine camionnette!
Il s’était aussitôt dit que sa cible devait s’y trouver, et était parti à sa poursuite.
Mais après avoir suivi le véhicule pendant un certain temps, il avait réalisé que seul un livreur était à l’intérieur, et qu’il n’y avait aucun signe d’un quelconque pratiquant.
Une personne normale transportait un trésor de haut rang.
Son cœur s’était mis à accélérer.
Si ce n’était pas un cadeau du ciel, qu’était-ce donc ?
Immédiatement, de mauvais désirs avaient germé en lui-même, et il s’était créé une opportunité. Après avoir assommé le livreur, il avait dérobé le paquet.
Quand il l’avait finalement ouvert, il y avait découvert une divine épée invisible!
Même une personne ayant ouvert son Acupoint de l’Oeil ne pouvait la voir. Il n’aurait jamais pu sentir son aura sans le talisman!
Toutefois, elle était bien réelle, tangible, capable de s’enfoncer dans l’acier comme dans du beurre.
Il en avait été incroyablement heureux.
Mais à ce moment-là, son aîné en charge de la “Mission de surveillance du membre du Clan Su” était arrivé.
Celui était un disciple interne de la Secte du Sabre Lunaire, un membre de l’élite. Il venait juste pour voler tout le crédit de cette opération. Pendant que lui faisait le sale boulot, son aîné réclamait les récompenses pour les résultats de ses efforts.
Il l’avait houspillé pour avoir manqué à son devoir, c’est-à-dire de n’avoir pas suivi leur cible alors qu’il était censé le faire.
Puis… Au beau milieu de son discours, il avait découvert qu’il tenait quelque chose en main.
Et ainsi, cette épée dont la poignée n’avait même pas eu le temps de se réchauffer lui fut dérobée. Et il avait même évoqué le fait d’en faire don au Maître de Secte ?
S’il n’avait pas été un aîné au 2ème Rang, il l’aurait défié dans un combat à mort!
Il avait d’abord pensé être le plus malchanceux des hommes. Mais l’histoire n’était pas terminée. Le trésor n’était plus en sa possession, mais il devait malgré tout payer les pots cassés!
Je ne peux pas être arrêté . Si je suis enfermé sans avoir terminé la mission que m’a confiée le Maître de la S ecte, je devrai purger m a peine. Il serra les dents.
Et quand un bien volé disparaissait, combien de temps celui qui ne pouvait pas le rendre restait-il derrière les barreaux ?
Sa décision prise, il releva son pantalon, se leva, et donna un coup de pied au policier! Il avait encore une chance de s’échapper, il lui suffisait de se débarrasser d’eux. Il devait utiliser la petite fenêtre le temps que ces hommes se ressaisissent, et se faufiler hors de leur blocus en utilisant la force de ses poings.
Quoi qu’il en fût, il était un cultivateur du 1er Rang. Le policier fut incapable de lui résister et fut projeté contre le mur.
– « Agression d’un agent des forces de l’ordre! » En tombant, il se recroquevilla et se mit à crier.
Ce crime n’était pas à prendre à la légère en Chine… Si la situation était grave, ils pouvaient riposter avec leurs armes à feu!
Lorsqu’il s’effondra, ses collègues levèrent leurs pistolets et les pointèrent sur leur cible. Il était évident qu’ils étaient bien préparés. Pas troublés le moins du monde, il était même possible qu’ils n’eussent attendu que cela!
Le voleur se figea immédiatement. Il était juste un pratiquant ayant ouvert son Acupoint de l’Oeil, et n’était donc que légèrement plus fort qu’un pur novice comme Song Shuhang. Il n’était nullement en mesure de bloquer les balles et les lames avec son corps. Une arme à feu le transpercerait sans faute!
Visé par tant de policiers, ne finirait-il pas comme une passoire ?
Il ne put que lever les mains en signe de reddition.
Menotté, on l’emmena au poste, où il fut interrogé sur son nom, son adresse, etc.
Il s’appuya sur son identité officielle pour répondre.
Après quoi, il fut étrangement jeté dans une voiture et conduit dans un endroit inconnu.
Il l’intérieur, il ne bougea pas.
Entièrement ligoté, il ressemblait à un rôti ficelé. Les quatre hommes en noir qui l’entouraient le fixaient, droit dans les yeux, avec un air cruel.
❄️❄️❄️
Jiangnan, Hôpital Populaire n°4, dans une chambre.
Un homme en costume portant des lunettes de soleil répondit à un appel téléphonique, puis se tourna vers Sima Jiang, allongé sur le lit. « Monsieur Sima, le voleur a été attrapé, et la procédure pour le conduire ici a bien été exécutée. Il arrive maintenant. »
Il ouvrit les yeux et hocha la tête. « Soyez plus prudent sur la route. Il ne faut pas le laisser s’enfuir! »
– « Des mesures ont été prises. S’il ose s’y risquer, nous lui briserons les jambes. » L’homme en costume releva ses lunettes de soleil, utilisant un ton neutre.
– « Bien. Je vais passer un coup de fil… Sortez. Quand ce type sera là, entrez et dites-le moi, » dit-il solennellement.
– « Oui. » Les hommes récupérèrent leurs affaires, puis quittèrent la pièce.
Sima Jiang sortit son téléphone portable, répéta ce qu’il avait à dire, puis appela Song Shuhang.
❄️❄️❄️
Dans le bâtiment de cinq étages du Maître Praticien.
– « Allo ? Petit Jiang ? Quelque chose ne va pas ? » demanda Song Shuhang faiblement. À ce moment-là, il faisait la grimace en chargeant l’Éventail de Feu Impérial Trois Étoiles.
– « Haha! C’est un peu embarrassant. Il y a quelque chose dont je dois vous parler. Hier, j’ai été assommé par un voleur… »